<h1>Noelfic</h1>

Des vacances torrides


Par : Magikz

Genre : Sayks , Polar

Status : Terminée

Note :


Chapitre 76

Publié le 06/09/13 à 21:11:47 par Magikz

Des jours que j'étais là. J'étais à bout de force. C'était la deuxième fois qu'on me transférait dans cette cave. La dernière fois, Sandra se trouvait à mes côtés... Un léger sourire me fendit les lèvres en mémoire du bon vieux temps.

Dans cet espace clôt, la chaleur était écrasante. L'air était lourd, chaud, et suffocant. Une véritable fournaise. Malgré la chaîne qui me reliait le poignet au mur, j'étais parvenu non sans mal à retirer mon tee-shirt.

Une tentative de gagner un peu de fraîcheur mais qui s'était révélée bien vaine.

Une violente quinte de toux me brûla la gorge, et m'arracha un gémissement de douleur. Ma bouche était pâteuse. Ma langue se collait constamment sur mon palais. Je ne secrétais presque plus de salive. J'avais soif, terriblement soif. Ma dernière goutte d'eau avalée remontait déjà à hier.

On me faisait mourir à petit feu. Lentement, mais sûrement.

Depuis ce furtif baiser, Sandra n'était pas revenue me voir. Mes espoirs de fuite en avaient pris un coup. Pas le moindre signe d'un quelconque attachement. Et dans mon état, mes chances de m'échapper étaient plus ou moins proches de zéro.

Ce qui m'intriguait le plus, c'est que Charlie ne soit pas encore passé me voir. Ne serait-ce que pour se délecter de ma souffrance. Vraiment, c'était surprenant de sa part.

J'essayais de me changer les idées comme je pouvais. Oublier quelques instants cette maudite sensation de soif. Chaque minute qui passait me demandait un terrible effort pour rester conscient. Mon corps souffrait. A ce rythme, je ne tiendrais pas longtemps.

Tout à coup, la porte de ma tanière s'ouvrit. Mon cœur ne fit qu'un bond dans ma poitrine. La délivrance ! De l'eau, enfin...

Ma joie fut de courte durée. Je me rassis contre le mur noir de crasse, avec dépit.

Quand on parle du loup...

Dans son sombre costume noir, Charlie était là. Il se tenait en face de moi. Il n'avait pas changé : bien rasé, les cheveux plaqués en arrière, un regard toujours aussi fascinant et terrifiant à la fois...

Il défit son nœud de cravate, et s'épongea le front avec un élégant mouchoir en soie.

- Seigneur, quelle chaleur...

Je regardai Charlie dans les yeux, mais je ne lui répondis pas. Je cherchais à le défier du regard. Il ne baissa pas les yeux, et s'adressa à moi :

- Depuis tout ce temps, je pensais que tu aurais au moins eus la courtoisie de me saluer...

Si j'avais pu, je lui aurais craché au visage, mais même ça, mon état ne me le permettait pas. J'étais assoiffé. Je n'avais plus une seule goutte d'eau en moi. Je voulus lui répondre, mais seul un horrible râle s'échappa de ma gorge.

Dans un sourire sadique, Charlie sortit une petite bouteille d'eau en plastique, et l'agita sous mon nez. La vue de cette petite bouteille me fit perdre la raison.

Dans une tentative désespérée, je voulus attraper le précieux liquide mais la chaîne m'en empêcha. Je tirai vivement sur mon entrave, de rage.

J'étais en train de devenir complètement fou. Mon poignet était déjà dans un sale état. A cause des frottements, de multiples rougeurs s'étaient déclarées sur mon poignet. A certains endroits, mon épiderme avait presque disparu, laissant la place à des morceaux de chairs rose pâle et à de la peau morte.

Le métal s'enfonça dans ma peau et me lacéra encore plus profondément le poignet.

Je n'avais que faire de la douleur. Je voulais boire. Je n'en pouvais plus. Charlie eut un mouvement de recul, et éclata de rire.
Un sourire sadique se dessina sur son visage. Il ouvrit la bouteille, et but d'une traite son contenu. Les mouvements réguliers de sa gorge, à chaque passage du liquide dans son organisme, m'anéantirent.

Je fermai les yeux. Je ne pouvais pas assister plus longtemps à cet horrible spectacle. Je voulus crier mais aucun son ne put sortir de ma bouche. Charlie lâcha un petit soupir de satisfaction :

- Haaaaaa.... Ça fait du bien...

Je sentis des larmes me monter aux yeux. Je ne saurais dire s'il s'agissait de larmes de tristesse ou de rage. Mais je ne voulais pas craquer. Pas devant Charlie. Je ne lui ferais pas ce plaisir. Je ravalai difficilement mon amertume.

Charlie jeta la bouteille vide à mes pieds, sortit, et referma la porte derrière lui, sans un mot.

Je me donnais pas la fin de la journée à vivre, si je n'avais pas d'ici là ne serait-ce que quelques gorgées pour m'irriguer l'organisme et me libérer de cette horrible soif...

Soif bordel. Je devais boire... Et vite...

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