Ma descente aux Enfers
Par : GreenStatik
Genre : Science-Fiction , Horreur
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 11
Convalescence dans le métro
Publié le 05/09/10 à 15:57:00 par GreenStatik
Nous avions laissé le corps dans une benne, non loin d’ici. Plutôt gore, comme méthode, mais je n’avais surtout pas envie de retrouver cette femme « transformée » en ces choses. J’en étais quasi-sûr : ils utilisaient des cadavres humains pour se créer des esclaves sous expériences. Immonde. Mais on pouvait s’attendre à pire, de leur part.
Un autre problème était survenu, à ce moment-là. La voiture ne démarrait plus. La batterie était complètement hors service. Guillaume pensait que le problème provenait surement du module d’invisibilité, ce qui était fort probable. On était dans la mouise. Plus de véhicules, chemin semé d’embûches, lorsque l’envie de se promener dehors nous prenait. Bref, la misère.
Marc vint me voir, pour me proposer une alternative, pour continuer la marche.
« — Je connais un autre chemin, si tu veux, petit.
— Vraiment ? répondis-je. Je vous écoute, Marc.
— Ouais… Tu sais, les rames de métro…
— Oh, non, encore ?! s’exclama Guillaume, en se glissant parmi nous.
— On a eu quelques problèmes, un jour, dans un métro, expliquai-je à Marc.
— Enfin… Bon, voilà. Durant le problème, j’ai pas mal visité les rames de métro. Accompagné d’un ami. On va dire que je les connais presque par cœur.
— Et votre ami ? demanda Guillaume.
— Il s’est fait bouffer. »
Et puis, plus rien. Le silence total. Marc cracha un juron, et commença à avancer vers l’entrée du métro la plus proche. Impossible d’enclencher le système furtif de la voiture, le module était hors service, lui aussi. Lé véhicule bien trop lourd, nous décidâmes de le laisser tel quel, malgré les risques.
Marc nous avait conseillé de ne pas marcher trop vite, pour ne pas nous attirer d’ennuis. J’ouvrais la marche, Marc derrière moi, et les autres suivant le mouvement. 10 minutes nous suffirent pour arriver à l’entrée du métro. Masques à la main, nous descendîmes dans les entrailles du métro.
Même ambiance que le dernier que nous avions visité, toujours aussi glauque. Marc avançait sans prendre la peine de regarder à gauche ou à droite. Il savait réellement par où passer. Le couloir ne faisait à peine 500 mètres, et nous débouchâmes directement sur ce qu’on pouvait appeler auparavant « le guichet ». Marc s’arrêta ici, nous demandant d’attendre quelques secondes. Il passa près des barrières de sécurité, et observa les alentours quelques instants. Il revint vers nous, quelques secondes plus tard.
« — Bon, les enfants… Il y a un système d’alarme, juste au niveau des barrières. Passez par-dessus le fil, et ça sera bon. »
Nous franchîmes l’obstacle sans vraiment trop de difficultés, et Marc repassa ensuite devant, pour nous guider dans les couloirs. Nous aperçûmes les rames au bout de quelques mètres. Une partie du métro était encastrée dans un mur, et des débris étaient éparpillés un peu partout. Paul mit sa main sur mon épaule.
« — Hé, John… C’est quoi ce bordel ?
— Je n’en sais rien du tout, répondis-je, abasourdi.
— Dites… Vous n’avez pas entendu comme un coup de fusil ? demanda Wilfried.
— Merde ! jura Marc. »
Il courut en direction des bruits de combat. Nous le suivîmes, pour voir ce qu’il en sortait. Un homme était caché derrière des sacs, et tirait comme un démon, sur ces « choses », qui arrivait dans tout les sens. Il nous tournait le dos, et il était bien trop occupé pour nous avoir entendus venir. Soudain, un des ces monstres nous vit arriver, et sauta sur le mur, marchant sur celui-ci pour nous rejoindre. Il était très rapide. Matthieu sortit son fusil à pompe, in extremis, au moment où le monstre risquait de nous percuter. Et l’arme joua son rôle. Du sang gicla le long du mur, et le monstre, mort, tomba de celui-ci. Des bouts de cervelle étaient parsemés un peu partout. Il manquait la tête à un corps, qui n’était déjà pas très joli à la base.
