Red Light Story
Par : King_Yugo
Genre : Sayks , Polar
Status : Terminée
Note :
Chapitre 14
un Fourreur sachant Fourrer
Publié le 19/06/11 à 18:13:39 par King_Yugo
Je tournais les talons en essayant d'adopter une attitude à la fois mystérieuse et taciturne, mais mon numéro à la con ne marchait pas. D'un côté, le fait qu'elle me prenait pour un abruti de micheton servait ma cause dans le sens elle était moins sur ses gardes et donc plus amenée à me dévoiler ses secrets sans même s'en rendre compte. Cependant, je maudissais quand même ma piètre performance, probablement par fierté. Je savais pas mentir. Mikael m'attendait sagement, affalé contre une rambarde un peu plus loin. Il contemplait l'eau qui courait sous les ponts fumant un pétard de White Russian à 10 euros le gramme.
- Alors, elle t'a pas chassé à coup de talon aiguille ?
- Nan, je l'ai braqué avec le flingue. Elle a fermé sa gueule en plastique, Barbie sac-à-foutre.
- T'es dingue. Ça va jamais marcher comme ça. T'es un peu con, quand même.
- Je sais, mais j'avais pas d'idée. Tu me connais, je marche au feeling.
- Mais t'as aucun feeling mec, aucun ! Si t'en avais, tu serais pas dans la merde à ce point !
J'étais moins défoncé et mon cœur frappait ma cage thoracique comme un aliéné frappait les murs de sa cellule capitonnée. La semaine débutait et les rues s'étaient vidées. Quelques toxicomanes par-ci, quelques dealers par là, chacun trouvait son bonheur en ces heures tardives. Un groupe de blacks éparpillés sur le même trottoir proposait de la cocaïne aux touristes, en langue française. On passait à côté d'eux, ils tentaient de nous alpaguer discrètement et on les ignorait car ça n'en valait pas la peine ; Ils ne proposaient rien d'autre que des cachets de vitamine C réduit en poudre. En plus, ils sentaient mauvais, on aurait dit qu'ils dormaient entassés dans un camion depuis plusieurs semaines. On repassait devant les vitrines pour se divertir et croisait le plus immonde des spécimens trans-genre. C'était une masse informe vêtue d'une robe craquelée sur les côtés. Il avait une tête d'hommes, énorme, genre comme un bulldog, une barbe et une pilosité apparente ainsi que des gros seins totalement disproportionnés. J'étais sidéré, révulsé devant cette horreur. Des tas de questions fusaient dans ma tête. Je prenais conscience que si la société fabriquait de nombreux idoles et modèles, il en allait de même pour les monstruosités dans ce genre.
- Comment on peut en arriver là ?
- Je pense que c'est à cause de troubles hormonaux. Pour devenir transsexuelle, elle a dû prendre des cachets qui font grossir les seins et ressembler à une femme. Mais lorsqu'elle est tombée dans le tapin pour financer ses opérations, son souteneur à commence à lui mettre des coups de pressions. En guise de protestation elle a arrêté son traitement, ou, plus logiquement, son souteneur les a utilisé comme moyen de pression et a finit par les supprimer totalement. Aujourd'hui, il ou elle est là, offert en spectacle.
- Tu crois qu'il vient de quel coin ?
- Il peut aussi bien être français, que hollandais ou n'importe quoi d'autres. Ce genre de personne existe, mec. Et ici, elles sont reines. Il y a tout un tas de détraqués qui cours les rues du monde et finissent par se rejoindre ici, un jour ou l'autre. Amsterdam est une ville qui propose une alternative au jugement du monde. Et si c'était comme ça, et si c'était possible ? C'est possible. Sous nos yeux, en direct d'un coffee-shop ou d'une vitrine. C'est les gens normaux qui deviennent fou. T'as vus tous ces touristes, les yeux béats ? Ou ces connard qui se prennent une photo de famille devant les vitrines ? On ne peut pas comprendre l'humanité dans sa complexité entière sans adopter différents point de vue, tu vois ce que je veux dire ? C'est pour ça que j'adore cette putain de ville.
Pour le coup, il me faisait un peu penser au rasta illuminé du Lion of Judah. Son cerveau avait atteint une autre dimension et il ne le savait pas encore. Il était perché. Un épervier psychédélique. Je devais me remettre de mes émotions. Au loin, dans l'océan des enseignes lumineuses, on distinguait un rhinocéros énervé : Le logo du Het Oerwoud. J'en déduisais donc que Oerwoud signifiait « rhinocéros » en langue française, mais ni moi ni mon acolyte n'avions de connaissance en ce domaine.
