Espoirs Crépusculaires
Par : Droran
Genre : Polar , Horreur
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 13
Publié le 26/10/15 à 19:11:25 par Droran
Le conducteur dont la voiture fut touchée par les salves de balles braqua son volant, s’arrêta en plein milieu de la route ou s’éparpillèrent les fragments de sa vitre brisée. Les coups de feu créèrent un mouvement de panique dans les environs, firent s’allumer les fenêtres des bâtiments et déclenchèrent la folie chez certains individus.
Les automobilistes circulant dans la zone stoppèrent leurs véhicules. Certains inconscients sortirent se coller à leur carrosserie en tentant d’identifier un tireur embusqué posté en hauteur, dans l’un des immeubles surplombant la rue, tandis que d’autres se mirent à courir ou restèrent tétanisés par un soudain effroi.
Hoel déboula au milieu d’eux, le souffle court, ses membres et vêtements imbibés de sang, se mit à boitiller comme si de rien était derrière d’autres passants pour ne pas trop vite attirer l’attention sur lui.
Il pressa le pas, s’approcha rapidement d’un promeneur aux cheveux courts sapé d’une veste de cuir marron portée au-dessus d’une chemise à carreaux, marchant quelques mètres en avant. Alors que tous s’affairaient à chercher une menace venue du ciel, il rattrapa l’individu, referma une main autour de son avant-bras gauche ; le faisant ainsi sursauter en l’obligeant à porter son attention sur lui.
Le regard de l’homme se posa sur la main de Hoel, maculée de sang non séché, et glissa le long de sa manche encore grise par endroit, vit pleinement l’adolescent dont les vêtements noyés de liquide de vie collaient à sa peau, ne s’en détachaient pas et se soulevaient à chacune de ses respirations haletantes gonflant et dégonflant son torse au rythme des pas de sa marche.
Hoel ne manqua pas d’observer ses pupilles se dilater et son visage s’imprégner de peur, comme s’il avait sous les yeux une horreur crainte depuis toujours, et ne le laissa pas se perdre dans ses pensées.
— Pas d’embrouille, l’ami. File-moi ta veste avant qu’on me voie, et arrivé au bout de la rue je te l’échange contre ce flingue, proposa-t-il d’une voix calme en soulevant son pull pour faire voir à l’inconnu le revolver pris dans sa ceinture.
Le passant ne réagit pas, choqué, continua sa marche en affichant un air apeuré.
— Grouille-toi ! Deux mètres de plus et je suis foutu, relança-t-il pour le sortir de sa torpeur.
— Ok, d’accord, d’accord, se soumit l’obligé en s’éveillant soudainement.
Hoel lâcha l’homme, qui remonta l’une de ses mains et tira sur sa veste, la fit tomber de ses épaules, en extirpa ses bras avant de la tendre à l’adolescent ; qui l’enfila par-dessus son pull impropre et scella la fermeture éclair pour cacher ses méfaits.
— Merci, l’ami, rendit-il grâce à l’inconnu. Je répète que je ne compte rien te faire. Arrivé au bout de la rue, je te donne ton dû et tu ne me reverras plus.
L’homme ne répondit rien, mais continua son avancée à ses côtés, le long d’un trottoir illuminé de réverbères se perdant par-delà un bâtiment quelques mètres en avant.
Au loin résonnaient déjà les sirènes de police, alertée par les riverains apeurés ; alors qu’autour d’eux couraient et se bousculaient quelques personnes ayant hâte de fuir le secteur, pour au choix échapper au tireur ou aux forces de l’ordre qui, elles, arriveraient sous peu.
Les sirènes semblèrent encore éloignées lorsque Hoel dépassa le dernier lampadaire et tourna à l’angle de la rue, se posta entre deux véhicules stationnés, et passa une main sous son pull humide pour se saisir du revolver ; dont il désengagea le barillet et en fit tomber les balles sur le sol.
— Tiens, comme promis, dit-il en tendant la crosse de l’arme en direction de son accompagnateur, qui remua ses bras en un signe négatif.
