Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Yes-Life Time !


Par : [AceNewWeed]
Genre : Sentimental
Statut : Terminée



Chapitre 35 : Révélation et essouflement


Publié le 23/03/2014 à 23:03:13 par [AceNewWeed]

J'attends près d'une demie-heure devant la porte, en pyjama d'été et sous la pluie. Je veux tout savoir, même si c'est dur à encaisser. Puis j'entends des bruits de pas, je tourne la tête à droite, c'est eux. Je vois dans leur regard qu'il se passe quelque chose de grave, je le sens. J'ouvre la porte et on rentre dans ma chambre sans faire de bruit. Je prends leurs vestes et je les balargue sur mon lit, j'ai pas le temps pour les politesses, je veux tout savoir putain.. On se met en triangle de manière à ce que chacun puisse regarder l'autre, je sers les poings, j'espère enfin avoir une réponse claire. Ils se regardent puis Jules hoche de la tête.



Nathan : Mais parlez bordel !
Nicolas : Eh.. T'énerves pas Nathan, tu vas finir par réveiller tes parents..
Nathan : Mais dîtes-moi tout putain j'en ai marre d'attendre sans savoir, j'en peux plus Nico tu comprends ? Je suis à bout, j'ai plus aucune force, j'arrive même plus à parler correctement dans toute cette affaire.. Je l'aime putain..
Jules : Pleure pas..
Nicolas : Bon.. On va tout te dire.. C'est dur putain.. ( Dit-il avec les larmes aux yeux, levant le regard au plafond ) Je l'ai sut qu'il y a une semaine, c'est Jules qui me l'a dit. Enola elle a.. Putain mais je peux pas te dire ça moi je suis pas assez fort..

Il fondit en larmes, mais qu'est-ce que je dois comprendre dans tout ça moi.. Je regarde Jules d'un air interrogatif sans rien dire, lui suppliant à moitié comme un chien battu puis il se leva et se posa sur le lit à côté de moi, il m'a serré dans ses bras et prit la parole, d'une voix très calme et posée.

Jules : Tu sais, des fois, non tout le temps on raconte de la merde, on se fout de la gueule du monde, mais cette fois on déconne pas Nathan, c'est pas juste une histoire d'amour.. Ca a commencé à peu près à la soirée d'Halloween, elle a prit un malaise puis ça s'est empiré de semaines en semaines. Ses parents l'ont amené à l'hôpital mais impossible de savoir ce qu'elle a.. Elle perd du poids en conséquence et se sent constamment fatiguée.. A ce qu'il parait c'est une.. Putain de maladie orpheline de merde et qu'elle s'éteint de jours en jours.. Si elle prend de la distance avec toi c'est pour pas que tu remarques ça.. Elle voulait pas que tu saches mais je suis pas d'accord avec elle.. Il doit vous rester à peine six mois à vivre ensembles si ça continue dans ce sens là, il faut que tu profites de ces derniers instants avec elle..

Nathan : Qu.. Quoi.. ?
Nicolas : On est vraiment désolés Nathan.. Dit Nicolas, toujours en pleurant mais cette fois-ci il nous rejoint.
Je ne dis plus un mot, je prends conscience que je ne pourrai jamais concevoir une famille avec celle que j'aime, elle disparaîtra d'un jour à l'autre, putain c'est dur.. Je pleure comme je bouge pas d'un pouce. Je suis sidéré et la nouvelle que m'apportent mes amis me rend dans un état inconcevable, je suis prit par un sanglot sans fin, je n'arrive même plus à respirer.. Ca serait donc ça, la fin de mon histoire avec Enola.. ? Elle avait raison au fond, tout ça va trop vite.. Je comprends plus le sens de ce qui se passe..

Puis je repense à tout nos moments passés ensembles, du premier jour à la dernière fois que je l'ai vu, non ça ne peut pas finir comme ça.. Je dois réagir putain. Pleurer ça ne m'amènera pas plus loin qu'ici. Je me lève d'un geste rapide et déterminé, je regarde mes potes puis je mets mes chaussures sans même me changer, toujours en pyjama d'été. Je me passe la main au visage, histoire de chasser toutes ces mauvaises larmes.

