La main de Dieu
Par : Aelon
Genre : Action , Fantastique
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 4
Publié le 05/05/12 à 19:33:08 par Aelon
Le lendemain, je fus convoqué «d'urgence» à la cachette. C'est la réunion des quatre maître-Assassin encore présent. C'est jamais urgent, toujours pour nous refiler des missions en plus. Mais bref. La semelle avait laissée un trace sur ma joue. Mais qu'importe. La seul chose que je transgresse au niveau de ma religion est le fait que je garde toujours ma capuche rabattue, où que j'aille, même dans une église. Peu de personne ont vus mon visage. Aussi, la trace de la semelle ne serai pas détecté.
J'avais mal dormis, car j'avais repensé à la discussion que j'avais eu avec lui hier.
*
**
-Je n'en attendais pas moins de mon meilleur élément, avait il dit après que je lui explique ma mission.
-J'ai une question.
-Qui vaut la peine que tu me demande la permission? J'en suis tout ouï.
-Le marchand que j'ai livré aux autorités m'a dit qu'il travaillait pour vous. Ceci doit être vrai. Mais c'est un commerce illégale. Or, cela ne doit pas être le seul secret que vous possédez. Ma question est donc la suivante: cachez vous quelque chose d'important et l'avez vous fait par manque de confiance ou n'avez vous que des vices mineurs comme celui-ci?
Il était resté silencieux un long moment. Il avait finit, au bout d'une dizaine de minutes, par lâcher:
-Rien qui ne mette en péril ce que tu défend.
*
**
Sa réponse m'avait amplement suffi, aussi n'avais-je rien répliqué et j'étais partis. Pourtant, la discussion avec Nico m'avait plongée dans le désarroi. Je n'avais rien à reprocher à notre maitre suprême, mais ses paroles m'avaient fait douté...
Une petite demi-heure de marche fut nécessaire pour atteindre la sale de réunion. Les marchands établissaient leurs échoppes, certains commençaient déjà à vendre. J'arrivai au repère. Peu d'Assassins y logeaient, aussi tout cela était très peut actif. Deux de mes confrères se tenaient déjà là quand j'arrivai dans la salle. Je vient me poster entre les deux. Le silence régnait. L'un roupillait, dos au mur, l'autre était assis sur une chaise. Et forcément, c'était toujours la même personne qui manquait à l'appel.
À ma gauche se tenait Ronald. Il portait ses cheveux gris-bruns bouclés un peu n'importe comment. Il était un peu courbé sur sa chaise, comme toujours. Sa tenue d'assassin était grise, il l'a cousu lui même je crois. Il devait avoir la soixantaine. C'était d'ailleurs le plus sage d'entre nous. Il a toujours un bâton de marche avec lui.
Il faisait rarement des missions contraignantes, ça «raccourci son espérance de vie» comme il le dit si souvent. Il tentait de faire le plus souvent des missions à l'étranger, il aime bien tout ce qui est de nouveau. Je me rappelle d'une mission qu'il avait écrite sur son registre, car on doit obligatoirement retranscrire un résumé de nos missions dessus. Le fait que les missions sont négligemment raconté rend peu attractif la section des registres. Mais les siennes sont incroyablement bien décrites, tellement qu'il a déjà écrit 5 pages sur une simple ville (il parlait des poulets aussi). Un bon quart de notre bibliothèque s'y trouve grâce à lui, et il y devait y avoir près de 5000 livres au total.
Il devait enquêter à Madrid pour déterminer si une menace quelconque de Templiers y résidait.
Sa mission dura six jours, sachant qu'il y en avait quatre dut à l'aller-retour. Et devinez ce qu'il a mis dans ses pages: des photos de lui devant le Château de Loarre, le Palais d'Orient et sur l'Aqueduc de Ségovie...
Il c'était payé un guide en mission!
C'est la première chose qu'il a déclaré à notre mentor (car les missions de ce rang lui sont directement rapportées). Il c'était énervé et lui avait dit une phrase du genre: «Tu étais en mission en tant qu'Assassin, et non en tant que visiteur!»
Il faut dire que quand un de ses meilleurs éléments vous montre ses photos de vacance, ça le fait moyen.
Et là, il L'ancien a dit qu'il n'y avait plus de menaces potentielles. Notre mentor lui avait reproché sont inutilité et lui a ordonné que la prochaine fois qu'il n'y avait rien à signaler, qu'il rentre directement.