— Bordel non, j’en veux pas, mec. Je te donne la veste, et je dirai rien à personne. Je veux juste partir loin de ce merdier, s’il te plait.
Hoel hocha positivement la tête, s’accroupit ; une à une, ramassa les douilles éparpillées sur le goudron, avant de se relever.
— Très bien, pas soucis. Mais dans ce cas, cours très loin, très très vite, lui conseilla-t-il lentement en réinsérant discrètement les balles dans le barillet de l’arme à feu.
L’homme ne se fit pas prier, recula avec méfiance, se mit à sprinter en heurtant plusieurs personnes sur son passage.
S’en amusant, Hoel cacha l’arme sous son vêtement, enfouit ses mains dans les profondes poches de sa nouvelle veste, et se mit à marcher dans une direction toute autre que celle prise par le fuyard. Il retourna vers la rue qu’il avait quittée, traversa un passage piéton pour continuer son chemin sur un autre trottoir.
Les véhicules de police croisèrent son chemin, fusèrent sur la route en sens inverse de son avancée sans être pris d’attention.
Le jeune homme continua à marcher sur plusieurs mètres, tête baissée, tourna à un angle de rue, coupa dans une petite ruelle, et continua toujours vers le sud jusqu’à atteindre les quartiers qu’il connaissait.
S’extirpant d’entre deux immeubles, il finit par atteindre une immense place recouverte du sombre ciel, occupée seulement de clochards dormant à l’abri, devant les entrées d’une gare déserte. La nuit lui sembla calme, tout à coup, et il prit une pause pour souffler, alors que les nuages laissèrent briller la lune quelques instants.
Toujours sur ses gardes, son regard fut néanmoins attiré par une ombre projetée sur la route, dans une rue derrière lui. Il se retourna, vit un fêtard s’avancer en titubant, portefeuille à la main ; et Hoel déduisit aussitôt ce qu’il allait en faire.
Ayant mis de la distance entre lui et les ennuis, il remonta la fermeture de sa veste et partit discrètement à la suite de l’insouciant.
Les automobilistes circulant dans la zone stoppèrent leurs véhicules. Certains inconscients sortirent se coller à leur carrosserie en tentant d’identifier un tireur embusqué posté en hauteur, dans l’un des immeubles surplombant la rue, tandis que d’autres se mirent à courir ou restèrent tétanisés par un soudain effroi.
Hoel déboula au milieu d’eux, le souffle court, ses membres et vêtements imbibés de sang, se mit à boitiller comme si de rien était derrière d’autres passants pour ne pas trop vite attirer l’attention sur lui.
Il pressa le pas, s’approcha rapidement d’un promeneur aux cheveux courts sapé d’une veste de cuir marron portée au-dessus d’une chemise à carreaux, marchant quelques mètres en avant. Alors que tous s’affairaient à chercher une menace venue du ciel, il rattrapa l’individu, referma une main autour de son avant-bras gauche ; le faisant ainsi sursauter en l’obligeant à porter son attention sur lui.
Le regard de l’homme se posa sur la main de Hoel, maculée de sang non séché, et glissa le long de sa manche encore grise par endroit, vit pleinement l’adolescent dont les vêtements noyés de liquide de vie collaient à sa peau, ne s’en détachaient pas et se soulevaient à chacune de ses respirations haletantes gonflant et dégonflant son torse au rythme des pas de sa marche.
Hoel ne manqua pas d’observer ses pupilles se dilater et son visage s’imprégner de peur, comme s’il avait sous les yeux une horreur crainte depuis toujours, et ne le laissa pas se perdre dans ses pensées.
— Pas d’embrouille, l’ami. File-moi ta veste avant qu’on me voie, et arrivé au bout de la rue je te l’échange contre ce flingue, proposa-t-il d’une voix calme en soulevant son pull pour faire voir à l’inconnu le revolver pris dans sa ceinture.
Le passant ne réagit pas, choqué, continua sa marche en affichant un air apeuré.
