Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Je suis un ex no-life


Par : Non-Lus
Genre : No-Fake
Statut : C'est compliqué



Chapitre 64


Publié le 30/06/2009 à 16:50:19 par Non-Lus

Dans le froid, je reprenais ma vie habituelle de jeune étudiant. Je me réveillais chaque matin en maudissant la vie de m’obliger de me sortir mon lit si confortable et douillet, je prenais ma douche chaude et agréable pour subir ensuite un changement de température si soudain que l’hypothermie était envisageable. Puis je mettais mes lentilles qui m’éclataient les yeux dès 6h30. S’en suivait ensuite une petite course de huit minutes le ventre vide pour atteindre la gare afin de prendre mon train et enfin, essoufflé, s’installer sur un des sièges pour rattraper le peu d’heures de sommeil perdues la veille.


Ensuite vient le gros bloque de mes journées, l’école. Endroit propice à divers commérage et conspiration de groupe en ces temps difficiles. Mais oui, Sofia la grande adulte entourée de gamins. Nathaniel son chevalier servant à la Seifer dans Final Fantasy VIII pour les connaisseurs mais avec cent fois moins de style. Gilles le neutre qui faisait office d’agent double et Alex et moi trouvant simplement le comportement de Sofia ridicule.


Le plus bizarre dans cette histoire, c’était que notre fameux projet d’entreprise commun devait être rendu dans deux mois et manifestement, ce travail qui avait dût commencer en mars dernier n’était même pas fait au cinquième de son ampleur finale théorique. Mais cela n’inquiétait personne, non, nous étions bien occupé à nous insulter et à comploter l’un contre l’autre, charmante partie de la journée oh oui…


Enfin, dernière partie de mon quotidien, le retour à la maison en train. Fatigué, j’essayais toujours de rattraper un minimum d’heure de sommeil durant le voyage mais c’était presque impossible face aux hordes de travailleurs rentrant bruyamment chez eux. Enfin, à la maison, je mangeais silencieusement puis je me posais sur mon ordinateur pour parler à des amis que je ne voyais que le week-end, tempi pour les devoirs, ils seront faits dans le train entre deux petites siestes ou à la cafétéria…


Les semaines qui défilaient se ressemblaient toutes, sans surprises, comme une musique que l’on écoute pour la 481ième fois. Je regardais l’ambiance de notre classe avec de longs soupires intérieurs, c’était notre dernière année ensemble. La fin d’un train-train quotidien pour nous tous et voila ce que nous en faisions, nous tentions simplement de nous nuire… Quel gâchis.


Absorbé par cette tension palpable, certains événements qui autrefois m’auraient intéressés semblaient désormais fade et sans intérêts. Comme par exemple cet appel de Laetitia qui venait m’annoncer une nouvelle quelques jours plus tôt :


- Devine quoi Florian !!

- Mhhh ?

- Natalia est plus avec son copain américain, j’tavais

dit cette fille peut pas rester avec un mec !
En quoi cela me concernait désormais…. Ça faisait quoi, sept ou huit mois qu’on ne s’adressait pas la parole, pas besoin d’être spécialiste en sociologie pour se rendre compte que nous deux c’était bel et bien finit. J’avais tellement d’autres choses à gérer, comme les examens qui s’annonçaient bientôt, comment allais-je survivre au test de comptabilité ? Allait-on se vautrer en beauté pour ce projet d’entreprise ? Allait-on mutuellement se tabasser jusqu’à la mort ?


J’entendais des choses inquiétantes, des projets d’aller avouer aux hautes instances de mon école le comportement de Sofia pour séparer le projet. Cette idée me faisait froid dans le dos, c’était tuer notre travail pour abattre l’autre. On était arrivé à un stade où il suffisait de se faire entendre pour causer des chuchotements, tout allait exploser, c’était sûr et nous aurions tous notre part de responsabilité dans les conséquences qui suivraient, étrange ambiance qu’est celle de notre classe, qui s’entendait comme les cinq doigts de la main autrefois…


Bien sûr je ne pouvais pas vous parler de mon train de vie habituel sans mentionner les week-ends à cette époque. Et bien en un mot c’était… De la vraie merde. Je buvais des alcools forts très vite pour me vider la tête de ces semaines empoisonnées, je ne parlais plus beaucoup, je faisais la tête. Je m’ennuyais, toujours les mêmes endroits, toujours les mêmes histoires, tout était si monotone.


Je ne savais pas, cela faisait peut être des semaines, non, des mois mais j’avais l’impression que je perdais le contrôle. Ah qu’elle était belle ma vie il y a deux ans, quand je rencontrais de nouvelles personnes, quand je réussissais tout avec brio. Et désormais j’étais banal, les gens étaient habitués à moi, les gens à impressionnés avaient été impressionnés c’était de l’histoire ancienne, j’étais juste un jeune homme de 19 ans parmi tant d’autre… Tout était si gris….