« — Faut pas le faire chier, Paul ! s’exclama Chuck, tout en gloussant.
— C’est… immonde, déclara Wilfried.
— Hé ! Les jeunes ! cria Marc. Quand vous aurez fini de contempler votre massacre, vous viendrez nous aider, peut-être ?! »
Nous courûmes vers les sacs, pour nous abriter, et aider Marc et son ami, par la suite. Une horde de monstres déferlait vers nous, venant du fin fond du métro. Impossible de compter le nombre d’ennemis présent, mais une chose était sûr : nous étions beaucoup moins nombreux.
Je regardai aux alentours. Des caisses de munitions étaient présentes, un peu partout.
« — Tu peux te servir, si tu en as besoin ! me déclara l’ami de Marc.
— Ah, euh… Merci. »
Les rafales de balles partaient droit devant. Chacun faisait du mieux qu’il pouvait. Les monstruosités abjectes, créatures repoussantes et hideuses, tombaient par dizaines sous la valse mortelle des balles. Le massacre était terminé au bout d’une quinzaine de minutes de dur travail. Les cadavres s’étaient amoncelés sur les rails de devant. Marc s’assit sur le tas de sacs, et soupira un grand coup. Il ne restait qu’une seule caisse de munitions.
Son ami vint à côté de lui, à bout de souffle. Il sort son paquet de cigarettes, et essayer d’en allumer une. En vain, son briquet est vide.
« — Merde… Dit, tu n’as pas du feu, Marc ? Faut absolument que je m’en grille une…
— T’es chiant, Arthur, répondit Marc. Je croyais que tu avais arrêté.
— Ouais, mais c’est plus fort que moi… »
Marc lui balança son briquet, et Arthur le remercia. C’était vraiment bizarre à quel point il pouvait se ressembler. Peut-être à cause des habits ? Ouais, c’était sûrement ça. On aurait dit qu’ils portaient le même uniforme.
Il alluma sa cigarette, avant de prendre une grosse bouffée, et de la recrachait. Ils parlaient tous les deux, et Arthur jetait de temps en temps des coups d’œil vers nous. Il vint ensuite à ma rencontre, et posa sa main son mon épaule.
« — Euh… John, c’est ça ? me demanda-t-il.
— Ouais, monsieur.
— Oh, appelle-moi Arthur. Je ne suis pas si vieux que ça… Quoi que… Enfin, bon… Je voulais te remercier, toi et ton équipe.
— Pas de quoi ! s’exclama Chuck.
— C’est que ça fait un beau commando tout ça, remarqua Arthur. Euh, Marc… Si tu n’y vois pas d’inconvénients, je crois qu’on va bouger, pour se mettre dans l’autre salle…
— Pas de problèmes, acquiesça Marc. Je vais prendre la caisse.
— Non, laissez, je vais m’en charger, proposa Matthieu. »
Marc nous emmena ensuite dans une pièce avoisinante des rames. Une grande salle, non pas vide, mais sens dessus dessous. Des casiers étaient complètement explosés, par terre, ainsi que des meubles en bois, enfin, ce qui laissait penser être, avant. Des armes pointaient le bout de leurs canons, dans un recoin de la salle. C’était encore pire qu’à l’extérieur, en plein centre-ville. Marc indiqua à Matthieu où déposer la caisse, avant de nous inviter à s’asseoir au milieu de la pièce.
« — Je suis désolé pour le bazar, mais je n’ai pas fait le ménage depuis longtemps…
— Pas de problèmes, on a la même situation en haut, on s’habitue, répondit Wilfried.