****
Je propose gentiment à Mikael d'entrer le premier, ma galanterie ne connaît pas de limite. Il soupire et s'engouffre dans le coffee-shop. Les murs ont une teinte orangé et des fausses têtes d'animaux garnissent les murs : J'ai l'impression d'être observé par toute une jungle hostile. Le lion, l'éléphant, la hyène et l'antilope me toisent du haut de leur socle, je bouge la tête car la musique est sympa, style Jungle. Des écrans plats dispersés un peu partout dans la pièce diffusent des émissions animalière ou l'on peut voir des Koalas gloutons, des kangourous boxeurs, des autruches agressives et des singes facétieux. Le dealer est un type austère, brun, la quarantaine, chemise en jean fermée jusqu'au cou. Il résiste à notre « hello » et tapote son comptoir en attendant notre commande. Mikael repère Moustache-Farine assit autour d'une table dans la salle du bas, avec le mec de l'ombre qui boit un coca light. Un voile de fumée opaque irrite mes yeux, ici c'est le monoxyde carbone qui fait la loi. La musique s'arrête, le temps d'un changement de cd et reprend. Problème, c'est Rihanna. Je pense à ses courbes mais dois rester concentré. Et puis, Dream est largement plus bonne qui Rihanna. Mon acolyte achète un joint de Hash à quatre euros et on rejoint les albanais, je transpire abondamment et les « I Like It Like It » de Rihanna me bouleverse dans le mauvais sens du terme. On parvient à s'installer autour de la table, assez difficilement car ils prennent toute la place. Sensation d'étouffement, difficulté respiratoire. Sans que je comprenne pourquoi, Mikael fait des bulles avec sa salive.
- Alors.
- J'ai fait ce que j'ai pu.
- C'est à dire.
- Je lui ai proposé, j'ai bluffé un peu, je vais voir comment ça se combine.
- On ne t'a pas demandé de jouer la comédie, on t'a demander de piéger une pute. Si tu n'en sais pas plus demain, on te coupe les couilles. J'imagine que tu lui as filés tout mon fric.
- Oui.
Je remarque que sa moustache hirsute est saupoudré d'une fine couche de cocaïne. Il tique sans arrêt du sourcil et agite ses jambes dans tous les sens en dessous de la table. Nul doute qu'il aimerait me coller une balle entre les deux yeux mais qu'il se retient. Un flingue est dissimulé sous sa veste de survêtement blanc, j'aperçois la forme de la crosse et frissonne. Il est complétement fou. Il ne distingue plus la réalité, nie la fiction, se croit vrai. Je vais peut-être mourir. Complétement indifférent à la situation, mon acolyte allume son pétard et me demande si je suis chaud pour un bang ou un shilom. Je réponds que non et les deux albanais se lèvent, le mec de l'ombre ne finit pas son coca. Je l'attrape et le sirote d'une traite, ma bouche est trop pâteuse pour que je laisse s'échapper une occasion de me désaltérer. Seulement voilà, je le vois redescendre les escaliers avec son air patibulaire parce qu'il a oublié son bonnet sur la banquette. Un bonnet par ce temps, c'est presque un manque de goût.
- Ou est mon coca ?
- Je...Vous étiez partis et...
Impossible d'articuler. Ma bouche est désertique, sèche et désespérément close, malgré la rasade de soda que je viens de m'enfiler cul-sec. L'homme de l'ombre sort un 9 millimètre, m'attrape par les cheveux, et m'enfonce le canon dans la bouche. Je vois ma vie défiler, c'est assez rapide et pas très agréable : C'est comme regarder un film qu'on a déjà vu en avance-rapide à la recherche d'une scène particulière. Sauf que dans mon film, rare sont les scènes qui valent vraiment le coup. L'homme de l'ombre est hargneux, prêt à en découdre. Moi, ridicule, Mikael, pitoyable.
- T'as volé mon coca ?
- ...
- Ça va pour cette fois.
Il me fait foutrement mal mais ne tarde pas à me relâcher. Je reprends ma respiration coupée par la terreur tandis que mon acolyte tousse : Il a prit une trop grosse latte et une auréole de fumée vient l'icôniser encore un peu plus. Je lui demande le joint et il me le tend, avec un temps de réaction avoisinant les dix secondes. Par pitié, ne lui donnez jamais le permis.
- Qu'est-ce que je vais faire mec ? Demain je n'arriverais plus à tenir ce rôle. Il faut qu'on se casse maintenant, c'est plus le moment de jouer. Qu'est-ce qui nous empêche de frauder le train ? C'est tout, c'est terminé, on rentre.
- Nan, mec. C'est juste l'histoire la plus étrange et la plus glauque que t'as jamais vécu. Tu dois le vivre à fond.
- Et toi, tu t'amuses ?
- Non, pas spécialement.
- Ah bon ?
- Si, quand même un peu.
