La Tour Mikienne
Par : TheAthanor
Genre : Fantastique , Action
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 3
Rencontre
Publié le 07/04/13 à 20:00:29 par TheAthanor
Fébrilement, il ouvre son sac, essayant de s’armer face à la menace, quand une nouvelle flèche se plante à ses pieds.
Une voix grave et rauque sonne dans les sous-bois.
« Inutile, voyageur, pose ce sac à terre. »
Une silhouette se dessine dans l’ombre des grands chênes. Une silhouette vêtue d’habits de voyage ternis par la poussière des grands chemins. On ne pouvait discerner le visage de l’archer, recouvert d’un voile noir. Ce dernier tenait son arc par devant lui, un flèche à l’encoche, les genoux fléchis et les sourcils suspicieux.
« Non pas que je te veuille du mal, mais je préfère prendre mes précautions. Des drôles de rumeurs circulent ces temps-cis… Des rumeurs de sorciers et de tours de magie. Jamais ces bois n’ont été moins sûrs. Quel est ton nom ? Parle ! »
L’archer gardait son arc près de lui, mais semblait moins inquiété qu’intrigué devant ce voyageur aux habits sales, à la mine fantomatique et qui s’aventurait sans armes dans les bois.
« Je suis Joan, du bourg de la Tour Mikienne , dit ce dernier, en proie à une peur mal dissimulée. Je suis … Je suis le dernier. »
L’archer remit la flèche dans son carquois, et vint récupérer les deux qu’il avait utilisés. Ce faisant, il passa devant Joan qui s’était rassis sur l’arbre couché, derrière lui.
« Joan. Et tu es le dernier. J’ai entendu parler de ce qui est arrivé à ton village. Mais je n’ai entendu parler d’aucun survivant. »
Joan, ne sachant guère quelle posture adopter, ne lâchait pas des yeux l’archer qui s’était à présent adossé à un arbre.
« Joan. Et pourtant ce nom m’est familier. Eh bien tu es un lâche, Joan du bourg de la Tour Mikienne ! Les tiens ne sont plus et tu fuis. »
« Je reviendrai, mais besoin d’aide, répondit-il. Je vais chercher mon frère, le dernier de mes parents, dans les plaines du Nord, par delà le Canal. »
Les yeux de l’archer semblaient scruter Joan au plus profond de son être.
« Le Canal. J’ai des affaires à régler par là-bas. Et tu ne tiendrais pas la huitaine, vêtu et équipé ainsi en ces bois ! Nous ferons route ensemble, Joan. »
Ces yeux mystérieux, d’un gris d’acier, avaient quitté Joan pour observer le ciel.
« Et toi, l’archer, s’enquit Joan, quel est ton nom ? »
« Persson. »
« Personne ? Est vraiment cela que ton nom ? »
« Persson est le nom que mes parents m’ont donné. Quand à celui que je donne à ceux avec lesquels je traite affaires et contrats, tu l’as peut-être déjà entendu. Je n’en parlerai pas. »
Une histoire de marin perdu sur une île peuplée d’êtres monstrueux revint à la mémoire de Joan. Une histoire que son père lui avait raconté, alors qu’il n’était encore qu’un jeune enfant, rêvant de voyages et de faits d’armes héroïques. Une histoire où le marin qui s’était échappé de la grotte du monstre avait prétendu s’appeler Personne. A la pensée de son père, la vision de Joan se troubla. L’émotion des dernières heures et le manque de sommeil lui faisaient tourner la tête. Le soleil implacable tapait sa nuque brulante.
Joan se sentit défaillir. L’archer, sentant son trouble, l’aida à s’allonger dans l’ombre des arbres.
« Repose toi Joan. Rien ne presse. Je connais bien ces lieux. »
Une voix grave et rauque sonne dans les sous-bois.
« Inutile, voyageur, pose ce sac à terre. »
Une silhouette se dessine dans l’ombre des grands chênes. Une silhouette vêtue d’habits de voyage ternis par la poussière des grands chemins. On ne pouvait discerner le visage de l’archer, recouvert d’un voile noir. Ce dernier tenait son arc par devant lui, un flèche à l’encoche, les genoux fléchis et les sourcils suspicieux.
« Non pas que je te veuille du mal, mais je préfère prendre mes précautions. Des drôles de rumeurs circulent ces temps-cis… Des rumeurs de sorciers et de tours de magie. Jamais ces bois n’ont été moins sûrs. Quel est ton nom ? Parle ! »
L’archer gardait son arc près de lui, mais semblait moins inquiété qu’intrigué devant ce voyageur aux habits sales, à la mine fantomatique et qui s’aventurait sans armes dans les bois.
« Je suis Joan, du bourg de la Tour Mikienne , dit ce dernier, en proie à une peur mal dissimulée. Je suis … Je suis le dernier. »
L’archer remit la flèche dans son carquois, et vint récupérer les deux qu’il avait utilisés. Ce faisant, il passa devant Joan qui s’était rassis sur l’arbre couché, derrière lui.
« Joan. Et tu es le dernier. J’ai entendu parler de ce qui est arrivé à ton village. Mais je n’ai entendu parler d’aucun survivant. »
Joan, ne sachant guère quelle posture adopter, ne lâchait pas des yeux l’archer qui s’était à présent adossé à un arbre.
« Joan. Et pourtant ce nom m’est familier. Eh bien tu es un lâche, Joan du bourg de la Tour Mikienne ! Les tiens ne sont plus et tu fuis. »
« Je reviendrai, mais besoin d’aide, répondit-il. Je vais chercher mon frère, le dernier de mes parents, dans les plaines du Nord, par delà le Canal. »
Les yeux de l’archer semblaient scruter Joan au plus profond de son être.
« Le Canal. J’ai des affaires à régler par là-bas. Et tu ne tiendrais pas la huitaine, vêtu et équipé ainsi en ces bois ! Nous ferons route ensemble, Joan. »
Ces yeux mystérieux, d’un gris d’acier, avaient quitté Joan pour observer le ciel.
« Et toi, l’archer, s’enquit Joan, quel est ton nom ? »
« Persson. »
« Personne ? Est vraiment cela que ton nom ? »
« Persson est le nom que mes parents m’ont donné. Quand à celui que je donne à ceux avec lesquels je traite affaires et contrats, tu l’as peut-être déjà entendu. Je n’en parlerai pas. »
Une histoire de marin perdu sur une île peuplée d’êtres monstrueux revint à la mémoire de Joan. Une histoire que son père lui avait raconté, alors qu’il n’était encore qu’un jeune enfant, rêvant de voyages et de faits d’armes héroïques. Une histoire où le marin qui s’était échappé de la grotte du monstre avait prétendu s’appeler Personne. A la pensée de son père, la vision de Joan se troubla. L’émotion des dernières heures et le manque de sommeil lui faisaient tourner la tête. Le soleil implacable tapait sa nuque brulante.
Joan se sentit défaillir. L’archer, sentant son trouble, l’aida à s’allonger dans l’ombre des arbres.
« Repose toi Joan. Rien ne presse. Je connais bien ces lieux. »
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