Ma descente aux Enfers
Par : GreenStatik
Genre : Science-Fiction , Horreur
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 8
Réunion
Publié le 22/08/10 à 18:22:49 par GreenStatik
« — Et donc… Si j’ai bien compris, vous en présence de l’équipe DELTA, sous la présente tutelle de Guillaume, avez détruit une base des envahisseurs ? me demanda-t-il.
— Oui, c’est cela, répondis-je. Personne n’a été blessé, aucun équipement n’a été perdu… Un grand coup de chance. Et c’est tant mieux.
— Sinon… Vous n’aurez pas repensé à ce que je vous avais proposé ?
— Non, toujours pas. Je pense que Guillaume la mériterait amplement. Il travaille bien, il est à fond dedans. Et puis, c’est surtout à vous d’en décider.
— Soit… Rompez, soldat. »
Je le saluai, et sortit en vitesse du bureau. Guillaume m’avait chargé de faire le rapport. Je n’avais pas trop envie, sur le moment, mais les ordres venant d’un Lieutenant ne peuvent être contestés. Même si celui-ci était sympa, avec sa troupe. Le travail le plus dur était fait, je pouvais retourner dans mon quartier.
On avait le droit à 4 jours de repos. Selon Guillaume, ceux-ci étaient vraiment mérités. Cela faisait plus de 3 semaines que l’on travailler sans avoir une seule seconde à nous. Je me dirigeai en tout premier lieu vers la chambre de Guillaume, pour lui annoncer que le travail était maintenant terminé. Une fois l’annonce faite, celui-ci m’ordonna de me rendre dans ma chambre. J’acceptai, en rigolant en grand coup, en sachant que je devrais faire le maximum pour récupérer pour la prochaine mission à suivre. Sur le chemin de ma chambre, je m’approchai de la porte de la clinique. Mais je n’ouvris pas la porte. Non, je savais très bien que Julie était à l’intérieur, qu’elle n’était toujours pas réveillée, toujours dans le coma. Une larme coula le long de ma joue gauche. Je me rendis donc dans ma chambre, comme tous les soirs, laissant sortir ma tristesse, une fraction de seconde.
*
* *
Je dormais paisiblement. Je faisais un rêve. J’étais dans une vallée, accompagné de Julie. Nous marchions, sans nous arrêter. Cette vallée était sans fin. De l’herbe, à perte de vue. Aucun arbre, aucune voiture, aucun obstacle nous barrant la route. Nous étions libres, personne ne pouvait nous séparer. Soudain, j’entendis un énorme bruit. Comme un sifflement, qui se rapprochait. Une bombe s’écrasa au loin, et des milliers de soldats apparurent en plein milieu de la vallée. Un soldat me tira par le bras, me faisant lâcher prise de Julie. Je tendis le bras vers elle, et elle fit de même. Mais le soldat me tirait trop fort. Une bombe s’abattit soudain encore plus près d’elle. Je criai. Elle n’arrivait plus à bouger. Elle était tétanisée par quelque chose, qui se trouvait dans le ciel. Je regardais alors, moi aussi. C’était une nuée de vaisseaux extra-terrestres, d’une couleur de rouge sang. Difforme, apparaissant avec une espèce de texture de muscle. Une dernière bombe la percuta, de plein fouet, provoquant un flash.
Je me réveillais en sursaut. Guillaume était là. Il venait tout simplement de sortir de cet affreux cauchemar. J’avais un mal de tête terrible. Qu’est-ce qu’il y avait bien pu se passer ? Guillaume me tendit sa main, que j’attrapai et il me sortit de mon lit. Il me balança mon sac.
« — Désolé, John, mais on a un gros problème ! s’écria celui-ci. Magne-toi de prendre toutes tes affaires, et on se tire d’ici en vitesse.
— Qu’est-ce qu’il se passe ? demandai-je, avec une voix grave.
—— Les Xens vont arriver d’une minute à l’autre. Tu prends tout ce que tu peux ! Et ne t’inquiète pas pour Julie, on l’a emmené dans un fourgon blindé, avec tous les blessés.
