Ma descente aux Enfers
Par : GreenStatik
Genre : Science-Fiction , Horreur
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 5
Home Sweet Home
Publié le 07/07/10 à 22:52:15 par GreenStatik
Guillaume m'emmena donc au bar. En arrivant, le cuisinier me regarda d'un air surpris. Je m'assis à la table lui servant de lieu de travail, et le regarda. Il se mit rire.
« — Alors, bonhomme, on a encore la dalle ? dit-il, tout en gloussant.
— Non, Joe ! répliqua Guillaume, avec un grand sourire. On est là pour la bibine, tu peux nous servir ?
— Ouais, mon lieutenant, ça sera quoi pour vous deux ?
— Une bière pour moi, et... euh...
— Une vodka, s'il vous plait ! m'exclamai-je. Il faut que je me réveille un peu, je suis tout engourdi.
— C'est qu'il est dur le bonhomme ! Ok, je vous apporte ça tout de suite. Ne faites pas les cons en attendant, je viens de tout ranger ! »
Il s'éloigna donc à l'arrière de la cuisine. Le silence se fit pendant plus de 30 secondes. Mais, Guillaume, curieux, me questionna à propos de mon ancien travail. Il me demanda en premier si j'avais travaillé à la marine. Je lui répondis non, tout en rigolant. Il recommença encore une fois.
« — Bah, si ce n’est pas la marine, c'est quoi ? Tu faisais à l'étranger ?
— Non, en fait, je ne travaillais pas dans ce domaine avant... Je bossais à D.N.ATek, tu vois à peu près où c'est ?
— Humm... Oui, je vois. C'était là-bas que je me suis fait refaire le visage, suite à un impact de grenade. Je n’étais pas beau à voir ! Mais bon, on peut dire que t'as l'original devant toi, flambant neuf, comme avant cet évènement ! Mais...
— Oui ? le coupai-je.
— Ça n'explique pas pourquoi tu viens travailler avec nous. Ce n'est pas du tout la même filière !
— Je t'expliquerai quand nous serons là-bas. C'est un peu chiant à comprendre sans exemple... Et puis, normalement, c'est top secret, mais vu que c'est un cas d'extrême urgence, je vais en faire part à notre équipe. »
Le cuisinier revint juste après cette conversation, avec nos commandes sur un plateau. Nous le remerciâmes, et bûmes notre boisson. Après ceci, il m'emmena au sous-sol, en dessous de l'entrée du bâtiment. Il y avait une porte au fond du couloir du rez-de-chaussée, qui nous conduisait directement à celui-ci. Il faisait très sombre. Guillaume s'avança un peu, et tapa dans ces mains. Les lumières s'allumèrent automatiquement. J'y vis alors un véhicule, très imposant, camouflé avec de la peinture militaire, vert et marron. Il y avait un canon à l'avant de celui-ci. Ses roues étaient énormes, elles devaient bien faire 60 cm de diamètre. Pendant que j'étais occupé à regarder avec éblouissement le véhicule, Guillaume alla décrochait l'interphone, et demanda à la troupe Alpha de descendre.
« — Comment avez fait pour rentrer un véhicule dans une pièce aussi petite que celle-ci ? demandai-je. Il n'y a aucune porte de garage...
— Ah non, mais c'est tout bête. On a utilisé le canon de la machine pour faire un trou assez large, pour rentrer, et ensuite, on a créé une illusion avec une machine, pour faire croire que le mur était encore là.
— Ah ouais... Euh... Et si par malheur l'ennemi rentrait ?
— Euh... Ben... Oh, regarde, ils sont là ! s'exclama-t-il, pour changer de conversation. »
Un groupe de 5 personnes entra donc dans la pièce. Ils étaient tous vêtus de la tenue militaire, avec un AK42, ou encore un sniper, selon le type de personne, dans le dos. Ils me dévisagèrent, chacun leur tour. Je me demandai donc ce qui pouvait bien se passer, et regardai mes vêtements. J'étais habillé en costard-cravate. Comme quand j'allais travailler. Je ne pouvais pas sortir comme ça, vu la situation de l'extérieur. Je suppliai donc Guillaume du regard, pour qu'il puisse me fournir le nécessaire. Il me présenta d'abord à chaque personne.
Il y avait tout d'abord Matthieu. Un homme assez grand, très musclé, de peau noire, mais qui avait l'air sympa, dans l'ensemble. Parlant muscle, mon épaule pique encore, suite à sa frappe virile.
