La Tour Mikienne
Par : TheAthanor
Genre : Fantastique , Action
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 1
Exil
Publié le 07/04/13 à 19:52:16 par TheAthanor
Un bruit sourd le surprend. Il tourne vivement la tête, guettant une improbable silhouette à la lisière des bois. La faible clarté de la lune éclaire un être grand, mince, noir comme la nuit.. De la sueur perle sur son front. Il repousse d’une main tremblante une mèche qui gène sa vision. Il sait qu’il n’a plus beaucoup de temps ; ils se rapprochent.
Depuis plusieurs heures, il cherche, il lutte, il combat avec les outils rudimentaires hâtivement fabriqués. Fébrilement, il entasse la terre. Oh, pas un palace, non, juste un abri de fortune, un refuge. C’est tout ce dont il a besoin, c’est juste ce dont il a besoin.
Au coin de son œil, une larme coule, et il s’autorise un bref instant de faiblesse, avant de se remettre à construire de plus belle.
Le temps des larmes et du deuil viendrait. Mais pour l’instant, pour honorer la mémoire des gens qu’il aime qui ne sont plus, il doit survivre.
L’abri terminé, il s’engouffre dedans, refermant avec hâte derrière lui.
Il fait froid, humide, le sable insidieux le gratte partout, mais au moins, il est en sécurité.
Il repense à son village, à sa maison, à sa femme qu’il ne reverra plus. Tout, tout son monde, toute sa vie est partie en fumée. Et il est désormais seul.
Son village, c’était celui dans lequel il a grandi. Une belle bastille, vieille, forte, ancrée dans les montagnes, et surmontée d’un donjon formidable : la Tour Mikienne, élégante construction dont les formes élancées semblaient défier les montagnes et se rire des nuages.
Et c’est là qu’il vivait, le vieux seigneur. Oh, il n’en avait même pas le titre, mais c’était lui qui, des années plus, avait creusé la mine et extrait la pierre qui constituait la Tour Mikienne. Et puis les gens s’étaient installées, jusqu’à l’apogée du village de la Tour, jusqu’à ce qu’une centaine d’âmes peuplât la bourgade.
Toute sa famille avait vécu, dansé, travaillé dans le village, sauf son frère, parti bien trop tôt pour des contrées lointaines, son frère qui déjà enfant se voulait ermite.
Son frère incapable de ne fabriquer ne serait-ce qu’une simple pelle sur l’établi familial.
Et puis c’était arrivé. Une vague, une sorte d’onde, qui avait tout emporté. Une onde qui venait de la plus haute pièce de la Tour.
La même Tour qui était resté intacte.
Lui, enseveli sous les décombres, avait rampé, passé de longues heures à souffrir, à laper les flaques d’eau pour survivre, et quand il avait récupéré quelques force, il avait cherché des survivants dans les ruines. En vain.
Alors il était parti, laissant son âme dans les ruines, n’étant plus animé que par le devoir que les morts lui avait confié : se venger, découvrir qui, pourquoi, comment..
Alors depuis de longues heures il avait marché, avant de s’assoupir dans une jungle et de se laisser surprendre par la nuit.. Et il s’était réveillé, sous la clarté de l’astre de la nuit, il avait vu des silhouettes, entendu des grognements, des râles… Alors il avait fui la forêt, jusqu’à une plage où il s’était enseveli, priant pour qu’au matin il se soit enfin échappé de ce cauchemar.
Depuis plusieurs heures, il cherche, il lutte, il combat avec les outils rudimentaires hâtivement fabriqués. Fébrilement, il entasse la terre. Oh, pas un palace, non, juste un abri de fortune, un refuge. C’est tout ce dont il a besoin, c’est juste ce dont il a besoin.
Au coin de son œil, une larme coule, et il s’autorise un bref instant de faiblesse, avant de se remettre à construire de plus belle.
Le temps des larmes et du deuil viendrait. Mais pour l’instant, pour honorer la mémoire des gens qu’il aime qui ne sont plus, il doit survivre.
L’abri terminé, il s’engouffre dedans, refermant avec hâte derrière lui.
Il fait froid, humide, le sable insidieux le gratte partout, mais au moins, il est en sécurité.
Il repense à son village, à sa maison, à sa femme qu’il ne reverra plus. Tout, tout son monde, toute sa vie est partie en fumée. Et il est désormais seul.
Son village, c’était celui dans lequel il a grandi. Une belle bastille, vieille, forte, ancrée dans les montagnes, et surmontée d’un donjon formidable : la Tour Mikienne, élégante construction dont les formes élancées semblaient défier les montagnes et se rire des nuages.
Et c’est là qu’il vivait, le vieux seigneur. Oh, il n’en avait même pas le titre, mais c’était lui qui, des années plus, avait creusé la mine et extrait la pierre qui constituait la Tour Mikienne. Et puis les gens s’étaient installées, jusqu’à l’apogée du village de la Tour, jusqu’à ce qu’une centaine d’âmes peuplât la bourgade.
Toute sa famille avait vécu, dansé, travaillé dans le village, sauf son frère, parti bien trop tôt pour des contrées lointaines, son frère qui déjà enfant se voulait ermite.
Son frère incapable de ne fabriquer ne serait-ce qu’une simple pelle sur l’établi familial.
Et puis c’était arrivé. Une vague, une sorte d’onde, qui avait tout emporté. Une onde qui venait de la plus haute pièce de la Tour.
La même Tour qui était resté intacte.
Lui, enseveli sous les décombres, avait rampé, passé de longues heures à souffrir, à laper les flaques d’eau pour survivre, et quand il avait récupéré quelques force, il avait cherché des survivants dans les ruines. En vain.
Alors il était parti, laissant son âme dans les ruines, n’étant plus animé que par le devoir que les morts lui avait confié : se venger, découvrir qui, pourquoi, comment..
Alors depuis de longues heures il avait marché, avant de s’assoupir dans une jungle et de se laisser surprendre par la nuit.. Et il s’était réveillé, sous la clarté de l’astre de la nuit, il avait vu des silhouettes, entendu des grognements, des râles… Alors il avait fui la forêt, jusqu’à une plage où il s’était enseveli, priant pour qu’au matin il se soit enfin échappé de ce cauchemar.
08/04/13 à 13:57:11
Merci Droran : )
07/04/13 à 22:54:30
C'est sympathique, je lirai la suite
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