— Ah… Euh… Merde, ma tête… Ok, je fais ça vite fait. »
J’ouvris mon sac en vitesse, glissant de suite mon journal, ainsi que d’autres petits trucs pouvant m’être utiles. Paul arriva en trombe, pour pouvoir aider Guillaume à transporter le prototype. C’était un élément rare et utile à la troupe DELTA. Hors de question de la perdre, même dans cette situation. Une fois mon sac plein, je sortis en vitesse, derrière le reste de la troupe. Le transport nous attendait à l’entrée. Paul posa le prototype dans le coffre, et ouvrit une caisse se trouvant dans celui-ci. Il nous jeta une arme à chacun, en respectant le talent de chaque personne. Je m’assis à ma place habituelle, en compagnie de mon fusil d’assaut. Les autres firent de même, et Guillaume se hâta de prendre le volant et de démarrer. Notre véhicule était le dernier du convoi, nous devions protéger les arrières, pour éviter que les aliens attaquent le véhicule des blessés. Matthieu s’était positionné sur le toit de notre voiture, avec son sniper. Il était prêt à tirer, à la vue de ces horreurs.
L’avancée était plutôt rapide. Guillaume ne voulait surtout pas trainer trop ici. On voyait enfin les vaisseaux ennemis. Ils étaient comme dans mon rêve, d’un rouge sang et d’une texture musculeuse. On aurait pu croire à un organisme volant, sauf que celui-ci était grand. Trop grand. Et en plus de cela, ils étaient 3. 3 vaisseaux, en train de faire débarquer une tripotée de Xens. Matthieu nous décrivit la situation via la lunette de son sniper. Des Xens descendaient de celui-ci, en s’aidant d’une espèce de plate-forme volante. J’agrippai alors l’épaule gauche de Guillaume.
« — Dit ! On se dirige par où ?
— Chez le président ! me répondit-il.
— À l’Élysée ?!
— Ouais ! Il est parti depuis longtemps, autant squatter chez lui, tu ne crois pas ?
— Euh… Bah…
— Xens en approche ! cria Matthieu.
— Cool, de la baston ! s’exclama Chuck.
— Tout le monde en position ! ordonna Guillaume. Mais ne secouez pas trop la bagnole, j’ai beau savoir conduire, je ne suis pas un professionnel, non plus. »
Guillaume appuya sur une pédale, qui ouvrit le toit ouvrant du véhicule. Paul me laissa la place, pour me positionner dans l’emplacement qui venait tout juste de s’ouvrir. Chuck se mit à côté de moi, et les autres ouvrirent les fenêtres pour pouvoir se pencher et avoir une vue suffisante pour faire feu. J’avais au moins trois chargeurs pleins sur moi, ce qui devait être suffisant. Les disques volants se rapprochaient à grande vitesse de l’arrière du convoi. Matthieu fit feu en tout premier. Un rayon laser s’échappa donc du toit, et alla toucher un des ses géants, qui s’écroula à terre, béant. Le laser avait transpercé sa poitrine. Le sniper cria un grand coup, pour exprimer sa joie. Chuck avait commencé à faire feu.
Les ennemis étaient nombreux. Peut-être une vingtaine. Ou une trentaine. Les disques volaient dans tout les sens, et chacun essayait de faire de son mieux.
Paul en abattit un, depuis la fenêtre avant gauche. Celui-ci bascula sur le côté, et percuta un de ses alliés. Deux d’un coup. J’en avais pour l’instant fait disparaître deux. Je m’apprêtais à achever mon troisième, quand soudain, un Xen venant d’en haut sauta sur le toit, et agrippa Matthieu. Wilfried était donc instantanément apparu, et lui avait planté un couteau dans le dos. L’action avait été complètement rapide. Il avait glissé par la fenêtre, pour arriver sur le toit du véhicule, avait glissé dans son dos, et lui avait planté d’un coup violent et rapide une lame longue et fine. Le Xen était tombé à genoux, lâchant Matthieu. Il retourna le couteau dans la plaie, avant de le sortir, pour faire crier encore plus l’extraterrestre. Ensuite, les deux coéquipiers, s’entraidant, le balancèrent par-dessus bord.