Ensuite, Sébastien. Très discret, avec la peau vraiment très pâle. Il était tous aussi épais que moi. Par rapport à Matthieu, qui lui était polyvalent, lui s'occupait juste de la partie Sniper.
Paul, le plus vieux du groupe, mais fort bien bâti, était le professionnel de l'explosif, d'après ce que m'avait Guillaume. D'ailleurs, on pouvait voir nombre de traces d'explosifs sur son visage, ainsi que ses bras et ses jambes.
Wilfried, un homme très grand, et très fin. Il arborait un bandana sur la partie inférieure de son visage, pour cacher sa bouche et son menton. Il s'occupait de la partie infiltration, et assassinat. Il me foutait la chair de poule.
Et enfin, Chuck. C'était lui qui s'occuper de la partie « moral des troupes ». Le rigolo de service, entre autres. D'ailleurs, Chuck n'était pas son vrai nom. Mais la troupe lui avait donné ce surnom, car ça faisait rire les enfants, selon eux. Moi, je ne comprenais toujours pas.
« — Hé ! Attrape ça, John ! cria Guillaume, en me balançant une tenue plus appropriée.
— Euh, merci. »
Je me changeai donc sur le champ, me débarrassant de mes vieilles affaires de boulot. Une fois le tout enfilé, Guillaume me montra du doigt la salle, où était stockée l'armurerie de la troupe. Il me conseilla de prendre ce que je voulais, tant que je ne mettais pas le désordre dans celle-ci. Je pris la première arme que je trouvais. Un petit mitrailleur automatique, qui ressemblait à un 9mm, que possèdent les forces de l'ordre. C'était des balles normales. Pas du laser, c'était réservé à l'armée internationale, pas au petit commando, comme le notre. Je me saisis aussi d'un couteau et d'un fusil d'assaut, ainsi qu'une cartouche pour chaque arme. Je sortis de la salle, positionna mon fusil dans le dos, qui vint se collait aux amants incorporés à la tenue, mis les recharges dans les poches, enclencha mon couteau tactique dans une poche, située sur ma cuisse droite, et garda mon mitrailleur à la main.
« — On y va ? demandai-je.
— On te suit, renchérit Guillaume. Tu sais conduire ?
— Ouais, j'ai mon permis voiture, mais avec ce genre d'engin... Euh, tu peux conduire, et je te guide, ok ?
— Ok, ça marche. En voiture tout le monde ! »
Au bout de 20 minutes de route, nous arrivâmes au point nommé, après quelques problèmes de route, car ce véhicule ne flottait pas. Non, bien trop lourd et trop blindé. Mais on pouvait dire qu'il était fait pour ce genre de situation, car les cratères n'étaient sans aucun effet pour lui.
Le bâtiment de D.N.ATek était encore pire qu'après mon départ. Je regardai ma montre, la secouant dans tous les sens.
« — Euh, I.A ? bafouillai-je.
— Vous avez besoin de moi, John ? me demanda l'I.A, en sortant sous forme de globe, de ma montre.
— Mince, c'est génial ce truc ! s'exclama Guillaume.
— C'est vrai que ça pourrait servir à pas mal de truc, acquiesça Wilfried.
— Euh, I.A, tu pourrais être capable de détecter si quelque chose rode dans le bâtiment ? Pour ne pas avoir de mauvaise surprise, si tu vois ce que je veux dire.
— Oui, John, c'est possible. Il faudrait juste me connecter à un objet électronique relié directement au moteur électrique du bâtiment, comme ça je pourrais m'emparer des caméras, et...
— Allez, pas le temps, on veut de l'action, de la vraie ! Guillaume, fais taire cette boite de conserve, s'exclama Paul.
— Sachez, Paul, que je vous entends, même si vous êtes à l'arrière du véhicule.
— Comment tu connais mon nom ?
— Pas de temps à perdre là-dessus, on fonce, on récupère le paquet, et on retourne à la base.
On reste ensemble, pas de groupes. Ceci n'est pas une mission d'infiltration. Si quelque chose de vert bouge, vous tirez, ou vous le plantez. Pigé ?
— Ouais, Guillaume ! s'exclamèrent la troupe de cinq, tous en même temps.
