Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Mind Gone Syndrome


Par : Arni
Genre : Action
Statut : Terminée



Chapitre 17 : Immunisé


Publié le 14/10/2015 à 00:07:25 par Arni

Chapitre 16 : Immunisé

16 février 2051 – Avion Militaire Stark 7.

Cela faisait maintenant deux longues heures que Benjamin était réveillé. Le fils de Frank attendait tranquillement l’arrivée de ses amis en écoutant sa musique, plongé dans ses pensées, tout en se caressant la babiche. Ses pensées étaient adressées à ses frères d’armes disparus Ned et John mais également à Catheline, sa belle-sœur qui lui manquait. L’homme de 43 ans se sentait obligé de la protéger maintenant qu’elle était seule et fragile. Pour le moment, l’ancien Ranger savait très bien qu’il avait failli à sa tâche et s’en voulait terriblement. Ben était néanmoins conscient que la collaboration avec le Directeur de l’Agence, le respecté David Ayrtès, était une aubaine inespérée. Une occasion en or d’enfin découvrir ce qui avait bien pu arriver à son grand frère assassiné, comprendre le rôle de Cathy dans cette affaire. Alors que le morceau qu’il écoutait racontait les histoires d’un grand général de la seconde guerre mondiale, Robert apparut et le salua tout en allant prendre son petit déjeuner. Ce dernier fut imité quelques minutes plus tard par le reste de la troupe et même par George Williams. Le frère de Ned enleva ses écouteurs et vint s’asseoir à table avec les autres.

Alors que ses camarades dégustaient leur petit déjeuner, Benjamin Anderwoods s’intéressa au dernier arrivé, George Williams. Ben observa l’ancien membre de l’escouade Nova Five, ce dernier avait des cheveux blancs et la peau sur les os. Le pauvre avait dû souffrir. L’ancien Ranger lui demanda comment il avait pu subir tant d’expériences en Antarctique. Ce dernier releva la tête de sa tartine et regarda Ben pendant 5 secondes. Il posa sa tartine tout en émettant un long soupir.

« Tout a commencé après notre entrainement pour l’armée, celui après lequel nous avons été proclamé soldats Daniel Burrows, Johnny Scofield, Ted Bagwell, Richard Beckett et moi-même. Nous avons ensuite reçu notre ordre de mission, tout comme vous je suppose. Bref, on a ensuite continué l’entrainement pendant encore un petit temps avant de partir pour la France, une fois que l’assaut avait enfin été programmé. Nous nous y sommes rendus en VTOL tout comme vous, en évitant les tirs des Javelins ennemis qui essayaient de nous descendre avant même qu’on ne pose le pied sur leur sol. C’est comme ça qu’on a perdu l’escouade Nova Four, mais ça vous le savez déjà. Je continue. Alors que la bataille faisait rage et que nous n’avions plus de signes de vous depuis un moment, notre escouade continuait d’avancer progressivement au gré du son des Missiles Predator de l’Armée américaine qui sifflaient autour de nous. Je me suis pris une balle dans le genou et je me suis écroulé, on m’a ensuite assommé et je me suis réveillé avec mes potes, enfermé. »

Williams avala sa tartine avant de poursuivre.

« Nous étions enfermés dans une prison de guerre où les prisonniers étaient très mal traités. Nous avons été sous-nourris, nous avons été tabassés. Bagwell le vivait très mal et a essayé de mettre fin à ses jours. Je me souviens encore parfaitement du regard du maton et la phrase qu’il lui a soufflé à l’oreille. ‘’On a besoin de toi, idiot, on ne va pas te laisser choisir le chemin facile’’, lui répondis-je. Le calvaire a continué pendant de longs mois pour nous. Chaque jour ils venaient nous brutaliser gratuitement et de nombreux prisonniers sont décédés lors de notre période au camp. Je me souviens d’un certain Henry McShell qui avait décidé de se mettre du côté des ennemis, il était devenu un mouchard. Les autres détenus, du moins les plus en forme, l’avaient assassiné dans sa cellule et les responsables de la prison laissèrent son cadavre dans sa cellule. Son odeur a hanté nos jours et nos nuits pendant 3 longues semaines. Ensuite, tout passa à un niveau supérieur pour mes frères d’armes et moi-même. »

George partit en direction de la machine à café afin de commander un café au lait sucré dans le but d’aider son repas à glisser jusqu’à son estomac et car sa gorge s’était asséchée tout au long de son discours. Il reposa ses fesses sur son siège et continua son histoire.

