<h1>Noelfic</h1>

24 heures avant de mourir


Par : Kom_T_Tristounet

Genre : Réaliste , Sentimental

Status : Terminée

Note :


Chapitre 26

26

Publié le 22/09/12 à 17:13:15 par Kom_T_Tristounet

20h07 


Jean se retrouvait dans la salle de bain, avec un paquet de glaçon sur la tronche. Il ne se sentait pas très à l'aise devant cette famille qu'il avait appris à connaître autrefois. Il avait souvent envié la fille pour avoir une famille si génial. Contrairement à la sienne, tout le monde semblait heureux ici, les parents de la fille avaient toujours été correct avec Jean. Même trop parfois, comme maintenant. Jean avait du négocié longtemps pour pas qu'ils appellent la police, ou les pompiers. 

Seulement voilà, il devait partir. En effet, après avoir été limite traîné de force dans la maison, Jean avait appris avec une certaine consternation que la fille, celle qu'il cherchait depuis ce matin, n'était pas là. Où était-elle alors ? Elle était aller dormir chez son mec, et elle y resterait pour le weekend. Ce fut dur pour Jean, contrairement à son rêve, elle ne cherchait pas à quitter son mec pour faire un ciné avec lui, mais elle était allée passer le weekend chez son mec, qui était aussi son ex pote... l'avantage au moins, c'était que Jean connaissait aussi l'adresse de son ex pote pour y avoir passé un certain nombre de soirées à s'entre-tuer sur une console. Il devait se dépêcher de se remettre en route avant que le père revienne et lui demande les raisons de sa venue, et de sa si longue absence... 

Bon le point positif c'est qu'il avait un peu soigné c'est plaie, et retiré ses vêtements détrempés … Il se regardait dans le miroir. Son corps déjà pas bien musclé ni épais portait maintenant de nombreuses traces de coup, bleus et balafre. Il n'avait pas bonne mine non plus, avec son nez tordu, son oeil au beurre noir... Là c'est sûr s'il croisait Pierre-Bachir, celui ci lui annoncerait officiellement la fin de leur amitié, à moins qu'il n'ait même pas le cran de venir lui parler. Tout comme lui et les autres, Pierre Bachir était un nolife complexé qui voulait plus que tout intégrer la norme du lycée, être « in, cool et branché » mais il n'y arrivait pas et se voyait à son grand dam contraint de rester avec des looser comme lui. Bien sûr il faisait le maximum pour pas que les gens se rendent compte de ses fréquentations, mais c'était peine perdue. Mais tout comme Jean, Pierre Bachir craignait plus que tout de finir tout seul, assis sous un escalier pendantt les pauses, alors il se forçait à rester avec ses semblables. 

Tout n'avait pas toujours été comme ça dans la bande, à une époque Huta se moquait bien de son poids, de son apparence, Pierre Bachir cherchait juste à leur montrer qu'il était le plus fort à tel ou tel jeux et n'avait que faire du regard des autres, et Théophile-Eude prenait encore le temps de sortir , d'aller en cours. Tout les 4 ils se marraient bien, mais c'était avant, avant que chacun dans le groupe décide de renier ce qu'il était à sa façon, pour ressembler à ce qu'il n'avait jamais été. C'est comme ça que les enfants deviennent des adultes. 


Jean Théopolde lui, ne sera pas adulte, et ce qu'il inquiétait à présent, c'était de sortir de cette baraque maudite qui lui faisait péter tout un tas de souvenirs à la gueule. Il se rhabilla, non sans mal. Ses fringues sentaient toujours l'alcool, quelle image allait il donner à cette famille modèle ? Il ouvrit la porte et descendit, dans le salon, les deux parents l'attendaient, ils le dévisageaient comme si il était à deux doigt de mourir... Ce qui n'était pas totalement hors propos non plus.

« Écoute Jean, tu peux rester ici pour la nuit, ou alors on peut te raccompagner chez tes parents... On lui préviendra que tu es passé ne t'en fais pas, on l'appellera demain pour qu'elle passe te voir si tu veux. 
_Merci, c'est gentil mais je ne voudrais pas déranger plus que... 
_Tu ne nous déranges absolument pas ! C'est normal, tu es un ami de notre fille après tout :)
_C'est que...Je dois partir, je suis en retard et... 
_On peut appeler tes parents dans ce cas, ou bien de te déposer ? 
_Non vraiment, ça ira... Et inutile d'appeler votre fille, je préfère lui faire la surprise :)
_Tu es vraiment sûr ? T'as l'air vraiment mal en point :(
_Oui, oui, ça ira, je n'habite pas très loin, ça me fera du bien de marcher :oui:
_Comme tu veux, mais tu sais, ça nous dérange vraiment pas de te ramener. 
_Je sais oui, merci encore pour les bandages, la glace et tout le reste :)

Jean pris la direction de la porte, il sentait que si il ne prenait pas l'initiative de partir, il allait finir par rester ici, au chaud, avec ces parents aimants et serviable... Mais il ne pouvait pas. Le père le raccompagna alors jusqu'à la porte, et au moment où Jean allait en franchir le seuil, il posa une main sur son épaule et lui demanda d'une voix douce et pleine de compassion 

« Il s'est passé quelque chose entre vous deux non ? 
_...Oui 
_Elle nous parlait souvent de toi, elle disait que t'étais quelqu'un de formidable et de très marrant. 
_Elle disait ça... 
_Oui, elle voulait que l'on t'emmène avec nous pendant les grandes vacances l'année dernière. 
_V..Vraiment ? 
_Oui, et puis un jour, plus rien, quand on lui a demandé si tu venais toujours elle s'est tout de suite énervée. 
_Je vois... 
_Quoi qu'il ce soit passé entre vous, ça lui a fait beaucoup de peine, elle n'était plus la même après ça, elle a longtemps été triste, elle s'énervait plus vite... 
_Elle avait un petit ami pourtant... 
_J'ai jamais compris pourquoi elle est sortie avec lui. 
_Moi non plus... 
_Bon bref, je vais pas te retenir plus longtemps jeune homme, il commence à se faire tard, mais tu seras toujours le bienvenu ici :)
_C'est très aimable à vous monsieur, mais je ne pense pas que votre fille serait d'accord :non:
_hey qui c'est qui commande ici ? Je vais pas laisser une bonne femme faire la loi chez moi :-)))
_Chériiiii j'ai entendu ! 
_Je plaisantais bien sûr ! … Oui donc je disais, pourquoi ne pas venir... la semaine prochaine disons ? 
_ce sera avec plaisir monsieur :) Passez une bonne soirée :oui:
_D'accord, rentre vite chez toi, à la semaine prochaine, et ne prend pas froid ! 

Jean se retrouvait à nouveau seul dehors, dans le froid et la neige, mais ces quelques minutes qu'il avait passé dans cette famille lui avait réchauffé le coeur plus qu'il n'aurait pu l'imaginer 

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