Le chevalier lapin
Par : Cérate
Genre : Nawak
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 3
Publié le 18/07/10 à 01:46:37 par Cérate
Dans la contrée des glaces éternelles et des lacs enfouis, notre ami aux grandes oreilles continuait son exploration de la grotte. Elle était haute comme un homme et large comme deux, et descendait en pente douce sur une dizaine de mètres. Le sol était poli, sans doute par une ancienne rivière qui avait jadis coulé là. — mais cette considération échappa totalement au lapin, qui n'avait guère de notions en géologie. Au fond de la cavité, quelques marches creusées à coups de burin s'enfonçaient au plus profond de la terre. Il y faisait noir, mais l'intrépide lièvre n'avait pas peur, guidé comme il l'était par cette incroyable odeur venue tout droit du paradis. Il engagea les deux pattes avant, puis les deux pattes arrière, et entreprit la descente.
L'escalier tournait en fait sur lui-même, comme il s'en rendit vite compte. À chaque marche l'odeur devenait plus forte, et le rongeur accélérait, accélérait... Au bout d'un moment, cependant, Zoreille s'arrêta net : une douce lueur verte éclairait les marches inférieures. Il plissa les yeux, étonné : la lumière était toujours là. Elle semblait ondoyer, lentement, et son chatoiement faisait ressortir les ombres sur les pierres, leur donnant un aspect vivant, presque menaçant.
Alors, le lapin prit enfin peur. Les seules teintes qu'il connaissait étaient le blanc éclatant du soleil, le jaune pâle de la lune et le rouge des braises du foyer. Cette lumière verdâtre qui éclairait le calcaire blanc n'avait rien de naturel. Une partie de son esprit lui cria de faire demi-tour, mais c'était trop tard. Comme hypnotisé, il descendit une nouvelle marche. Son corps ne lui appartenait plus. Plus rien n'avait d'importance. La peur elle-même diminua d'un cran, comme un mauvais rêve au matin. Seul le halo, qui l'enveloppait doucement, existait... Il perdit conscience.
L'escalier tournait en fait sur lui-même, comme il s'en rendit vite compte. À chaque marche l'odeur devenait plus forte, et le rongeur accélérait, accélérait... Au bout d'un moment, cependant, Zoreille s'arrêta net : une douce lueur verte éclairait les marches inférieures. Il plissa les yeux, étonné : la lumière était toujours là. Elle semblait ondoyer, lentement, et son chatoiement faisait ressortir les ombres sur les pierres, leur donnant un aspect vivant, presque menaçant.
Alors, le lapin prit enfin peur. Les seules teintes qu'il connaissait étaient le blanc éclatant du soleil, le jaune pâle de la lune et le rouge des braises du foyer. Cette lumière verdâtre qui éclairait le calcaire blanc n'avait rien de naturel. Une partie de son esprit lui cria de faire demi-tour, mais c'était trop tard. Comme hypnotisé, il descendit une nouvelle marche. Son corps ne lui appartenait plus. Plus rien n'avait d'importance. La peur elle-même diminua d'un cran, comme un mauvais rêve au matin. Seul le halo, qui l'enveloppait doucement, existait... Il perdit conscience.
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