Ma descente aux Enfers
Par : GreenStatik
Genre : Science-Fiction , Horreur
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 9
Un peu de répit
Publié le 22/08/10 à 18:24:07 par GreenStatik
Je me souviens encore, d’un des passages de ma vie, qui fut très dur pour moi. J’avais un ami, au collège, qui avait un grand frère. Il était vraiment sympa, il jouait tout le temps avec nous, à la console, mais aussi au football, ou encore plein d’autres sports. Lorsque j’entrai en 5ème, le frère de Manuel – c’est ainsi que s’appelait mon ami – s’est engagé dans l’armée internationale, à l’âge de 23 ans.
Manuel était vraiment content pour lui, mais aussi triste qu’il parte ainsi, du jour au lendemain. Celui-ci fut promu capitaine dès sa troisième année de service, lorsque j’entrai à mon tour au lycée. Ses amis et ses parents le félicitèrent, ainsi que moi, mais Manuel, lui, faisait la tête du matin au soir, car son grand frère n’était plus là, pour jouer avec lui.
Une triste nouvelle nous parvint du front. Une guerre avait éclaté en Afrique du Nord. Le grand frère de Manuel a été envoyé là-bas, en tant que renfort. Mais son équipe tomba dans une embuscade, et en tant que Commandant exemplaire, il se sacrifia, pour sauver toute sa troupe, qui le vengea par la suite. À l’entente de cette nouvelle, ses parents avaient sombré dans une dépression, et Manuel ne sortait plus de sa chambre, que ce soit pour aller jouer dehors, ou aller en cours.
Je lui rendis visite, un jour, pour prendre de ses nouvelles. Il s’était suicidé, en se pendant au grenier, en laissant une lettre dévoilant le pourquoi de sa mort :
« Maman, papa. Je sois désolé, mais je pars, très loin. J’en ai marre, je ne veux plus vivre. Julien me manque. J’ai trop mal. Je le rejoins. Adieu. »
Ils déménagèrent par la suite, ne voulant plus habiter dans cette maison, maudite par les évènements. Mais eux aussi ne tardèrent pas à faire la même chose. Et moi, dans cette histoire, j’avais perdu deux amis. Mon meilleur ami, et son grand frère. Depuis ce jour-là, je m’étais promis de ne pas guider un groupe, quel qu’il soit. Le commandement attribuait des privilèges, mais aussi de lourds devoirs. Et c’est ça qui me faisait peur.
*
* *
Je pénétrai dans le bureau de Carter. Celui-ci leva la tête, en me voyant arriver, et afficha un grand sourire. Il me demande de m’assoir sur une des chaises qui étaient à disposition, devant moi. Je le remerciai, et pris celle du milieu pour m’assoir. Il posa les documents qu’il feuilletait, avant que j’arrive, et engagea la conversation.
« — Alors, John, comment ça va ? me demanda-t-il.
— Un peu secoué du voyage, mais bon, ça va, on peut dire…
— Oui, en parlant de ça… Sébastien ne pourra plus tenir d’arme pendant au moins 2 semaines, me déclara-t-il. Il va falloir faire sans lui, pendant ce temps.
— Putain… Je suis quand même content qu’il aille bien… »
Un blanc s’installa. Je ne savais plus quoi dire. Cette histoire de promotion était vraiment agaçante. Je n’avais vraiment pas envie d’en parler. Mais aussi longtemps que je le garderais pour moi, je stresserai. Je le savais.
« — J’ai parlais à Monsieur le président, à l’instant, déclarai-je.
— Oui, je suis au courant. Alors, qu’en pensez-vous ?
— Vous savez ce que j’en pense, je vous l’ai déjà dit… Mais s’il le faut vraiment, je suis d’accord.
— Vous n’avez pas l’air très motivé, à ce que je vois, remarqua celui-ci.
— C’est que… J’ai peur de plein de choses, en acceptant cette promotion.
— Vous n’êtes pas seul, John ! Qu’avez fait pendant ce dernier mois, avec le reste de l’équipe ?