— Arthur, il y avait beaucoup plus de monde, avant, ici, constata Marc.
— Euh, ouais… On a eu un petit problème, en fait, depuis que t’es passé.
— Encore une invasion ? demanda Chuck, qui avait retrouvé son sérieux.
— Oui, encore. Mais ils étaient beaucoup plus nombreux que cette fois-ci, raconta-t-il, écrasant son mégot par terre, et le balançant derrière lui. Laissez-moi vous raconter. »
*
* *
Un énorme vaisseau s’approchait dangereusement du centre des finances de la ville. Un petit garçon passait par là. Lui, il avait l’habitude de courir. Il l’avait prise depuis que l’évènement était survenu. Il voyait ce vaisseau, qui s’apprêtait à se crasher directement contre le building. 70 étant le nombre d’étages constituant celui-ci.
Le gamin n’avait vraiment pas le temps de regarder ça : il était juste en dessous. Et il ne voulait pas terminer sous les décombres d’une structure de cette taille. Il courrait, loin devant. Soudain, le vaisseau percuta le building. Un bruit assourdissant parvint à la ville entière. Le petit courait toujours. Des pierres tombaient de la fondation. Elles touchèrent le sol quelques secondes plus tard. Le garçon les esquiva sans problème. Mais il était à bout de souffle. Une idée lui perça l’esprit, et il comptait bien accomplir cet objectif. Il allait se rendre là où il connaissait quelqu’un.
Il était maintenant hors de l’éboulement du bâtiment. Et il se rapprochait encore plus du lieu de sûreté. Il y parvint, pas sans mal, et pénétra dans les couloirs du métro. Il se rappelait parfaitement du chemin à prendre. Une fois à gauche, deux fois à droite. Soudain, la porte était là. Sa porte. Il actionna la serrure.
*
* *
« — … et voilà, c’est à peu près ça.
— Non, fais chier ! jura Marc.
— L’affaire risque de se corser, alors, exposai-je. Je pense qu’on doit se… »
La porte claqua contre le mur. Un petit enfant, essoufflé, entra dans la salle. Il regarda à gauche et à droite, et reconnu une des ses connaissances, il se jeta dans les bras d’Arthur.
« — Tonton Arthur ! s’exclama le gosse, en pleurant à chaudes larmes.
— Julien ! Mais qu’est-ce que tu fais là ?! s’écria-t-il.
— Je… Je…
— C’est bon, tout va bien, tu es en sécurité, maintenant.
— Un vaisseau vient de percuter le gros immeuble, Tonton ! Il est en train de tomber !
— C’était ça, ce bruit, tout à l’heure ? demandai-je.
— Je pense, oui, renchérit Guillaume. »
Ainsi, chacun se levait, à tout de l’heure, et se préparait à sortir. Marc nous donnait chacun deux chargeurs, qu’il trouva dans une des ses « réserves personnelles ». Nous sortîmes ensuite de la salle, pour rejoindre l’extérieur. Le spectacle était horrible. L’immeuble était en train de tomber. La partie haute était complètement détruite, et le reste s’effondrait sur lui-même. Quant au vaisseau, il n’était plus visible. Surement en plein milieu d’une route, à l’heure qu’il est.
« — Bon, bah… Je crois qu’on a trouvé notre prochaine destination, déclarai-je.
— On te suit, John, répondit Guillaume.
— Arthur… Vous avez un moyen de transport ? Une moto, ou autre chose ? demandai-je.
— Non, je n’ai rien comme ça.
— Je ne sais pas si je peux vous demander ça, mais… est-ce que vous pourriez vous rendre à l’Élysée, et annoncer à notre supérieur qu’on ne risque pas de revenir de sitôt ?
— Et bien… Oui, je vais faire ça, pour mettre le gamin en sécurité, aussi. Vous pouvez compter sur moi.