L’affrontement dura tout le long du trajet, donc environ une bonne vingtaine de minutes. Sébastien s’était pris une balle dans l’épaule. Une fois arrivés à l’Élysée, les spécialistes du lance-roquettes se positionnèrent derrière notre embarcadère. Les six composant la petite troupe mirent un genou à terre, et visèrent par deux un vaisseau différent. Une fois la visée enclenchée, les tireurs libérèrent leurs roquettes à tête chercheuse. Deux roquettes frappèrent un vaisseau, qui tomba à pic, sur le coup. Une autre percuta un vaisseau, qui s’enfuma. L’autre reste indemne. Mais la perte d’un vaisseau de guerre les fit changer d’avis, et ils changèrent d’itinéraire.
Tous les véhicules se vidèrent, et les blessés furent portés à l’intérieur du bâtiment, dans des salles aménagées pour ce style d’urgence. Sébastien se posa contre un mur, et Wilfried vint à sa rencontre. J’étais aussi à côté de lui, avec une trousse de secours.
« — Sers les dents, mon grand ! conseilla Wilfried à Sébastien, en sortant le couteau qu’il avait utilisé, en prenant soin de l’essuyer avant.
— Qu’est-ce que tu vas faire ? lui demandai-je.
— Je vais extirper, la balle de son épaule, répondit-il, en demandant à Sébastien de retirer son haut de combinaison. Les médecins n’ont pas de temps à perdre avec une vulgaire balle.
— Ah putain ! m’écriai-je.
— Non, mais t’inquiètes pas, John, me dit Sébastien. Sors juste un rouleau de bandes, et essaye de me faire un garrot, après ça.
— Allez… 1, 2… 3 ! »
La pointe du couteau se mit au-dessus de la balle, dans la plaie, et Wilfried en retira la balle, d’un coup, laissant jaillir un flot de sang. Je pris un rouleau de bandes, et le serra autour de la plaie, en tirant très fort de long des deux extrémités. Sébastien lâcha un cri, la douleur étant en cause. Wilfried l’aida ensuite à se lever, et Sébastien s’appuya sur mon épaule. Nous nous dirigeâmes donc tous les trois à l’intérieur du bâtiment, en essayant de retrouver le reste de l’équipe.
Une fois à l’intérieur du bâtiment, nous fûmes tous les trois ébahis par le nombre de personnes présentes dans le bâtiment. Des blessées d’un côté, avec des infirmiers courant dans tous les sens, scalpels et blouses en toute présence, et d’un autre côté des réfugiés de l’invasion, ainsi que d’autres pleurants les disparus. Un horrible spectacle. Wilfried ouvrit la marche vers le bureau du président, et nous demanda de le suivre, ce que je fis, en aidant à Sébastien à marcher.
Le reste de l’équipe, ainsi que les troupes Alpha et Bêta étaient dans le bureau, en file droite, devant un écran de télévision. Sébastien saisit une chaise et s’assit dessus. Je rejoignis la file, en compagnie de Wilfried, et me positionna juste à côté de Guillaume, qui me donna une petite tape amicale sur l’épaule, en passant. Tout le monde était sérieux. Personne ne bougeait. Un membre du bureau présidentiel prit la télécommande de la télévision, se trouvant sur le bureau du président. Il alluma celle-ci.
Le président apparu à l’écran. De dos, en premier. Il se situé dans une espèce d’abri. Un abri antinucléaire, pensais-je. Des soldats circulaient de gauche à droite, vaquant chacun à une occupation. Le président se retourna, cigare à la main. Il en prit une bouffée, en aspirant par celui-ci, et fit ressortir la fumée quelques secondes plus tard, et posa celui-ci sur une table proche de lui.
« — Troupes Alpha, Bêta et Delta ! s’exclama-t-il. »
Le salut militaire se fit. Je suivis le mouvement, un peu en retard. Je me remis ensuite en position.
« — Comme vous le savez… Je pense que je peux le dire, nous sommes dans la mouise, dans la merde. Je ne sais absolument pas ce qui a causé ce problème, ni d’où vienne ces… choses. En tous cas, la seule chose que tout le monde sait, ainsi que moi, est la suivante : ces aliens ne sont pas nos amis. La ville est partiellement dévastée. La sécurité n’est plus au-dehors, mais ici. Ma propriété vous est donc prêtée, à vous soldats, mais aussi aux citoyens, qui sont blessés, et même sans toits. »
Il fit le même geste qu’auparavant, avec son cigare, mais plus longtemps. Il reprit aussi son souffle, après ceci.