— Entraide… Fraternité… Amitié… »
Autre blanc. Je ne voulais absolument pas que cette situation se reproduise. Que ni moi, ou les autres membres de la troupe, se fassions tués au combat. Absolument pas. Mais Carter avait raison sur toute la ligne. Je n’étais pas seul. Je pris mon courage à deux mains, et me relança, à nouveau.
« — J’accepte.
— Vous êtes sûr et certain ? Pas de retour en arrière.
— Non, je suis absolument sûr.
— Et bien... Soit. La nouvelle sera annoncée durant le petit discours, qui prendra place dans 30 minutes, environ. Vous pouvez disposer, John.»
Carter m'ouvrit la porte de son bureau, et je sortis immédiatement. Je me rendis ensuite à la salle commune, en attendant ce « petit discours ». La journée allait être longue. Très longue.
*
* *
Les dirigeants de chaque troupe, à savoir Monsieur Carter, et deux autres personnes, étaient présents, en plein milieu de la salle, chacun ayant un micro, pour exprimer son avis sur la situation actuelle. Le discours de la troupe ALPHA était terminé depuis longtemps. L'équipe devait sécuriser le plus possible la partie sud de Paris, ainsi que le sud de la France, si l'invasion se propageait. La troupe BÊTA, quant à elle, se devait de sécuriser tout ce qui concernait les attaques aériennes. Cette troupe possédait à elle seule tous les équipements militaires aériens de Paris. De quoi faire un beau feu d'artifice.
Carter prenait place à son tour, devant notre équipe. On faisait pâle figure, à côté du reste. Nous, qui étions 7, alors que les troupes ALPHA et BÊTA possédaient plus d'une centaine de soldats à eux deux. Bref, cela risquait d'être dur.
« — Troupe ALPHA ! Avancez, s'il vous plait, demanda Carter. »
Nous fîmes tous un pas en avant. Sébastien, était debout, tant mieux que de mal. Son épaule lui faisait un mal de chien, mais celui-ci voulait vraiment assisté à cette réunion.
« — Vous êtes tous présents, à ce que je vois... Tant mieux. J'ai plusieurs choses à vous dire, et en aucun cas elles ne sont négatives. Premièrement, je tiens à vous féliciter pour le voyage d'ici à la base. Cela n'a pas était chose aisée, si je puis me permettre. Mais, comme toujours, vous avez exécuté votre mission avec brio. Même si un membre a été blessé, tout le monde est sain et sauf. »
Blanc. Carter en profita pour reprendre son souffle, et regardait l'assemblée par la même occasion.
« — Deuxièmement... John, approchez, s'il vous plait. »
Je m'exécutai, passant devant Guillaume, qui me regarda d'un air surpris. Il n'était pas au courant, cela se sentait. Tout le monde me regardait. Je n'aimais pas ça du tout.
« — Comme vous le savez tous, l'ancien capitaine de la troupe ALPHA est mort au combat. Arthur Harmi est décédé d'une hémorragie cérébrale, le 13 janvier 2058. La balle qui lui a été tirée a été fatale. »
C'était la première fois que j'entendais son nom. Arthur... Il a subi une mort atroce. Mourir dans une balle dans la tête... Rien que d'y pensais, des visions horribles surgissaient dans ma tête.
« — Le temps a passé, et je pense qu'il est temps. Temps de trouver un remplaçant digne de ce nom, pour exceller comme Arthur l'a fait, dans le temps. Je pense avoir trouvé le remplacement idéal. Je pense que vous le connaissez déjà... Son nom est John Deuteau. »
Un brouhaha de chuchotement se mit en marche. Tout le monde me regardait, et se concertait avec son voisin le plus proche. Carter me demanda de venir à ses côtés. Il me tendit le micro, et me proposa de faire un discours. Une des choses que je détestais par-dessus tout, mais qui était obligatoire, parfois.
