La Tour Mikienne
Par : TheAthanor
Genre : Fantastique , Action
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 11
Lexip
Publié le 07/04/13 à 20:23:53 par TheAthanor
D’un même geste, les deux compagnons porte leur main à la garde de leur épée. L’homme au capuchon noir ne semble nullement inquiété. Une lueur de malice brille dans ses yeux.
« Tu n’auras pas besoin de ça, Persson. »
Il pose sa pipe sur le rebord de la fenêtre. De sa main gauche, il dégage sa manche droite, faisant apparaître un bras frêle et pâle. Sur sa peau fine est tatoué une sorte de dragon noir, la queue entourant le poignet de l’individu. Ses gestes sont lents et assurés. Se redressant, il marche vers l’Archer, lui montrant son avant bras. L’épée à demi dégainée retourne dans son fourreau.
« Temrika ? »
« Temrika. »
L’archer s’avance vers le lit, se délestant de son sac en peau. Celui-ci est jeté à terre, et le manteau échoue sur le lit. Vêtu seulement de sa tunique, il ôte sa lourde ceinture de cuir. S’adossant au mur et portant ses mains à son visage marqué par la fatigue, il s’adresse à l’homme tatoué :
« Qui es-tu ? Et pourquoi nous attendais-tu ? »
L’intéressé ôte son capuchon. Persson fixe alors son visage comme si il s’agissait de celui d’un fantôme.
« Lexip… Je te croyais mort. Ou du moins loin d’ici. »
La peau de son visage est aussi pâle que celle de son bras. Des cheveux noirs en bataille entourent un visage fin, parsemé de veines aux reflets bleutés. Une large cicatrice fend sa joue, partant de son oreille droite pour arriver jusqu’aux commissures de ses lèvres.
« Ici, les légendes se font et se défont plus vite qu’on ne l’imagine, et les histoires racontées dans les tavernes ne sont pas toutes des contes pour mineurs en mal d’aventure et pour gamins rêveurs. La plus populaire de ces histoires dernièrement est celle d’un village, d’un village perdu au fond de la campagne qui a été le lieu d’un drame. Une onde de choc, un sort puissant, qui n’aurait laissé aucun survivant.
Et puis des amis communs qui savent communiquer, Persson. Tu réapparais alors que l’attaque la plus foudroyante et la plus meurtrière touche le pays depuis Temrika. Je ne suis pas un imbécile. Et comme, par une heureuse circonstance, la vie m’a laissé oisif ces temps-cis, je me renseigne, je fouine un peu.. Et me voilà. Quoi qu’il se passe, qui que ce garçon soit, où que vous alliez, vous aurez besoin d’un brin de magie dans vos vies, mes amis. »
Joan, resté planté à côté de la porte, regarde son compagnon d’un air inquiet. Celui-ci ne manifeste aucune surprise.
« C’est la Tour. La Tour Mikienne. Et ce garçon est le dernier. Il s’appelle Joan. Nous allons au Nord. Joan, cet homme s’appelle Lexip. Il a combattu avec moi et sous ses airs mystérieux et sombres qu’il affectionne, c’est un bon compagnon. »
D’un air inquiet, Lexip plonge la main dans sa besace, fouillant parmi la masse considérable de parchemins qu’elle renferme. C’est d’un air hésitant qu’il prend la parole.
« La Tour Mikienne. La magie n’a plus émané de cette tour depuis deux siècles.. Tu penses à la même chose que moi ? »
L’Archer acquiesce d’un geste de la tête.
« Cela veut dire que la bête est derrière vous. Si la ville l’a tenue à distance, elle se remettra à vous traquer dès que vous franchirez le Canal en direction des steppes. Vous aurez besoin de moi. »
Les yeux fatigués de l’Archer fixent l’homme au tatouage.
« Si tu veux venir, ainsi soit-il. Ton aide ne sera pas de trop. »
Lexip s’approche du grand homme et lui saisit le bras.
« Le Conseil devra être averti. »
« Il le sera. En temps voulu. »
Egaré, Joan fixe alternativement les deux hommes. Il ne saisit pas la moitié des propos qui se tiennent. L’Archer, qui réalise son égarement, se tourne alors vers lui.
« Tout te sera expliqué Joan. Mais maintenant nous devons dormir. Tachons de partir tôt demain, profitons des rayons du soleil le plus possible. Les nuits seront dures. »
Ce faisant, il s’allonge sur l’un des lits jumeaux, alors que Joan s’installe sur l’autre. Leur mystérieux compagnon reprend sa place sur le rebord de la fenêtre et rallume sa pipe à l’aide d’un briquet à silex.
Lentement, il tourne la tête vers Joan qui ne peut s’empêcher de le fixer. Le garçon se sent mal à l’aise. L’homme lui fait alors un clin d’œil, et, tirant une longue bouffée de sa pipe, il souffle une fumée bleutée qui prend peu à peu la forme d’un dragon, aux ailes déployées, qui s’envole vers le ciel.
