Chapitre 12 : Départ

15 janvier 2051 – Domicile des Anderwoods, Washington DC.

La famille Anderwoods profita du 14 janvier pour aller souper dans un bon restaurant afin de fêter les résultats des examens des enfants, le repas se passa à merveille. Ned Anderwoods n’avait toujours pas mis sa famille au courant de la véritable raison qui l’avait poussé à s’absenter le jour précédent, de peur que sa femme s’inquiète pour la mission qu’il allait effectuer. Catheline se montrait toujours aussi réticente à l’idée que son mari parte en mission, mais que pouvait-elle y faire ? C’était décidé, il fallait qu’il y aille, autant lui montrer sa bonne volonté. Elle attendait son retour et sa démission avec une douce impatience afin de pouvoir mener une vie de famille épanouie et de pouvoir prendre des vacances bien méritées, en Californie où les enfants avaient toujours rêver de se rendre afin de pouvoir profiter des plages de sable fin de la côte ouest des Etats Unis et du climat plutôt avantageux de cette partie de ce magnifique pays. Ned était, lui, tout aussi impatient que son épouse de tirer sa révérence d’une vie qu’il ne voulait plus mener, après tout ce qu’il avait vécu depuis son entrée dans l’armée. Son souhait le plus profond était de pouvoir, enfin, profiter de sa famille qu’il avait envie de réapprendre à connaitre.

Après avoir pris son déjeuner en compagnie de sa famille, le premier fils Anderwoods partit s’enfermer dans la salle de bain afin de rassembler toutes les affaires dont il allait devoir se munir pour son périple en Italie ; vêtement, trousse de toilette, il prit le plus grand soin de ne rien oublier. Une fois sa valise terminée et déposée dans le couloir, il prit une douche et revêtit son plus beau costume afin de faire impression pour son arrivée à la CIA. C’était à présent le moment des au-revoirs entre Ned et sa petite famille, ce dernier se montra un peu distant avec ses proches mais leur assura que la mission était sans risques et qu’il serait bientôt de retour. Il prit Cat a part et lui dit « Personne ne doit savoir que je suis en mission, tu connais le protocole ». Elle lui répondit par l’affirmative et ils échangèrent un baiser. Ned fit ensuite un câlin à ses 2 enfants avant de franchir la porte du domicile familial dans le sens de la sortie. L’ancien Ranger grimpa dans sa Lambo Hoverallardo et se dirigea vers Langley. Il profita du trajet pour avaler un cachet d’antidépresseur.

15 janvier 2051 – QG de la CIA, Langley.

Une fois arrivé à destination il gara son bolide dans le parking. Après être sorti de sa voiture, il aperçut Cathy qui sortait de sa Range Rover XP6, il fit lui donc un signe et rentra avec la jeune analyste dans l’Agence. Encore une fois, l’impression d’avoir déjà vu Cathy auparavant gagna Ned Anderwoods. Afin d’en avoir le cœur net, il sauta enfin le pas et lui demanda ce qu’elle faisait avant de venir travailler à la CIA. La réponse de la belle blonde n’éclaira pas notre ami, celle-ci avait travaillé 2 ans comme analyste pour une boite privée qui employait des détectives privés à Washington DC, c’était donc surement dans la rue qu’il avait déjà aperçu la jeune femme. Ils se quittèrent dans le couloir central et Ned se dirigea vers le bureau du brave Dave. Il déclencha la carte magnétique que lui avait donnée le directeur de la CIA, la porte se déverrouilla donc et Anderwoods pénétra dans le bureau où se trouvait déjà David qui attendait les 3 protagonistes de la mission « Mu Gamma Sigma » afin de pouvoir faire un dernier briefing à ses agents.