« — Bref, vous voyez ce que je veux dire. La sécurité des civils avant tout. Mais vous aussi, faites attention. Vous êtes garants de la sécurité. Si vous venez à disparaître, les citoyens seraient laissés à leur triste sort. Je compte sur vous. Paris compte sur vous. La France compte sur vous. Rompez ! »
Encore le salut. Et tout le monde se dirigea vers la sortie. Je décidai de sortir en premier, par pur respect pour mes ainées. Mais le président me stoppa sur ma lancée.
« — John Deuteau ? Pourriez-vous rester deux minutes, s’il vous plait ?
— Oui, tout ce que vous voulez, Monsieur le Président ! répondis-je, fortement.
— Et bien… Vous semblez jeune et énergique. Vous savez, on a vraiment besoin de personnes comme vous, avec de genre de problèmes… Enfin, je ne veux pas parler de ça. Je veux parler de vous.
— De moi ?
— Oui, j’ai entendu parler de vous exploits, parmi la troupe DELTA.
— Je n’ai vraiment pas fait grand-chose, rétorquai-je.
— Oh que si. Si vous n’étiez pas là, je ne pense pas que la troupe Delta s’en soit sortie si facilement de votre dernière excursion…
— Paul ou Guillaume aurait pu faire la même chose.
— Oui, peut-être. Mais aussi facilement que vous ?
— … »
Blanc. Je ne répondis plus. Encore cette histoire de prototype. Il avait complètement changé ma vie. Combattre comme ça, avant, je n’aurais pas pu. Mais maintenant, si. Même le président était au courant.
« — Vous êtes surement au courant de la situation de la troupe DELTA, je suppose, John.
— Ouais, le capitaine de la troupe s’est fait tuer au combat…
— Vous voyez donc où je veux en venir… Vous, et votre cyber savoir, vous pourriez faire avancer pas mal de choses.
— Je… Je…
— J’en ai parlé avec Carter, il est d’accord. Et donc, il ne manque plus que vous…
— Je vais le voir, pour en parlais avec lui.
— Ne ratez pas cette occasion, John. Rompez, soldat. »
Je le saluai, une deuxième fois, et je partis en direction de la salle d’entrée, pour demander la direction du bureau de Monsieur Carter. C’était une sacrée décision à ne pas prendre à la légère.
— Oui, c’est cela, répondis-je. Personne n’a été blessé, aucun équipement n’a été perdu… Un grand coup de chance. Et c’est tant mieux.
— Sinon… Vous n’aurez pas repensé à ce que je vous avais proposé ?
— Non, toujours pas. Je pense que Guillaume la mériterait amplement. Il travaille bien, il est à fond dedans. Et puis, c’est surtout à vous d’en décider.
— Soit… Rompez, soldat. »
Je le saluai, et sortit en vitesse du bureau. Guillaume m’avait chargé de faire le rapport. Je n’avais pas trop envie, sur le moment, mais les ordres venant d’un Lieutenant ne peuvent être contestés. Même si celui-ci était sympa, avec sa troupe. Le travail le plus dur était fait, je pouvais retourner dans mon quartier.
On avait le droit à 4 jours de repos. Selon Guillaume, ceux-ci étaient vraiment mérités. Cela faisait plus de 3 semaines que l’on travailler sans avoir une seule seconde à nous. Je me dirigeai en tout premier lieu vers la chambre de Guillaume, pour lui annoncer que le travail était maintenant terminé. Une fois l’annonce faite, celui-ci m’ordonna de me rendre dans ma chambre. J’acceptai, en rigolant en grand coup, en sachant que je devrais faire le maximum pour récupérer pour la prochaine mission à suivre. Sur le chemin de ma chambre, je m’approchai de la porte de la clinique. Mais je n’ouvris pas la porte. Non, je savais très bien que Julie était à l’intérieur, qu’elle n’était toujours pas réveillée, toujours dans le coma. Une larme coula le long de ma joue gauche. Je me rendis donc dans ma chambre, comme tous les soirs, laissant sortir ma tristesse, une fraction de seconde.
