Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Des vacances torrides


Par : Magikz
Genre : Sayks, Polar
Statut : Terminée



Chapitre 80


Publié le 10/09/2013 à 21:58:27 par Magikz

Cela faisait maintenant plusieurs heures qu'on m'avait reconduit dans cette cave. Et je ne parvenais pas à oublier ce à quoi je venais d'assister. Je savais que Charlie était quelqu'un de dangereux... Mais la cruauté dont il avait fait preuve un peu plus tôt m'avait choqué.

Je revivais dans ma tête chaque instant : mes aveux, mes pleurs, les coups de feu, les bruits de cadavres heurtant le sol, le sourire malsain de Charlie...

Je devais absolument me tirer de là. Et vite.

Charlie pouvait s'en prendre à moi à n'importe quel moment. Et je savais qu'il me réserverait un traitement très particulier... Il n'allait pas m'accorder une mort rapide, c'était trop facile.

De toute façon, si Charlie ne me tuait pas, la soif s'en chargerait. Presque maintenant deux jours entiers que je n'avais rien bu. Je m'étais plus ou moins habitué à cette sensation. Il y a un moment où le corps s'adapte... avant de dire stop. Encore un jour, et tout serait finis.

Je réfléchissais à un moyen désespéré de me sortir de là, quand la porte de la cave s'ouvrit.
Sandra pénétra dans l'espace clôt, et s'accroupit devant moi. Je la regardai dans les yeux. J'essayais d'y trouver quelque chose. Capter son regard, savoir ce qu'elle pouvait ressentir.

Elle ne baissa pas les yeux, soutenant mon regard, puis elle posa délicatement sa main sur ma joue. Sa paume caressa lentement mon visage. Je crus percevoir de la tristesse dans ses yeux, une forme de remord.

Mais avec Sandra, je n'étais sûr de rien. Elle baissa soudainement les yeux, et rompit le silence :

- Mon père m'interdit de venir te voir...

- Mais tu es là.

Sandra hocha doucement la tête, puis planta de nouveau ses yeux dans les miens :

- Je ne pensais pas que tu serais dans un tel état...

- C'est pas le grand luxe, j'avoue que j'ai connu mieux...

Sandra sortit de sa veste une petite bouteille d'eau.

J'écarquillai les yeux de surprise. Elle ouvrit la bouteille et l'approcha de mes lèvres. J'ouvris alors la bouche, puis elle y fit couler son contenu.

Une agréables sensation de bien être me parcourut le corps et me raviva les sens. Je sentis le précieux liquide affluer dans ma bouche et s'écouler lentement aux quatre coins de mon organisme. Je fermai les yeux et savourai de mon mieux cet instant magique.

La soif disparut en même temps que mon mal de crâne. J'avais l'impression de revivre un peu plus à chaque gorgée. Comme si le zombie que j'étais, revenait doucement à la vie.

Soudain, l'eau cessa de couler. J'ouvris les yeux. Sandra me montra la bouteille en s'excusant. Plus d'eau. J'avais tout bu en quelques secondes... J'aurais bien bu une deuxième bouteille par gourmandise, mais au moins, je n'avais plus soif. J'allais beaucoup mieux.

Je lâchai un soupir de soulagement, et me mit à sourire comme un crétin. J'étais comme dans un état second. Sandra s'esclaffa et rapprocha son visage du mien. Ses mains caressaient mes jambes et me donnaient des frissons. Et là, je ne sais pas ce qu'il me prit. Je me collai contre elle et l'embrassai fougueusement sur les lèvres. Sandra ne me rejeta pas. Au contraire.

Elle m'enlaça de ses deux bras et m'embrassa sauvagement. Mais mains se posèrent instinctivement sur ses hanches. Dans son élan, elle me fit basculer sur le dos. Elle s'assit sur mon ventre. Ses lèvres caressaient mon cou. Je pouvais sentir son souffle chaud contre ma peau.

Un bruit sourd retentit au dehors, et fit sursauter Sandra. Elle ramassa la bouteille, se pencha à mon oreille et me murmura :

- Je reviens demain...

Elle détala aussitôt, et referma la porte de la cave derrière elle.

Je mis un petit moment avant de reprendre mes esprits. Je souris.

J'avais agis comme un demeuré en l'embrassant de la sorte, mais ma spontanéité avait finalement grandement servi mes intérêts. J'avais maintenant la certitude que Sandra éprouvait encore quelque chose pour moi.

Et elle croyait que c'était réciproque.

Elle tomberait bientôt de haut. De très haut...


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