— Merci, Arthur, répondit Marc, en lui tendant la main. »
Le repos ne risquait pas de nous ouvrir la route avant bien longtemps. On s’enfonçait de plus en plus vers l’Enfer.
Un autre problème était survenu, à ce moment-là. La voiture ne démarrait plus. La batterie était complètement hors service. Guillaume pensait que le problème provenait surement du module d’invisibilité, ce qui était fort probable. On était dans la mouise. Plus de véhicules, chemin semé d’embûches, lorsque l’envie de se promener dehors nous prenait. Bref, la misère.
Marc vint me voir, pour me proposer une alternative, pour continuer la marche.
« — Je connais un autre chemin, si tu veux, petit.
— Vraiment ? répondis-je. Je vous écoute, Marc.
— Ouais… Tu sais, les rames de métro…
— Oh, non, encore ?! s’exclama Guillaume, en se glissant parmi nous.
— On a eu quelques problèmes, un jour, dans un métro, expliquai-je à Marc.
— Enfin… Bon, voilà. Durant le problème, j’ai pas mal visité les rames de métro. Accompagné d’un ami. On va dire que je les connais presque par cœur.
— Et votre ami ? demanda Guillaume.
— Il s’est fait bouffer. »
Et puis, plus rien. Le silence total. Marc cracha un juron, et commença à avancer vers l’entrée du métro la plus proche. Impossible d’enclencher le système furtif de la voiture, le module était hors service, lui aussi. Lé véhicule bien trop lourd, nous décidâmes de le laisser tel quel, malgré les risques.
Marc nous avait conseillé de ne pas marcher trop vite, pour ne pas nous attirer d’ennuis. J’ouvrais la marche, Marc derrière moi, et les autres suivant le mouvement. 10 minutes nous suffirent pour arriver à l’entrée du métro. Masques à la main, nous descendîmes dans les entrailles du métro.
Même ambiance que le dernier que nous avions visité, toujours aussi glauque. Marc avançait sans prendre la peine de regarder à gauche ou à droite. Il savait réellement par où passer. Le couloir ne faisait à peine 500 mètres, et nous débouchâmes directement sur ce qu’on pouvait appeler auparavant « le guichet ». Marc s’arrêta ici, nous demandant d’attendre quelques secondes. Il passa près des barrières de sécurité, et observa les alentours quelques instants. Il revint vers nous, quelques secondes plus tard.
« — Bon, les enfants… Il y a un système d’alarme, juste au niveau des barrières. Passez par-dessus le fil, et ça sera bon. »
Nous franchîmes l’obstacle sans vraiment trop de difficultés, et Marc repassa ensuite devant, pour nous guider dans les couloirs. Nous aperçûmes les rames au bout de quelques mètres. Une partie du métro était encastrée dans un mur, et des débris étaient éparpillés un peu partout. Paul mit sa main sur mon épaule.
« — Hé, John… C’est quoi ce bordel ?
— Je n’en sais rien du tout, répondis-je, abasourdi.
— Dites… Vous n’avez pas entendu comme un coup de fusil ? demanda Wilfried.
— Merde ! jura Marc. »
Il courut en direction des bruits de combat. Nous le suivîmes, pour voir ce qu’il en sortait. Un homme était caché derrière des sacs, et tirait comme un démon, sur ces « choses », qui arrivait dans tout les sens. Il nous tournait le dos, et il était bien trop occupé pour nous avoir entendus venir. Soudain, un des ces monstres nous vit arriver, et sauta sur le mur, marchant sur celui-ci pour nous rejoindre. Il était très rapide. Matthieu sortit son fusil à pompe, in extremis, au moment où le monstre risquait de nous percuter. Et l’arme joua son rôle. Du sang gicla le long du mur, et le monstre, mort, tomba de celui-ci. Des bouts de cervelle étaient parsemés un peu partout. Il manquait la tête à un corps, qui n’était déjà pas très joli à la base.
« — Faut pas le faire chier, Paul ! s’exclama Chuck, tout en gloussant.