« — Je ne sais pas si je peux faire mieux qu'Arthur, mais... mais, une chose est sûre. La troupe DELTA n'est pas composée que d'un seul homme. Nous sommes tous solidaires, et chacun fait de son mieux pour aider l'autre. Notre objectif ? Aider le maximum de personnes. Et que personne ne meurt. Nous voulons juste ça. Que la mort d'Arthur ne soit pas vaine... »
Le silence s'était fait dès le début. Et les applaudissements fusèrent, à la fin. Je redonnai ensuite le micro à Carter, qui termina le discours, en citant simplement nos noms. Je rejoignis ensuite la troupe. Chacun me félicita, d'une manière ou d'une autre. Seul Guillaume ne s'exprima pas, sur ma promotion. Il me suivait, tout simplement, sans rien dire.
Chuck nous conduisit dans un endroit à part, où des chaises étaient présentes, pour que Sébastien puisse s'assoir.
« — Je ne m’y attendais pas, dis donc, John ! s'exclama Paul. Que tu deviennes Commandant en si peu de temps... Ce n’est pas à la portée de tout le monde.
— Euh, bah, moi non plus, je m'y attendais pas, répondis-je, en rigolant.
— Dommage qu'il n'y a pas de bar dans le coin, pour fêter ça, remarqua Chuck.
— Tu ne dis rien, Guillaume ? lui demandai-je.
— Euh... Non, j'attends tout simplement vos ordres.
— Hein ? Pourquoi tu me vouvoies ?
— Je vouvoie toujours mes supérieurs.
— Pas de chichi entre nous, m'écriai-je. Ce n'est pas parce que j'ai reçu une promotion que nous devons oublier tout ce qu'il s'est passé avant. »
Il ne disait à présent plus rien. Cela faisait presque un mois que l'on était ensemble, et on s'était toujours tutoyé. C'était une de mes craintes. Avoir des privilèges, mais perdre des amis, par la même occasion.
« — Ce ne sont pas mes habitudes, John.
— Je te demande juste ça, et le travail reste tout simplement comme avant.
— D... D'accord. »
Je lui tendis ma main, qu'il serra avec entrain. L'affaire réglée, nous discutâmes encore de tout et n'importe quoi. J'espérais que cette bonne entente puisse durer un bon bout de temps. Comme pour toujours.
Une heure plus tard après la cérémonie, je parlais seul à Sébastien, qui souffrait le martyr. Celui-ci n'arrivait plus à tenir une arme, et nous devions partir sur le champ de bataille deux jours plus tard pour une mission. Il nous fallait impérativement un remplaçant, pour assurer la position de Sniper. J'en parlai à Guillaume, puis à Carter, qui lui, connaissait peut-être quelqu'un, qui était actuellement à l'Élysée. Un vieux mercenaire, qui venait tout juste de sortir de son commando.
Il s'appelait Marc. Un bon vieux gaillard. Mais toujours plein d'énergie. Il avait une sacrée réputation de Sniper, dans le temps. Mais maintenant, il n'existait plus. Il avait soi-disant disparu, depuis qu'il a quittait sa troupe. Mais, il existait encore. La preuve, il marchait dans l'Élysée, pour voir ceci et cela. Je suis parti directement à sa rencontre, pour espérer quelque chose de lui.
« — Marc Marfreu ? demandai-je.
— Ouais, c'est moi, me répondit-il. Qu'est-ce que tu veux, petit ?
— On m'a dit que vous pourriez m'aider... J'ai un blessé, dans mon commando, qui occupe la place de Sniper, mais qui ne peut pas tenir une arme, actuellement... Et puis, une paire de bras en place, ça ne fait jamais de mal.
— Oh, je suis trop vieux pour ce genre de conneries. Tu t'es trompé de personne, je crois.
— Vous n'auriez pas perdu votre force de volonté, depuis le départ de votre troupe ?
— Ne dis pas ça, petit. Je suis toujours plein d'énergie. Mais un ennemi en plus, c'est de trop.
— Pourtant... On m'a dit que vous avez une sacrée dent contre les Xens.
— Tu parles de ses machins verts ?... Tu veux quoi, exactement ?
— Une main d'œuvre, pour anéantir la menace.
— Je crois qu'on peut s'arranger, mon petit ! s'exclama celui-ci.