«Tu m'as mal compris, avait il répliqué. Il n'y a ''plus'' de menaces. Les trois bases majeur qu'il y résidaient sont détruites, quatorze officiers Templier sont mort et les vingt-sept autres se sont rendues. Les Assassins ont désormais le contrôle total de Madrid. Hey, mais ne met pas tes doigts sur ma photo devant la Cathédrale Sainte-Marie de Tolède! Elle elle est unique!»
J'étais encore apprenti à ce moment là. Imaginez le choc que m'a fait cette déclaration... Je crois que c'est vers ce moment qu'on l'a appelé «Le vagabond éternel».
À ma droite se trouvait le quatrième maître-Assassin: Raphaël. Il était adossé contre le mur et il somnolait. Il tenait ses cheveux roux en arrière. Sa tenue d'Assassin était de la même couleur. Lui, son nom courant c'était «La foudre rouge». C'était pas une appellation donnée à la va-vite, elle à été murement réfléchis.
Ce jeune homme était infatigable.
Vous savez, il y a environ un entrainement commun par mois avec des sabres en bois dans notre repère, histoire d'habituer les recrues aux mêlées générales, à y survivre, etc... Normalement, c'est une simulation de bataille: toutes les recrues y participent en même temps. Les maîtres Assassins ne sont pas obligés d'y aller. Raphaël y était allé une fois. Depuis, il est inscrit dans le règlement que Raphaël «nuit à l'entrainement des recrues, et donc n'a plus le droit d'y participer». Son style de combat est extrêmement fatiguant: coup vifs et puissants.
D'habitude, il n'y a qu'une soixantaine de personne qui y participent par mois. Le jour ou il a participé, c'est devenue un vrai soixante-dix contre un. Les pauvres n'avaient le temps que de se faire désarmer, de voler trois mètres plus loin, de rechercher son arme par terre, de se relever, puis de tenter, inutilement, de parer la prochaine attaque.
Il mettait une seconde et demie pour mettre une à trois personne par terre.
Chaque Assassins pouvaient voltiger 5 à 8 fois avant de s'écrouler de fatigues et d'ecchymoses. Et il n'y avait pas que des recrues, des Assassins confirmés, bien entrainés, y participaient. C'est l'un d'eux qui à fixer le records de sauts périlleux: douze au total. Un exploit que je ne pense pas pouvoir prétendre rivaliser...
Bref, c'était environ huit minutes de carnage continue. Puis ensuite il est venue nous demander si on était prêt pour notre entrainement entre maitres-Assassin, qu'on doit faire une fois par semaines, et qui tombait par hasard aujourd'hui. Il a dit qu'il était chaud.
Habituellement, on faisait des un contre un, pour s'échauffer, des duos et un trois contre un avec le maximum de combinaisons de groupe possible. Sauf qu'il était trop chaud, et l'avoir dans son équipe fut considéré comme de la triche. On a donc fait que du trois contre lui uniquement. Et le bilan est de douze victoires pour lui et trois pour nous, ainsi qu'un que plus d'oxygène disponible dans la salle. Même l'imbécile du groupe avait arrêté de parler. Mais Raphaël est reparti, comme si de rien était.
Notre mentor l'a croisé dans le couloir. «T'es pas un peu essoufflé toi? C'est plutôt rare.»
-Un peu, mais une petite sieste et il n'y paraitra plus, avait il répondu avec nonchalance.
Il repartit, et notre mentor ne put s'empêcher de lâcher un «paresseux» au passage. Mais il comprit, d'abord en nous voyant reprendre notre souffle, puis en voyant les 70 estropiés qui étaient ses Assassins entrain de panser leurs blessures. Spectacle assez effrayant.
Voilà de quoi étaient capable ceux qui se tenaient près de moi.
Notre mentor arriva peu après mon arrivé. Je ne voyais pas Nicolaï. Pourtant il était obligé d'être là à ce genre de réunion. Tsss.... On va encore devoir l'attendre...
-Si je vous ai convoqués ici, c'est pour une affaire assez grave.
Je fronçai les sourcils. D'habitude, notre mentor se plaignait du même retardataire, rangeais des papiers, enfin il meublait la discussion avant de commencer pour l'attendre.
-Un tiers de nos effectifs a déserté durant ces 10 dernières semaines. Nous avons trouvés plusieurs de leurs planque abandonnées, mais ce matin, à 00h39, un de nos officiers a fait une trouvaille capitale.
