Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Je suis un ex no-life


Par : Non-Lus
Genre : No-Fake
Statut : C'est compliqué



Chapitre 65


Publié le 12/07/2009 à 16:30:24 par Non-Lus

La nuit tombait doucement sur le paysage, j’apercevais l’horizon s’assombrir à travers les vitres froides du train qui me ramenait chez moi. Je regardais d’un regard vide, les arbres et les maisons défilés en pensant à l’après midi électrique que je venais de passer. C’était une petite page qui se tournait, les longues journées remplient de tensions, les chuchotements… tout ça, c’était finit. Je savais bien que tout cela était artificiel, nous nous étions obliger à nous entendre ! Mais quel est le poison le plus toxique : l’hypocrisie ou les tensions dangereuses ?


Peut importe, il ne fallait plus y penser, simplement faire semblant que tout était terminé. En ouvrant la porte de ma maison, je saluais mes parents d’un air très approximatif avant de balancer mon sac au loin dans ma chambre. Je m’étendis sur mon lit, j’étais si fatigué… Je m’assoupis quelques instants.


Les bras croisés derrière la tête, je fixais le plafond à la recherche d’idées. C’était si difficile, je pensais à tout sauf à mon rapport. Pourtant, il était primordial d’apporter quelque chose de nouveau lors de l’oral pour avoir la moyenne. Si ce rapport était raté, l’année toute entière était compromise… Alors il fallait assurer. Que pouvais-je ajouter à notre entreprise fictive ? Sofia…. Quelle hypocrite…..Natalia n’a plus de copain….une salope…..Les examens approchent…. Que font mes amis en ce moment….


Embrouillé, j’arrêtais de réfléchir. Ce n’était pas le jour, j’étais trop exténué pour sortir une pensée constructive de mon esprit, malgré le manque de temps il fallait que j’attende un peu pour me vider la tête. Le lendemain, je me remis sur mon ordinateur et ouvrit un fichier PowerPoint. La nuit m’avait porté conseil puisque sans m’en apercevoir je me lançais dans une présentation d’une idée innovante qui pouvait apporter un petit plus à notre entreprise fictive sur le long terme : les franchises. Après une dizaine de diapositive créée, je contemplais mon travail en essayant d’avoir un regard critique. Espérant que cela suffise à avoir 16/20, et dire que nous aurions put travailler sur ce projet tranquillement, nous avions un an pour le faire et…. Il fallait que j’arrête d’y penser, ça m’énervais beaucoup trop.


Une nouvelle semaine débutais, chaque jours passant nous rapprochais de l’oral fatidique du vendredi. La tête plongée dans mes pensées, je ne prêtais guerre attention au monde qui m’entourait, à l’école, à la maison, auprès de mes amis, je n’avais plus que cet oral qui retenait mon intention. La raison de cet enfermement était simple, je m’étais rendu compte que ma classe n’était qu’un futile ramassis de connerie. Sérieusement, ce qui s’était passé cette année était juste vomitif. Je cherchais l’authenticité chez les gens, mon passé m’obligeais à côtoyé des gens qui ne mentait pas sur eux-mêmes et ma classe… était tout le contraire.


Jeudi soir, à l’aide d’une montre, je regardais si ma présentation rentrait dans les temps. J’améliorais ma gestuelle, mon ton, mes animations. Tout avait l’air de fonctionner parfaitement mais j’avais si peur, pourvu que ce vendredi passe très vite. Cette nuit là, je ne réussi pas à dormir, j’avais trop de chose dans la tête, l’école, les gens, tout me semblait se mélanger, je ne savais plus me situer, je ne maîtriser plus rien. A peine le temps de m’assoupir qu’il était déjà 5h30 du matin. Sans rien dire, je pris mon habituel café noir en regardant à travers la baie vitré, il faisait nuit et il pleuvait. J’entendais les gouttes ruisseler sur les vitres de plus en plus distinctement à mesure que je buvais mon café.


Cela me rappelait mon premier jour dans cette école il y a deux ans, je souris. Après m’être préparé je regagnais mon train en courant comme d’habitude. La tête plongé dans ma présentation j’essayais d’être le plus calme possible, ne plus penser aux enjeux, ne plus penser aux gens.
Ces oraux commençaient l’après midi, le matin nous étions tous en train de voir un film en allemand. Personne ne le regardait, tous occupé à scruter leurs notes et apprendre leurs présentations. Je ne vis même pas les heures passés, j’étais déjà sur le banc en train d’attendre que l’on m’appel, je soupirais.