— Je vous présente aux autres membres ? »
Un membre en plus. Tant mieux. La mission risquait d'être de plus en plus dure. Autant avoir du renfort derrière. Surtout quand cette personne était une légende, à son époque. Cela risquait de promettre, sur le terrain.
Manuel était vraiment content pour lui, mais aussi triste qu’il parte ainsi, du jour au lendemain. Celui-ci fut promu capitaine dès sa troisième année de service, lorsque j’entrai à mon tour au lycée. Ses amis et ses parents le félicitèrent, ainsi que moi, mais Manuel, lui, faisait la tête du matin au soir, car son grand frère n’était plus là, pour jouer avec lui.
Une triste nouvelle nous parvint du front. Une guerre avait éclaté en Afrique du Nord. Le grand frère de Manuel a été envoyé là-bas, en tant que renfort. Mais son équipe tomba dans une embuscade, et en tant que Commandant exemplaire, il se sacrifia, pour sauver toute sa troupe, qui le vengea par la suite. À l’entente de cette nouvelle, ses parents avaient sombré dans une dépression, et Manuel ne sortait plus de sa chambre, que ce soit pour aller jouer dehors, ou aller en cours.
Je lui rendis visite, un jour, pour prendre de ses nouvelles. Il s’était suicidé, en se pendant au grenier, en laissant une lettre dévoilant le pourquoi de sa mort :
« Maman, papa. Je sois désolé, mais je pars, très loin. J’en ai marre, je ne veux plus vivre. Julien me manque. J’ai trop mal. Je le rejoins. Adieu. »
Ils déménagèrent par la suite, ne voulant plus habiter dans cette maison, maudite par les évènements. Mais eux aussi ne tardèrent pas à faire la même chose. Et moi, dans cette histoire, j’avais perdu deux amis. Mon meilleur ami, et son grand frère. Depuis ce jour-là, je m’étais promis de ne pas guider un groupe, quel qu’il soit. Le commandement attribuait des privilèges, mais aussi de lourds devoirs. Et c’est ça qui me faisait peur.
* *
Je pénétrai dans le bureau de Carter. Celui-ci leva la tête, en me voyant arriver, et afficha un grand sourire. Il me demande de m’assoir sur une des chaises qui étaient à disposition, devant moi. Je le remerciai, et pris celle du milieu pour m’assoir. Il posa les documents qu’il feuilletait, avant que j’arrive, et engagea la conversation.
« — Alors, John, comment ça va ? me demanda-t-il.
— Un peu secoué du voyage, mais bon, ça va, on peut dire…
— Oui, en parlant de ça… Sébastien ne pourra plus tenir d’arme pendant au moins 2 semaines, me déclara-t-il. Il va falloir faire sans lui, pendant ce temps.
— Putain… Je suis quand même content qu’il aille bien… »
Un blanc s’installa. Je ne savais plus quoi dire. Cette histoire de promotion était vraiment agaçante. Je n’avais vraiment pas envie d’en parler. Mais aussi longtemps que je le garderais pour moi, je stresserai. Je le savais.
« — J’ai parlais à Monsieur le président, à l’instant, déclarai-je.
— Oui, je suis au courant. Alors, qu’en pensez-vous ?
— Vous savez ce que j’en pense, je vous l’ai déjà dit… Mais s’il le faut vraiment, je suis d’accord.
— Vous n’avez pas l’air très motivé, à ce que je vois, remarqua celui-ci.
— C’est que… J’ai peur de plein de choses, en acceptant cette promotion.
— Vous n’êtes pas seul, John ! Qu’avez fait pendant ce dernier mois, avec le reste de l’équipe ?
— Entraide… Fraternité… Amitié… »
Autre blanc. Je ne voulais absolument pas que cette situation se reproduise. Que ni moi, ou les autres membres de la troupe, se fassions tués au combat. Absolument pas. Mais Carter avait raison sur toute la ligne. Je n’étais pas seul. Je pris mon courage à deux mains, et me relança, à nouveau.
« — J’accepte.
