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Les chroniques de Karlfand


Par : Sipro
Genre : Fantastique
Statut : Abandonnée



Chapitre 9


Publié le 14/05/2011 à 16:15:52 par Sipro

Le dîner se passa bien, on servit à profusion les mets les plus distingués qu’Anthèlme avait vu de toute sa vie, bien meilleures que ceux d’où il venait. Non contents d’être excellemment bien présentés, ces plats étaient aussi fort succulents, et laissaient un goût suave sur le palais ! Bien sûr, la bière coula à flot, les invités se parlaient entre eux, se racontant des blagues salaces, où des contes qu’ils avaient ouïs. Anthèlme, quant à lui, qui était placé assez loin du seigneur, racontait les histoires qu’il avait vécues et récitait les combats contre les montres qu’il avait affrontées avec son maître. Tout le monde l’écouta, sauf Ainarïel, qui connaissait déjà tous ces récits, ils étaient stipulés dans la lettre, et il aurait le temps de lui raconter plus tard. En vérité, Ainarïel n’arrivait pas à écouter les histoires de l’homme qu’elle avait aidée, car elle était constamment embêtée par des nobles, bourgeois, soldats et autres personnes de sexe masculin, qui lui faisaient des avances, vantant sa beauté, son intelligence, même si ils ne l’avaient jamais rencontré auparavant, et d’autres attributs qu’elle possédait, ou pas.

Puis, alors que le jeune paladin continuait de raconter ses histoires, le seigneur demanda le calme en tapotant sur son verre. Cela avait l’effet recherché, puisqu’Anthèlme se re-adossa à sa chaise, et arrêta de parler. De même Ainarïel ne fut plus ennuyée par les hommes qui lui tournaient autour depuis tout à l’heure, répétant leurs avances, sans toujours parvenir à charmer la belle. Puis, une fois que le calme avait vraiment pris place dans la salle, le seigneur se leva de son siège, et demanda, d’une puissante voix un rapport des différentes situations dans le compté. On lui répondit sur le plan militaire que tout allait bien, sur le plan économique que la ville se reconstruisait, sur le plan politique le seigneur était fort aimé de ses sujets, qui le louaient sans cesse. Puis il se tourna vers l’endroit où se trouvait Anthèlme.

-Et notre paladin nous fera-t-il l’honneur de nous donner un rapport ? Car à ce que je vois, vous êtes là et c’est donc que le travail est accompli. La vingtaine de gobelin est morte ?

Anthèlme se leva à son tour, et plaça sa main droite sur son pommeau, avant de se frapper la poitrine avec la main droite, en signe de salut. Dans la salle, quelques soldats lui répondirent, les autres sourirent en signe de salut. Les invités quant à eux, regardèrent Anthèlme sérieusement. Le paladin quant à lui, avait un regard fixe, décidé, volontaire et marqué, dans la direction du seigneur, et de sa famille.

-Mon seigneur, je crains de vous annoncer… Je… Ce que j’ai à vous annoncer, pourrais bouleverser la salle.
-Parlez donc ! Qu’avez-vous ? Êtes-vous amoureux ? Êtes-vous blessé ? Subissez-vous un quelconque mal ?
-Vous êtes sur ? Alors je ne puis que me résoudre. Cette nuit, entre vingt trois heures et minuit, vingt sept gobelins sont morts brûlés.

A cette annonce, la salle eut un cri stupéfait, puis elle applaudit le jeune héros.

-Je n’y suis pas pour rien, il est vrai, mais cette personne m’a aussi aidé dans ma tâche, dit-il en désignant Ainarïel, et elle mérite aussi des honneurs. Mais trêve de bavardages. Nous nous sommes introduits dans la mine infestée de gobelins, et les avons pris par surprise. Nous n’avons pas du ferrailler longtemps, car comme vous le savez tous nobles gens, gentes dames, les gobelins ne sont que vermine. Il nous à fallut d’en désarmer un, puis un deuxième, et de les menacer de les tuer pour qu’ils lâchent leurs armes. Puis, nous les avons poussés avec nos pieds, dans leur bûcher mortuaire qu’ils avaient construits quelques minutes auparavant.

Avant qu’il ne se rasseye, Anthèlme jeta un coup d’œil à la famille du seigneur. La femme du seigneur n’était plus très jeune, elle approchait les trente-deux ans, ses cheveux étaient longs, bouclés, noirs. Son nez était marqué par l’âge, et ses yeux étaient d’un bleu pervenche.
Le seigneur n’avait qu’un seul enfant, une fille. Elle avait le même âge qu’Anthèlme, quoi qu’un peu plus jeune. Elle était superbement coiffée, ses longs cheveux noirs ondulant sur ses épaules et dans le bas de son dos. Ses traits étaient extrêmement fins, sa bouche était fine et régulière, ses lèvres semblaient pulpeuses. Ses yeux étaient de couleur émeraude, et étaient les plus beaux yeux qu’Anthèlme n’avait jamais vu. Un vert si profond, si envoutant.


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