J'avais vaguement entendu parler de ce groupe. J'ai retenu qu'ils désapprouvaient le fait qu'on était prêt à tuer pour atteindre la liberté, et qu'on tuait les Templiers ou les gardes juste par ce qu'ils sont sur notre chemin. Je partage cette idée, mais je ne vois pas pourquoi quitté la confrérie pour autant.
-... et il a reconnu cette personne comme étant la personne absente à cette discussion.
Je l'ai fixé les yeux ébahit. Mon maitre? Un déserteur? Ce triple idiot?
-Tu es sur de cette information? Lançai-je a brûle-pourpoint, surprenant tout le monde.
-Aucun doute n'est permis. Il n'a enrôlé que quelques Assassins confirmés, le reste étant principalement des apprentis et des Assassins qui débutaient. Nous avons également réussi à déterminer ce qui les différenciaient de nous, ils...
-Parce qu'ils ne sont déjà plus considérés comme des nôtres? M'exclamai-je un peu furieux.
Ils me regardèrent étonnés. Il faut dire que je suis d'un naturel assez stoïque, et voir une émotion sur mon visage est assez rare et... surprenant, voir peut être effrayant.
-Ils n'ont pas le titre d'ennemis, mais ils ont eux même déclarés leurs défections et bafoués le credo. Il ne portent plus le signe des Assassins. Ils n'ont d'ailleurs pas de tuniques blanches, seulement des noires, grises ou marrons. Je vous convoquent pour vous dire ceci: la découverte d'informations sur eux est prioritaire. Vous avez l'autorisation, ou plutôt l'obligation de trouver des informations sur eux si votre mission est de rang inférieur à S.
Il considère cette affaire quasiment de rang S? Ronald intervint:
-Mais cela veut dire qu'il est plus important de dénicher des informations sur eux qu'arrêter un Templier qui tue nos hommes? Ils n'ont pas dus faire que de déserter pour avoir un telle importance.
-Cela ne changera pas grand chose pour toi, vue que tu ne t'occupe que d'une mission par mois, qui plus est, que des missions peu importante, répliqua-t-il.
L'ancêtre bougonna quelque chose dans sa barbe, mais ne répondit pas. À présent, la discussion de hier avait un sens, il voulait que je le rejoigne dans sa folie. Notre maître reprit la parole:
-Bref, à part ça, je vais devoir partir quelques temps, vous dirigerez l'ordre en mon absence. Voici les missions que vous devrez accomplir durant mon voyage.
Il posa une pile de papier puis sortit. Et dés l'instant où il ferma la porte, le dormeur se redressa vivement:
-Le vieux, je te propose de prendre la direction de la confrérie et je prends toutes tes missions.
-C'est gentil le survolté, mais je garde toutes celles qui incluent le fait de partir d'ici tout frais payés.
Je soupirai, et je crus avoir entendue notre instructeur en faire de même à travers la porte. Je pris la paperasse qui m'étais destinée et sortis du repaire principale pour me diriger vers le mien. Il faisait froid, normal pour l'hiver je pense.
Sur le chemin, je n'arrêtai pas penser. Pourquoi? Cet abruti est stupide, mais pourquoi? Le secret que nous cache notre mentor est si important?
J'entrai dans l'église. Quelques personnes y étaient, et un silence absolue y régnait, de temps en temps brisé par les murmures des prières. Je priai devant la chapelle puis me dirigeai vers le confessionnal.
Car oui, le repère que je contrôle est une église. Je suis évêque et j'attribue les missions au confessionnal... On a un sorte de «code» pour se reconnaître à travers la grille.
D'ailleurs, j'entrai dans celui ci. Les quelques personnes qui priaient vinrent se repentir pour des secrets non gardés, des mensonges commis ou pour obtenir des conseils. Puis un homme entra.
«Père, je vais péché» dit il d'une voix grave.
Je reconnus cette voix, c'était ma meilleur recrue: François.
«Rassure toi, le jour de ta pénitence n'arrivera pas prochainement», lui répondis-je avec une voix tout aussi grave.
-Alors que devrais-je faire, mon père?
-Mon fils, des agissements troublant se passent au marché, il me faut savoir ce qui s'y passe.
-Oui mon père, je ne vous décevrai pas.
-Que la foi te guide, mon fils.
-Merci mon père.