Et vint enfin cette fameuse semaine, ce point culminant. Que pouvais-je dire de ce projet ? Je dirais que le 70% du contenu avait été créer par Nathaniel et moi. Je dirais que le travail de Gilles et Alex était moins appliqués mais bon ils étaient gentils donc je n’allais rien dire et enfin je dirais que Sofia n’avait rien fait dans ce rapport et se contait juste de le mettre au propre. Alors, qu’elle était mon énervement ce jour là quand j’appris que Sofia voulait refaire une partie de mon travail avant de le rendre aux professeurs, une partie qui n’avait pas besoin d’être refaite mais qu’elle voulait hypocritement refaire pour dire « ah oui j’ai participé moi aussi dans ce rapport ».


Énervé par tant d’hypocrisie, des envies de violence me venaient à l’esprit, l’image de Nathaniel saigner du nez me semblait si plaisante en ces temps-là. Je me rappellerais toujours de cette journée si particulière où la tension quasi palpable dominait notre classe. Le projet avait été rendu et tout le monde savait déjà qu’il ne valait pas grand-chose pour un travail sensé être fait en un an. Il fallait se rattraper à l’oral dans une semaine, on avait tous quelque chose à reprocher à chacun et le bruit de nos différents se propageaient dans l’enceinte de notre école jusqu’aux oreilles du prof que l’on avait cet après midi. Celui-ci, commença son cours ainsi…. :


- Alors avant de commencer, j’aimerais prendre quelques minutes pour parler de l’ambiance de classe, on m’a dit que les choses n’allaient pas très bien ces temps-ci. C’est le genre d’élément extrêmement nuisible ! Il faut donc que l’on en parle, quand vous sortirez d’ici, tout sera arrangé, atténué. C’est aussi le travail d’un professeur, vous apprendre à travailler en communauté, le monde professionnel sera pire cher élève vous savez… Non… Vous verrez ! Très bien qui veut prendre la parole ?


Un silence d’une rare lourdeur domptait la pièce, l’absence de bruit était très inquiétante comme un volcan sur le point de cracher 4000 tonnes de laves en fusion. Nos yeux fixèrent le sol, espérant éviter l’explosion.


- Florian, commencez s’il vous plaît.


Mes camarades de classes tournèrent la tête, les yeux rivés vers moi. J’étais au milieu, à ma gauche les amis et à ma droite les ennemis et devant moi, se tenait le professeur prêt à écouter ce que j’avais à dire, un peux anxieux je pris la parole :


- Je….. J’aimerais heu… mhh.


Je m’arrêtais pour réfléchir à ce que je voulais dire en premier, la salle était anormalement toujours plongée dans un silence intense.


- Nathaniel s’est bien appliqués dans le rapport mais il a participé à des fourberies avec Sofia comme par exemple de ne pas envoyé leur travail en cours à moi ou Alex pour qu’on se sache pas où en est le rapport, je trouve ça très hypocrite. En fait, il a toujours suivit Sofia au point de passer en priorité le fait de nous nuire plutôt que la création du rapport…


Je regardais Nathaniel, il restait sur sa chaise les yeux fixés par terre sans que Sofia prenne sa défense, piégé dans sa propre hypocrisie. Puis Alex prit la parole et dénonça Sofia comme une fille se prenant pour quelqu’un qu’elle n’était pas et l’accusa d’avoir quasi pas réfléchi pour créer le rapport. En fille qui ne respect ….pas, Sofia fondit en larmes pour quitter la classe, facile…


La séance de médiation dura deux heures, deux heures où chacun dit ce qu’il le dérangeait et à la fin, lorsque nous avions tous finit le professeur prit la parole.


- Oh ! Alors je vois qu’il y avait beaucoup de chose, il aurait fallut s’occuper de ce cas avant, nous ne sommes pas là pour faire des accusations. Ce projet est terminé et j’aimerais que chacun d’entre vous, une fois sortie de cette salle n’ai plus rien à redire sur un de vos camarades. Vous n’êtres pas obliger de vous apprécier mais simplement de vous respecter dans la vie scolaire, cela pose problème à quelqu’un ?


Personne ne répondit. Quand la sonnerie retentit je pris mes affaires pour sortir en n’oubliant pas de répondre aux au revoir hypocrites de Nathaniel et Sofia. Si il fallait faire semblant de s’apprécier pendant ces quelques derniers mois, ça ne me dérangeait pas, c’est toujours ça pour apaiser les tensions même si c’était de la poudre aux yeux. La semaine prochaine il y aurait les oraux pour défendre notre projet, pour réussir il fallait faire 16/20 au minimum pour rattraper le bide de notre rapport…. J’avais beaucoup de pression tout ça m’empêchait de réviser mes examens finaux, pourvu que je réussisse.

Il y a longtemps je vous parlais d'image, de fonctionnement de notre société. Et bien, certains semblent très perdu dans la dictature des apparences, il y a des avantages à avoir été différent.


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