Nero: Et vous, vous êtes qui ?
Sami: Moi c'est Sami et mon ami là, c'est Walter. On a survécu longtemps à Marseille en trouvant refuge dans l'immeuble de mon meilleur ami maintenant décédé et nous avons décidé d'aller à Paris.
Nero: Et pourquoi allez-vous à Paris ? Qu'est ce qui vous fait croire que ce sera mieux qu'à Marseille là bas ?
Walter: Paname, c'est trop cool mec ! Tu peux pas test ! Je me suis fait toute l'Italie et je n'ai jamais vu Paris de ma vie encore !
Nero: L'heure n'est plus au tourisme…
Sami : Pourtant Marseille est devenue un véritable champ de ruines, ça ne sert à rien de rester ici. On espère tous que ça ira mieux à Paris. Et quant à moi, j'ai quelque chose à faire là bas.
Nero : Oh ? Et quoi donc ?
Sami: Ma copine pense que sa mère est encore en vie, je fais tout faire pour l'aider à la retrouver.
Nero : Une copine… L'amour est donc possible dans ce nouveau monde ?
Sami : Parfaitement !
Nero: Tes parents sont morts ?
Sami: Non, ils sont encore en vie. Ils sont en Algérie.
Nero : Pourquoi ne vas-tu pas en Algérie avec eux ? Tu as perdu la tête ? Ou bien, tu t'attaches à ta copine parce qu'elle est ta seule raison de vivre ?
Sami: Quoi ?
Nero: Ton meilleur ami est mort, n'est-ce pas ? Avait-il une raison de vivre depuis que tout cela est arrivé ? Quelque chose qui le fait tenir ? A voir l'expression de ton visage, je suppose que non ! Si ta copine ne retrouvait pas ta mère, si elle mourrait… Ou même si elle mourrait, tu en serais déboussolé hein ? Tu aurais juste envie de mourir ! Tu t'es tellement attaché à cette fille que tu en as oublié tes propres, c'est dégueulasse !
Bachir: C'est vrai rhoya, tu laisses tes parents dans la merde juste pour une fille !


Knight : Ca suffit !

Knight nous rejoignit et mit fin à la conversation.

Knight : C'est ainsi que vous parlez à nos sauveurs ?
Nero: Knight, je ne fais que le confronter à la réalité…
Knight: Laisse-le tranquille, et toi aussi Bachir laisse-les fumer tranquillement !
Bachir: Excuse-moi rhoya pour toute à l'heure !
Sami: C'est rien, laissez-nous...

Bachir et Nero nous quittèrent. Je restais subjugué par ce que je venais d'entendre. Bachir qui m'avoue la vérité sur la situation en Algérie et Nero qui remet en cause mon choix de partir à Paris… Ya pas à dire, je me sens mal, c'était pas ma journée ni ma soirée…

Knight: Excusez-les, ce sont des types qui sont un peu bizarres mais ils sont sympatiques.
Walter: T'en as d'autres dans le genre ?
Knight : Pas vraiment… Du moins je ne les connais pas tous non plus. Mais ils avaient tous le point commun d'être en danger et d'avoir traversé de lourdes épreuves.
Sami: Comme nous tous, en fait Knight le train arrivera à Paris demain matin.
Knight : Je me disais qu'il roulait assez lentement, merci pour l'information.

Puis Walter et moi quittons Knight. Nous n'avions pas envie de parler avec les autres personnes du groupe. On se mit juste à fumer tout en les observant. En dehors de Knight, Nero et Bachir, il y avait 8 autres personnes.
Un homme qui était en train de manger avec 2 enfants, un garçon et une fille. Visiblement un père et ses enfants…
Deux femmes proches de la quarantaine, peut-être des soeurs et ayant l'air exténuées...
Un homme avec des lunettes en train de lire " Voyage au Bout de la Nuit "...
Un vieillard que Nero rejoignit d'ailleurs… Plus tard, en les entendant converser, Walter et moi avons appris sur le fait que Nero, et ce vieillard, étaient d'anciens soldats...
Bachir rejoignit le dernier type… Ils discutèrent mais nous n'avions rien appris de concret sur lui… Au final, à part Nero et Bachir, personne ne semble louche dans le groupe de Knight.

Puis mon portable se mit à vibrer, ça faisait longtemps qu'il n'y avait pas eu de réseau. Ce fut Shane qui m'appela. Je le tenais au courant de tout ce que j'eus appris et lui fit de même :
Maxou qui conduit le train pendant que Vince se repose… Rien à signaler dans les wagons, il n'y a pas de zombie… Et surtout Marion qui me réclamait ! Elle s'est installée seule dans le deuxième wagon, mécontente du choix du groupe de m'exiler avec le groupe de Knight…
N'ayant finalement rien à craindre de ce groupe, Walter et moi quittions le dernier wagon pour gagner le premier…

Il y en avait douze à parcourir tout de même ! En chemin, j'essayais d'appeler mon père mais malheureusement le téléphone ne décrochait pas…

Puis nous arrivions au deuxième wagon. Je retrouvais ma bien-aimée et la serra très fort dans mes bras puis l'embrassa.
Walter: Bon, je ne vais pas tenir la chandelle à moins que vous vouliez un plan à 3 ?
Ni Marion ni moi ne lui répondirent…
Walter: Bon je vous laisse ! Je préviens de ne pas vous déranger !

Walter rejoignit les autres au premier wagon tandis que je me mis à déshabiller Marion, on avait le wagon pour nous tous seuls ! Bonne nuit !