Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Des vacances torrides


Par : Magikz
Genre : Sayks, Polar
Statut : Terminée



Chapitre 97


Publié le 01/10/2013 à 19:28:07 par Magikz

Les mètres qui séparaient les deux hommes diminuèrent en quelques secondes. Leur course était rapide, précise et déterminée. Il était trop tard pour faire marche arrière.

Mathias fut le plus rapide et tenta de porter le premier coup. Sa lame fendit les airs et se dirigea tout droit vers les côtes de Charlie. Le mafieux stoppa net la progression de la lame en immobilisant le poignet de Mathias.
L'ancien gendarme lâcha un juron. Il vit avec effroi le couteau de son ennemi s'abattre sur lui. De la même manière, Mathias attrapa fermement le poignet de Charlie et tint la lame à bonne distance.

Face à face, les visages à quelques centimètres l'un de l'autre, les deux hommes se défiaient du regard. Une véritable épreuve de force commença. Mais aucun des deux ne semblât céder.

En un éclair, le combat bascula. Charlie rompit soudainement le contact, et envoya son genou dans les côtes du gendarme, qui plia sous la douleur.
Le dealer ne s'arrêta pas en si bon chemin. Profitant de la détresse de Mathias, il lui donna un violent coup de coude sur la tempe. L'oncle de Valentin bascula sur le côté et s'écrasa sur le carrelage dans un grognement.

Sa tête tournait et il ne savait plus trop ou il était. Pourtant, son instinct lui souffla que le danger n'était pas loin. Il sentit qu'on le retournait sur le dos.
Au tout dernier moment, il arrêta la lame qui s'abattait sur sa gorge. Charlie était penché au-dessus de lui et exerçait une force considérable.

Malgré les efforts démesurés de Mathias, petit à petit, la lame se rapprocha de son cou. Il entendit Charlie murmurer :

- Crèves, enfoiré.

Mathias avait perdu son couteau en tombant. Avec l'énergie du désespoir, il envoya son poing dans la figure de Charlie. Un filet de sang jaillit du nez du mafieux,qui émit un grognement presque animal.

Le gendarme en profita et envoya un autre coup avec son poing libre. Charlie le reçut en pleine face, et bascula sur le côté. Il lâcha son couteau, dans un état proche de l'inconscience.

Un sentiment victorieux s'empara de Mathias. C'était fini. Il avait frôlé la mort, mais une fois de plus, il s'en sortait. Il ramassa son couteau et se pencha sur Charlie. La moitié de son visage était en sang. Son regard affolé suppliait Mathias de l'épargner.

Le gendarme serra le manche de l'arme, et murmura :

- C'est terminé Charlie. Je suis désolé.

Il se pencha aussitôt et abattit son couteau sur Charlie.

Mais en plein élan, son geste s'arrêta brutalement. Une détonation résonna dans la pièce. Une violente douleur, aussi soudaine qu'inattendue, au niveau du ventre lui arracha un gémissement de douleur.
Mathias vit avec effroi son sang s'échapper et quitter son corps pour toujours.

Les yeux hagards, son regard se posa sur Charlie. Le visage ensanglanté, ce dernier souriait. Il poussa Mathias sur le côté et se remit sur pieds.
L'oncle de Valentin aperçut le revolver dans les mains du mafieux. Ce fumier l'avait eu.

Il avait de plus en plus de mal à respirer. Il essayait maladroitement de comprimer sa plaie, mais le sang s'échappait irrémédiablement entre ses doigts engourdis. Il sentait la vie le quitter.

Au moment de relever la tête, il vit Charlie, au-dessus de lui, le toiser de toute sa hauteur. Le mafieux cracha du sang, et pointa le canon de son arme sur la tête de Mathias.

- C'est moi qui suis désolé. Adieu mon pote.

Dans un geste désespéré, Mathias essaya de se redresser et d'arrêter Charlie, mais la balle qu'il reçut en pleine tête le fit retomber, sans vie, sur le carrelage. Une giclée de sang éclaboussa le sol de sa teinte si particulière.

Charlie eut un petit sourire satisfait en contemplant le cadavre de Mathias. Il se tourna vers Valentin, et pointa son revolver fumant sur le front du gosse. Son doigt se posa calmement sur la détente de l'arme. Une fois que le gamin serait mort, il pourrait pleinement savourer sa vengeance.

Mais au moment de tirer, une douleur indescriptible lui perça l'épaule gauche.

Surpris par l'attaque et l'intensité de la douleur, il tomba à genoux dans un cri. Son regard se tourna vers la porte d'entrée.

Sa fille, Sandra, le fixa dans les yeux. Elle se tenait l'épaule droite avec un torchon imprégné de sang. Manifestement, elle était blessée.

- Eh ma chérie, qu'est-ce que tu...

Une deuxième balle l'atteignit dans le cou.

Le parrain Corse s'écroula sur le sol dans un bruit sourd, dépourvu de toute vie.

Sandra lâcha son arme. Elle se précipita vers le corps inanimé de Valentin, en hurlant son nom.

Au dehors, un soleil rouge éclaira l'horizon, et imprégna de ses rayons ensanglantés la villa Corse.

Le jour se levait, et mettait un terme à cette nuit mortelle... Une page obscure remplie de mystères, et que seuls quelques lecteurs avisés (vous) eurent le privilège de connaître...




:globe: EPILOGUE : UN AN PLUS TARD :globe:


- Mathias, viens ici !

Le petit Mathias courut maladroitement jusqu'à sa mère, et éclata de rire lorsque celle-ci le prit dans ses bras.

Sandra embrassa l'enfant sur la joue, et se mit juste à côté de Valentin. Elle posa délicatement la tête sur son épaule.

Le regard perdu dans le vide, Valentin se ressaisit au contact de Sandra, et passa son bras autour de sa taille.

Ils restèrent quelques minutes comme ça, sans un mot, quand leur fils réclama à manger. Sandra se tourna vers Valentin :

- Mathias a faim...

Valentin hocha la tête. Il regarda son fils un bref instant : ses pensées noires s'envolèrent aussitôt et il retrouva le sourire.

- Oui, on ferait mieux d'y aller...

Il attrapa Sandra par la main, et ils quittèrent lentement les lieux.

Valentin se retourna vers la tombe de son oncle, et se remémora une dernière fois les inscriptions de la stèle : " A mon oncle Mathias, un héros. Repose en paix. "

Une larme coula le long de sa joue.

Et sous le ciel gris de Paris, ils franchirent tous les trois les grilles du cimetière pour toujours.



:globe: FIN :globe:


Commentaires

Aucun commentaire pour ce chapitre.