— Vous êtes sûr et certain ? Pas de retour en arrière.
— Non, je suis absolument sûr.
— Et bien... Soit. La nouvelle sera annoncée durant le petit discours, qui prendra place dans 30 minutes, environ. Vous pouvez disposer, John.»
Carter m'ouvrit la porte de son bureau, et je sortis immédiatement. Je me rendis ensuite à la salle commune, en attendant ce « petit discours ». La journée allait être longue. Très longue.
* *
Les dirigeants de chaque troupe, à savoir Monsieur Carter, et deux autres personnes, étaient présents, en plein milieu de la salle, chacun ayant un micro, pour exprimer son avis sur la situation actuelle. Le discours de la troupe ALPHA était terminé depuis longtemps. L'équipe devait sécuriser le plus possible la partie sud de Paris, ainsi que le sud de la France, si l'invasion se propageait. La troupe BÊTA, quant à elle, se devait de sécuriser tout ce qui concernait les attaques aériennes. Cette troupe possédait à elle seule tous les équipements militaires aériens de Paris. De quoi faire un beau feu d'artifice.
Carter prenait place à son tour, devant notre équipe. On faisait pâle figure, à côté du reste. Nous, qui étions 7, alors que les troupes ALPHA et BÊTA possédaient plus d'une centaine de soldats à eux deux. Bref, cela risquait d'être dur.
« — Troupe ALPHA ! Avancez, s'il vous plait, demanda Carter. »
Nous fîmes tous un pas en avant. Sébastien, était debout, tant mieux que de mal. Son épaule lui faisait un mal de chien, mais celui-ci voulait vraiment assisté à cette réunion.
« — Vous êtes tous présents, à ce que je vois... Tant mieux. J'ai plusieurs choses à vous dire, et en aucun cas elles ne sont négatives. Premièrement, je tiens à vous féliciter pour le voyage d'ici à la base. Cela n'a pas était chose aisée, si je puis me permettre. Mais, comme toujours, vous avez exécuté votre mission avec brio. Même si un membre a été blessé, tout le monde est sain et sauf. »
Blanc. Carter en profita pour reprendre son souffle, et regardait l'assemblée par la même occasion.
« — Deuxièmement... John, approchez, s'il vous plait. »
Je m'exécutai, passant devant Guillaume, qui me regarda d'un air surpris. Il n'était pas au courant, cela se sentait. Tout le monde me regardait. Je n'aimais pas ça du tout.
« — Comme vous le savez tous, l'ancien capitaine de la troupe ALPHA est mort au combat. Arthur Harmi est décédé d'une hémorragie cérébrale, le 13 janvier 2058. La balle qui lui a été tirée a été fatale. »
C'était la première fois que j'entendais son nom. Arthur... Il a subi une mort atroce. Mourir dans une balle dans la tête... Rien que d'y pensais, des visions horribles surgissaient dans ma tête.
« — Le temps a passé, et je pense qu'il est temps. Temps de trouver un remplaçant digne de ce nom, pour exceller comme Arthur l'a fait, dans le temps. Je pense avoir trouvé le remplacement idéal. Je pense que vous le connaissez déjà... Son nom est John Deuteau. »
Un brouhaha de chuchotement se mit en marche. Tout le monde me regardait, et se concertait avec son voisin le plus proche. Carter me demanda de venir à ses côtés. Il me tendit le micro, et me proposa de faire un discours. Une des choses que je détestais par-dessus tout, mais qui était obligatoire, parfois.
« — Je ne sais pas si je peux faire mieux qu'Arthur, mais... mais, une chose est sûre. La troupe DELTA n'est pas composée que d'un seul homme. Nous sommes tous solidaires, et chacun fait de son mieux pour aider l'autre. Notre objectif ? Aider le maximum de personnes. Et que personne ne meurt. Nous voulons juste ça. Que la mort d'Arthur ne soit pas vaine... »
Le silence s'était fait dès le début. Et les applaudissements fusèrent, à la fin. Je redonnai ensuite le micro à Carter, qui termina le discours, en citant simplement nos noms. Je rejoignis ensuite la troupe. Chacun me félicita, d'une manière ou d'une autre. Seul Guillaume ne s'exprima pas, sur ma promotion. Il me suivait, tout simplement, sans rien dire.