Un sourire se dessine sur sa frimousse, il est content quand même. On dirait un petit enfant à qui on vient d'offrir un sac poubelle bourré de bonbons acidulés. Pourtant, quand on carbure à la beuh, cette expression faciale pleine de pureté et d'innocence n'existe plus : On est blessé.
- Bon, ça va alors, du moment que tu t'amuses.
- Alors, elle t'a pas chassé à coup de talon aiguille ?
- Nan, je l'ai braqué avec le flingue. Elle a fermé sa gueule en plastique, Barbie sac-à-foutre.
- T'es dingue. Ça va jamais marcher comme ça. T'es un peu con, quand même.
- Je sais, mais j'avais pas d'idée. Tu me connais, je marche au feeling.
- Mais t'as aucun feeling mec, aucun ! Si t'en avais, tu serais pas dans la merde à ce point !
J'étais moins défoncé et mon cœur frappait ma cage thoracique comme un aliéné frappait les murs de sa cellule capitonnée. La semaine débutait et les rues s'étaient vidées. Quelques toxicomanes par-ci, quelques dealers par là, chacun trouvait son bonheur en ces heures tardives. Un groupe de blacks éparpillés sur le même trottoir proposait de la cocaïne aux touristes, en langue française. On passait à côté d'eux, ils tentaient de nous alpaguer discrètement et on les ignorait car ça n'en valait pas la peine ; Ils ne proposaient rien d'autre que des cachets de vitamine C réduit en poudre. En plus, ils sentaient mauvais, on aurait dit qu'ils dormaient entassés dans un camion depuis plusieurs semaines. On repassait devant les vitrines pour se divertir et croisait le plus immonde des spécimens trans-genre. C'était une masse informe vêtue d'une robe craquelée sur les côtés. Il avait une tête d'hommes, énorme, genre comme un bulldog, une barbe et une pilosité apparente ainsi que des gros seins totalement disproportionnés. J'étais sidéré, révulsé devant cette horreur. Des tas de questions fusaient dans ma tête. Je prenais conscience que si la société fabriquait de nombreux idoles et modèles, il en allait de même pour les monstruosités dans ce genre.
- Comment on peut en arriver là ?
- Je pense que c'est à cause de troubles hormonaux. Pour devenir transsexuelle, elle a dû prendre des cachets qui font grossir les seins et ressembler à une femme. Mais lorsqu'elle est tombée dans le tapin pour financer ses opérations, son souteneur à commence à lui mettre des coups de pressions. En guise de protestation elle a arrêté son traitement, ou, plus logiquement, son souteneur les a utilisé comme moyen de pression et a finit par les supprimer totalement. Aujourd'hui, il ou elle est là, offert en spectacle.
- Tu crois qu'il vient de quel coin ?
- Il peut aussi bien être français, que hollandais ou n'importe quoi d'autres. Ce genre de personne existe, mec. Et ici, elles sont reines. Il y a tout un tas de détraqués qui cours les rues du monde et finissent par se rejoindre ici, un jour ou l'autre. Amsterdam est une ville qui propose une alternative au jugement du monde. Et si c'était comme ça, et si c'était possible ? C'est possible. Sous nos yeux, en direct d'un coffee-shop ou d'une vitrine. C'est les gens normaux qui deviennent fou. T'as vus tous ces touristes, les yeux béats ? Ou ces connard qui se prennent une photo de famille devant les vitrines ? On ne peut pas comprendre l'humanité dans sa complexité entière sans adopter différents point de vue, tu vois ce que je veux dire ? C'est pour ça que j'adore cette putain de ville.
Pour le coup, il me faisait un peu penser au rasta illuminé du Lion of Judah. Son cerveau avait atteint une autre dimension et il ne le savait pas encore. Il était perché. Un épervier psychédélique. Je devais me remettre de mes émotions. Au loin, dans l'océan des enseignes lumineuses, on distinguait un rhinocéros énervé : Le logo du Het Oerwoud. J'en déduisais donc que Oerwoud signifiait « rhinocéros » en langue française, mais ni moi ni mon acolyte n'avions de connaissance en ce domaine.
