Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Des vacances torrides


Par : Magikz
Genre : Sayks, Polar
Statut : Terminée



Chapitre 90


Publié le 22/09/2013 à 14:22:47 par Magikz

Autour de moi, le silence.

La nuit était tombée depuis déjà plusieurs heures, et je patientais tranquillement dans ma cave. Aucun stress, j'étais serein. Tout était absolument clair dans ma tête. Nous avions longuement discuté avec Sandra de notre projet d'évasion. On était prêt.

La porte de la cave s'ouvrit soudain. Les gonds grincèrent timidement et rompirent la quiétude des lieux. Sandra s'approcha de moi, une lampe torche à la main, puis elle me chuchota :

- T'es prêt ?

- Plus que jamais, lui répondis-je dans un sourire.

Elle sortit d'un sac à dos une deuxième lampe, et me la tendit. Je pris l'objet dans ses mains. Mes doigts effleurèrent les siens. Elle tremblait. Je lui adressai un regard bienveillant, et tentai de la rassurer :

- T'inquiètes pas, tout va bien se passer...

- Mais si jamais on tombe sur mon père..., murmura t-elle.

- Ça n'arrivera pas, répondis-je d'un ton ferme.

Sandra acquiesça machinalement de la tête, visiblement pas convaincue. Je pris sa main, et planta mon regard dans le sien :

- T'es bien sûre de toi ?

- Oui, c'est ce que je veux !

- Ok. Alors allons-y.

On sortit tout les deux sur la pointe des pieds de la cave, puis on déboucha sur un long couloir, qui était censé nous conduire tout droit vers la sortie.
On marchait lentement. Chaque pas était contrôlé. Nous avancions la peur au ventre. Le moindre bruit pouvait nous être fatal.

Arrivé au bout de ce long couloir, on se plaqua tous les deux contre le mur. Il nous restait le salon à franchir, avant de pouvoir sortir d'ici. Sandra passa devant moi et se pencha discrètement à l'angle du mur.
Je retenais mon souffle. J'avais l'horrible impression que nous faisions trop de bruit et que nous allions réveiller toute la maison. De peur d'alerter quelqu'un, nous n'avions pas allumé nos lampes. Nous les gardions pour dehors... Si on arrivait à sortir.

Après quelques secondes d'observation, Sandra se colla à nouveau contre le mur, et me chuchota :

- Il y a quelqu'un.

- Merde... on fait quoi ?, lui répondis-je le plus discrètement possible.

- Attends moi.

Sandra sortit de notre cachette, et avança d'un pas décidé dans le salon. Affolé, je me penchais à mon tour pour contempler ce qu'elle s'apprêtait à faire.

Surpris, l'homme se retourna aussitôt et posa la main sur la crosse de son arme, attaché à sa ceinture. Il était plutôt grand, la trentaine, et tenait une cigarette entre ses lèvres.

- Qui c'est ?

- C'est Sandra, du calme.

- Qu'est-ce que tu viens faire ici en plein milieu de la nuit toi ?, répondit le garde, méfiant.

- Mon père veut te parler, c'est urgent. Il t'attend dans son bureau.

- Ah... mais il m'a ordonné de rester ici. Tu sais bien qu'il veut toujours quelqu'un de présent dans le salon...

- C'est pour ça que je suis là.

L'homme observait Sandra avec méfiance. Manifestement, il se doutait de quelque chose.

- Il veut me voir maintenant ? A quatre heures du matin ?

- Je rêve ou tu discutes mes ordres Marco ?

Après quelques instants de réflexion, le criminel abdiqua :

- Ok, très bien. Restes là. Je veux pas avoir d'ennuis avec le patron.

Sandra hocha la tête. Marco s'éloigna à l'autre bout du salon et disparu dans le noir. On l'entendit monter les escaliers qui le conduisaient vers le bureau de Charlie.

Sandra me fit signe de sortir. Je courus vers elle. Arrivé à sa hauteur, je lui soufflai :

- Bravo.

- On est pas encore tiré d'affaire...

Elle ouvrit lentement la porte, et on sortit sans plus attendre.

L'air frais me fouetta le visage. Je pris une longue inspiration. De l'air. Enfin...
Mais je n'avais pas le temps pour tout ça. Tout était toujours silencieux autour de nous. Pas d'alerte. Nous étions libres ! Je ne pus réprimer un sourire. A nous la vie !

On traversa le jardin en quelques enjambées, puis on arriva à la hauteur d'une berline noire. Sandra m'envoya les clés. Je m'apprêtais à m'asseoir au volant, quand une voix s'éleva dans la nuit, et me pétrifia.

Je connaissais cette voix.

Charlie...


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