— C’est… immonde, déclara Wilfried.
— Hé ! Les jeunes ! cria Marc. Quand vous aurez fini de contempler votre massacre, vous viendrez nous aider, peut-être ?! »
Nous courûmes vers les sacs, pour nous abriter, et aider Marc et son ami, par la suite. Une horde de monstres déferlait vers nous, venant du fin fond du métro. Impossible de compter le nombre d’ennemis présent, mais une chose était sûr : nous étions beaucoup moins nombreux.
Je regardai aux alentours. Des caisses de munitions étaient présentes, un peu partout.
« — Tu peux te servir, si tu en as besoin ! me déclara l’ami de Marc.
— Ah, euh… Merci. »
Les rafales de balles partaient droit devant. Chacun faisait du mieux qu’il pouvait. Les monstruosités abjectes, créatures repoussantes et hideuses, tombaient par dizaines sous la valse mortelle des balles. Le massacre était terminé au bout d’une quinzaine de minutes de dur travail. Les cadavres s’étaient amoncelés sur les rails de devant. Marc s’assit sur le tas de sacs, et soupira un grand coup. Il ne restait qu’une seule caisse de munitions.
Son ami vint à côté de lui, à bout de souffle. Il sort son paquet de cigarettes, et essayer d’en allumer une. En vain, son briquet est vide.
« — Merde… Dit, tu n’as pas du feu, Marc ? Faut absolument que je m’en grille une…
— T’es chiant, Arthur, répondit Marc. Je croyais que tu avais arrêté.
— Ouais, mais c’est plus fort que moi… »
Marc lui balança son briquet, et Arthur le remercia. C’était vraiment bizarre à quel point il pouvait se ressembler. Peut-être à cause des habits ? Ouais, c’était sûrement ça. On aurait dit qu’ils portaient le même uniforme.
Il alluma sa cigarette, avant de prendre une grosse bouffée, et de la recrachait. Ils parlaient tous les deux, et Arthur jetait de temps en temps des coups d’œil vers nous. Il vint ensuite à ma rencontre, et posa sa main son mon épaule.
« — Euh… John, c’est ça ? me demanda-t-il.
— Ouais, monsieur.
— Oh, appelle-moi Arthur. Je ne suis pas si vieux que ça… Quoi que… Enfin, bon… Je voulais te remercier, toi et ton équipe.
— Pas de quoi ! s’exclama Chuck.
— C’est que ça fait un beau commando tout ça, remarqua Arthur. Euh, Marc… Si tu n’y vois pas d’inconvénients, je crois qu’on va bouger, pour se mettre dans l’autre salle…
— Pas de problèmes, acquiesça Marc. Je vais prendre la caisse.
— Non, laissez, je vais m’en charger, proposa Matthieu. »
Marc nous emmena ensuite dans une pièce avoisinante des rames. Une grande salle, non pas vide, mais sens dessus dessous. Des casiers étaient complètement explosés, par terre, ainsi que des meubles en bois, enfin, ce qui laissait penser être, avant. Des armes pointaient le bout de leurs canons, dans un recoin de la salle. C’était encore pire qu’à l’extérieur, en plein centre-ville. Marc indiqua à Matthieu où déposer la caisse, avant de nous inviter à s’asseoir au milieu de la pièce.
« — Je suis désolé pour le bazar, mais je n’ai pas fait le ménage depuis longtemps…
— Pas de problèmes, on a la même situation en haut, on s’habitue, répondit Wilfried.
— Arthur, il y avait beaucoup plus de monde, avant, ici, constata Marc.
— Euh, ouais… On a eu un petit problème, en fait, depuis que t’es passé.
— Encore une invasion ? demanda Chuck, qui avait retrouvé son sérieux.