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Je dormais paisiblement. Je faisais un rêve. J’étais dans une vallée, accompagné de Julie. Nous marchions, sans nous arrêter. Cette vallée était sans fin. De l’herbe, à perte de vue. Aucun arbre, aucune voiture, aucun obstacle nous barrant la route. Nous étions libres, personne ne pouvait nous séparer. Soudain, j’entendis un énorme bruit. Comme un sifflement, qui se rapprochait. Une bombe s’écrasa au loin, et des milliers de soldats apparurent en plein milieu de la vallée. Un soldat me tira par le bras, me faisant lâcher prise de Julie. Je tendis le bras vers elle, et elle fit de même. Mais le soldat me tirait trop fort. Une bombe s’abattit soudain encore plus près d’elle. Je criai. Elle n’arrivait plus à bouger. Elle était tétanisée par quelque chose, qui se trouvait dans le ciel. Je regardais alors, moi aussi. C’était une nuée de vaisseaux extra-terrestres, d’une couleur de rouge sang. Difforme, apparaissant avec une espèce de texture de muscle. Une dernière bombe la percuta, de plein fouet, provoquant un flash.
Je me réveillais en sursaut. Guillaume était là. Il venait tout simplement de sortir de cet affreux cauchemar. J’avais un mal de tête terrible. Qu’est-ce qu’il y avait bien pu se passer ? Guillaume me tendit sa main, que j’attrapai et il me sortit de mon lit. Il me balança mon sac.
« — Désolé, John, mais on a un gros problème ! s’écria celui-ci. Magne-toi de prendre toutes tes affaires, et on se tire d’ici en vitesse.
— Qu’est-ce qu’il se passe ? demandai-je, avec une voix grave.
—— Les Xens vont arriver d’une minute à l’autre. Tu prends tout ce que tu peux ! Et ne t’inquiète pas pour Julie, on l’a emmené dans un fourgon blindé, avec tous les blessés.
— Ah… Euh… Merde, ma tête… Ok, je fais ça vite fait. »
J’ouvris mon sac en vitesse, glissant de suite mon journal, ainsi que d’autres petits trucs pouvant m’être utiles. Paul arriva en trombe, pour pouvoir aider Guillaume à transporter le prototype. C’était un élément rare et utile à la troupe DELTA. Hors de question de la perdre, même dans cette situation. Une fois mon sac plein, je sortis en vitesse, derrière le reste de la troupe. Le transport nous attendait à l’entrée. Paul posa le prototype dans le coffre, et ouvrit une caisse se trouvant dans celui-ci. Il nous jeta une arme à chacun, en respectant le talent de chaque personne. Je m’assis à ma place habituelle, en compagnie de mon fusil d’assaut. Les autres firent de même, et Guillaume se hâta de prendre le volant et de démarrer. Notre véhicule était le dernier du convoi, nous devions protéger les arrières, pour éviter que les aliens attaquent le véhicule des blessés. Matthieu s’était positionné sur le toit de notre voiture, avec son sniper. Il était prêt à tirer, à la vue de ces horreurs.
L’avancée était plutôt rapide. Guillaume ne voulait surtout pas trainer trop ici. On voyait enfin les vaisseaux ennemis. Ils étaient comme dans mon rêve, d’un rouge sang et d’une texture musculeuse. On aurait pu croire à un organisme volant, sauf que celui-ci était grand. Trop grand. Et en plus de cela, ils étaient 3. 3 vaisseaux, en train de faire débarquer une tripotée de Xens. Matthieu nous décrivit la situation via la lunette de son sniper. Des Xens descendaient de celui-ci, en s’aidant d’une espèce de plate-forme volante. J’agrippai alors l’épaule gauche de Guillaume.
« — Dit ! On se dirige par où ?
— Chez le président ! me répondit-il.
— À l’Élysée ?!
— Ouais ! Il est parti depuis longtemps, autant squatter chez lui, tu ne crois pas ?
— Euh… Bah…
— Xens en approche ! cria Matthieu.
— Cool, de la baston ! s’exclama Chuck.