« Tu n’auras pas besoin de ça, Persson. »
Il pose sa pipe sur le rebord de la fenêtre. De sa main gauche, il dégage sa manche droite, faisant apparaître un bras frêle et pâle. Sur sa peau fine est tatoué une sorte de dragon noir, la queue entourant le poignet de l’individu. Ses gestes sont lents et assurés. Se redressant, il marche vers l’Archer, lui montrant son avant bras. L’épée à demi dégainée retourne dans son fourreau.
« Temrika ? »
« Temrika. »
L’archer s’avance vers le lit, se délestant de son sac en peau. Celui-ci est jeté à terre, et le manteau échoue sur le lit. Vêtu seulement de sa tunique, il ôte sa lourde ceinture de cuir. S’adossant au mur et portant ses mains à son visage marqué par la fatigue, il s’adresse à l’homme tatoué :
« Qui es-tu ? Et pourquoi nous attendais-tu ? »
L’intéressé ôte son capuchon. Persson fixe alors son visage comme si il s’agissait de celui d’un fantôme.
« Lexip… Je te croyais mort. Ou du moins loin d’ici. »
La peau de son visage est aussi pâle que celle de son bras. Des cheveux noirs en bataille entourent un visage fin, parsemé de veines aux reflets bleutés. Une large cicatrice fend sa joue, partant de son oreille droite pour arriver jusqu’aux commissures de ses lèvres.
« Ici, les légendes se font et se défont plus vite qu’on ne l’imagine, et les histoires racontées dans les tavernes ne sont pas toutes des contes pour mineurs en mal d’aventure et pour gamins rêveurs. La plus populaire de ces histoires dernièrement est celle d’un village, d’un village perdu au fond de la campagne qui a été le lieu d’un drame. Une onde de choc, un sort puissant, qui n’aurait laissé aucun survivant.
Et puis des amis communs qui savent communiquer, Persson. Tu réapparais alors que l’attaque la plus foudroyante et la plus meurtrière touche le pays depuis Temrika. Je ne suis pas un imbécile. Et comme, par une heureuse circonstance, la vie m’a laissé oisif ces temps-cis, je me renseigne, je fouine un peu.. Et me voilà. Quoi qu’il se passe, qui que ce garçon soit, où que vous alliez, vous aurez besoin d’un brin de magie dans vos vies, mes amis. »
Joan, resté planté à côté de la porte, regarde son compagnon d’un air inquiet. Celui-ci ne manifeste aucune surprise.
« C’est la Tour. La Tour Mikienne. Et ce garçon est le dernier. Il s’appelle Joan. Nous allons au Nord. Joan, cet homme s’appelle Lexip. Il a combattu avec moi et sous ses airs mystérieux et sombres qu’il affectionne, c’est un bon compagnon. »
D’un air inquiet, Lexip plonge la main dans sa besace, fouillant parmi la masse considérable de parchemins qu’elle renferme. C’est d’un air hésitant qu’il prend la parole.
« La Tour Mikienne. La magie n’a plus émané de cette tour depuis deux siècles.. Tu penses à la même chose que moi ? »
L’Archer acquiesce d’un geste de la tête.
« Cela veut dire que la bête est derrière vous. Si la ville l’a tenue à distance, elle se remettra à vous traquer dès que vous franchirez le Canal en direction des steppes. Vous aurez besoin de moi. »
Les yeux fatigués de l’Archer fixent l’homme au tatouage.
« Si tu veux venir, ainsi soit-il. Ton aide ne sera pas de trop. »
Lexip s’approche du grand homme et lui saisit le bras.
« Le Conseil devra être averti. »
« Il le sera. En temps voulu. »
Egaré, Joan fixe alternativement les deux hommes. Il ne saisit pas la moitié des propos qui se tiennent. L’Archer, qui réalise son égarement, se tourne alors vers lui.
« Tout te sera expliqué Joan. Mais maintenant nous devons dormir. Tachons de partir tôt demain, profitons des rayons du soleil le plus possible. Les nuits seront dures. »
Ce faisant, il s’allonge sur l’un des lits jumeaux, alors que Joan s’installe sur l’autre. Leur mystérieux compagnon reprend sa place sur le rebord de la fenêtre et rallume sa pipe à l’aide d’un briquet à silex.
Lentement, il tourne la tête vers Joan qui ne peut s’empêcher de le fixer. Le garçon se sent mal à l’aise. L’homme lui fait alors un clin d’œil, et, tirant une longue bouffée de sa pipe, il souffle une fumée bleutée qui prend peu à peu la forme d’un dragon, aux ailes déployées, qui s’envole vers le ciel.
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