Jack et Ed arrivèrent respectivement 5 et 7 minutes après notre ami, une fois que les 3 hommes furent rassemblés, Ayrtès leur donna un dossier de mission dans lequel figurait notamment leur nom de mission, Ned hérita de Wolf, Jack de Nexus et Ed de Tank. Tous les systèmes d’isolation étaient de nouveaux allumés et aucun son ni aucune lumière ne pouvait s’échapper de la pièce. Après une lecture complète du dossier, celui-ci fut signé par toutes les parties concernées, soit les 4 hommes qui se trouvaient actuellement dans le bureau le plus prestigieux de l’Agence, tout le monde était au courant de son rôle à jouer dans cette mission et de toutes les étapes que comportaient la dite mission. Ils quittèrent à 4 le bureau de David qui verrouilla sa porte en sortant. Une fois arrivés dans le couloir principal, ils croisèrent la jeune analyse Cathy qui allait dans l’autre sens, en direction de son bureau au fond du couloir, sûrement.
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Après être sorti de l’Agence par la porte, les 4 hommes contournèrent le bâtiment pour arriver au lieu de lancement des divers appareils militaires aérien de la CIA. Ils grimpèrent ensuite à bord du Jet Furtif. Ce dernier possédait fond plat afin de dévier les ondes radars et était construit à l’aide d’un matériau absorbant pour absorber un maximum de ces mêmes ondes radars pour empêcher leur retour au détecteur, ce qui signifiait apparaitre sur les radars qui étaient contrôlés en permanence par des agents spécialisés en trafic aérien. Air Furt 1 qui était commandé à distance par le plus expérimenté pilote de drone de la maison : Daryl Brennan. Ce dernier avait mené à bien un nombre incalculable de mission de reconnaissance pour la CIA, que ce soit pendant la 3e guerre mondiale ou même avant, lors de nombreuse mission menée au Moyen Orient. Le vol sembla assez long, les hommes se ne parlèrent pas beaucoup, ne sachant pas comment s’aborder. Le voyage dura une dizaine d’heure.

15 janvier 2051 – Douvres, Angleterre.

Il était temps d’enfiler sa perruque, ses lentilles de contact, son postiche et ses lunettes de soleil pour nos 3 agents. Le Jet les a déposés dans un énorme terrain vague vers Douvres, ils se dirigèrent vers le ferry, au volant d’une berline noire, conduite par Ned, qui était garée à l’entrée du champ à leur arrivée, afin de traverser la Manche en direction de la France. C’est là que Arnold McCarthy, un agent infiltré en Angleterre qui travaillait pour Ayrtès depuis un long moment, les attendait, les 4 hommes prirent le ferry ensemble afin de rallier Calais, en France. L’ambiance était un peu tendue, nos 3 coéquipiers n’adressaient pas la parole à Arnold à qui ils avaient du mal à faire confiance, ne l’ayant jamais vu et n’ayant jamais eu vent de son existence. Le seul échange qui a eu lieu lors du voyage en bateau fut le suivant :

« - Ca va durer longtemps ce voyage jusqu’en France ? Demanda Edward
- A vrai dire je ne sais pas trop, pas plus de 2h je dirais, lui répondit son contact.
- Putain c’est long …
- Comme tu dis, mais on peut rien n’y changer, vas falloir s’y faire.»

16 janvier 2051 – Calais, France.

Une fois arrivés à Calais, Arnold prit le volant en direction du Hilton de Rome au volant d’une camionnette qu’il trouva sur le parking du Auchan de Calais, à quelques minutes à pied de l’endroit où ils posèrent le pied sur la terre ferme. Le véhicule utilitaire possédait 3 couchettes à l’arrière, nos protagonistes s’offrirent un somme bien mérité pendant qu’Arnold McCarthy conduisait le véhicule. Le voyage a duré une bonne vingtaine d’heure mais ne fit pas d’une traite, le contact de l’Agence avait pris soin de s’arrêter plusieurs fois, aux alentours de Paris, Lyon, Grenoble et Turin, McCarty prit bien soin de ne pas passer par la Suisse et décida de contourner ce pays en passant par Grenoble. Ils profitèrent de ses arrêts fréquents pour se restaurer et aller au petit coin avant de vider vessie et estomac qui se remplissaient au fur et à mesure que les systèmes digestifs et urinaires des 4 hommes faisaient leur travail.

16 janvier 2051 – Rome, Italie.

Une fois arrivé sur place, nos 3 amis réservèrent 3 chambres séparées. Afin de faire connaissance et d’établir une relation de confiance, ils terminèrent la soirée au bar de l’hôtel. L’établissement possédait ce qui se faisait de mieux en matière de bar : un distillateur azéotropique qui permettait de doser précisément la dose d’alcool dans le verre, ainsi chacun avait la dose d’alcool qu’il désirait. Lors de cette soirée Ned se lâcha un peu et dévoila qu’il avait déjà été dans le camp et que c’était là qu’on retenait les prisonniers pendant la guerre et que c’est pour sa connaissance des lieux qu’on lui avait co-confié cette mission. Ses interlocuteurs restèrent pantois à cette annonce. Il se faisait tard, il fallait à présent aller se coucher pour être frais pour la première partie de la mission : le labo d’Ilarya.