— Grouille-toi ! Deux mètres de plus et je suis foutu, relança-t-il pour le sortir de sa torpeur.
— Ok, d’accord, d’accord, se soumit l’obligé en s’éveillant soudainement.
Hoel lâcha l’homme, qui remonta l’une de ses mains et tira sur sa veste, la fit tomber de ses épaules, en extirpa ses bras avant de la tendre à l’adolescent ; qui l’enfila par-dessus son pull impropre et scella la fermeture éclair pour cacher ses méfaits.
— Merci, l’ami, rendit-il grâce à l’inconnu. Je répète que je ne compte rien te faire. Arrivé au bout de la rue, je te donne ton dû et tu ne me reverras plus.
L’homme ne répondit rien, mais continua son avancée à ses côtés, le long d’un trottoir illuminé de réverbères se perdant par-delà un bâtiment quelques mètres en avant.
Au loin résonnaient déjà les sirènes de police, alertée par les riverains apeurés ; alors qu’autour d’eux couraient et se bousculaient quelques personnes ayant hâte de fuir le secteur, pour au choix échapper au tireur ou aux forces de l’ordre qui, elles, arriveraient sous peu.
Les sirènes semblèrent encore éloignées lorsque Hoel dépassa le dernier lampadaire et tourna à l’angle de la rue, se posta entre deux véhicules stationnés, et passa une main sous son pull humide pour se saisir du revolver ; dont il désengagea le barillet et en fit tomber les balles sur le sol.
— Tiens, comme promis, dit-il en tendant la crosse de l’arme en direction de son accompagnateur, qui remua ses bras en un signe négatif.
— Bordel non, j’en veux pas, mec. Je te donne la veste, et je dirai rien à personne. Je veux juste partir loin de ce merdier, s’il te plait.
Hoel hocha positivement la tête, s’accroupit ; une à une, ramassa les douilles éparpillées sur le goudron, avant de se relever.
— Très bien, pas soucis. Mais dans ce cas, cours très loin, très très vite, lui conseilla-t-il lentement en réinsérant discrètement les balles dans le barillet de l’arme à feu.
L’homme ne se fit pas prier, recula avec méfiance, se mit à sprinter en heurtant plusieurs personnes sur son passage.
S’en amusant, Hoel cacha l’arme sous son vêtement, enfouit ses mains dans les profondes poches de sa nouvelle veste, et se mit à marcher dans une direction toute autre que celle prise par le fuyard. Il retourna vers la rue qu’il avait quittée, traversa un passage piéton pour continuer son chemin sur un autre trottoir.
Les véhicules de police croisèrent son chemin, fusèrent sur la route en sens inverse de son avancée sans être pris d’attention.
Le jeune homme continua à marcher sur plusieurs mètres, tête baissée, tourna à un angle de rue, coupa dans une petite ruelle, et continua toujours vers le sud jusqu’à atteindre les quartiers qu’il connaissait.
S’extirpant d’entre deux immeubles, il finit par atteindre une immense place recouverte du sombre ciel, occupée seulement de clochards dormant à l’abri, devant les entrées d’une gare déserte. La nuit lui sembla calme, tout à coup, et il prit une pause pour souffler, alors que les nuages laissèrent briller la lune quelques instants.
Toujours sur ses gardes, son regard fut néanmoins attiré par une ombre projetée sur la route, dans une rue derrière lui. Il se retourna, vit un fêtard s’avancer en titubant, portefeuille à la main ; et Hoel déduisit aussitôt ce qu’il allait en faire.
Ayant mis de la distance entre lui et les ennuis, il remonta la fermeture de sa veste et partit discrètement à la suite de l’insouciant.
29/11/15 à 04:31:06
Putain, le gars qui veut pas cracher ses billets. Limite il se fait menacer tous les jours pour être aussi stoïque !
Hoel qui se montre sous un nouveau jour aussi. Vraiment prometeur. Je crois que jem'en étais arrêté quand il entrait dans un bus sur le premier jet !
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