Chuck nous conduisit dans un endroit à part, où des chaises étaient présentes, pour que Sébastien puisse s'assoir.
« — Je ne m’y attendais pas, dis donc, John ! s'exclama Paul. Que tu deviennes Commandant en si peu de temps... Ce n’est pas à la portée de tout le monde.
— Euh, bah, moi non plus, je m'y attendais pas, répondis-je, en rigolant.
— Dommage qu'il n'y a pas de bar dans le coin, pour fêter ça, remarqua Chuck.
— Tu ne dis rien, Guillaume ? lui demandai-je.
— Euh... Non, j'attends tout simplement vos ordres.
— Hein ? Pourquoi tu me vouvoies ?
— Je vouvoie toujours mes supérieurs.
— Pas de chichi entre nous, m'écriai-je. Ce n'est pas parce que j'ai reçu une promotion que nous devons oublier tout ce qu'il s'est passé avant. »
Il ne disait à présent plus rien. Cela faisait presque un mois que l'on était ensemble, et on s'était toujours tutoyé. C'était une de mes craintes. Avoir des privilèges, mais perdre des amis, par la même occasion.
« — Ce ne sont pas mes habitudes, John.
— Je te demande juste ça, et le travail reste tout simplement comme avant.
— D... D'accord. »
Je lui tendis ma main, qu'il serra avec entrain. L'affaire réglée, nous discutâmes encore de tout et n'importe quoi. J'espérais que cette bonne entente puisse durer un bon bout de temps. Comme pour toujours.
Une heure plus tard après la cérémonie, je parlais seul à Sébastien, qui souffrait le martyr. Celui-ci n'arrivait plus à tenir une arme, et nous devions partir sur le champ de bataille deux jours plus tard pour une mission. Il nous fallait impérativement un remplaçant, pour assurer la position de Sniper. J'en parlai à Guillaume, puis à Carter, qui lui, connaissait peut-être quelqu'un, qui était actuellement à l'Élysée. Un vieux mercenaire, qui venait tout juste de sortir de son commando.
Il s'appelait Marc. Un bon vieux gaillard. Mais toujours plein d'énergie. Il avait une sacrée réputation de Sniper, dans le temps. Mais maintenant, il n'existait plus. Il avait soi-disant disparu, depuis qu'il a quittait sa troupe. Mais, il existait encore. La preuve, il marchait dans l'Élysée, pour voir ceci et cela. Je suis parti directement à sa rencontre, pour espérer quelque chose de lui.
« — Marc Marfreu ? demandai-je.
— Ouais, c'est moi, me répondit-il. Qu'est-ce que tu veux, petit ?
— On m'a dit que vous pourriez m'aider... J'ai un blessé, dans mon commando, qui occupe la place de Sniper, mais qui ne peut pas tenir une arme, actuellement... Et puis, une paire de bras en place, ça ne fait jamais de mal.
— Oh, je suis trop vieux pour ce genre de conneries. Tu t'es trompé de personne, je crois.
— Vous n'auriez pas perdu votre force de volonté, depuis le départ de votre troupe ?
— Ne dis pas ça, petit. Je suis toujours plein d'énergie. Mais un ennemi en plus, c'est de trop.
— Pourtant... On m'a dit que vous avez une sacrée dent contre les Xens.
— Tu parles de ses machins verts ?... Tu veux quoi, exactement ?
— Une main d'œuvre, pour anéantir la menace.
— Je crois qu'on peut s'arranger, mon petit ! s'exclama celui-ci.
— Je vous présente aux autres membres ? »
Un membre en plus. Tant mieux. La mission risquait d'être de plus en plus dure. Autant avoir du renfort derrière. Surtout quand cette personne était une légende, à son époque. Cela risquait de promettre, sur le terrain.
23/08/10 à 13:05:01
Je plussois Hell
22/08/10 à 18:38:57
Suite counard
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