Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Des vacances torrides


Par : Magikz
Genre : Sayks, Polar
Statut : Terminée



Chapitre 40


Publié le 19/08/2013 à 15:19:12 par Magikz

Il me fallut un peu plus de temps que prévu pour me remettre d'aplomb. La voix de Sandra se fit plus précise. Je commençais à distinguer quelques morceaux de phrases, mais j'étais incapable de les rassembler. J'avais l'esprit embrouillé. Il me fallut une immense volonté et plusieurs minutes pour reprendre mes esprits. Je tournai lentement la tête vers Sandra.

Je m'attendais à ce qu'elle m'insulte. Après tout, je l'avais bien mérité. C'était ma faute si nous en étions là. Pourtant, je perçus dans son expression une forme de compassion. Son regard était bienveillant. Elle s'adressa à moi calmement. Sa voix était douce :

- Valentin...Dis moi pourquoi on est là...

Je lui devais la vérité. Nous étions tous les deux dans là même merde cette fois. Je décidais de lui raconter tout : la découverte de l'enquête bidon, la planification de ma vengeance, le prélèvement de cheveux, la démolition de la Mercédès... Je ne lui avais rien caché, elle savait absolument tout. Quand j'eus terminé mes explications, elle agita doucement la tête et laissa échapper un long sifflement admiratif.

- Tu m'impressionnes Valentin... Je ne pensais pas que tu irais jusque là... Tu me détestes à ce point ?

- Je te hais. Tout ce que tu m'as fait subir cette semaine. Le fait que tu ne ressentes rien pour moi est une chose. Faire de moi ton esclave sexuel en faisant pression avec une fausse enquête en est une autre. Tu t'es bien foutue de ma gueule. Mais je commence à avoir l'habitude...

Je souriais. Rien ne s'était passé comme prévu. Je me promis que si je me tirais de cette situation, j'arrêterais de monter des plans foireux. Sandra reprit la parole :

- Sais-tu seulement ce que c'est que d'avoir des pulsions ? C'est une véritable maladie. Lorsque l'envie me prend, je ne peux pas me contrôler. J'ai pourtant essayé beaucoup de choses. Des médicaments, des thérapies... Mais rien n'y a fait. Je suis comme je suis.

- Mais pourquoi moi ? Tu pouvais pas te faire sauter par un autre mec ?

- Disons que j'ai pris goût à toi Valentin... Je suis quelqu'un d'assez possessif.

- Non ? Sans déconner ?

- Je sais que je t'ai fait de la peine... Pourras-tu seulement m'excuser un jour ?

Je ne répondis pas tout de suite. Il avait fallu que nous soyons tous les deux ligotés et maltraités pour que nous ayons une discussion sérieuse. Je lui en voulais toujours, mais ses remords me prouvaient qu'elle ressentait des choses, elle était humaine. J'avoue que j'avais commencé à en douter. Je lui murmurai :

- Chaque chose en son temps...

- … Ouais. Mais on est dans la même mouise. Il va falloir s'entendre si on veut s'en sortir, car je les vois mal nous relâcher comme si de rien n'était tu vois.

- C'est qu'une bagnole. Ils ne vont pas nous faire sauter le crâne pour ça.

J'essayais de me rassurer comme je pouvais. Sandra me répondit :

- Mettons de côté le passé pour le moment, et sortons nous de cette merde. D'accord ?

- OK.

Contrairement à ce que je lui faisais croire, je n'avais rien pardonné à Sandra. Elle m'avait brisé. Mais j'allais avoir besoin d'elle pour m'en sortir. Et puis, on se sent toujours plus fort à deux que seul. Sa présence me rassurait. C'était une fille forte psychologiquement, et intelligente.

Nos deux esprits réunis pourraient peut-être nous sortir d'ici et fausser compagnie à nos ravisseurs. Ma capacité à raisonner, ses facilités à manipuler les gens. Un cocktail pour le moins explosif. Cette idée me redonna un peu le moral. J'allais lui proposer quelque chose, quand le barman entra dans la petite pièce où nous étions retenus. Il nous mis un sac noir sur la tête, et nous détacha. Il s'adressa à nous fermement :

- On bouge.

On nous transporta jusqu'à un véhicule. Je ne voyais rien à travers le tissu. Puis on nous jeta sans ménagement à l'arrière, les mains liées dans le dos. C'était une fourgonnette apparemment. Le moteur démarra soudainement et fis vibrer le sol où nous étions allongés. Le véhicule se mit en marche, et s'engagea sur une nationale. Le camion s'enfonça alors progressivement dans les ténèbres, nous conduisant Sandra et moi, vers une destination inconnue...


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