<h1>Noelfic</h1>

24 heures avant de mourir


Par : Kom_T_Tristounet

Genre : Réaliste , Sentimental

Status : Terminée

Note :


Chapitre 11

Publié le 25/08/12 à 23:30:39 par Kom_T_Tristounet

12h11 

Les souvenirs de Jean remontait lentement à la surface, au fur et à mesure qu'ils se rapprochaient du centre commercial, qu'il avait autrefois arpenté de long en large et en travers en compagnie de celle qui avait brisé sa vie. Il avait visité toutes les boutiques, avait souvent payé des trucs pour elle... Il avait été bien con quoi... Arrivé devant le centre commercial, il croisa Jus-De-Chat  . Jus-De-Chat  c'était le surnom donné au clodo qui errait devant l'entrée du centre commercial, un vieux barbu qui avaient acquis ce surnom depuis qu'il avait été aperçu entrain de se faire pisser dessus par une meute de chat un jour où une cuite un peu sévère l'avait immobilisé au milieu du chemin en pleine journée. 

Jus-De-Chat  était très utile à JT, car à chaque fois qu'il repensait à lui, il se disait que sa vie n'était pas si horrible, il arrivait même à culpabiliser de se mettre dans des états pareils pour une fille, alors que Jus-De-Chat  dormait dehors toutes les nuits. Ce que JT ne savait pas, c'était que Jus-De-Chat  avait aussi plongé pour une histoire de fille, sa femme l'avait quitté, et avait emporté avec elle sa raison. Depuis ce jour, à l'instar de JT mais à une échelle bien plus dramatique, Jus-De-Chat  avait tout perdu, à commencé par le moral, et se retrouvait à mendier devant le temple de la consommation. Le prix de la paire de pompe dans la vitrine auquel Jus-De-Chat  était adossé lui aurait permis de se nourrir convenablement pour au moins 3 semaines. 

Mais aujourd'hui, JT avait de quoi rivaliser avec Jus-De-Chat  niveau détresse. Il s'arrêta devant celui ci, il ne lui avait jamais parlé, ne lui avait jamais donné le moindre centime, et n'avait jamais osé croisé son regard. D'ailleurs, la fille lui reprochait souvent en rigolant que c'était mal de rien donner, mais était bien contente que l'argent de JT lui soit destiné. Mais là le contexte était différent. Vu la température glaciale de ce mois d'hiver, le pauvre Jus-De-Chat  devait avoir bien du mal à tenir le coup. Il regardait constamment une photo de son ex femme, jaunit et déchiré par le temps. L'homme sur la photo n'avait rien à voir avec le clochard d'aujourd'hui. 

Combien d'années s'étaient écoulés entre le moment où Jus-De-Chat  était un homme ordinaire avec sa femme et maintenant ? Au moins, même si il était encore amoureux, jamais JT ne connaîtrait les tourments. de cet homme, comment faisait-il pour ne pas se suicider ? Etait il trop amoureux pour ça ? JT n'en savait rien. Il sourit au clodo, c'était son premier sourire de la journée, et même si il n'était pas très chaleureux et un peu forcé, c'était aussi le premier sourire que Jus-De-Chat  voyait depuis longtemps. Puis JT posa un billet de 20 € dans la barquette de frite vide du clochard. Derrière, Sandra ouvrit de grand yeux et se retint de ne rien dire. Le clochard était si ému qu'il en avait les larmes , il tendit une main que JT hésita à saisir, puis finalement, il l'a pris quand même. Le clochard la serra pendant un moment, puis, d'une voix faible et enroué, dit simplement « merci », une larme alla s'écraser sur sa photo. 


JT rentra au chaud dans le centre commercial, là où les vigiles veillaient à ce que Jus de chat ne puissent trouver refuge. Sandra était à la fois épaté et outrée, ok, c'est bien de donner de l'argent aux clodo toussa... Mais y a rien de mieux à faire que de donner 20€ à un mec qui va clamser dans le mois ? Lorsqu'elle fit par de son point de vue à JT, celui ci ne put s'empêcher de rire.. Un mois... ça représentait beaucoup pour lui maintenant que chaque minute comptait. Sandra fut à nouveaux choquée, elle l'avait vu sourire, et maintenant rire :doute: Serait-il vraiment cinglé ? Elle lui posa la question, et JT affirma que non, celle ci demanda alors 20€ à son tour, histoire d'être sûre. 

JT eu alors une idée, il n'y avait pas pensé, mais il avait du fric sur son compte, bon, pas des masses, mais quand même... Ses parents avait fait le nécessaire pour qu'il puisse gérer son compte comme il l'entendait, chose étrange de leur part. Jean Théopolde regarda Sandra et lui dit 
« Choisit un truc, n'importe quoi ( bon pas trop abusé non plus ) et je te l'offre promis 
_Tain t'es vraiment chelou, je croyais tu t'en foutais de moi ? 
_Je fais pas ça pour t'acheter, mais j'y tiens. 
_T'es vraiment sûr ? Je veux pas passer pour une michtonneuse non plus... 
_Oui, choisit. 

Jean avait du mal à s'expliquer à lui même pourquoi il agissait comme ça, pourquoi il offrait un cadeau à une fille qu'il ne connaissait que depuis ce matin, et dont le premier contact c'était résumé à une série d'insultes. Puis en réfléchissant, le sourire du clochard, ce sourire édenté avait provoqué une sorte de satisfaction apaisante. L'idée de laisser un bon souvenir à certaines personnes après son départ lui plaisait. 

« ce que je veux ? 
_Oui, ce que tu veux, mais bon, dis toi bien que j'ai pas des millions non plus hein... 
_okay, alors je veux... je veux... Paye moi un paquet de malteser 
_De... De maltesers ? :doute:
_bah ouais, t'as pas acheté de Sunday au macdo, et moi j'aime pas terminer mes repas sans une touche de sucré, donc paye moi des maltesers, ou des M'n'M's à la rigueur... 
_Mais tu veux pas un truc genre des fringues ce genre de choses ? 
_Non, je réserve ça pour mon futur mec tkt :-)))

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