Combien de temps avait passé ? Cela faisait des semaines que je n’avais pas vu mes amis, je passais mes week-ends à révisés et mes journées avec cette classe d’hypocrite. Une envie de m’amuser s’emparait de moi, j’avais envie de voir quelqu’un, n’importe… Il fallait que je sorte de ce monde de fou, il fallait…


- Florian c’est votre tour


Instantanément, ma tête devint vide de toute pensée. J’entrais dans la pièce en lançant un bonjour timide aux deux experts qui feuilletaient notre rapport attendant impatiemment que je fasse ma présentation. La main tremblotante, j’insérais ma clé usb dans l’ordinateur, espérant que le fichier marche, j’aurais l’air bête de devoir faire ma présentation sans PowerPoint. Premier soulagement lorsque le mot « présentation » s’afficha sur l’écran. Je regardais les experts qui me fixaient.


- Je peux commencer ?

- Mhhh


Je ne savais pas combien de temps avait passé, je dis ce que j’avais à dire sans trop réfléchir, je leur montrais les nouveautés que j’avais apporté à l’entreprise. Puis ils me posèrent des questions auquel je répondais sans réfléchir, naturellement. L’un des experts regarda sa montre et lança un « c’est terminé » sec. Je sortis de la salle ne sachant trop quoi pensée de ma prestation. Sofia, Alex, Gilles, Nathaniel m’entourèrent et me demandèrent comment cela s’était passé, je regardais par terre et leur dit que je n’en savais rien. L’après midi étant libre, je rentrais chez moi et m’étendit une fois de plus exténué sur mon lit, la tête remplit de milliers de choses, je m’assoupis.


20h00, je me réveillais. Mes parents n’étaient pas là car ils avaient été invités chez des amis, j’étais sensé cuisiner pour ma sœur qui revenait dans 15 minutes de ses cours de danse. Un peu titubant de fatigue, je m’approchais de la cuisine. Ce soir on mangera des pâtes, je n’avais vraiment pas la tête à faire quelque chose de plus. Je mis de l’eau dans une casserole et la fit bouillir. J’ajoutais de l’huile, du sel et du beurre à la fin ( ouais ouais… ). Bref, mes pâtes étaient mangeable dirons nous et ma sœur savait à quoi s’attendre, de toutes façons.


Je mis son assiette sur la table et entendit ma sœur arriver, timing parfait. Sans la regarder je lui dis qu’elle pouvait prendre son assiette dans sa chambre car je n’avais pas très faim et m’en alla, elle me dit quelque chose d’un ton timide très bizarre, je ne répondis pas et retourna dans mon lit.


J’entendais de ma chambre, le bruit de la fourchette sur l’assiette, puis le son de la poubelle recevant mes pâtes pas très mangeable finalement, je souris et ferma les yeux, sur le point de m’assoupir j’entendis ma sœur m’appeler mais je n’y prêtais toujours pas attention, je voulais réellement dormir et que cette putain de journée passe.


- Florian…

- …

- Florian !!

- ….

- FLORIAN !

- TA GUEUL LAISSE MOI DORMIR CONNASSE !


Ma sœur rentra dans ma chambre le pas hâtif pour me frapper, je mis la couverture sur mon visage pour éviter ses coups de griffes douloureux et d’un geste simple je la fis tomber par terre lamentablement.


- Connard !


Ma sœur et moi, on s’aime bien mais… On s’électrise très vite dès qu’on est seul tous les deux. Elle se releva et me fixa avec une des mains refermés sur quelque chose. Intrigué, j’arrêtais de me moquer d’elle, le regard interrogatif. Ma sœur resta silencieuse, elle avait l’air aussi très intrigué par ce qu’elle avait dans la main et quelque secondes passèrent sans que l’on se dise quelque chose. Jusqu’à que ma sœur prenne la parole.


- J’ai ça pour toi


Elle me tendit sa main, un bout de papier plier en 4 tomba sur mes genoux. Je le saisis et alors que j’allais l’ouvrir ma sœur ajouta quelque chose.


- J’ai eu la permission de le lire et j’aimerais te dire que c’est pas une blague, c’est la personne concerné qui m’a dit de te le donner.


Très intrigué, je regardais ma sœur qui restait là à attendre que je lise le billet.


- Sort de ma chambre s’il te plaît.


Qu’est-ce que c’est encore que ce billet et pourquoi c’est ma sœur qui me l’envoi. Cette personne ne connaît pas les sms ? Pourquoi le faire passer par ma sœur, c’était très bizarre. J’ouvris le bout de papier et découvrit une écriture soignée, appliquée. Mes mains tremblèrent, mes yeux fixèrent la fin du message et je laissa passer une exclamation fulgurante. Je lançai violemment le billet à travers ma chambre et couru vers ma sœur.


- Si c’est une blague je te tue, on rigole pas avec ça !!

- Mais… mais non je te jure que c’est la vérité !!!!

- C’est pas possible !

- Pourquoi ?

- C’est une blague…

- Non


Je revins dans ma chambre et relut le message une, deux, quatre, dix fois. C’était bien ça…..


Je saisis mon portable, il fallait que je le dise à quelqu’un, putain de journée….Non… J’arrêtais de chercher un numéro et posa le billet sur mon bureau, je m’endormis…... Mais qu'est-ce que je vais faire...


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