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Assassin : Chapitre 4 - Foi
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J'ouvre l'enveloppe. Ma prochaine cible se nommait Edouard Cislouk. Brillant académicien, il se fit remarquer pour ses propos nihilistes forts envers toutes les religions. De plus, il prépare une candidature en tant que secrétaire général du parti travailleur. Je doit frapper lorsqu'il sera en route pour Madrid où il résidera pendant ses vacances. Du fait de son importance politique, un système de sécurité l'entourerait dès son arrivée nuisant à mes chances de l'attaquer une fois Madrid atteinte. Je dois donc l'attaquer durant le trajet. C'est pour cela que mon père avait été engagé. Bon Envoyé, il était spécialement adapté pour les missions de conduite périlleuse, où il excellait dans la maîtrise de son bolide. Il m'assistera donc dans ma tâche. Super.

Il ne me fallut qu'un appel pour obtenir les horaires du trajet de Cislouk. Départ à 6h30, dans la plus obscure pénombre, et arrivée le lendemain à 16 heures. Je haïs les missions assistées. Je suis plutôt solitaire, n'aimant guère l'assistance d'autrui. Et il fallait que mon coéquipier soit mon propre père...


Je rouvre les yeux. Le climat a changé. Hors de la voiture, les arbres arborent une teinte plus orangée. Nous longeons une route au bord de la mer. Je suppose que ce doit être la mer Méditerranée. Je regarde la vitre avant. Un curseur rouge cible une voiture un peu plus loin. C'est le nouveau système de pointe qu'a installé mon père de détection automatique de cible. Je m'étire un peu. Mon père se retourne vers moi, me regarde durant trois secondes puis se remet en position initiale. Pendant une trentaine de secondes, rien ne se passe. Et là, soudainement, la musique électro dont raffole mon père explose les enceintes. Le caisson de basse à l'arrière suit le rythme bruyamment. A travers le rétroviseur je vois mon père tout sourire, fier de sa blague honteuse. J'éteins la radio, ramenant le calme dans l'automobile.

Cinq minutes passent lentement jusqu'à ce que mon père m'appelle.

<<-Fiston, c'est l'heure !
-P'tin, il pourrait pas crever tout seul ?
-Ouh mais c'est qu'il est tout content le fi-fils à son papa !>>

Mon père double une voiture, puis encore une autre jusqu'à se retrouver juste derrière la cible. Le toit ouvrant glisse sur ses rails tout seul, me laissant apercevoir le ciel bleu. Je souffle un coup.

Je sors la tête de la voiture, puis tout le corps. Accroupi sur le toit, je tente de m'agripper à quelque chose, mon père ne prenant même pas la peine de ralentir. Je saute sur la voiture de devant. Un pied atterrit sur l'essuie-glace arrière, l'autre pend dans le vide. Je monte sur la voiture difficilement. Le bruit du choc à dût se faire entendre, une fenêtre s'ouvre sur le coté. Un vieil homme apparait. C'est ma cible.