La Tour Mikienne
Par : TheAthanor
Genre : Fantastique , Action
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 5
La Flèche
Publié le 07/04/13 à 20:05:08 par TheAthanor
Les deux hommes ramassent leurs affaires, et l’archer, d’un coup de pied, recouvre de terre le feu de camp. Les bois sont sombres, des bruits étranges percent dans l’obscurité.
« Suivis, mais par qui, pourquoi ? »
« Les mobs se promènent, ces bois sont leur terrain de jeu la nuit, mais ce qui est derrière nous est plus rapide, plus inquiétant. Et bien plus malin. »
Sur ces mots, l’archer rabat son capuchon sur sa tête.
A la faible lueur des étoiles, les marcheurs repèrent le Nord, et se mettent en route, une torche à la main. Joan, toujours perturbé par son rêve, vacille et se prend les pieds dans les racines qui parsèment le sol inégal.
Le temps passe. Inlassablement, ils avancent, vers le Canal.
« Jamais je n’ai quitté cette région, dit Joan d’une voix faible.
« Tu n’as donc jamais contemplé le Canal, cette merveille des Hommes ? s’enquiert l’archer, un sourire en coin.
Le Canal, Joan en a entendu parler. Immense tranchée, creusée à la force de la pioche des années auparavant ; c’était autrefois la plus grande carrière à ciel ouvert connue des hommes. Mais un mal sommeillait dans les anciennes cavernes. Et les hommes, orgueilleux, avaient creusé toujours plus bas. Le mal s’était réveillé. L’explosion avait soufflé des ares de forêt alentours, et le barrage qui séparait le Canal de la mer avait été rompu, inondant les anciennes mines. On racontait bien des histoires sur le Canal, et sur les âmes piégées des mineurs qui y avaient perdu la vie.
Un grondement sourd se fait alors entendre, suivi d’un sifflement. Vif, l’archer encoche une flèche sur son arc, et, faisant volte-face, tire une flèche qui fait vriller les tympans de Joan. Le creeper s’effondre, quelques pas derrière le garçon terrorisé.
« Arrête de rêvasser gamin, une heure encore avant le lever du soleil. Et deux jours avant le Canal. J’entends bien y arriver en un seul morceau. »
Les deux hommes continuent leur route, sur leur garde. A de multiples reprises, un cri sourd et aigüe raisonne derrière eux. La Bête se rapproche. La forêt a laissé place à une végétation plus dense, plus drue, parsemée de marécages. La lueur de quelques citrouilles brille au loin. Les lianes tombant des arbres donnent à ce paysage une allure fantomatique, alors qu’on loin, à l’Ouest, on discerne des ruines d’un ancien temple, à la pierre sale et moussue.
Le Soleil apparaît enfin, et les deux hommes s’arrêtent, fourbus, affamés. Alors que l’archer dresse le camp, allumant un feu, Joan prend dans ses mains l’arc laissé à terre, les yeux brillants. L’arc est en bois clair, parsemé de veines plus sombres. La poignée, en métal brillant, s’adapte parfaitement à la main de Joan qui en le saisissant le ressent plus comme étant une extension de lui-même que comme un simple outil.
L’archer observe le garçon.
« Cette arme a une histoire, et un nom. Elle n’est pas si différente de nous somme toute.. »
L’archer saisit d’une main le carquois encore attaché dans son dos et le jette aux pieds de Joan. Il marque de son couteau une large entaille dans un arbre. La sève collante perce et coule lentement.
« Fais trois pas en arrière, et montre moi ce que tu sais faire. »
Joan s’exécute, et, attrapant une flèche dans le carquois à terre, bande l’arc en tremblant. Il le lève jusqu'à ce que l’empennage noir soit juste à côté de son œil. Il maintient quelques instants sa posture, et décoche la flèche. Celle-ci frôle l’arbre marqué et se perd en sifflant entre les arbres.
« Nous aurons le temps de pratiquer. Et si tôt arrivés au bourg du Canal, nous en trouverons un à ta main. »
Joan, qui tient toujours, l’arc à la main, sourit timidement à l’homme vêtu de noir.
A la lueur des rayons naissant du soleil, les deux hommes déjeunent d’un bout de pain et de viande séchée, se désaltérant dans un ruisseau voisin où ils remplissent leurs gourdes.