— Tout le monde en position ! ordonna Guillaume. Mais ne secouez pas trop la bagnole, j’ai beau savoir conduire, je ne suis pas un professionnel, non plus. »
Guillaume appuya sur une pédale, qui ouvrit le toit ouvrant du véhicule. Paul me laissa la place, pour me positionner dans l’emplacement qui venait tout juste de s’ouvrir. Chuck se mit à côté de moi, et les autres ouvrirent les fenêtres pour pouvoir se pencher et avoir une vue suffisante pour faire feu. J’avais au moins trois chargeurs pleins sur moi, ce qui devait être suffisant. Les disques volants se rapprochaient à grande vitesse de l’arrière du convoi. Matthieu fit feu en tout premier. Un rayon laser s’échappa donc du toit, et alla toucher un des ses géants, qui s’écroula à terre, béant. Le laser avait transpercé sa poitrine. Le sniper cria un grand coup, pour exprimer sa joie. Chuck avait commencé à faire feu.
Les ennemis étaient nombreux. Peut-être une vingtaine. Ou une trentaine. Les disques volaient dans tout les sens, et chacun essayait de faire de son mieux.
Paul en abattit un, depuis la fenêtre avant gauche. Celui-ci bascula sur le côté, et percuta un de ses alliés. Deux d’un coup. J’en avais pour l’instant fait disparaître deux. Je m’apprêtais à achever mon troisième, quand soudain, un Xen venant d’en haut sauta sur le toit, et agrippa Matthieu. Wilfried était donc instantanément apparu, et lui avait planté un couteau dans le dos. L’action avait été complètement rapide. Il avait glissé par la fenêtre, pour arriver sur le toit du véhicule, avait glissé dans son dos, et lui avait planté d’un coup violent et rapide une lame longue et fine. Le Xen était tombé à genoux, lâchant Matthieu. Il retourna le couteau dans la plaie, avant de le sortir, pour faire crier encore plus l’extraterrestre. Ensuite, les deux coéquipiers, s’entraidant, le balancèrent par-dessus bord.
L’affrontement dura tout le long du trajet, donc environ une bonne vingtaine de minutes. Sébastien s’était pris une balle dans l’épaule. Une fois arrivés à l’Élysée, les spécialistes du lance-roquettes se positionnèrent derrière notre embarcadère. Les six composant la petite troupe mirent un genou à terre, et visèrent par deux un vaisseau différent. Une fois la visée enclenchée, les tireurs libérèrent leurs roquettes à tête chercheuse. Deux roquettes frappèrent un vaisseau, qui tomba à pic, sur le coup. Une autre percuta un vaisseau, qui s’enfuma. L’autre reste indemne. Mais la perte d’un vaisseau de guerre les fit changer d’avis, et ils changèrent d’itinéraire.
Tous les véhicules se vidèrent, et les blessés furent portés à l’intérieur du bâtiment, dans des salles aménagées pour ce style d’urgence. Sébastien se posa contre un mur, et Wilfried vint à sa rencontre. J’étais aussi à côté de lui, avec une trousse de secours.
« — Sers les dents, mon grand ! conseilla Wilfried à Sébastien, en sortant le couteau qu’il avait utilisé, en prenant soin de l’essuyer avant.
— Qu’est-ce que tu vas faire ? lui demandai-je.
— Je vais extirper, la balle de son épaule, répondit-il, en demandant à Sébastien de retirer son haut de combinaison. Les médecins n’ont pas de temps à perdre avec une vulgaire balle.
— Ah putain ! m’écriai-je.
— Non, mais t’inquiètes pas, John, me dit Sébastien. Sors juste un rouleau de bandes, et essaye de me faire un garrot, après ça.
— Allez… 1, 2… 3 ! »
La pointe du couteau se mit au-dessus de la balle, dans la plaie, et Wilfried en retira la balle, d’un coup, laissant jaillir un flot de sang. Je pris un rouleau de bandes, et le serra autour de la plaie, en tirant très fort de long des deux extrémités. Sébastien lâcha un cri, la douleur étant en cause. Wilfried l’aida ensuite à se lever, et Sébastien s’appuya sur mon épaule. Nous nous dirigeâmes donc tous les trois à l’intérieur du bâtiment, en essayant de retrouver le reste de l’équipe.
Une fois à l’intérieur du bâtiment, nous fûmes tous les trois ébahis par le nombre de personnes présentes dans le bâtiment. Des blessées d’un côté, avec des infirmiers courant dans tous les sens, scalpels et blouses en toute présence, et d’un autre côté des réfugiés de l’invasion, ainsi que d’autres pleurants les disparus. Un horrible spectacle. Wilfried ouvrit la marche vers le bureau du président, et nous demanda de le suivre, ce que je fis, en aidant à Sébastien à marcher.