— Allez, go, go, go ! »
Nous sortîmes tous ensemble de la voiture, et Guillaume me demanda de guider la troupe. Nous nous dirigeâmes alors à l'arrière du bâtiment, vers la porte que j'avais empruntée pour sortir il y a quelques jours. La porte de sortie de secours n'était plus présente. Tant mieux, je n'avais donc pas à utiliser mon trousseau de clefs. D'ailleurs... Celui-ci était resté dans le costard. Mince. Je laissais donc passer les autres avant moi. Le couloir était complètement détruit : les murs qui devaient cacher les bureaux du bâtiment n'étaient plus, et le plafond n'existait plus, lui aussi. Aucun bruit aux alentours. La porte du prototype était proche. La troupe se positionna comme ça : Paul et Wilfried juste devant l'entrée du couloir, à gauche, Sébastien et Matthieu à droite, et Guillaume à 2 mètres de la porte. J'ouvris celle-ci. Enfin, je tournai la poignée, mais la porte ne s'ouvrait pas.
« — Qu'est-ce qui se passe ? me demanda Wilfried.
— Euh, un problème de serrure. Et j'ai oublié mon trousseau de clé dans mon costard, répondis-je, les joues empourprées.
— Laisse, je vais m'en charger. »
Je me dégageai du chemin, pour laisser la place à Wilfried. Celui-ci sortit un tournevis de sa poche, ainsi qu'une épingle à cheveux. Il les utilisa pour crocheter la serrure. Au bout de 5 minutes, la porte était ouverte. Je le remerciai et ouvrit celle-ci. La première que je vis fut le corps suspendu à une corde. Je ne connaissais pas cette personne, mais elle travaillait ici, vu son uniforme. Elle avait un trousseau de clefs, elle aussi, et elle s'était enfermée à l'intérieur. Je coupai la corde, et déposai la femme morte par terre. Le prototype était encore là. Une chance qui ne pouvait pas être réelle. Je demandai Matthieu de m'aider à porter ça. Il le saisit, et arriva à le porter seul. La machine devait bien peser 100 kilos, et il la portait facilement. Tout bonnement incroyable. Je sortis de ma transe admirative, et demanda à tout le monde de sortir le plus vite possible.
Une fois dehors, un bruit sourd nous parvint aux oreilles. On aurait dit une troupe d'abeilles qui arrivait vers nous. Mais, ce n'était pas ça. Deux aliens chevauchaient des espèces de motos volantes, sauf que celle-ci possédait des ailes. On aurait dit des motos organiques. Ils sautèrent tous les deux, sans se donner la peine d'éteindre leur engin, qui elle s'envola ailleurs.
Leur atterrissage créa un cratère en plein milieu de la voie publique. Sur le coup, Matthieu courut vers le véhicule pour y déposer le prototype. Chacun sortit son artillerie le plus rapidement possible. Les cibles principales étaient les deux extra-terrestres, situés en plein milieu de la rue. Les tirs fusèrent. Au bout de 30 secondes, les deux ennemis n'étaient plus. Nous nous apprêtions donc à remonter dans le pseudo-char, quand soudain, un couteau me passa à 10 cm de la gorge, et alla se planter dans quelque chose, derrière moi. Du sang coula entre mes chevilles. Il venait tout juste de me sauver.
« — Euh, merci Wilfried. Je t'en dois une.
— Pas de problème. »
Nous partîmes donc aussi vite que nous sommes venus. J'eus soudain un sentiment de tristesse et de remords, d'avoir laissé le corps d'une personne, sans l'enterrer. Guillaume le remarqua.
« — C'est la guerre, on ne peut rien y faire...
— Je sais, c'est juste dégueulasse, dis-je, avec une petite voix.
— Et si tu nous parlais un peu de ton truc, là, la machine que Matthieu a gentiment déposé dans le coffre ?
— Oh, ça... C'est un prototype créé par la société. C'est avec ça que je sais me battre avec les armes à feu.
— Hein ?! »
Le véhicule s'arrêta brusquement, ce qui fit que je me cognai violemment la tête contre la vitre. J'étais peut-être allé trop vite sur l'explication ?
« — T'es un cyborg ?! s'exclama-t-il.
— Non, rien de tout ça. J'ai été modifié via mon A.D.N. C'est la spécialité de la maison.
— Et cette machine, elle a modifié ton A.D.N, pour que tu puisses te battre ?
— Oui c'est ça. C'était soit ça, soit je crève.
— Et tu l'as ramené dans quel but ?
— Pour en faire profiter tout le monde, pardi. Surtout si on est dans la merde, on en aura besoin.
