Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Hors limites


Par : Diabolo
Genre : Sentimental, Réaliste
Statut : C'est compliqué



Chapitre 8 : Sensations


Publié le 28/09/2012 à 00:10:34 par Diabolo

*Bip Bip Bip*


J'entrouvre les yeux. Ce « Bip » résonne, je ne le perçoit que d'une seule oreille, la gauche je croit. Ma tête est lourde, le moindre bruit est insupportable, tout résonne. Des silouhettes noires très floues se balancent sur un fond gris. Je dois fermer les yeux de douleur un instant. Ma tête me fait affreusement mal, et j'ai froid. Une sorte de buée me gâche la vue. Pendant plusieurs minutes, je fixe ces choses, sans trouver ce que c'est. Puis, ils reprennent leur couleur normale, qui s'avère être verte. Le ciel reste gris. Le vent siffle dans mes oreilles. Chaque mouvement me brûle de l'intérieur. Je fixe la cime des arbres danser, sous l'effet d'une brise. Je respire difficilement. Où suis-je ? Pourquoi ai-je si mal ?

*Bip Bip Bip*

Je reconnais, c'est la sonnerie de mon portable annonçant le réveil du matin. Il est donc 6H00.
Je tente de bouger les doigts, mais je ne peux pas. Je suffoque, j'ai la gorge très sèche.

*Bip Bip Bip*

Je dois voir où je suis... Je lève péniblement et lentement la têre pour découvrir mes blessures diverses. Ça y est, je me rappelle... Clémentine qui me vire, moi qui veux voir Romain, qui accélère, la lumière blanche... Je suis passé sous une voiture... Ma jambe est coincée dans la roue de ma moto, tordue dans un axe déplaisant. Je semble m'être ouvert le long du bras, le sang coule, je patauge d'ailleurs dedans, mélangé à de la boue.

*Trilip*

Je viens de recevoir un message. Mon portable a dû tomber de ma poche lors de l'accident, je l'aperçois sous les feuilles plus loin. Les cours ont sûrement déjà commencé...

*Trilip*

Le téléphone est trop loin, si j'essaye de me déplacer, c'est ma jambe qui va y rester. J'ai tellement mal... Je sers les dents et repose douloureusement la tête par terre, me souvenant du casque que j'ai autour. Je dois trouver une solution... Mais je n'ai pas la tête à réfléchir. Je sombre rapidement.

*Trilip*

Je me réveille en sursaut, la nuit semble être tombée, toujours ce brouillard. Il n'y a absolument aucun bruit. Pourtant, des voitures sont arrêtées en haut, sur le bord de la route. Un homme, que je vois très bien malgré l'obscurité, dévale la pente que j'ai moi-même dévalée avec ma moto plus tôt. Il s'approche de moi, s'accroupissant, il a l'air inquiet. Sa bouche s'ouvre, mais aucun son ne parvient à mes oreilles. Je le regarde, dans les yeux. Deux autres hommes possédant une blouse blanche descendent. Je ne sais pas à quoi associer les blouses. La nuit se dissipe derrière eux. Les couleurs reviennent petit à petit. J'entends désormais les feuilles craquer, et un sanglot au loin, l'homme qui est descendu en premier qui me secoue désespérément la tête. Le premier homme en blouse prend la parole :
-Il est dans un état second, il nous entend, mais n'assimile rien. Joey, va chercher de quoi découper sa moto.
Un homme en blouse remonte la pente, je ne comprends rien. L'homme reprend la parole :
-Il est salement amoché le gamin. Il s'est ouvert le bras droit. Il a déjà perdu beaucoup de sang...Il faut l'emmener rapidement.
Une fois l'autre blouse redescendue, ils attaquent la découpe de la moto. Mon casque, et me tete à l'intérieur, est entre les mains de celui qui est descendu en premier. Les blousards lui lance :
-Gardez le éveillé, ne le laisser pas sombrer surtout !
L'homme me secoue encore et toujours, son visage me paraît déformé. On me remonte et m'installe dans une ambulance qui démarre à vive allure. Les sirènes sont un calvaire, je ne peux exprimer ma douleur. Je tente alors de ressombrer.


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