Note de la fic : Non notée

Overwatch : Le monde aura toujours besoin de Héros.


Par : MarianCross
Genre : Action
Statut : En cours, sweet quotidienne



Chapitre 20 : La dame de fer


Publié le 21/09/2016 à 23:54:02 par MarianCross

(Soundtrack :
)

Le Maréchal examina l’assemblée face à elle, puis souffla du nez avant de se retourner vers son bureau. Elle feuilleta un livre sans prêter plus d’attention au Commandant et ses hommes. Après quelques secondes, elle daigna finalement prendre la parole, alors qu’elle refermait le livre d’un claquement sourd :

- Que me veut Overwatch tandis que mon peuple se meurt, commença Klüd en se retournant. Son visage était strictement le même que celui de la défunte Chancelière, à ceci près qu’Eva paraissait beaucoup plus froide, beaucoup plus sévère que sa rayonnante jumelle. Le Maréchal affichait des traits tirés marqués par la guerre.
- Je suis sûre que vous savez pourquoi nous sommes ici, Maréchal, répondit Angela en se détachant de son groupe. Elle avança de quelques pas avant qu’Eva ne lève une main menaçante.
- C’est assez près comme ça, déclara t’elle, intimant alors au Commandant de ne plus faire un pas de plus. Elle prit une profonde inspiration tandis que ses traits se durcissaient. En effet, vous m’avez pris ma sœur, et voilà que vous venez ici contraindre une nouvelle fois mon pays à coopérer avec vous ? siffla Eva en croisant les bras dans son dos, position de repos.

A ces mots, le visage d’Ana paralysa l’esprit d’Angela qui sentait sa gorge se resserrer. Ce jour-là, elle aussi avait perdu une sœur. Derrière elle, Morrison bouillonnait, les poings serrés, la mâchoire crispée, c’était sa femme qui avait disparu ce jour-ci. Il lui était insupportable d’entendre le Maréchal s’estimer être la seule victime collatérale de cette attaque. Reyes jeta un coup d’œil furtif à son vieil ami, presque inquiet de sa réaction. Il soupira. Appuyé contre la porte qu’ils venaient d’emprunter pour entrer dans le bureau, Jesse, se contentait d’observer le bras de fer qui se jouait sous ses yeux fatigués. Angela croisa finalement le regard désolé de Reinhardt. Il tenait fermement par les épaules une jeune femme frêle qui se tenait devant lui.

- Quand je pense … Commença Klüd tandis que son visage était déformé par le dégoût qu’elle ressentait pour Overwatch. Quand je pense que vous n’avez même pas été capable de garder les plans du Mégalith plus de quelques minutes … asséna-t-elle alors en secouant sévèrement la tête.
Reyes jeta un second coup d’œil à Morrison puis s’approcha l’air de rien avant de légèrement percuter son compagnon.
- Jack … marmonna Reyes en signe d’avertissement avant de lui agripper le bras.
- Lâche-moi, lui intima son ami sans même le regarder. Reyes ne plia pas, resserrant sa poigne. Lâche-moi, répéta-t-il en insistant lourdement sur les syllabes.
- Tu te souviens de ce que tu m’as dit dans la navette ? chuchota Reyes à l’oreille de son camarade.
- Un problème ? gronda Klüd à qui cela n’avait pas échappé. Angela se retourna vers ses compagnons, surprise. Tous les yeux se rivèrent sur les deux amis. Reyes lâcha le bras de son compagnon puis s’éloigna d’un pas en toussotant, ne daignant pas répondre. Morrison restait de marbre. Eva sembla soudain le reconnaître, car elle laissa échapper une longue plainte. Commandant Morrison, enfin … Vous avez perdu votre grade en même temps que la vie. Comment devrais-je vous appeler, chien ? Car c’est ce que vous êtes non ? Un chien de chasse à la botte de Lacroix. Klüd éclata d’un rire cynique, presque forcé. Vous étiez si admirable… Et regardez-vous … siffla le Maréchal, dégoûtée.

Klüd et Morrison étaient deux grandes figures de leurs armées respectives et avaient déjà travaillés ensemble auparavant. Leurs rapports avaient toujours étés cordiaux, mais Jack la trouvait fausse. Aujourd’hui, alors qu’il était déchu de son rang, il découvrait enfin son vrai visage.

Un petit monocle bleuté se déploya autour de l’œil droit du Maréchal, elle examinait Morrison.