Nicolas : Mais qu'est-ce que tu fais.. ?
Nathan : J'ai un rendez-vous avec le Destin, je vous laisse les gars !
J'attrape mon portable sur mon bureau pour les contacter au cas où et je pars en vitesse, je déballe les escaliers et arrive dans la rue, déjà trempé. C'est pas grave, je me mets à courir de toutes mes forces, jusqu'à m'en éclater les poumons. Je passe d'une rue à l'autre sans penser au risque de me faire empaler par une voiture. Je continue mon trajet jusqu'à une porte qui m'est très familière, celle de la maison d'Enola. Je sonne comme un attardé, allongé sur la porte tellement je suis épuisé, trempé jusqu'aux os par la même occasion puis je vois une lumière qui s'allume à travers la fenêtre. Quelques secondes plus tard la porte s'ouvre, c'était la mère d'Enola.

''Nathan ? Mais qu'est-ce que tu viens faire là à une heure si tardive ?
_Excusez-moi de vous déranger madame Chavarria, il faut que j'aille voir votre fille !''
Je passe à côté de la mère d'Enola et monte directement dans sa chambre, à bout de souffle je me pose à genoux devant le lit de celle qui me glisse entre les doigts, malgrés mon coup de force pour entrer elle dort toujours paisiblement. Je pose ma tête contre son lit et me met à pleurer encore une fois.. Putain si j'avais su j'aurai pas agit comme ça, je t'aurai pas laissé tomber mon amour..

Enola : Nathan c'est toi.. ? Mais qu'est-ce que tu viens faire là.. ?
Je lève le regard puis je la vois, assise sur son lit en train de me regarder comme si j'étais venu d'une autre planète.

Nathan
: J'ai apprit pour ta maladie putain.. Tu sais, la première fois que je t'ai vu je me suis dis ''Wah celle-la c'est celle qui doit faire rêver tout les gars.. Et moi aussi par la même occasion.'' Puis après t'as jeté ton regard sur moi, ça m'a comme paralysé de te voir de plus près. Je trouvais en ton regard une douceur pure mais aussi énormément de tristesse, comme si tu étais prisonnière de quelque chose.. Peut-être prisonnière de ta beauté.. De cette maladie dont tu ne connaissais pas l'existence.. Je ne sais pas.. Mais ce regard-là il m'a rendu amoureux rien qu'à la première fois. Je voulais te faire sourire, te raconter des conneries jusqu'à ce que t'en ai mal aux abdo à force de rire.. Je voulais pas que ça se finisse comme ça, te voir triste, me voir éffondré comme ça, c'est pas mon truc putain.. Quand t'as voulu mettre de la distance j'ai comprit, je voulais pas te paraitre lourd alors j'ai rien dit. Mais au fond de moi je repensais à ce rendez-vous où on était si proches, coupés du monde. Il n'y avait rien que nous deux et pourtant j'avais fait le stricte minimum et entre nous un panini quatre fromages c'est pas vraiment romantique :noel: Mais dans le fond je suis comme ça et pas autrement, c'est peut-être ce qui t'a plut chez moi, le fait que je sois aussi simple avec n'importe qui, que je me prenne pas la tête.. Mais là c'est grave Enola, je peux pas passer outre.. T'es en train de m'abandonner dans ma tristesse.. Tu te rappelles le jour où je suis venu chez toi et qu'on a essayé de faire la tête du hap en photo ? On avait l'air tellement cons putain.. Mais tellement heureux.. Je regrette cette époque où tout se passait si bien.. Et je voudrai que cette maladie n'existe plus du jour au lendemain.. Je voudrais revivre des choses comme à Disney avec toi.. Je voudrais fonder une famille avec toi.. Dis-moi ce qu'il faut que je fasse pour toi, je ferai tout..

Enola : Mais on ne peut rien y faire Nathan.. Il faudrait au moins 25 000 euros pour faire venir un des seules chirurgien qualifié avec son matériel.. Même mes parents ne peuvent pas financer ça, c'est pas remboursé en plus..
Nathan : Je me battrai pour l'avoir cet argent.. Je te le promets de ton mon coeur putain.. Crois-moi ça sera pas une chose facile mais j’essaierai jusqu'à ce que j'en crève de fatigue. L'argent ça n'a aucune importance pour moi, tout ce qui compte ici, c'est toi et rien que toi.. Putain m'abandonne pas s'il te plait..
Enola : Je t'aime Nathan..

Puis elle ferme les yeux, elle doit être épuisée la pauvre. Je lui donne un petit bisou sur le front et me lève tout doucement, je sors de sa chambre et ferme la porte, baissant le tête comme si l'échec m'était voué. Je m'excuse auprès de la mère d'Enola en rentre chez moi en marchant, réfléchissant à un moyen de trouver de l'argent mais mise à part le vol rien ne me vient à l'idée, et est-ce bien honnête de faire ça.. ? Non, je me débrouillerai pour trouver autre chose..


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