24 heures avant de mourir
Par : Kom_T_Tristounet
Genre : Réaliste , Sentimental
Status : Terminée
Note :
Chapitre 24
24
Publié le 21/09/12 à 23:04:29 par Kom_T_Tristounet
19h17
Il y a pile 12 heures, ce matin, Jean Théopolde reposait la tasse qui contenait le poison destiné à mettre fin à sa vie. Il avait fait la moitié du chemin, comme quelqu'un qui fête son quarantième anniversaire, et qui se dit qu'il ne fera probablement pas 40 autres années .
Mais il n'y avait rien à fêter pour Jean Théopolde en cette froide nuit de février. La neige avait arrêté de tomber, et il était là, sur le quai, à éponger le sang qui coulait toujours sur son visage. Assis sur un banc, il était resté là, à guetter, espérant que son rêve soit prémonitoire. Mais rien ne se produisit, et il allait finalement devoir se mettre en marche pour aller la retrouver chez elle.
Il ne voulait pas partir, il voulait y croire, il voulait qu'elle vienne seule encore, et qu'elle puisse lui sourire comme autrefois, il aurait pu lui sécher ses larmes, et ils seraient parti tout les deux à Paris. Il cracha du sang et se leva. Ses jambes lui faisaient mal, marcher jusqu'à chez elle ne serait pas une mince affaire... En traversant la gare, il se regarda dans une glace. Le jeune nolife n'était plus que l'ombre de lui-même. Ses vêtements étaient trempés par un mélange de neige, d'alcool et de sang. Tant bien que mal, il réajuste son nez au milieu de son visage au prix d'une grande souffrance. Le sang se remit à couler, il utilisa son dernier mouchoir pour faire pression sur la plaie... il avait également l'arcade ouverte, saignait de la lèvre... Ses côtes lui faisaient horriblement souffrir... Combien en avait-il de cassé ?
Mais il était encore debout, il lui restait encore la moitié de son temps, dans sa tête il se disait que c'était encore largement suffisant pour trouver la fille... Il se prenait à espérer qu'elle lui ressortirait la même tirade que dans son rêve. Après tout, c'était cohérent, s'il était tombé amoureux, c'est aussi parce qu'il n'avait jamais reçu autant d'affection de la part d'une personne, peut être nourrissait-elle aussi des sentiments pour lui ? Les filles sont tordues, le coup de draguer un pote pour le rendre jaloux et le pousser à agir était tout à fait plausible... Sauf qu'il n'avait pas su agir, dans ce cas.
Il fallait y croire, tant qu'il lui restait assez de force pour penser, il lui en resterait assez pour marcher. Il fallait se ressaisir, après tout, il avait survécu à une agression plutôt brutale qui aurait pu le tuer ou pire, lui faire perdre connaissance... Il serait alors mort dans le coma sans avoir rien pu faire, ou reprendre connaissance quelques minutes avant de mourir , juste le temps de constater qu'il n'avait pas eu le temps de parler à la fille une dernière fois...
Mais non, il était toujours debout, ça tenait du miracle pour lui, il interprétait ça comme un signe, un signe qu'il ne devait pas abandonner, pas renoncer. Il sortit de la gare, sous le regard interloqué des passants, qui le dévisageaient étrangement, sans qu'aucun ne prenne le temps de lui parler, de s'inquiéter de son état... Mais peu importe, il devait continuer, il n'avait de toute façon pas le temps de taper la discut' avec des hypocrite essayant de se donner une bonne conscience.
Le ciel était dégagé, les étoiles brillaient, Jean marchait. Il marchait dans la neige fraîche, là où personne n'avait encore jamais marché, traçant son propre chemin, ça lui rappelait des souvenirs de son enfance où il s'efforçait de ne pas marcher dans les traces des autres, au grand dam de sa mère, qui le voyait toujours rentrer avec ses chaussures toutes trempées. Cette fois, il ne rentrerait pas chez lui, mais il était déterminé à poursuivre sa route.
Il y a pile 12 heures, ce matin, Jean Théopolde reposait la tasse qui contenait le poison destiné à mettre fin à sa vie. Il avait fait la moitié du chemin, comme quelqu'un qui fête son quarantième anniversaire, et qui se dit qu'il ne fera probablement pas 40 autres années .
Mais il n'y avait rien à fêter pour Jean Théopolde en cette froide nuit de février. La neige avait arrêté de tomber, et il était là, sur le quai, à éponger le sang qui coulait toujours sur son visage. Assis sur un banc, il était resté là, à guetter, espérant que son rêve soit prémonitoire. Mais rien ne se produisit, et il allait finalement devoir se mettre en marche pour aller la retrouver chez elle.
Il ne voulait pas partir, il voulait y croire, il voulait qu'elle vienne seule encore, et qu'elle puisse lui sourire comme autrefois, il aurait pu lui sécher ses larmes, et ils seraient parti tout les deux à Paris. Il cracha du sang et se leva. Ses jambes lui faisaient mal, marcher jusqu'à chez elle ne serait pas une mince affaire... En traversant la gare, il se regarda dans une glace. Le jeune nolife n'était plus que l'ombre de lui-même. Ses vêtements étaient trempés par un mélange de neige, d'alcool et de sang. Tant bien que mal, il réajuste son nez au milieu de son visage au prix d'une grande souffrance. Le sang se remit à couler, il utilisa son dernier mouchoir pour faire pression sur la plaie... il avait également l'arcade ouverte, saignait de la lèvre... Ses côtes lui faisaient horriblement souffrir... Combien en avait-il de cassé ?
Mais il était encore debout, il lui restait encore la moitié de son temps, dans sa tête il se disait que c'était encore largement suffisant pour trouver la fille... Il se prenait à espérer qu'elle lui ressortirait la même tirade que dans son rêve. Après tout, c'était cohérent, s'il était tombé amoureux, c'est aussi parce qu'il n'avait jamais reçu autant d'affection de la part d'une personne, peut être nourrissait-elle aussi des sentiments pour lui ? Les filles sont tordues, le coup de draguer un pote pour le rendre jaloux et le pousser à agir était tout à fait plausible... Sauf qu'il n'avait pas su agir, dans ce cas.
Il fallait y croire, tant qu'il lui restait assez de force pour penser, il lui en resterait assez pour marcher. Il fallait se ressaisir, après tout, il avait survécu à une agression plutôt brutale qui aurait pu le tuer ou pire, lui faire perdre connaissance... Il serait alors mort dans le coma sans avoir rien pu faire, ou reprendre connaissance quelques minutes avant de mourir , juste le temps de constater qu'il n'avait pas eu le temps de parler à la fille une dernière fois...
Mais non, il était toujours debout, ça tenait du miracle pour lui, il interprétait ça comme un signe, un signe qu'il ne devait pas abandonner, pas renoncer. Il sortit de la gare, sous le regard interloqué des passants, qui le dévisageaient étrangement, sans qu'aucun ne prenne le temps de lui parler, de s'inquiéter de son état... Mais peu importe, il devait continuer, il n'avait de toute façon pas le temps de taper la discut' avec des hypocrite essayant de se donner une bonne conscience.
Le ciel était dégagé, les étoiles brillaient, Jean marchait. Il marchait dans la neige fraîche, là où personne n'avait encore jamais marché, traçant son propre chemin, ça lui rappelait des souvenirs de son enfance où il s'efforçait de ne pas marcher dans les traces des autres, au grand dam de sa mère, qui le voyait toujours rentrer avec ses chaussures toutes trempées. Cette fois, il ne rentrerait pas chez lui, mais il était déterminé à poursuivre sa route.
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