Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Des vacances torrides


Par : Magikz
Genre : Sayks, Polar
Statut : Terminée



Chapitre 66


Publié le 30/08/2013 à 20:50:21 par Magikz

Chloé ouvrit la porte du motel avec précaution. Elle prit soin de ne pas pénétrer à l'intérieur. Elle pointa un poignard, et s'adressa à moi :

- Tu sors doucement. Au moindre geste suspect, je te taille.

Je sortis et exécutai les ordres de Chloé sans protester. Une fois sur le seuil, elle me mit un coup de pied derrière les genoux, ce qui me fit trébucher.

- Debout mauviette, on a du chemin à faire.

Je me relevai péniblement. Elle me serra la nuque d'une main, l'autre me menaçant avec le couteau. Elle me jeta sur la banquette arrière sans ménagement. J'étais impressionné par ses qualités physiques. C'était une fille robuste.

Elle s'installa au volant, et avant de démarrer, se tourna vers moi :

- Il me suffit d'une dose pour te mettre HS si tu es trop remuant. Alors sois tranquille.

Je hochai la tête pour lui montrer que c'était clair. Elle m'amenait sûrement en Corse... Je n'étais vraiment pas pressé de revoir Charlie. Mais je n'allais pas laisser Chloé me conduire à une mort certaine. J'allais devoir tenter quelque chose et vite.

Au bout de trois heures de trajet, Chloé s'arrêta enfin sur une petite aire, déserte. Décidément, elle choisissait bien ses coins. C'était l'heure de la pause déjeuner. Je n'avais rien mangé depuis un bout de temps, et je mourrais de faim.

Elle me fit asseoir sur le capot de la voiture, et me tendit un sandwich. Je la regardai d'un air suspicieux. Chloé le remarqua et me lança :

- Pas besoin d'un sandwich pour te droguer. J'ai tout le matos nécessaire...

Il n'en fallut pas plus pour que je croque à pleine dents dans le casse-croûte. J'étais vraiment affamé. Je crois que je n'avais jamais été aussi heureux de manger un sandwich. Chloé alluma une cigarette et reçu un coup de téléphone. Elle s'éloigna un peu pour que je ne puisse pas entendre sa conversation. Elle me surveillait du coin de l’œil.

Quand elle eut fini, elle se rapprocha prudemment de moi. J'essayai une énième fois de la faire parler :

- Tu ne veux toujours pas m'expliquer pourquoi tout ça ?

Elle me fixa intensément, et murmura :

- C'est une histoire de famille...

- Ils t'ont payé combien ?

- La ferme maintenant.

- Tu vends tes services pour de l'argent... Tu ne vaux pas mieux qu'une pute en fin de compte.

J'avais choisi mes mots avec beaucoup de prudence. Chloé tiqua, et s'approcha rapidement de moi. Elle me prit à la gorge, puis elle serra fort et me murmura :

- Répètes pour voir.

- Sale pute.

Elle me mit un coup de genou dans les parties. Je m'écroulai et tombai à quatre pattes, tant la douleur fut soudaine et intense. Elle ne m'avait pas loupé.

Chloé se pencha et m'attrapa par les cheveux :

- Autre chose à dire ?

Ni une, ni deux, je poussai du plus fort que je pus sur mes jambes. Le haut de mon crâne cogna violemment son menton. J'entendis un craquement distinct provenir de sa mâchoire. Je lui avais fait mal.

Chloé poussa un cri de douleur, et tomba à la renverse. Je m'allongeais sur elle et l'écrasai de tout mon long. Elle grogna et se débattit de toutes ses forces.

Je n'avais pas réussi à l'assommer. Mes poings liés m'empêchaient de la maintenir correctement au sol. Elle en profita pour me mettre un douloureux coup de coude dans les côtes.

Je roulais sur le côté, une main posée là où elle m'avait frappé. Chloé se releva aussitôt et se précipita vers moi.

J'étais sur les genoux quand elle me porta un formidable coup de pied en pleine tête. Elle avait visé la tempe. Je tombai sur le côté, complètement K-O. Ma tête me faisait un mal de chien. Chloé me mit sur le dos, s'accroupit près de moi, et sortit son poignard. Elle vociféra :

- Tu viens de me péter une dent connard !

Elle me prit la main, et isola un de mes doigts. Je vis avec effroi son couteau s'abattre sur mon petit doigt.

La douleur fut tellement intense que je manquai de m'évanouir pour de bon. Je poussai un long hurlement de douleur. De toute ma vie, je n'avais jamais connu une souffrance pareille.

Cette effroyable douleur qui parcourait mon corps se changea en un déchaînement de fureur. Pendant que Chloé essuyait le sang sur sa lame, je sortis tant bien que mal la seringue de ma poche.

Avant qu'elle n'ait pu réagir, je lui plantait profondément l'aiguille dans le cou.

Ses yeux se figèrent instantanément dans le vide. Elle remua les lèvres mais rien ne sortit de sa bouche. Elle s'effondra sur moi, inconsciente.


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