Il tira le rideau et s'en alla. Il n'avait que 22 ans, mais c'était le plus expérimenté des Assassins sous ma charge. On parlai peu, histoire que si, par mégarde on devait nous écouter, tout restait cependant flou. Je souris. Je note ceci car il est rare que cela ce produise, donc je pense que cela vaut le coup de le mettre. J'attribuai sept autre missions, écoutais de nombreux aveux ou complaintes jusqu'à ce que la lune soit haute dans ce ciel d'hiver, et je décidai de rentrer chez moi pour mieux étudier le liste qui m'étais attribuée.
J'avais mal dormis, car j'avais repensé à la discussion que j'avais eu avec lui hier.
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-Je n'en attendais pas moins de mon meilleur élément, avait il dit après que je lui explique ma mission.
-J'ai une question.
-Qui vaut la peine que tu me demande la permission? J'en suis tout ouï.
-Le marchand que j'ai livré aux autorités m'a dit qu'il travaillait pour vous. Ceci doit être vrai. Mais c'est un commerce illégale. Or, cela ne doit pas être le seul secret que vous possédez. Ma question est donc la suivante: cachez vous quelque chose d'important et l'avez vous fait par manque de confiance ou n'avez vous que des vices mineurs comme celui-ci?
Il était resté silencieux un long moment. Il avait finit, au bout d'une dizaine de minutes, par lâcher:
-Rien qui ne mette en péril ce que tu défend.
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Sa réponse m'avait amplement suffi, aussi n'avais-je rien répliqué et j'étais partis. Pourtant, la discussion avec Nico m'avait plongée dans le désarroi. Je n'avais rien à reprocher à notre maitre suprême, mais ses paroles m'avaient fait douté...
Une petite demi-heure de marche fut nécessaire pour atteindre la sale de réunion. Les marchands établissaient leurs échoppes, certains commençaient déjà à vendre. J'arrivai au repère. Peu d'Assassins y logeaient, aussi tout cela était très peut actif. Deux de mes confrères se tenaient déjà là quand j'arrivai dans la salle. Je vient me poster entre les deux. Le silence régnait. L'un roupillait, dos au mur, l'autre était assis sur une chaise. Et forcément, c'était toujours la même personne qui manquait à l'appel.
À ma gauche se tenait Ronald. Il portait ses cheveux gris-bruns bouclés un peu n'importe comment. Il était un peu courbé sur sa chaise, comme toujours. Sa tenue d'assassin était grise, il l'a cousu lui même je crois. Il devait avoir la soixantaine. C'était d'ailleurs le plus sage d'entre nous. Il a toujours un bâton de marche avec lui.
Il faisait rarement des missions contraignantes, ça «raccourci son espérance de vie» comme il le dit si souvent. Il tentait de faire le plus souvent des missions à l'étranger, il aime bien tout ce qui est de nouveau. Je me rappelle d'une mission qu'il avait écrite sur son registre, car on doit obligatoirement retranscrire un résumé de nos missions dessus. Le fait que les missions sont négligemment raconté rend peu attractif la section des registres. Mais les siennes sont incroyablement bien décrites, tellement qu'il a déjà écrit 5 pages sur une simple ville (il parlait des poulets aussi). Un bon quart de notre bibliothèque s'y trouve grâce à lui, et il y devait y avoir près de 5000 livres au total.
Il devait enquêter à Madrid pour déterminer si une menace quelconque de Templiers y résidait.
Sa mission dura six jours, sachant qu'il y en avait quatre dut à l'aller-retour. Et devinez ce qu'il a mis dans ses pages: des photos de lui devant le Château de Loarre, le Palais d'Orient et sur l'Aqueduc de Ségovie...
Il c'était payé un guide en mission!
C'est la première chose qu'il a déclaré à notre mentor (car les missions de ce rang lui sont directement rapportées). Il c'était énervé et lui avait dit une phrase du genre: «Tu étais en mission en tant qu'Assassin, et non en tant que visiteur!»
Il faut dire que quand un de ses meilleurs éléments vous montre ses photos de vacance, ça le fait moyen.
Et là, il L'ancien a dit qu'il n'y avait plus de menaces potentielles. Notre mentor lui avait reproché sont inutilité et lui a ordonné que la prochaine fois qu'il n'y avait rien à signaler, qu'il rentre directement.
«Tu m'as mal compris, avait il répliqué. Il n'y a ''plus'' de menaces. Les trois bases majeur qu'il y résidaient sont détruites, quatorze officiers Templier sont mort et les vingt-sept autres se sont rendues. Les Assassins ont désormais le contrôle total de Madrid. Hey, mais ne met pas tes doigts sur ma photo devant la Cathédrale Sainte-Marie de Tolède! Elle elle est unique!»