Après cela, se sentant plus optimistes et déterminés, ils ramassent leur paquetage et se remettent en route.
« Suivis, mais par qui, pourquoi ? »
« Les mobs se promènent, ces bois sont leur terrain de jeu la nuit, mais ce qui est derrière nous est plus rapide, plus inquiétant. Et bien plus malin. »
Sur ces mots, l’archer rabat son capuchon sur sa tête.
A la faible lueur des étoiles, les marcheurs repèrent le Nord, et se mettent en route, une torche à la main. Joan, toujours perturbé par son rêve, vacille et se prend les pieds dans les racines qui parsèment le sol inégal.
Le temps passe. Inlassablement, ils avancent, vers le Canal.
« Jamais je n’ai quitté cette région, dit Joan d’une voix faible.
« Tu n’as donc jamais contemplé le Canal, cette merveille des Hommes ? s’enquiert l’archer, un sourire en coin.
Le Canal, Joan en a entendu parler. Immense tranchée, creusée à la force de la pioche des années auparavant ; c’était autrefois la plus grande carrière à ciel ouvert connue des hommes. Mais un mal sommeillait dans les anciennes cavernes. Et les hommes, orgueilleux, avaient creusé toujours plus bas. Le mal s’était réveillé. L’explosion avait soufflé des ares de forêt alentours, et le barrage qui séparait le Canal de la mer avait été rompu, inondant les anciennes mines. On racontait bien des histoires sur le Canal, et sur les âmes piégées des mineurs qui y avaient perdu la vie.
Un grondement sourd se fait alors entendre, suivi d’un sifflement. Vif, l’archer encoche une flèche sur son arc, et, faisant volte-face, tire une flèche qui fait vriller les tympans de Joan. Le creeper s’effondre, quelques pas derrière le garçon terrorisé.
« Arrête de rêvasser gamin, une heure encore avant le lever du soleil. Et deux jours avant le Canal. J’entends bien y arriver en un seul morceau. »
Les deux hommes continuent leur route, sur leur garde. A de multiples reprises, un cri sourd et aigüe raisonne derrière eux. La Bête se rapproche. La forêt a laissé place à une végétation plus dense, plus drue, parsemée de marécages. La lueur de quelques citrouilles brille au loin. Les lianes tombant des arbres donnent à ce paysage une allure fantomatique, alors qu’on loin, à l’Ouest, on discerne des ruines d’un ancien temple, à la pierre sale et moussue.
Le Soleil apparaît enfin, et les deux hommes s’arrêtent, fourbus, affamés. Alors que l’archer dresse le camp, allumant un feu, Joan prend dans ses mains l’arc laissé à terre, les yeux brillants. L’arc est en bois clair, parsemé de veines plus sombres. La poignée, en métal brillant, s’adapte parfaitement à la main de Joan qui en le saisissant le ressent plus comme étant une extension de lui-même que comme un simple outil.
L’archer observe le garçon.
« Cette arme a une histoire, et un nom. Elle n’est pas si différente de nous somme toute.. »
L’archer saisit d’une main le carquois encore attaché dans son dos et le jette aux pieds de Joan. Il marque de son couteau une large entaille dans un arbre. La sève collante perce et coule lentement.
« Fais trois pas en arrière, et montre moi ce que tu sais faire. »
Joan s’exécute, et, attrapant une flèche dans le carquois à terre, bande l’arc en tremblant. Il le lève jusqu'à ce que l’empennage noir soit juste à côté de son œil. Il maintient quelques instants sa posture, et décoche la flèche. Celle-ci frôle l’arbre marqué et se perd en sifflant entre les arbres.
« Nous aurons le temps de pratiquer. Et si tôt arrivés au bourg du Canal, nous en trouverons un à ta main. »
Joan, qui tient toujours, l’arc à la main, sourit timidement à l’homme vêtu de noir.
A la lueur des rayons naissant du soleil, les deux hommes déjeunent d’un bout de pain et de viande séchée, se désaltérant dans un ruisseau voisin où ils remplissent leurs gourdes.
Après cela, se sentant plus optimistes et déterminés, ils ramassent leur paquetage et se remettent en route.
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