- Vous me semblez bien tendu, sourit-elle alors, provoquante. Commandant, si je dois m’entretenir avec vous, ce sera sans votre clique de dégénérés, déclara t’elle ensuite à l’attention d’Angela, choquée par le terme qu’elle venait d’employer.
- Dégénérés ? se vexa McCree en se décollant du mur. Pour lui, l’armée ne signifiait rien, pas plus qu’Overwatch il ne comptait pas se laisser faire par cette femme, Maréchal ou non.
- Mais regardez que voilà, s’étonna Klüd en s’avançant lentement vers le groupe qui s’écarta. Jack voulu rester en travers de son chemin mais Reyes le tira vers lui. Jesse étirait ses doigts, tandis que le Maréchal s’arrêtait face à lui. Un cow-boy ? Tandis que Klüd le dévorait d’un regard inquisiteur, Jesse se contenta d’allumer calmement son cigare sans prêter attention au Maréchal.

Il lâcha finalement une bouffée de fumée sur le Maréchal qui n’oscilla pas. Jamais McCree n’avait croisé de regard aussi brutal, une telle haine pouvait se lire dans les yeux de cette femme. Il regretta presque son geste lorsqu’il remarqua une lumière bleuté se dégageant de la paume droite du Maréchal. Son sang ne fît qu’un tour, ses cheveux s’hérissèrent et dans un incroyable réflexe il roula sur le côté tandis que Klüd décochait un terrible coup de poing dans le vent, son manteau et ses cheveux blonds virevoltèrent sous l’effet de la vitesse. L’élan du coup emporta le poing du Maréchal au sol et terrible onde de choc engloutissait la pièce alors que le sol se fissurait à l’impact. Reinhardt se projeta vers le groupe en hurlant et déploya son bouclier pour éviter que ses amis ne se fassent balayer.

Une biotique … songea Angela, terrifiée par tant de puissance. Durant sa formation, elle avait entendu que certains biotiques, persuadés que leur incroyable don serait utile autrement qu’en faisant don de soi à la médecine, s’étaient dirigé vers l’art de la guerre. Mais ce qui était incroyable, c’était que le Maréchal ne semblait pas avoir besoin de catalyseur, d’objet par lequel transmettre l’énergie biotique. Cette dernière semblait directement se canaliser dans la paume de Klüd.

Eva resta plusieurs secondes avec le poing fiché dans le sol, tandis que McCree se relevait non loin d’elle. Il ramassa son chapeau, non sans crainte d’être balayé par le Maréchal. Cette dernière finie par se redresser, sans un mot, semblant parfaitement calme. Son comportement en devenait terrifiant tant la barrière de glace qu’elle s’érigeait gommait n’importe quelle émotion. Reinhardt abaissa finalement de protection, son regard croisa celui du Maréchal lorsqu’elle cette dernière se retourna. Sa paume était toujours enveloppée d’énergie, mais son regard était inexpressif.

- Sortez, intima alors le Maréchal. Tous. L’énergie qui l’envahissait s’atténua pour finalement disparaître. Klüd massa son poignet, puis ajusta son manteau de cérémonie. Personne ne protesta, le groupe se dirigea vers la sortie, impressionné par cette démonstration de puissance. Pas vous, déclara Eva en retenant le bras d’Angela lorsque celle-ci la croisa. Le Commandant releva la tête en direction du Maréchal qui ne daigna pas croiser son regard, ses yeux se perdaient dans le vide. Reinhardt, vous restez aussi avec la petite, annonça t’elle ensuite en relâchant le bras de Ziegler. Le Maréchal se dirigea vers son bureau, puis fît les cents pas devant sa bibliothèque. J’ai demandé à ce que tout le monde sorte, aboya-t-elle enfin à l’attention de ses gardes qui saluèrent respectueusement avant de s’exécuter. Ce type... Il a du cran… remarqua Klüd en s’asseyant derrière son bureau en faisant référence à Jesse, conviant Angela à faire de même. Reinhardt attendit l’autorisation de faire de même, mais le Maréchal ne lui accorda pas ce privilège, le laissant patienter debout. Le regard de Klüd se tourna vers la jeune fille que Reinhardt tenait quelques instants plus tôt. Approche, intima t’elle en croisant les mains sur son bureau.

Un sourire éclaira le visage du Maréchal, comme pour rassurer cette inconnue qui pourtant, ne semblait nullement terrorisée. Cette dernière les rejoignit, puis s’assied avec désinvolture sur la deuxième chaise sans en demander l’autorisation. Face à cet affront, le regard d’Eva en dit long sur son ressenti, n’importe qui croisant ses yeux aurait vu son sang se glacer, mais pas cette gamine. Elle soutenait le regard du Maréchal avec une rare insolence, ce qui sembla finalement amuser Eva. Tant de fortes têtes aujourd’hui, songea t'elle.