J'étais encore apprenti à ce moment là. Imaginez le choc que m'a fait cette déclaration... Je crois que c'est vers ce moment qu'on l'a appelé «Le vagabond éternel».
À ma droite se trouvait le quatrième maître-Assassin: Raphaël. Il était adossé contre le mur et il somnolait. Il tenait ses cheveux roux en arrière. Sa tenue d'Assassin était de la même couleur. Lui, son nom courant c'était «La foudre rouge». C'était pas une appellation donnée à la va-vite, elle à été murement réfléchis.
Ce jeune homme était infatigable.
Vous savez, il y a environ un entrainement commun par mois avec des sabres en bois dans notre repère, histoire d'habituer les recrues aux mêlées générales, à y survivre, etc... Normalement, c'est une simulation de bataille: toutes les recrues y participent en même temps. Les maîtres Assassins ne sont pas obligés d'y aller. Raphaël y était allé une fois. Depuis, il est inscrit dans le règlement que Raphaël «nuit à l'entrainement des recrues, et donc n'a plus le droit d'y participer». Son style de combat est extrêmement fatiguant: coup vifs et puissants.
D'habitude, il n'y a qu'une soixantaine de personne qui y participent par mois. Le jour ou il a participé, c'est devenue un vrai soixante-dix contre un. Les pauvres n'avaient le temps que de se faire désarmer, de voler trois mètres plus loin, de rechercher son arme par terre, de se relever, puis de tenter, inutilement, de parer la prochaine attaque.
Il mettait une seconde et demie pour mettre une à trois personne par terre.
Chaque Assassins pouvaient voltiger 5 à 8 fois avant de s'écrouler de fatigues et d'ecchymoses. Et il n'y avait pas que des recrues, des Assassins confirmés, bien entrainés, y participaient. C'est l'un d'eux qui à fixer le records de sauts périlleux: douze au total. Un exploit que je ne pense pas pouvoir prétendre rivaliser...
Bref, c'était environ huit minutes de carnage continue. Puis ensuite il est venue nous demander si on était prêt pour notre entrainement entre maitres-Assassin, qu'on doit faire une fois par semaines, et qui tombait par hasard aujourd'hui. Il a dit qu'il était chaud.
Habituellement, on faisait des un contre un, pour s'échauffer, des duos et un trois contre un avec le maximum de combinaisons de groupe possible. Sauf qu'il était trop chaud, et l'avoir dans son équipe fut considéré comme de la triche. On a donc fait que du trois contre lui uniquement. Et le bilan est de douze victoires pour lui et trois pour nous, ainsi qu'un que plus d'oxygène disponible dans la salle. Même l'imbécile du groupe avait arrêté de parler. Mais Raphaël est reparti, comme si de rien était.
Notre mentor l'a croisé dans le couloir. «T'es pas un peu essoufflé toi? C'est plutôt rare.»
-Un peu, mais une petite sieste et il n'y paraitra plus, avait il répondu avec nonchalance.
Il repartit, et notre mentor ne put s'empêcher de lâcher un «paresseux» au passage. Mais il comprit, d'abord en nous voyant reprendre notre souffle, puis en voyant les 70 estropiés qui étaient ses Assassins entrain de panser leurs blessures. Spectacle assez effrayant.
Voilà de quoi étaient capable ceux qui se tenaient près de moi.
Notre mentor arriva peu après mon arrivé. Je ne voyais pas Nicolaï. Pourtant il était obligé d'être là à ce genre de réunion. Tsss.... On va encore devoir l'attendre...
-Si je vous ai convoqués ici, c'est pour une affaire assez grave.
Je fronçai les sourcils. D'habitude, notre mentor se plaignait du même retardataire, rangeais des papiers, enfin il meublait la discussion avant de commencer pour l'attendre.
-Un tiers de nos effectifs a déserté durant ces 10 dernières semaines. Nous avons trouvés plusieurs de leurs planque abandonnées, mais ce matin, à 00h39, un de nos officiers a fait une trouvaille capitale.
J'avais vaguement entendu parler de ce groupe. J'ai retenu qu'ils désapprouvaient le fait qu'on était prêt à tuer pour atteindre la liberté, et qu'on tuait les Templiers ou les gardes juste par ce qu'ils sont sur notre chemin. Je partage cette idée, mais je ne vois pas pourquoi quitté la confrérie pour autant.
-... et il a reconnu cette personne comme étant la personne absente à cette discussion.