— Ouais, tu as raison. Les mecs, on va boire un verre ?
— Ouais ! crièrent les autres, tous en même temps. »
« — Alors, bonhomme, on a encore la dalle ? dit-il, tout en gloussant.
— Non, Joe ! répliqua Guillaume, avec un grand sourire. On est là pour la bibine, tu peux nous servir ?
— Ouais, mon lieutenant, ça sera quoi pour vous deux ?
— Une bière pour moi, et... euh...
— Une vodka, s'il vous plait ! m'exclamai-je. Il faut que je me réveille un peu, je suis tout engourdi.
— C'est qu'il est dur le bonhomme ! Ok, je vous apporte ça tout de suite. Ne faites pas les cons en attendant, je viens de tout ranger ! »
Il s'éloigna donc à l'arrière de la cuisine. Le silence se fit pendant plus de 30 secondes. Mais, Guillaume, curieux, me questionna à propos de mon ancien travail. Il me demanda en premier si j'avais travaillé à la marine. Je lui répondis non, tout en rigolant. Il recommença encore une fois.
« — Bah, si ce n’est pas la marine, c'est quoi ? Tu faisais à l'étranger ?
— Non, en fait, je ne travaillais pas dans ce domaine avant... Je bossais à D.N.ATek, tu vois à peu près où c'est ?
— Humm... Oui, je vois. C'était là-bas que je me suis fait refaire le visage, suite à un impact de grenade. Je n’étais pas beau à voir ! Mais bon, on peut dire que t'as l'original devant toi, flambant neuf, comme avant cet évènement ! Mais...
— Oui ? le coupai-je.
— Ça n'explique pas pourquoi tu viens travailler avec nous. Ce n'est pas du tout la même filière !
— Je t'expliquerai quand nous serons là-bas. C'est un peu chiant à comprendre sans exemple... Et puis, normalement, c'est top secret, mais vu que c'est un cas d'extrême urgence, je vais en faire part à notre équipe. »
Le cuisinier revint juste après cette conversation, avec nos commandes sur un plateau. Nous le remerciâmes, et bûmes notre boisson. Après ceci, il m'emmena au sous-sol, en dessous de l'entrée du bâtiment. Il y avait une porte au fond du couloir du rez-de-chaussée, qui nous conduisait directement à celui-ci. Il faisait très sombre. Guillaume s'avança un peu, et tapa dans ces mains. Les lumières s'allumèrent automatiquement. J'y vis alors un véhicule, très imposant, camouflé avec de la peinture militaire, vert et marron. Il y avait un canon à l'avant de celui-ci. Ses roues étaient énormes, elles devaient bien faire 60 cm de diamètre. Pendant que j'étais occupé à regarder avec éblouissement le véhicule, Guillaume alla décrochait l'interphone, et demanda à la troupe Alpha de descendre.
« — Comment avez fait pour rentrer un véhicule dans une pièce aussi petite que celle-ci ? demandai-je. Il n'y a aucune porte de garage...
— Ah non, mais c'est tout bête. On a utilisé le canon de la machine pour faire un trou assez large, pour rentrer, et ensuite, on a créé une illusion avec une machine, pour faire croire que le mur était encore là.
— Ah ouais... Euh... Et si par malheur l'ennemi rentrait ?
— Euh... Ben... Oh, regarde, ils sont là ! s'exclama-t-il, pour changer de conversation. »
Un groupe de 5 personnes entra donc dans la pièce. Ils étaient tous vêtus de la tenue militaire, avec un AK42, ou encore un sniper, selon le type de personne, dans le dos. Ils me dévisagèrent, chacun leur tour. Je me demandai donc ce qui pouvait bien se passer, et regardai mes vêtements. J'étais habillé en costard-cravate. Comme quand j'allais travailler. Je ne pouvais pas sortir comme ça, vu la situation de l'extérieur. Je suppliai donc Guillaume du regard, pour qu'il puisse me fournir le nécessaire. Il me présenta d'abord à chaque personne.
Il y avait tout d'abord Matthieu. Un homme assez grand, très musclé, de peau noire, mais qui avait l'air sympa, dans l'ensemble. Parlant muscle, mon épaule pique encore, suite à sa frappe virile.
Ensuite, Sébastien. Très discret, avec la peau vraiment très pâle. Il était tous aussi épais que moi. Par rapport à Matthieu, qui lui était polyvalent, lui s'occupait juste de la partie Sniper.
