Anthèlme regarda le gnome partir, pendant quelques secondes, puis mis deux mains sur ses hanches. Je dis deux mains, mais non, c’étaient les siennes. Il n’avait pas cherché dans sa poche ou dans des fourrés pour sortir des mains de quelqu’un d’autre. Non, c’était ses mains, posées sur ses hanches. Bref, il les avait posé et s’était retourné vers ses compagnons, en souriant.

-Vraiment bien ce service de livraison de lettre… On a plus besoin d’aller les chercher, dit-il en souriant.
-Pour ton cas, je crains que cela soit un peu défectueux Anthèlme, le gnome ne t’a pas donné la lettre, il est reparti avec la lettre en main… fit remarquer Ainarïel.

Anthèlme regarda ses mains, et ses pieds, les yeux écarquillés, puis se retourna et se mit à courir après le gnome. Pendant ce temps, Ainarïel regarda autour d’elle pour admirer le paysage, et la nouvelle venue se passa une main sur les yeux, puis se mit à nettoyer son équipement, comme si il n’était pas déjà assez propre.

-Moi c’est Ainarïel.
-Delphia pour ma part, enchantée.
-Anthèlme vous a appelé « maîtresse », il n’a pas finit son entrainement ? Il n’est pas réellement paladin ?
-Bien sûr que si… Il est agrégé et tout ce qu’on peut à côté.
-Mais alors pourquoi ?
-Le rang… Tout est une affaire de rang.
-Et c’est quoi le votre ? demanda Ainarïel.
-Séraphine…
-Vraiment ?! S’exclama Ainarïel en écarquillant les yeux. Vous êtes une Séraphine !
-Oui. On s’amuse assez bien d’ailleurs chez les Séraphins…

Ainarïel allait posait une autre question, quand Anthèlme revint avec la fameuse lettre. Il était épuisé et haletant.

-J’ai réussis à rattraper le gnome ! déclara-t-il entre deux reprises de respiration. Il courait vite, le saligaud… Mais je l’ai eu. Les gnomes sont comme les nains. Comme le disait le Héros nain Gimli, "les nains sont des sprinteurs, redoutables sur de courtes distances". Il avait raison…
-C’est ça… Et donc, que dit la lettre ? demanda Delphia, de plus en plus agacée par les idioties de son ancien élève.
- Je ne sais pas, je ne sais pas lire…

Anthèlme eut un sourire béat en regardant son ancienne maîtresse, la lettre tendue vers elle, ou peut être était-ce qu’il avait du mal à récupérer son souffle et un rythme cardiaque normal, tout en parlant. Delphia prit la lettre, l’ouvrit, et l’elfe la lut elle aussi. Delphia rendit la lettre à son ancien disciple de façon un peu brutal, et serra la poignée de son épée, tout en regardant vers l’Ouest.

-En route ! déclara-t-elle à Anthèlme, car visiblement, Ainarïel était déjà prête.
-Mais… je n’ai pas repris mon souffle ! Réussi à articuler Anthèlme.
-Anthèlme, nous n’avons pas le temps pour ça. La fille du seigneur à été enlevée par des bandits opérants à l’Ouest d’ici.