****
Je propose gentiment à Mikael d'entrer le premier, ma galanterie ne connaît pas de limite. Il soupire et s'engouffre dans le coffee-shop. Les murs ont une teinte orangé et des fausses têtes d'animaux garnissent les murs : J'ai l'impression d'être observé par toute une jungle hostile. Le lion, l'éléphant, la hyène et l'antilope me toisent du haut de leur socle, je bouge la tête car la musique est sympa, style Jungle. Des écrans plats dispersés un peu partout dans la pièce diffusent des émissions animalière ou l'on peut voir des Koalas gloutons, des kangourous boxeurs, des autruches agressives et des singes facétieux. Le dealer est un type austère, brun, la quarantaine, chemise en jean fermée jusqu'au cou. Il résiste à notre « hello » et tapote son comptoir en attendant notre commande. Mikael repère Moustache-Farine assit autour d'une table dans la salle du bas, avec le mec de l'ombre qui boit un coca light. Un voile de fumée opaque irrite mes yeux, ici c'est le monoxyde carbone qui fait la loi. La musique s'arrête, le temps d'un changement de cd et reprend. Problème, c'est Rihanna. Je pense à ses courbes mais dois rester concentré. Et puis, Dream est largement plus bonne qui Rihanna. Mon acolyte achète un joint de Hash à quatre euros et on rejoint les albanais, je transpire abondamment et les « I Like It Like It » de Rihanna me bouleverse dans le mauvais sens du terme. On parvient à s'installer autour de la table, assez difficilement car ils prennent toute la place. Sensation d'étouffement, difficulté respiratoire. Sans que je comprenne pourquoi, Mikael fait des bulles avec sa salive.
- Alors.
- J'ai fait ce que j'ai pu.
- C'est à dire.
- Je lui ai proposé, j'ai bluffé un peu, je vais voir comment ça se combine.
- On ne t'a pas demandé de jouer la comédie, on t'a demander de piéger une pute. Si tu n'en sais pas plus demain, on te coupe les couilles. J'imagine que tu lui as filés tout mon fric.
- Oui.
Je remarque que sa moustache hirsute est saupoudré d'une fine couche de cocaïne. Il tique sans arrêt du sourcil et agite ses jambes dans tous les sens en dessous de la table. Nul doute qu'il aimerait me coller une balle entre les deux yeux mais qu'il se retient. Un flingue est dissimulé sous sa veste de survêtement blanc, j'aperçois la forme de la crosse et frissonne. Il est complétement fou. Il ne distingue plus la réalité, nie la fiction, se croit vrai. Je vais peut-être mourir. Complétement indifférent à la situation, mon acolyte allume son pétard et me demande si je suis chaud pour un bang ou un shilom. Je réponds que non et les deux albanais se lèvent, le mec de l'ombre ne finit pas son coca. Je l'attrape et le sirote d'une traite, ma bouche est trop pâteuse pour que je laisse s'échapper une occasion de me désaltérer. Seulement voilà, je le vois redescendre les escaliers avec son air patibulaire parce qu'il a oublié son bonnet sur la banquette. Un bonnet par ce temps, c'est presque un manque de goût.
- Ou est mon coca ?
- Je...Vous étiez partis et...
Impossible d'articuler. Ma bouche est désertique, sèche et désespérément close, malgré la rasade de soda que je viens de m'enfiler cul-sec. L'homme de l'ombre sort un 9 millimètre, m'attrape par les cheveux, et m'enfonce le canon dans la bouche. Je vois ma vie défiler, c'est assez rapide et pas très agréable : C'est comme regarder un film qu'on a déjà vu en avance-rapide à la recherche d'une scène particulière. Sauf que dans mon film, rare sont les scènes qui valent vraiment le coup. L'homme de l'ombre est hargneux, prêt à en découdre. Moi, ridicule, Mikael, pitoyable.
- T'as volé mon coca ?
- ...
- Ça va pour cette fois.
Il me fait foutrement mal mais ne tarde pas à me relâcher. Je reprends ma respiration coupée par la terreur tandis que mon acolyte tousse : Il a prit une trop grosse latte et une auréole de fumée vient l'icôniser encore un peu plus. Je lui demande le joint et il me le tend, avec un temps de réaction avoisinant les dix secondes. Par pitié, ne lui donnez jamais le permis.
- Qu'est-ce que je vais faire mec ? Demain je n'arriverais plus à tenir ce rôle. Il faut qu'on se casse maintenant, c'est plus le moment de jouer. Qu'est-ce qui nous empêche de frauder le train ? C'est tout, c'est terminé, on rentre.
- Nan, mec. C'est juste l'histoire la plus étrange et la plus glauque que t'as jamais vécu. Tu dois le vivre à fond.
- Et toi, tu t'amuses ?
- Non, pas spécialement.
- Ah bon ?
- Si, quand même un peu.
Un sourire se dessine sur sa frimousse, il est content quand même. On dirait un petit enfant à qui on vient d'offrir un sac poubelle bourré de bonbons acidulés. Pourtant, quand on carbure à la beuh, cette expression faciale pleine de pureté et d'innocence n'existe plus : On est blessé.
- Bon, ça va alors, du moment que tu t'amuses.
04/07/11 à 18:45:48
oui je vais te trouver ça :
http://www.mediafire.com/?rhvhdbfclxtyvrs
voici mon cher
04/07/11 à 10:28:13
Salut, tu pourrais m'envoyer ton autre fic (Social Porn) par mail, j'aimerai bien savoir la fin et je ne l'ai trouvé nulle part sur le net..
killing.spree@hotmail.fr
Merci :)
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