Ce maillot était tellement sexy sur elle qu'il ne me laissa pas insensible. Son corps ne pouvait pas être mieux mit en valeur : le bas du maillot était plutôt normal, mais le haut ne cachait que le strict minimum. Je ne pus m'empêcher d'admirer ses seins derrière mes lunettes de soleil...

Sandra plongea dans l'eau, sans se soucier du reste. Elle m'éclaboussa et se moqua de moi. Je retirai mon tee-shirt, et là rejoignis dans la piscine, qui était déserte. Les quelques touristes qui étaient là faisaient la sieste sur leur transat, et profitaient du calme de l'hôtel.

Après avoir nagé quelques longueurs, je m'adossai à un des rebords. Sandra nagea jusqu'à moi, et vint coller son corps contre le mien. Elle passa une de ses mains sur mes hanches, l'autre reposant sur mon torse, et m'embrassa dans le cou. Je souris, et lui demandai :

- Si on en revenait au corses...

Sandra leva les yeux vers moi. Je vis un petit sourire se dessiner aux coins de ses lèvres :

- Hum... dommage. Mais tu as raison.

- Tu as une idée toi ?

- Ben... je propose que ce soit nous qui les retrouvions, et on les bute un par un.

J'explosai de rire et lui demandai :

- Ouais, pas mal. Tu as du matoss ?

- Pourquoi tu te marres ? J'ai ramené un flingue du Canada. Avec silencieux et tout.

Elle ne rigolait pas. Elle jouait drôlement bien la comédie. Je commençais même à croire qu'elle disait vrai :

- Attends, mais t'es sérieuse là ?

- Non évidemment...

- Ah tu me rassures.

- On doit juste buter Charlie, après on sera tranquille.

Je manquai de m'étrangler :

- HEIN ?! TUER QUI ?

Sandra appuya sur mes épaules et me mit la tête sous l'eau. Elle me releva quelques secondes après :

- Avertis tout l'hôtel pendant que t'y es !

- Euh, je sais pas là. C'est dément comme plan, mais ça peut vraiment partir en sucette. Et puis, Charlie, c'est un peu le parrain, il est intouchable.

- Tout vient à point à qui sait attendre. Cet enfoiré a essayé de nous tuer. On lui rend juste la monnaie de sa pièce.

- Mouais. Je suis pas vraiment chaud...

- On en reparlera dans ma chambre. Je te montrerais le flingue si tu ne me crois pas.


Sandra pensait avoir la solution. Mais je n'étais vraiment pas chaud pour m'engager là-dedans. Vu les emmerdes que je m'étais attiré en défonçant une voiture, je n'imagine même pas si je tentais de tuer Charlie. Alors elle avait réellement ramené un flingue du Canada ? Je demandais à voir...


Nous sortîmes de la piscine pour nous diriger vers la réception de l'hôtel de Sandra. J'aimais être avec elle. Sa compagnie me rappelait les bons moments que nous avions passé ensemble ces deux dernières années, même si elle m'en avait fait voir de toutes les couleurs parfois... J'allais passer mon bras autour de sa taille, quand une voix que je ne connaissais que trop bien, retentit derrière nous :


- Ça va ? Je te dérange pas Valentin ?