Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Rouge Sang


Par : Leyoh
Genre : Polar, Science-Fiction
Statut : C'est compliqué



Chapitre 6 : 1 - 5


Publié le 01/12/2013 à 20:08:14 par Leyoh

Combien de temps s'était-il écoulé depuis qu'on m'avait assommé ? Quelques secondes, minutes, heures... Voire des jours ? Ma tête me semblait peser des tonnes. Je n'arrivais pas à bouger, et mes membres étaient engourdis. Mes sens ne réagissaient plus. Je n'entendais plus que des acouphènes assourdissants. Mes paupières commencèrent à s'écarter, pour laisser ma vision troublée voir la faible lumière qui éclairait la pièce dans laquelle je me trouvais. Les contours se dessinaient à peine, tandis que les couleurs étaient trompeuses. Je ne distinguais que vaguement des formes humaines, et les bourdons dans mes oreilles commençaient petit à petit à ralentir le battement de leurs ailes. J'entendis quelqu'un parler.

- Réveille le, fut la seule chose que je pû comprendre de la phrase.

Puis un ricanement, et je reçu un grand choc. On venait de me lancer un seau d'eau glacée au visage. Je repris mes esprits, et mes sens se réveillèrent brusquement. Je regardai autour de moi, mais ne voyais pas grand chose dans ce noir éclairé quelque peu par la vieille ampoule suspendue au dessus de moi. J'étais attaché à une chaise, apparemment dans ma propre cave, dans l'impossibilité de bouger. Même si j'étais bien réveillé, ma tête tournait vivement, et je ne sentais aucune force dans mon corps : j'avais été drogué.

Devant moi se tenait un homme, celui avec le seau, qui me regardait d'assez près. Il portait une cagoule, et je n'arrivais même pas à discerner la couleur de ses iris.

- C'est bon, dit-il, il est réveillé.
- Retourne le, alors, qu'il puisse profiter du spectacle !

De nouveaux rires se firent entendre. L'homme devant moi retourna violemment ma chaise, et je découvris avec horreur ma femme, nue, accrochée les bras en l'air contre un des piliers qui maintenaient les poutres de la pièce. Des cordes forçaient ses jambes à être écartées, et un autre homme la tripotait sans honte. Tina essayait, en vain, de se débattre, et son visage, rouge de honte, se secouait dans tous les sens.

- Ar... Arrêtez ça ! Non... Non ! Stop !

L'homme aux mains baladeuse ria, et s'approcha de moi.

- Alors, Baile... Comme ça, on refuse des pots de vin ?

Je ne compris pas sur le coup. Pourquoi me parlait-il de ça ? Comment connaissait-il mon nom ? Il était vrai que j'avais, à plusieurs reprise, subi des tentatives de corruption, mais jamais mon nom n'avait été mentionné. Qui étaient-ils ? Des mafieux avides de vengeance ? Non, ce n'était pas du tout leurs méthodes...

- Cherche pas, je l'ai trop chargé, il pourra pas te répondre...
- Tant pis. Du moment qu'il peut regarder, ça me convient.

Il baissa la braguette de son pantalon, et se retourna à nouveau vers ma bien aimée. Elle était terrorisée, j'étais enragé. Son jean tomba à ses genoux, et je le vis pénétrer ma femme, tandis qu'il lui caressait les seins et la forçait à l'embrasser. La colère montait en moi, et je bouillonnais de n'avoir les forces nécessaires de me débattre. J'entendais ma femme hurler sous les va et viens de cet être immonde, que je haïssais du plus profond de mon âme. L'horrible scène dura de longues minutes, et lorsqu'il en eu marre, il se retira pour cracher son immonde venin sur le corps pur de mon amante. Ricanant, ce fut au tour de l'autre ordure de s'en prendre à la plus précieuse chose que j'avais en ce bas monde. Cela dura encore plus longtemps, et les cris étaient de plus en plus violents : il était adepte des pratiques douteuses. Lui aussi cracha son poison sur la peau blanche de Tina. Il l'étala d'ailleurs sur son corps, et approcha ensuite sa main de son visage, avant que l'autre homme l'en empêche.

- Non, tu sais très bien qu'on ne touche pas aux visages.

Horreur. J'avais, juste en face de moi, les deux tueurs en série que je cherchais depuis plusieurs mois déjà, j'en étais sur, et je ne pouvais rien faire. La rage ne put qu'augmenter, et je commençais alors à pouvoir me mouvoir quelques peu, mais c'était totalement ridicule.

- Bon, très bien, comme tu veux. Je voulais juste qu'elle me lave les doigts...

Il essuya ses mains sur l'épaule de mon amour, et remonta son pantalon. Il en sortit un couteau à l'air très aiguisé. Il sourit, et me regarda alors.

- Alors, prêt à perdre ta femme à tout jamais ?


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