— Oui, encore. Mais ils étaient beaucoup plus nombreux que cette fois-ci, raconta-t-il, écrasant son mégot par terre, et le balançant derrière lui. Laissez-moi vous raconter. »
*
* *
Un énorme vaisseau s’approchait dangereusement du centre des finances de la ville. Un petit garçon passait par là. Lui, il avait l’habitude de courir. Il l’avait prise depuis que l’évènement était survenu. Il voyait ce vaisseau, qui s’apprêtait à se crasher directement contre le building. 70 étant le nombre d’étages constituant celui-ci.
Le gamin n’avait vraiment pas le temps de regarder ça : il était juste en dessous. Et il ne voulait pas terminer sous les décombres d’une structure de cette taille. Il courrait, loin devant. Soudain, le vaisseau percuta le building. Un bruit assourdissant parvint à la ville entière. Le petit courait toujours. Des pierres tombaient de la fondation. Elles touchèrent le sol quelques secondes plus tard. Le garçon les esquiva sans problème. Mais il était à bout de souffle. Une idée lui perça l’esprit, et il comptait bien accomplir cet objectif. Il allait se rendre là où il connaissait quelqu’un.
Il était maintenant hors de l’éboulement du bâtiment. Et il se rapprochait encore plus du lieu de sûreté. Il y parvint, pas sans mal, et pénétra dans les couloirs du métro. Il se rappelait parfaitement du chemin à prendre. Une fois à gauche, deux fois à droite. Soudain, la porte était là. Sa porte. Il actionna la serrure.
* *
« — … et voilà, c’est à peu près ça.
— Non, fais chier ! jura Marc.
— L’affaire risque de se corser, alors, exposai-je. Je pense qu’on doit se… »
La porte claqua contre le mur. Un petit enfant, essoufflé, entra dans la salle. Il regarda à gauche et à droite, et reconnu une des ses connaissances, il se jeta dans les bras d’Arthur.
« — Tonton Arthur ! s’exclama le gosse, en pleurant à chaudes larmes.
— Julien ! Mais qu’est-ce que tu fais là ?! s’écria-t-il.
— Je… Je…
— C’est bon, tout va bien, tu es en sécurité, maintenant.
— Un vaisseau vient de percuter le gros immeuble, Tonton ! Il est en train de tomber !
— C’était ça, ce bruit, tout à l’heure ? demandai-je.
— Je pense, oui, renchérit Guillaume. »
Ainsi, chacun se levait, à tout de l’heure, et se préparait à sortir. Marc nous donnait chacun deux chargeurs, qu’il trouva dans une des ses « réserves personnelles ». Nous sortîmes ensuite de la salle, pour rejoindre l’extérieur. Le spectacle était horrible. L’immeuble était en train de tomber. La partie haute était complètement détruite, et le reste s’effondrait sur lui-même. Quant au vaisseau, il n’était plus visible. Surement en plein milieu d’une route, à l’heure qu’il est.
« — Bon, bah… Je crois qu’on a trouvé notre prochaine destination, déclarai-je.
— On te suit, John, répondit Guillaume.
— Arthur… Vous avez un moyen de transport ? Une moto, ou autre chose ? demandai-je.
— Non, je n’ai rien comme ça.
— Je ne sais pas si je peux vous demander ça, mais… est-ce que vous pourriez vous rendre à l’Élysée, et annoncer à notre supérieur qu’on ne risque pas de revenir de sitôt ?
— Et bien… Oui, je vais faire ça, pour mettre le gamin en sécurité, aussi. Vous pouvez compter sur moi.
— Merci, Arthur, répondit Marc, en lui tendant la main. »
Le repos ne risquait pas de nous ouvrir la route avant bien longtemps. On s’enfonçait de plus en plus vers l’Enfer.
13/09/10 à 17:55:19
Revois vraiment les verbes en "é/ai/er" c'est vraiment le truc qui gâche la lecture.
Sinon sweet
07/09/10 à 16:29:31
Toujours aussi bon ! Suite !
05/09/10 à 15:59:22
Suite
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