Le chevalier lapin
Par : Cérate
Genre : Nawak
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 7
Publié le 29/07/10 à 01:27:32 par Cérate
Au lendemain de la bataille, les trois filles fêtaient leurs quinze ans.
Conformément à la tradition, une lettre de la sorcière arriva ce jour-là au château. Elle félicitait le roi pour sa victoire de la veille, et l'enjoignait à livrer la princesse à ses serviteurs afin qu'on puisse au plus vite lui trouver un mari. Comme d'habitude, le roi lui répondit poliment d'aller se faire voir, ordonna qu'on double la garde de sa fille, puis s'en alla vaquer à ses majestueuses occupations. Et comme prévu, on s'aperçut quelques heures plus tard que la royale andouille, belle comme un cœur, mais sotte comme un derrière, avait disparu.
Vous êtes perdus ? Laissez-moi vous expliquer plus clairement : à l'époque, la sélection du futur roi du royaume, et donc du mari de la future reine, se faisait suivant un processus très codifié :
Le coup d'envoi officiel de la chasse aux prétendants commençait toujours par l'enlèvement de la princesse. Celle-ci était alors enfermée au sommet d'un donjon, au plus profond d'un volcan, ou bien dans une cage de verre — selon l'inspiration de la sorcière du moment. Quelques monstres malheureux étaient tirés au sort pour garder la gourdasse – un boulot peu envié où le taux de survie était très bas. Puis les fées s'en allaient de par le monde annoncer la capture aux chevaliers errants, qui rappliquaient aussi sec, juraient au roi de tout faire pour retrouver sa fille aînée, et partaient en quête. Jusqu'à ce que l'un d'eux finisse par triompher des épreuves, libère la princesse, l'épouse, et devienne le nouveau suzerain. Une vingtaine d'années plus tard il engendrerait à son tour une infante, et ainsi de suite.
Ce système avait tout de même de multiples avantages, comme celui de réguler la population des chevaliers errants, trop nombreuse à l'époque, et de sélectionner un roi compétent. Bien entendu il présentait quelques inconvénients pour la princesse, qui passait plusieurs mois à s'ennuyer seule dans sa tour. Sans parler de la souffrance endurée par tous les princes douillets, qui se retrouvaient à camper dans la forêt après avoir vécu toute leur vie dans un château confortable.
Cette année-là, la sorcière était en forme, et la princesse fut transformée en grenouille, puis placée dans un aquarium chez l'ogre, qui avala la clé, et fit garder les grilles de son manoir par deux dragons et une horde de loups. La compétition s'annonçait rude.
Conformément à la tradition, une lettre de la sorcière arriva ce jour-là au château. Elle félicitait le roi pour sa victoire de la veille, et l'enjoignait à livrer la princesse à ses serviteurs afin qu'on puisse au plus vite lui trouver un mari. Comme d'habitude, le roi lui répondit poliment d'aller se faire voir, ordonna qu'on double la garde de sa fille, puis s'en alla vaquer à ses majestueuses occupations. Et comme prévu, on s'aperçut quelques heures plus tard que la royale andouille, belle comme un cœur, mais sotte comme un derrière, avait disparu.
Vous êtes perdus ? Laissez-moi vous expliquer plus clairement : à l'époque, la sélection du futur roi du royaume, et donc du mari de la future reine, se faisait suivant un processus très codifié :
Le coup d'envoi officiel de la chasse aux prétendants commençait toujours par l'enlèvement de la princesse. Celle-ci était alors enfermée au sommet d'un donjon, au plus profond d'un volcan, ou bien dans une cage de verre — selon l'inspiration de la sorcière du moment. Quelques monstres malheureux étaient tirés au sort pour garder la gourdasse – un boulot peu envié où le taux de survie était très bas. Puis les fées s'en allaient de par le monde annoncer la capture aux chevaliers errants, qui rappliquaient aussi sec, juraient au roi de tout faire pour retrouver sa fille aînée, et partaient en quête. Jusqu'à ce que l'un d'eux finisse par triompher des épreuves, libère la princesse, l'épouse, et devienne le nouveau suzerain. Une vingtaine d'années plus tard il engendrerait à son tour une infante, et ainsi de suite.
Ce système avait tout de même de multiples avantages, comme celui de réguler la population des chevaliers errants, trop nombreuse à l'époque, et de sélectionner un roi compétent. Bien entendu il présentait quelques inconvénients pour la princesse, qui passait plusieurs mois à s'ennuyer seule dans sa tour. Sans parler de la souffrance endurée par tous les princes douillets, qui se retrouvaient à camper dans la forêt après avoir vécu toute leur vie dans un château confortable.
Cette année-là, la sorcière était en forme, et la princesse fut transformée en grenouille, puis placée dans un aquarium chez l'ogre, qui avala la clé, et fit garder les grilles de son manoir par deux dragons et une horde de loups. La compétition s'annonçait rude.
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