Paul, le plus vieux du groupe, mais fort bien bâti, était le professionnel de l'explosif, d'après ce que m'avait Guillaume. D'ailleurs, on pouvait voir nombre de traces d'explosifs sur son visage, ainsi que ses bras et ses jambes.
Wilfried, un homme très grand, et très fin. Il arborait un bandana sur la partie inférieure de son visage, pour cacher sa bouche et son menton. Il s'occupait de la partie infiltration, et assassinat. Il me foutait la chair de poule.
Et enfin, Chuck. C'était lui qui s'occuper de la partie « moral des troupes ». Le rigolo de service, entre autres. D'ailleurs, Chuck n'était pas son vrai nom. Mais la troupe lui avait donné ce surnom, car ça faisait rire les enfants, selon eux. Moi, je ne comprenais toujours pas.
« — Hé ! Attrape ça, John ! cria Guillaume, en me balançant une tenue plus appropriée.
— Euh, merci. »
Je me changeai donc sur le champ, me débarrassant de mes vieilles affaires de boulot. Une fois le tout enfilé, Guillaume me montra du doigt la salle, où était stockée l'armurerie de la troupe. Il me conseilla de prendre ce que je voulais, tant que je ne mettais pas le désordre dans celle-ci. Je pris la première arme que je trouvais. Un petit mitrailleur automatique, qui ressemblait à un 9mm, que possèdent les forces de l'ordre. C'était des balles normales. Pas du laser, c'était réservé à l'armée internationale, pas au petit commando, comme le notre. Je me saisis aussi d'un couteau et d'un fusil d'assaut, ainsi qu'une cartouche pour chaque arme. Je sortis de la salle, positionna mon fusil dans le dos, qui vint se collait aux amants incorporés à la tenue, mis les recharges dans les poches, enclencha mon couteau tactique dans une poche, située sur ma cuisse droite, et garda mon mitrailleur à la main.
« — On y va ? demandai-je.
— On te suit, renchérit Guillaume. Tu sais conduire ?
— Ouais, j'ai mon permis voiture, mais avec ce genre d'engin... Euh, tu peux conduire, et je te guide, ok ?
— Ok, ça marche. En voiture tout le monde ! »
Au bout de 20 minutes de route, nous arrivâmes au point nommé, après quelques problèmes de route, car ce véhicule ne flottait pas. Non, bien trop lourd et trop blindé. Mais on pouvait dire qu'il était fait pour ce genre de situation, car les cratères n'étaient sans aucun effet pour lui.
Le bâtiment de D.N.ATek était encore pire qu'après mon départ. Je regardai ma montre, la secouant dans tous les sens.
« — Euh, I.A ? bafouillai-je.
— Vous avez besoin de moi, John ? me demanda l'I.A, en sortant sous forme de globe, de ma montre.
— Mince, c'est génial ce truc ! s'exclama Guillaume.
— C'est vrai que ça pourrait servir à pas mal de truc, acquiesça Wilfried.
— Euh, I.A, tu pourrais être capable de détecter si quelque chose rode dans le bâtiment ? Pour ne pas avoir de mauvaise surprise, si tu vois ce que je veux dire.
— Oui, John, c'est possible. Il faudrait juste me connecter à un objet électronique relié directement au moteur électrique du bâtiment, comme ça je pourrais m'emparer des caméras, et...
— Allez, pas le temps, on veut de l'action, de la vraie ! Guillaume, fais taire cette boite de conserve, s'exclama Paul.
— Sachez, Paul, que je vous entends, même si vous êtes à l'arrière du véhicule.
— Comment tu connais mon nom ?
— Pas de temps à perdre là-dessus, on fonce, on récupère le paquet, et on retourne à la base.
On reste ensemble, pas de groupes. Ceci n'est pas une mission d'infiltration. Si quelque chose de vert bouge, vous tirez, ou vous le plantez. Pigé ?
— Ouais, Guillaume ! s'exclamèrent la troupe de cinq, tous en même temps.