Le reste de l’équipe, ainsi que les troupes Alpha et Bêta étaient dans le bureau, en file droite, devant un écran de télévision. Sébastien saisit une chaise et s’assit dessus. Je rejoignis la file, en compagnie de Wilfried, et me positionna juste à côté de Guillaume, qui me donna une petite tape amicale sur l’épaule, en passant. Tout le monde était sérieux. Personne ne bougeait. Un membre du bureau présidentiel prit la télécommande de la télévision, se trouvant sur le bureau du président. Il alluma celle-ci.
Le président apparu à l’écran. De dos, en premier. Il se situé dans une espèce d’abri. Un abri antinucléaire, pensais-je. Des soldats circulaient de gauche à droite, vaquant chacun à une occupation. Le président se retourna, cigare à la main. Il en prit une bouffée, en aspirant par celui-ci, et fit ressortir la fumée quelques secondes plus tard, et posa celui-ci sur une table proche de lui.
« — Troupes Alpha, Bêta et Delta ! s’exclama-t-il. »
Le salut militaire se fit. Je suivis le mouvement, un peu en retard. Je me remis ensuite en position.
« — Comme vous le savez… Je pense que je peux le dire, nous sommes dans la mouise, dans la merde. Je ne sais absolument pas ce qui a causé ce problème, ni d’où vienne ces… choses. En tous cas, la seule chose que tout le monde sait, ainsi que moi, est la suivante : ces aliens ne sont pas nos amis. La ville est partiellement dévastée. La sécurité n’est plus au-dehors, mais ici. Ma propriété vous est donc prêtée, à vous soldats, mais aussi aux citoyens, qui sont blessés, et même sans toits. »
Il fit le même geste qu’auparavant, avec son cigare, mais plus longtemps. Il reprit aussi son souffle, après ceci.
« — Bref, vous voyez ce que je veux dire. La sécurité des civils avant tout. Mais vous aussi, faites attention. Vous êtes garants de la sécurité. Si vous venez à disparaître, les citoyens seraient laissés à leur triste sort. Je compte sur vous. Paris compte sur vous. La France compte sur vous. Rompez ! »
Encore le salut. Et tout le monde se dirigea vers la sortie. Je décidai de sortir en premier, par pur respect pour mes ainées. Mais le président me stoppa sur ma lancée.
« — John Deuteau ? Pourriez-vous rester deux minutes, s’il vous plait ?
— Oui, tout ce que vous voulez, Monsieur le Président ! répondis-je, fortement.
— Et bien… Vous semblez jeune et énergique. Vous savez, on a vraiment besoin de personnes comme vous, avec de genre de problèmes… Enfin, je ne veux pas parler de ça. Je veux parler de vous.
— De moi ?
— Oui, j’ai entendu parler de vous exploits, parmi la troupe DELTA.
— Je n’ai vraiment pas fait grand-chose, rétorquai-je.
— Oh que si. Si vous n’étiez pas là, je ne pense pas que la troupe Delta s’en soit sortie si facilement de votre dernière excursion…
— Paul ou Guillaume aurait pu faire la même chose.
— Oui, peut-être. Mais aussi facilement que vous ?
— … »
Blanc. Je ne répondis plus. Encore cette histoire de prototype. Il avait complètement changé ma vie. Combattre comme ça, avant, je n’aurais pas pu. Mais maintenant, si. Même le président était au courant.
« — Vous êtes surement au courant de la situation de la troupe DELTA, je suppose, John.
— Ouais, le capitaine de la troupe s’est fait tuer au combat…
— Vous voyez donc où je veux en venir… Vous, et votre cyber savoir, vous pourriez faire avancer pas mal de choses.
— Je… Je…
— J’en ai parlé avec Carter, il est d’accord. Et donc, il ne manque plus que vous…
— Je vais le voir, pour en parlais avec lui.
— Ne ratez pas cette occasion, John. Rompez, soldat. »
Je le saluai, une deuxième fois, et je partis en direction de la salle d’entrée, pour demander la direction du bureau de Monsieur Carter. C’était une sacrée décision à ne pas prendre à la légère.
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