Le chevalier lapin
Par : Cérate
Genre : Nawak
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 10
Publié le 14/08/10 à 03:26:30 par Cérate
Aussitôt ses tâches accomplies, Julie emprunta la grosse jument familiale, chipa en douce un sac de carottes et partit dans la forêt. Personne ne lui posa de questions, car ses parents la laissaient totalement libre tant qu'elle ramenait de l'argent à la maison. Après tout, c'était une grande fille.
Le crépuscule tombait tout juste lorsqu'elle arriva dans la clairière du chevalier lapin. Celui-ci semblait en meilleure forme que la veille, et était assis contre un chêne, face à un gros feu qui crépitait joyeusement. Il n'avait pas ôté son armure depuis la bataille.
- Bonjour, petite fille, dit-il de sa voix tranquille de lapin débonnaire. Tu viens écouter mes histoires ce soir encore ?
- Bonjour, Monsieur le chevalier, lui répondit-elle poliment. J'adorerais écouter vos histoires, si vous en avez encore à me raconter. Par ailleurs, j'ai apporté un sac de carottes aujourd'hui.
- Viens t'asseoir, petite fille. Ne sois pas si timide ! Si tu as des carottes, bien sûr que je vais te raconter mes histoires. J'en connais des milliers, et la plupart sont palpitantes. Qu'est-ce que tu voudrais entendre ?
Le lapin exagérait un peu, mais Julie ne s'en formalisa pas. Elle attacha sa jument à un mince bouleau, déposa les friandises près du chevalier, puis s'assit de l'autre côté du feu.
- Parlez-moi de la sorcière. Comment vous êtes-vous retrouvé à travailler pour elle ? Était-elle cruelle ?
Le chevalier s'installa plus confortablement, le sac posé sur ses genoux. Il croqua unea carotte, et ses narines frémirent de contentement.
Puis il parla.
Il évoqua les contrées magiques où sa maîtresse l'avait envoyé, les merveilles qu'il avait vues, l'exubérance des trésors de « la vieille », les joies des chevauchées sauvages parmi les herbes hautes, puis sa vie en tant que lapin, il y a une quinzaine d'années. La chaleur du terrier, l'innocence des lapereaux... Les étoiles tournaient lentement dans le ciel au rythme des paroles hypnotisantes du rongeur. Même les sapins ? pourtant peu réputés pour leur sociabilité ? s'étaient approchés discrètement pour mieux entendre. Il passa sous un silence pudique les massacres qu'il avait perpétrés sous les ordres de sa maîtresse, car ce n'était pas une histoire pour de jeunes oreilles humaines, mais il lui raconta d'autres missions, plus légères, passionnantes, qui évoquaient les couleurs et les senteurs inconnues des Royaumes lointains.
Julie écoutait, fascinée par ce monde qui se dessinait devant elle, si loin de la culture des concombres et de la traite des vaches...
Le crépuscule tombait tout juste lorsqu'elle arriva dans la clairière du chevalier lapin. Celui-ci semblait en meilleure forme que la veille, et était assis contre un chêne, face à un gros feu qui crépitait joyeusement. Il n'avait pas ôté son armure depuis la bataille.
- Bonjour, petite fille, dit-il de sa voix tranquille de lapin débonnaire. Tu viens écouter mes histoires ce soir encore ?
- Bonjour, Monsieur le chevalier, lui répondit-elle poliment. J'adorerais écouter vos histoires, si vous en avez encore à me raconter. Par ailleurs, j'ai apporté un sac de carottes aujourd'hui.
- Viens t'asseoir, petite fille. Ne sois pas si timide ! Si tu as des carottes, bien sûr que je vais te raconter mes histoires. J'en connais des milliers, et la plupart sont palpitantes. Qu'est-ce que tu voudrais entendre ?
Le lapin exagérait un peu, mais Julie ne s'en formalisa pas. Elle attacha sa jument à un mince bouleau, déposa les friandises près du chevalier, puis s'assit de l'autre côté du feu.
- Parlez-moi de la sorcière. Comment vous êtes-vous retrouvé à travailler pour elle ? Était-elle cruelle ?
Le chevalier s'installa plus confortablement, le sac posé sur ses genoux. Il croqua unea carotte, et ses narines frémirent de contentement.
Puis il parla.
Il évoqua les contrées magiques où sa maîtresse l'avait envoyé, les merveilles qu'il avait vues, l'exubérance des trésors de « la vieille », les joies des chevauchées sauvages parmi les herbes hautes, puis sa vie en tant que lapin, il y a une quinzaine d'années. La chaleur du terrier, l'innocence des lapereaux... Les étoiles tournaient lentement dans le ciel au rythme des paroles hypnotisantes du rongeur. Même les sapins ? pourtant peu réputés pour leur sociabilité ? s'étaient approchés discrètement pour mieux entendre. Il passa sous un silence pudique les massacres qu'il avait perpétrés sous les ordres de sa maîtresse, car ce n'était pas une histoire pour de jeunes oreilles humaines, mais il lui raconta d'autres missions, plus légères, passionnantes, qui évoquaient les couleurs et les senteurs inconnues des Royaumes lointains.
Julie écoutait, fascinée par ce monde qui se dessinait devant elle, si loin de la culture des concombres et de la traite des vaches...
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