Je regardai mon reflet dans la glace de la salle de bain. J'avais une tête convenable pour aller voir Sandra. Je passai ma main derrière la tête. La bosse avait un peu diminuée mais elle me faisait toujours un mal de chien. Peu importe, mon plan suivait son cours, c'était le plus important.

Mon téléphone sonna. C'était Sandra. Je décrochai, m'apprêtant à subir ses foudres. Cela ne manqua pas :

- Putain Valentin mais qu'est-ce que tu fous ? Je t'attends depuis une demi-heure !

- Ouais désolé, je suis en route là... Mais, je...je me suis fait contrôlé par les flics. Ils m'ont fait soufflé dans le ballon et tout le barda...

- J'espère que tu ne me racontes pas de conneries...

- Juré !

- Dans combien de temps tu penses arriver ? Je n'ai envie que d'une chose, c'est que tu me satisfasses...

- Je fais au plus vite.

- Dépêches.

Elle raccrocha. Putain, elle me parlait comme à un chien. Mais c'était le dernier soir où j'allais être traité comme un moins que rien. Demain allait être un autre jour...

Je finis de m'habiller en vitesse. J'optais pour une tenue décontractée. De toute façon, ce n'est pas un dîner aux chandelles qui m'attendais, loin de là ! Baiser dans les toilettes... N'importe quoi. J'espérais qu'ils étaient rigoureux sur l'hygiène au Lambeau Field... J'avais vraiment des idées saugrenues parfois.

Je pris les clés de ma bagnole et ouvris la porte de l'appartement. J'étais pressé. Je sortis d'un pas rapide. J'allais me mettre à courir quand mon corps heurta un inconnu. Je relevais la tête, surpris de voir quelque devant ma porte à une heure aussi tardive. C'est alors que je le reconnus. Le type de la Mercédès se tenait devant moi, les poings serrés, prêt à en découdre...