« Nous avons commencé à recevoir assez souvent la visite d’un docteur, un certain Docteur Collard, comme il se faisait appeler. Il ne nous voulait pas que du bien c’est évident. Ils ont commencés par nous examiner, nous faire des prises de sang sur place puis nous avons été envoyés vers un complexe de laboratoires, toujours à Rome, ça s’appelait Ilarya, je crois. Les scientifiques ont commencés à faire des expériences horribles sur mon escouade et le soir nous nous retrouvions dans un placard sous l’escalier dans lequel on était entassé comme des bœufs dans un wagon. Tout ce cirque a duré une semaine tout au plus, et ensuite ils ont commencé à pratiquer des expériences plus agressives sur nous, ils ont transformés mes amis en monstres répugnants aux yeux bleus clairs qui émettaient une odeur absolument atroce. Ils ont eu beau m’injecter des doses de cheval de leur foutu virus à la con, rien n’y faisait, les analyses étaient très claires, mon sang ne présentait jamais aucunes traces du virus. Ils développèrent une version qui n’avait pas besoin d’attendre la mort de l’hôte pour se développer, sans succès. Alors qu’ils étaient occupés activement sur mon cas, ces scientifiques de malheur durent déménager en Antarctique à cause de l’abandon de l’endroit. »

George se tut et partit uriner. Quelques secondes plus tard, il revint et continua son histoire.

« Je me suis ensuite retrouvé seul dans cet endroit de malheur où les expériences se succédaient de nouveau, avec quasiment la même équipe de scientifiques aux commandes. Une nouvelle scientifique arriva ensuite pour prendre la place de chef de Collard qui resta à Bruxelles, c’était Isabelle. Elle n’était pas comme les autres, je la voyais partir s’isoler pour pleurer chaque soir. Quand elle passait à côté de moi elle chuchotait souvent ‘’Désolé George’’, je savais qu’elle n’était pas mauvaise, quelque chose ou quelqu’un devait l’obliger à bosser chez Science Recon Biotechnology. Les expériences se sont accélérées les dernières semaines et malgré toutes les nouvelles versions du virus, rien n’y fit, je ne montrais toujours aucun signe d’infection. Je n’avais plus aucune nouvelle des Etats-Unis depuis la fin de la guerre. J’aimerais d’ailleurs savoir ce qu’il s’est passé depuis, si le monde à continuer à être en paix ou si cela a dégénéré comme après la seconde guerre ? Ils n’ont quand même encore déployé l’arme biologique, si ?»

« Alors, lui, effectivement, il n’est pas au courant de grand-chose. Il a été complètement coupé du monde depuis le déménagement ici. », pensa Ben. Le récit de Williams faisait froid dans le dos de l’ancien Ranger qui se disait que son escouade aurait pu être à la place de celle de George. « Pourquoi avoir gardé la nôtre en vie s’ils avaient besoin de sujets pour leur expérience à cette époque ? » se demanda le frère de Ned. L’homme de 43 ans répondit ensuite à la question de son ancien collègue.

« J’en ai bien peur, Williams. Ce virus qu’on a essayé de t’injecter sans succès, il a décimé une grosse partie de la population sur le continent américain, du Canada à l’Amérique du Sud, laissant que chaos et horreur derrière lui. Nous avons pu nous refugier dans un centre pénitencier de Washington dans lequel nous avons vécu en quarantaine pendant deux semaines avant de partir en mission jusqu’à Atlanta et puis jusque ici pour le compte de la CIA. Ned a été emporté par le mal et est décédé, comme je te l’avais déjà dit. George tu es la clef, tu es actuellement le seul espoir que le pays a pour gagner contre le virus. Pendant que nous parlons, les européens marchent sur le Moyen-Orient et notre armée est paralysée par l’invasion d’Azaners, comme ils les appellent. La situation est vraiment catastrophique, mec. ».

Une fois son speech terminé, Ben observa Williams qui semblait abasourdit par ce qu’il venait d’entendre. L’homme meurtri resta 2 minutes sans parler et la première parole qui sortit de sa bouche était pour s’assurer que tout ce que venait de lui dire Ben était vrai. Ce dernier lui répondit par l’affirmative. Le frère de Ned continua d’observer l’homme d’une trentaine d’années aux cheveux mi longs blancs qui se tenait devant lui. Ce dernier était si maigre qu’on avait l’impression qu’il n’avait que la peau sur les os. Alors que l’avion faisait route vers Langley, Benjamin donna une veste à George Williams qui semblait avoir froid. Robert demanda à la pilote par télécommunication s’ils étaient bientôt arrivés. « Pas vraiment », répondit-elle. Benjamin poussa un soupir après entendu cette nouvelle, il détestait prendre l’avion. Le fils de Frank et Monica s’adressa également à Eline, afin de lui demander si quelque chose de notable s’était passé aux USA pendant le temps de leur mission en Antarctique. La jeune femme lui répondit par la négative. Soulagé, Benjamin partit écouter sa musique à l’écart du groupe.


Commentaires

Aucun commentaire pour ce chapitre.