Je l'ai fixé les yeux ébahit. Mon maitre? Un déserteur? Ce triple idiot?
-Tu es sur de cette information? Lançai-je a brûle-pourpoint, surprenant tout le monde.
-Aucun doute n'est permis. Il n'a enrôlé que quelques Assassins confirmés, le reste étant principalement des apprentis et des Assassins qui débutaient. Nous avons également réussi à déterminer ce qui les différenciaient de nous, ils...
-Parce qu'ils ne sont déjà plus considérés comme des nôtres? M'exclamai-je un peu furieux.
Ils me regardèrent étonnés. Il faut dire que je suis d'un naturel assez stoïque, et voir une émotion sur mon visage est assez rare et... surprenant, voir peut être effrayant.
-Ils n'ont pas le titre d'ennemis, mais ils ont eux même déclarés leurs défections et bafoués le credo. Il ne portent plus le signe des Assassins. Ils n'ont d'ailleurs pas de tuniques blanches, seulement des noires, grises ou marrons. Je vous convoquent pour vous dire ceci: la découverte d'informations sur eux est prioritaire. Vous avez l'autorisation, ou plutôt l'obligation de trouver des informations sur eux si votre mission est de rang inférieur à S.
Il considère cette affaire quasiment de rang S? Ronald intervint:
-Mais cela veut dire qu'il est plus important de dénicher des informations sur eux qu'arrêter un Templier qui tue nos hommes? Ils n'ont pas dus faire que de déserter pour avoir un telle importance.
-Cela ne changera pas grand chose pour toi, vue que tu ne t'occupe que d'une mission par mois, qui plus est, que des missions peu importante, répliqua-t-il.
L'ancêtre bougonna quelque chose dans sa barbe, mais ne répondit pas. À présent, la discussion de hier avait un sens, il voulait que je le rejoigne dans sa folie. Notre maître reprit la parole:
-Bref, à part ça, je vais devoir partir quelques temps, vous dirigerez l'ordre en mon absence. Voici les missions que vous devrez accomplir durant mon voyage.
Il posa une pile de papier puis sortit. Et dés l'instant où il ferma la porte, le dormeur se redressa vivement:
-Le vieux, je te propose de prendre la direction de la confrérie et je prends toutes tes missions.
-C'est gentil le survolté, mais je garde toutes celles qui incluent le fait de partir d'ici tout frais payés.
Je soupirai, et je crus avoir entendue notre instructeur en faire de même à travers la porte. Je pris la paperasse qui m'étais destinée et sortis du repaire principale pour me diriger vers le mien. Il faisait froid, normal pour l'hiver je pense.
Sur le chemin, je n'arrêtai pas penser. Pourquoi? Cet abruti est stupide, mais pourquoi? Le secret que nous cache notre mentor est si important?
J'entrai dans l'église. Quelques personnes y étaient, et un silence absolue y régnait, de temps en temps brisé par les murmures des prières. Je priai devant la chapelle puis me dirigeai vers le confessionnal.
Car oui, le repère que je contrôle est une église. Je suis évêque et j'attribue les missions au confessionnal... On a un sorte de «code» pour se reconnaître à travers la grille.
D'ailleurs, j'entrai dans celui ci. Les quelques personnes qui priaient vinrent se repentir pour des secrets non gardés, des mensonges commis ou pour obtenir des conseils. Puis un homme entra.
«Père, je vais péché» dit il d'une voix grave.
Je reconnus cette voix, c'était ma meilleur recrue: François.
«Rassure toi, le jour de ta pénitence n'arrivera pas prochainement», lui répondis-je avec une voix tout aussi grave.
-Alors que devrais-je faire, mon père?
-Mon fils, des agissements troublant se passent au marché, il me faut savoir ce qui s'y passe.
-Oui mon père, je ne vous décevrai pas.
-Que la foi te guide, mon fils.
-Merci mon père.
Il tira le rideau et s'en alla. Il n'avait que 22 ans, mais c'était le plus expérimenté des Assassins sous ma charge. On parlai peu, histoire que si, par mégarde on devait nous écouter, tout restait cependant flou. Je souris. Je note ceci car il est rare que cela ce produise, donc je pense que cela vaut le coup de le mettre. J'attribuai sept autre missions, écoutais de nombreux aveux ou complaintes jusqu'à ce que la lune soit haute dans ce ciel d'hiver, et je décidai de rentrer chez moi pour mieux étudier le liste qui m'étais attribuée.
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