Rouge Sang
Par : Leyoh
Genre : Polar , Science-Fiction
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 11
2 - 4
Publié le 27/03/14 à 18:54:04 par Leyoh
Samran avait raison. Les scientifiques prirent au moins une bonne demi-heure à relever les empruntes et tout le travail habituel. Une fois que nous eûmes le champ libre, nous nous attelions à notre tâche d'enquêteur en fouillant l'appartement tel des experts du cambriolage. Gants sur les mains, nous retournions les meubles à la recherche du quelconque indice.
- Bingo, entendis-je, on a un probable mobile.
- Un testament ?
- Un testament.
Je m'approchai de Samran pour voir éparpillé tout un tas de paperasse sur un bureau. Là, il y avait la lettre d'un notaire qui stipulait que le testament de Madame Johns était en ordre et enregistré.
- Il faut qu'on aille voir ce notaire, lui dis-je.
- Tu crois qu'il nous filera le testament ?
- Tu veux dire, par rapport au secret professionnel ?
- Ouais.
- Tu sais bien que c'est différent dans ces cas-là.
- Il nous faut un mandat.
- On n'a pas le temps pour ça.
- Sans mandat, on n'aura rien, Baile.
- D'accord ou pas, j'aurai le testament.
Sur ces mots, j'attrapai la lettre et commença à partir, lorsque Samran m'agrippa le bras.
- Baile ! Qu'est-ce que tu me fais, là ?
- Je veux choper cet enfoiré d'imitateur.
- Écoute, je sais par quoi tu passes, mais...
Je ne le laissai pas finir et récupéra mon bras.
- Non, tu ne sais pas. Non, tu ne sais pas ce que ça fait de voir sa femme battue et violée, sous tes yeux, alors que tu es impuissant face à ça. Tu ne sais pas ce que c'est que de revoir cette scène chaque fois que tu fermes les yeux. Tu ne sais pas ce que c'est que d'entendre constamment cette voix dans ta tête, cette même voix qui t'a pris ta femme quelques semaines plus tôt. Donc non, tu ne sais pas par quoi je passe, Sam, tu ne sais absolument pas.
Mes poings se serrèrent, froissant ainsi la lettre dans ma main. Samran me fixait. Il baissa le regard, comme désolé et ne sachant pas quoi répondre, il se contenta de se lever. Je sortis alors de l'appartement, suivi de près par mon équipier, pour rejoindre la voiture de fonction. Cette fois-ci, j'étais au volant. Je démarrai le moteur et posa mes mains sur le volant, dont le cuir s'enfonça de quelques millimètres, voir centimètres. Je soufflai un grand coup, avant que mon passager n'entre dans la voiture.
- Met le GPS.
- Tu devrais te calmer.
- Met le GPS et tais toi.
- J'ai besoin de l'adresse du notaire.
Je tournai la tête vers lui, interloqué. Il me désigna alors du regard la feuille qui était étouffée entre ma main et le volant. Exaspéré, je lui balançai la feuille au visage. Il ne fit pas de commentaire et régla le GPS, qui s'exclama.
- Dans 300m, prendre à droite.
Je ne me fis pas prié et enfonçais la pédale d'accélérateur. J'étais déterminé et cela se ressentait dans ma conduite agressive. Samran s'était accroché à la portière et recroquevillé sur lui-même.
- Merde, Baile, on est des flics et tu roules à une allure pas possible !
Je ne répondis pas. Et il se tût. Je supposai que mon visage marqué par la haine et la détermination fut une réponse suffisante.
- Vous êtes arrivé à destination.
Je tirai violemment le frein à main, pour ensuite agripper à nouveau le volant. Je pris une grande inspiration, que je retins quelques secondes avant de recracher tout l'air accumulé par le nez. Je regardai alors mon partenaire.
- On est arrivé. Tu veux vraiment y aller sans mandat ?
- Tu viens ou pas ?
- Baile, il faut d'abord que tu te calmes. Un débordement ne sera pas toléré par le commi...
- Tu viens, ou pas ?
- Bingo, entendis-je, on a un probable mobile.
- Un testament ?
- Un testament.
Je m'approchai de Samran pour voir éparpillé tout un tas de paperasse sur un bureau. Là, il y avait la lettre d'un notaire qui stipulait que le testament de Madame Johns était en ordre et enregistré.
- Il faut qu'on aille voir ce notaire, lui dis-je.
- Tu crois qu'il nous filera le testament ?
- Tu veux dire, par rapport au secret professionnel ?
- Ouais.
- Tu sais bien que c'est différent dans ces cas-là.
- Il nous faut un mandat.
- On n'a pas le temps pour ça.
- Sans mandat, on n'aura rien, Baile.
- D'accord ou pas, j'aurai le testament.
Sur ces mots, j'attrapai la lettre et commença à partir, lorsque Samran m'agrippa le bras.
- Baile ! Qu'est-ce que tu me fais, là ?
- Je veux choper cet enfoiré d'imitateur.
- Écoute, je sais par quoi tu passes, mais...
Je ne le laissai pas finir et récupéra mon bras.
- Non, tu ne sais pas. Non, tu ne sais pas ce que ça fait de voir sa femme battue et violée, sous tes yeux, alors que tu es impuissant face à ça. Tu ne sais pas ce que c'est que de revoir cette scène chaque fois que tu fermes les yeux. Tu ne sais pas ce que c'est que d'entendre constamment cette voix dans ta tête, cette même voix qui t'a pris ta femme quelques semaines plus tôt. Donc non, tu ne sais pas par quoi je passe, Sam, tu ne sais absolument pas.
Mes poings se serrèrent, froissant ainsi la lettre dans ma main. Samran me fixait. Il baissa le regard, comme désolé et ne sachant pas quoi répondre, il se contenta de se lever. Je sortis alors de l'appartement, suivi de près par mon équipier, pour rejoindre la voiture de fonction. Cette fois-ci, j'étais au volant. Je démarrai le moteur et posa mes mains sur le volant, dont le cuir s'enfonça de quelques millimètres, voir centimètres. Je soufflai un grand coup, avant que mon passager n'entre dans la voiture.
- Met le GPS.
- Tu devrais te calmer.
- Met le GPS et tais toi.
- J'ai besoin de l'adresse du notaire.
Je tournai la tête vers lui, interloqué. Il me désigna alors du regard la feuille qui était étouffée entre ma main et le volant. Exaspéré, je lui balançai la feuille au visage. Il ne fit pas de commentaire et régla le GPS, qui s'exclama.
- Dans 300m, prendre à droite.
Je ne me fis pas prié et enfonçais la pédale d'accélérateur. J'étais déterminé et cela se ressentait dans ma conduite agressive. Samran s'était accroché à la portière et recroquevillé sur lui-même.
- Merde, Baile, on est des flics et tu roules à une allure pas possible !
Je ne répondis pas. Et il se tût. Je supposai que mon visage marqué par la haine et la détermination fut une réponse suffisante.
- Vous êtes arrivé à destination.
Je tirai violemment le frein à main, pour ensuite agripper à nouveau le volant. Je pris une grande inspiration, que je retins quelques secondes avant de recracher tout l'air accumulé par le nez. Je regardai alors mon partenaire.
- On est arrivé. Tu veux vraiment y aller sans mandat ?
- Tu viens ou pas ?
- Baile, il faut d'abord que tu te calmes. Un débordement ne sera pas toléré par le commi...
- Tu viens, ou pas ?
15/04/14 à 23:57:24
Voilà qui lui remettra les idées idées en place !
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