-J'espère sincèrement que vous ne vous attarderez pas ici. Nous avons une guerre à mener et vous me faites perdre mon temps. Le regard du Maréchal se porta sur Angela, gênée. Ma sœur vous a légué les plans du Mégalith, et pour tout l’amour que j’éprouve encore pour elle. Je respecterai sa décision, bien que je n’approuve pas le fait d’avoir envoyé notre caste scientifique dans votre complexe. Je reste intimement persuadée que nous pourrons gagner cette guerre seuls, cette arme n’était qu’un raccourci vers la victoire.
- Maréchal … Vous ne pensez pas réellement ce que vous dites ? répondît Angela, soucieuse. Elle ne savait pas trop comment lui répondre, elle ne souhaitait pas la froisser, mais il était nécessaire que le Maréchal prenne conscience que cette guerre se terminera mal pour l’Allemagne s’ils venaient à s’isoler du reste du monde.
- Nous sommes un peuple fier et uni, Commandant, notre technologie dépasse de loin l’entendement planétaire. Les Omniacs ne nous font pas peur. Nous nous battront sur chaque parcelle de terrain occupé par les Omniacs. Nous nous battrons dans nos forêts, nous nous battrons dans nos campagnes. Nous nous battrons dans les airs ou sur mer. Nous nous battrons dans nos villes. Nous sommes prêts à tous les sacrifices. Nous avons quelquechose que ces machines ne possèdent pas. La volonté, la volonté est propre à notre conscience. Or, les unités de combat omniaques, n’en possèdent pas. En cela, nous leur sommes supérieurs.

Angela était abasourdie. Berlin était au bord de la destruction, mais le Maréchal semblait croire profondément en ce qu’elle était en train de lui dire.

- Je ne demanderai qu’une chose à Overwatch, continua Klüd, captant alors l’attention d’Angela qui se perdait dans ses propres pensées. N’interférez plus dans notre guerre, et ce, quoiqu’il arrive.
- Ce n'est pas votre guerre, s’insurgea le Commandant d’Overwatch qui ne pourrait jamais tenir cette promesse. C'est celle de l'Humanité ! Pourquoi vous laisser mourir, Maréchal ? Qu’est-ce que cela vous apportera à vous ou votre peuple ? La gloire ? Plus aucun allemand ne pourra témoigner de votre bravoure, du courage et de la férocité de votre armée si vous veniez à être exterminés ! Est-ce le prix à payer pour marquer l’histoire, Maréchal ?
- Qui a parlé de vouloir marquer l’histoire ? Vous écoutez pour répondre Commandant, pas pour comprendre. Voilà, votre problème. Je vous assure que nous ressortiront victorieux de notre guerre contre les machines.
- Qu’est-ce que vous cachez, Maréchal, pour être si confiante en votre victoire ? Willhelm ? demanda Angela en se retournant vers son vieil ami qui gardait un insupportable silence.
- Il me reste quelques As en main, Commandant, mais promettez-moi de ne jamais intervenir. Sans quoi … Je devrais me débarrasser de vous. Ni vous, ni moi, ne voulons en arriver à cet extrême.

(Soundtrack :
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Le sang d’Angela se glaça tandis qu’elle repensait à la démonstration de puissance qu’avait effectuée le Maréchal quelques instants plus tôt. Il était encore plus effrayant d’imaginer le plan que le Maréchal avait en tête pour mettre fin à la guerre. Angela ne saurait mentir, et un cas de conscience s’imposait. Elle ne pouvait promettre de ne pas intervenir. Elle en était incapable, la culpabilité la rongerait pour le restant de ces jours. C’est pourquoi elle préféra se taire plutôt que de donner une réponse.

- Je vois … marmonna Klüd, avec une pointe de déception. Quoiqu’il en soit, nous avons trouvé cette jeune fille hier à Berlin. Elle dit avoir les plans du Mégalith sur elle, et souhaitait vous rencontrer. De nombreux valeureux guerriers sont morts pour ces plans, ne gâchez pas tout une nouvelle fois.
- Je comprends, Maréchal … Vous vouliez me rencontrer ? S’étonna Angela en se tournant vers Sombra tandis que Klüd attrapait une tablette qui sonnait.
- Je préférerai en parler … En privé, loin des oreilles indiscrètes, déclara la pirate informatique en décocha un regard cinglant au maréchal, occupée à lire un rapport sur l’appareil qu’elle tenait entre les mains.
- Cela attendra, ils sont là, pour vous c’est certain, s’agaça Klüd en serrant l’appareil entre ses doigts. Sombra se gratta le bas du dos et arracha un objet qui y était planté dans sa chair. Elle ignorait comment elle n’avait pas pût s’en apercevoir plus tôt.
- Qui ça ? Les Omniacs ? s’étonna Angela, crédule. Le Maréchal se leva brusquement.
- La Griffe, rectifia Sombra, ahurie. Wayne vient me chercher, déclara t’elle tandis qu’elle écrasait le mouchard entre ses doigts.
- Wayne ! s'exclama Angela.
- Nous les retiendrons, affirma Klüd en activant une double lame striée aux extrémités tranchantes. Elle la fit tournoyer rapidement avant de la rengainer dans son dos. Vous devez partir.

(Ending :
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