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Les chroniques de Karlfand


Par : Sipro
Genre : Fantastique
Statut : Abandonnée



Chapitre 10


Publié le 14/05/2011 à 16:18:57 par Sipro

Le reste de la fête, Anthèlme la passa assis, même lors du bal, lorsque des superbes demoiselles demandaient au jeune paladin de les mener sur la piste de bal et de danser avec elles, mais Anthèlme refusait ces invitations, toujours en répondant poliment, il ne voulait choquer personne assis à sa table, et ne voulait pas qu’on le voit comme un rustre. Et lorsqu’on lui mandait des services, il répondait que le seigneur aurait des ordres à lui donner, et qu’il était désolé que ces hommes et femmes ne puissent être satisfaites, mais le bien être du seigneur devait passer avant tout. A cette réponse, la plupart des demandeurs repartaient, mais d’autres revenaient à la charge, proposant à Anthèlme plus que ce que le seigneur lui offrait. Anthèlme gonflait les prix, non pas pour se rendre plus riche, ça ne l’intéressait pas, mais pour décourager les demandeurs. Hélas, ils pouvaient payer, et cela embêtait Anthèlme qui leur opposait un non catégorique. La plupart des demandes résultaient à des exterminations de dragons dans les contrées de Bregl, et face à ça, Anthèlme ne pouvait rien faire, a part répondre qu’il préférait vivre pauvre que mourir riche. Après cet argument, tous repartaient et laissaient Anthèlme tranquille.

Plus tard dans la soirée, le seigneur convoqua Anthèlme dans son bureau. Derrière Anthèlme, se trouvait Ainariël, et devant le paladin, il y avait le jeune garçon d’écurie. Ensemble ils pénétrèrent dans le bureau du seigneur, et purent constater qu’il était accompagné de sa femme et de sa fille, qui se tenaient derrière lui. Anthèlme s’approcha du bureau, et resta debout, Ainariël à ses côtés, puis il regarda le seigneur, son épouse et sa fille, tour à tour.

-Voilà votre paye mon garçon, dit le seigneur en tendant une bourse de cuir, faîtes en bon usage.
-Je tacherais mon seigneur, je tacherais.

Anthèlme savait qu’il fallait toujours nommer les plus hauts gradés que soi « mon seigneur » ou « mon sieur ». Anthèlme était un soldat des routes, un chevalier errant, un paladin, il ne représentait rien de plus qu’un mendiant. Ainsi, tout le monde était au dessus de lui, car il venait à peine de finir son entraînement et le grand seigneur Holh, maître de l’empire Rédahelois, n’avait pas encore décidé de le récompenser pour ses actions. Mais il ne fallait pas non plus les répéter trop de fois, sans quoi cela serait passer pour moquerie et l’on aurait pu être jugé pour insubordination ou manque de respect envers ses supérieurs.

-Mon garçon… J’ai une nouvelle mission pour toi.
-Je l’attendais mon seigneur, rien ne me ferait plus plaisir que protéger les citoyens, votre famille, dit-il en toute sincérité, et en regardant la fille du seigneur, et vous. Puis-je en connaître les termes ?
-Elles sont stipulées dans cette lettre, déclara le seigneur en tendant la lettre à Anthèlme.
-Ainariël, tu veux bien me la lire ?
-Ah, j’oubliais que tu ne savais pas lire.

Ainariël lu la lettre à haute voix, ainsi tout le monde aurait pu l’entendre. Une fois la lecture finie, Anthèlme hocha la tête deux ou trois fois, puis il se tourna vers le seigneur et sa famille, et se tapa la poitrine du poing.

-Le travail sera fait messire.
-Je n’en doute point, mon jeune ami, je n’en doute point. Vous devriez vous hâter d’occire ces bandits de grands chemins, où ils causeront bien des problèmes à notre économie.
-J’y vais de ce pas, et je les ferais payer pour les crimes qu’ils ont perpétués, je rendrais votre justice.

Sur ces quelques mots, Anthèlme se retapa la poitrine du poing, puis sorti de la salle, suivi par Ainariël et le garçon d’écurie.


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