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Les chroniques de Karlfand


Par : Sipro
Genre : Fantastique
Statut : Abandonnée



Chapitre 11


Publié le 15/05/2011 à 18:45:34 par Sipro

C’était la cinquième fois qu’Anthèlme traversait ce couloir. Il y était désormais habitué, et les superbes tapis et tapisseries, et autres tentures accrochées aux murs ne lui faisait plus autant d’effet que la première fois qu’il les avait vues. Mais Anthèlme ne pensait désormais plus aux tapisseries, ni à la mission qu’il devait accomplir, mais bien à la belle et douce fille du seigneur, dont il ne connaissait pas le nom. Le garçon d’écurie le rappela à l’ordre et à la raison, en lui demandant s’il pouvait l’accompagner pour cette mission.

« Pourquoi devrais-je t’accepter avec nous ?
-J’en ai marre de faire ce boulot mal payé…
-Parce que tu pense que le mien l’est assez ?
-Le nôtre, rectifia Ainarïel, le nôtre Anthèlme.
-Tu reste avec moi ?
-ça te dérange ?
-Bien sûr… que non. En tout cas, mon jeune ami, tu ne nous accompagneras pas.
-Mais je sais me battre ! Pas aussi bien que vous, c’est sûr, mais je sais me battre ! J’ai une dague !
-Là n’est pas la question. Cette mission est amplement suffisante pour deux personnes. Le sujet est clos. »

Une fois la discussion terminée, Anthèlme et Ainarïel se dirigèrent vers les quartiers que le seigneur leur avait prêté dans son château. Leurs quartiers étaient simples. Une lourde porte en bois, à partir de la caserne des gardes donnait sur un couloir d’une vingtaine de mètres de long. Ce couloir donnait sur six portes de bois, disposées trois par trois, de chaque côté du couloir, soit trois à gauche, et trois à droite. Au fond du couloir, il y avait un mur, dont la peinture commençait à craqueler. Dans les pièces derrières les portes en bois, se trouvaient une malle et un lit une place, en bois, assez vieux, avec un matelas, un oreiller, et des couvertures, qui commençaient à vieillir, ainsi qu’une lampe solidement accrochée au mur. Les pièces étaient les mêmes et relativement petites, environ 7 à 8 mètres carrés. Assez pour un lit une place et une malle, ainsi qu’une ruelle, ce passage entre le mur et le lit, suffisante en largeur pour rester droit, et ne pas se coller au mur, par manque de place. Dans la malle, Anthèlme déposa ses affaires, notamment son armure. Les malles avaient un double fond, ce qui permit à Anthèlme et Ainarïel de cacher là leurs pièces de monnaie pour qu’on ne les vole pas.

Anthèlme si dirigea vers la sortie de la ville, abandonnant le garçon d’écurie et s’en allant explorer les ténèbres de la nuit avec Ainarïel. Le paladin avait expliqué sa stratégie a Ainarïel, qui s’était contenté d’approuvé ce plan lui faisant confiance. Durant le trajet, Ainarïel ne cessa de jeter des coups d’œil à Anthèlme, qui avait senti plus d’une fois le regard de sa compagne.

« Tu as quelque chose à me demander ?
-Tu l’aimes ?
-Qui donc ?
-La fille du seigneur… C’est elle ta nymphe ? demanda-t-elle à Anthèlme.
-Je pense que oui… Mais tu n’es pas mal non plus si c’est ce que tu veux entendre.
-Je te souhaite bien bonne chance…
-Pourquoi donc ?
-Elle est riche, tu es un homme à tout faire, pauvre, luttant pour le bien. Vous n’appartenez pas au même rang social Anthèlme, tu auras énormément de mal. »

Anthèlme le savait, et pourtant ces phrases résonnèrent dans son esprit longtemps, jusqu’à ce que la route où les bandits attaquaient généralement soit en vue. Par prudence, ils ne s’y engagèrent pas, préférant se rappeler le plan et l’organisation…


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