— Allez, go, go, go ! »
Nous sortîmes tous ensemble de la voiture, et Guillaume me demanda de guider la troupe. Nous nous dirigeâmes alors à l'arrière du bâtiment, vers la porte que j'avais empruntée pour sortir il y a quelques jours. La porte de sortie de secours n'était plus présente. Tant mieux, je n'avais donc pas à utiliser mon trousseau de clefs. D'ailleurs... Celui-ci était resté dans le costard. Mince. Je laissais donc passer les autres avant moi. Le couloir était complètement détruit : les murs qui devaient cacher les bureaux du bâtiment n'étaient plus, et le plafond n'existait plus, lui aussi. Aucun bruit aux alentours. La porte du prototype était proche. La troupe se positionna comme ça : Paul et Wilfried juste devant l'entrée du couloir, à gauche, Sébastien et Matthieu à droite, et Guillaume à 2 mètres de la porte. J'ouvris celle-ci. Enfin, je tournai la poignée, mais la porte ne s'ouvrait pas.
« — Qu'est-ce qui se passe ? me demanda Wilfried.
— Euh, un problème de serrure. Et j'ai oublié mon trousseau de clé dans mon costard, répondis-je, les joues empourprées.
— Laisse, je vais m'en charger. »
Je me dégageai du chemin, pour laisser la place à Wilfried. Celui-ci sortit un tournevis de sa poche, ainsi qu'une épingle à cheveux. Il les utilisa pour crocheter la serrure. Au bout de 5 minutes, la porte était ouverte. Je le remerciai et ouvrit celle-ci. La première que je vis fut le corps suspendu à une corde. Je ne connaissais pas cette personne, mais elle travaillait ici, vu son uniforme. Elle avait un trousseau de clefs, elle aussi, et elle s'était enfermée à l'intérieur. Je coupai la corde, et déposai la femme morte par terre. Le prototype était encore là. Une chance qui ne pouvait pas être réelle. Je demandai Matthieu de m'aider à porter ça. Il le saisit, et arriva à le porter seul. La machine devait bien peser 100 kilos, et il la portait facilement. Tout bonnement incroyable. Je sortis de ma transe admirative, et demanda à tout le monde de sortir le plus vite possible.
Une fois dehors, un bruit sourd nous parvint aux oreilles. On aurait dit une troupe d'abeilles qui arrivait vers nous. Mais, ce n'était pas ça. Deux aliens chevauchaient des espèces de motos volantes, sauf que celle-ci possédait des ailes. On aurait dit des motos organiques. Ils sautèrent tous les deux, sans se donner la peine d'éteindre leur engin, qui elle s'envola ailleurs.
Leur atterrissage créa un cratère en plein milieu de la voie publique. Sur le coup, Matthieu courut vers le véhicule pour y déposer le prototype. Chacun sortit son artillerie le plus rapidement possible. Les cibles principales étaient les deux extra-terrestres, situés en plein milieu de la rue. Les tirs fusèrent. Au bout de 30 secondes, les deux ennemis n'étaient plus. Nous nous apprêtions donc à remonter dans le pseudo-char, quand soudain, un couteau me passa à 10 cm de la gorge, et alla se planter dans quelque chose, derrière moi. Du sang coula entre mes chevilles. Il venait tout juste de me sauver.
« — Euh, merci Wilfried. Je t'en dois une.
— Pas de problème. »
Nous partîmes donc aussi vite que nous sommes venus. J'eus soudain un sentiment de tristesse et de remords, d'avoir laissé le corps d'une personne, sans l'enterrer. Guillaume le remarqua.
« — C'est la guerre, on ne peut rien y faire...
— Je sais, c'est juste dégueulasse, dis-je, avec une petite voix.
— Et si tu nous parlais un peu de ton truc, là, la machine que Matthieu a gentiment déposé dans le coffre ?
— Oh, ça... C'est un prototype créé par la société. C'est avec ça que je sais me battre avec les armes à feu.
— Hein ?! »
Le véhicule s'arrêta brusquement, ce qui fit que je me cognai violemment la tête contre la vitre. J'étais peut-être allé trop vite sur l'explication ?
« — T'es un cyborg ?! s'exclama-t-il.
— Non, rien de tout ça. J'ai été modifié via mon A.D.N. C'est la spécialité de la maison.
— Et cette machine, elle a modifié ton A.D.N, pour que tu puisses te battre ?
— Oui c'est ça. C'était soit ça, soit je crève.
— Et tu l'as ramené dans quel but ?
— Pour en faire profiter tout le monde, pardi. Surtout si on est dans la merde, on en aura besoin.
— Ouais, tu as raison. Les mecs, on va boire un verre ?
— Ouais ! crièrent les autres, tous en même temps. »
07/07/10 à 23:02:10
Suite, c'est 'achement bon !
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