<h1>Noelfic</h1>

La main de Dieu


Par : Aelon

Genre : Action , Fantastique

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 2

Publié le 29/04/12 à 18:39:56 par Aelon

Nos lames s'entrechoquèrent. Je dévisageai la source du combat avec mépris.

-Ton visage crispé par la froideur que tu émane est terrifiant...

Je lui donnai un coup de pied dans le ventre. Il tomba lamentablement par terre.

-C'est qu'un exercice! lança-t-il en se relevant.
-Non, un duel jusqu'à ta mort, lâchai-je sous le coup de la colère.
-On dirait pas avec ton regard calculateur, mais en fait t'es vachement susceptible.

Il a le don de m'exaspérer ce bougre... C'était un homme de trente-trois ans en tenue de civil. Il avait les cheveux non coiffés et une barbe mal rasée, les deux brunes. On dirai pas, mais son corps svelte lui permet d'esquiver avec rapidité les projectiles qu'on lui lançait. D'ailleurs, je le prit pour cible et commençai à le harceler avec de couteaux. D'abord un, puis un autre, une dizaine au total. Je ne cherchai pas à le tuer, mais le faire saigner, souffrir. À chaque esquive il poussait des cris du genre «Pouce!», «Pause!», «Pitié!», « À l'aide!», et diverses exclamations toutes plus insupportables que les autres. Je dis avoir lancé qu'une dizaine de couteaux, mais j'ai finis par ne plus avoir de munitions, sachant que je devais en avoir une vingtaine sur moi. J'ai aussi tiré vingt-quatre carreaux d'arbalètes, et je n'ai pas le souvenir d'avoir ma dague à ma ceinture à ce moment. Bah, ce ne sont que des détails.
Il haletait et était sale à force de roulades dans le sable et la poussière de l'arène d'entrainement.

-T'as gagné, je me rend!
-Tu va pas t'en tirer à si bon compte...
-Mais t'as vue dans quel état je... Hey, nan, pas le droit, tricheur, gyaaaah!

J'avais pris une lance du râtelier d'armes et l'avais lancé. Je lui avais jeté au total vingt-deux objets qui m'étais tombés sous la main, c'est à dire quatre lances, une hache, deux hallebardes, trois plastrons de fer, six épées, une rondache en bois, un chandelier, les deux présentoirs d'arme, le tableau d'un peintre et la table où était précédemment le chandelier. Je ne crois pas qu'il restait un objet debout après. J'avais hésité à lancer les tapisseries, mais la salle d'entrainement était déjà assez en chantier comme ça. Il était essoufflé, et portant, il railla encore:

-Le petit c'est calmé? Pas fâché, je...

Je sprintai vers lui pour tenter de l'embrocher avec mon épée. Il sortit précipitamment par la porte du fond en appelant à l'aide. Pathétique... Je le poursuivis en prenant au passage des armes, c'est à dire des couteaux que les recrues portaient sur leurs ceintures et les lançais... A force de cavaler, on finit par arriver au réfectoire du repère.

-Ha! Il y a trop de témoin et tu n'oseras pas porter la main sur moi car ton image en serais ternis.
-T'arrête jamais de jacasser?
-Tu sais bien que je suis un spécialiste en la matière, et que...

Un pomme dérobée au plateau de fruit commun vint s'éclater sur sa figure. Je pris d'autres munitions (bananes, pommes et couverts...) et commençais, encore, à le bombarder. Il était plus de midi, et il n'y avait plus que quelques Assassins qui flânaient et nous observaient. Pendant ses esquives, il appelait à l'aide, et il eut des réponses cette fois-ci. Des nouveaux venus, ne sachant pas à qui ils avaient à faire, tentaient de me barrer la route. Ma cible s'arrêta, pensant qu'il était hors d'affaire.

-C'est bon, t'as finis tes pitreries? Tu m'as fait hyper mal avec cette pomme, elle était surement verte. Et puis ma tenue est toute sale! …

Il continua ses jérémiades pendant que quatre apprenties me retenaient. Je souris assez diaboliquement, je crois, vue comment pâlissait la recrue devant moi.

-... ne pas prévenir notre mentor pour ton comportement sauvage si tu...

Il n'avait pas vue mes nouvelles munitions arriver vers lui. Il le remarqua seulement quand la victime le percuta et le fit chuter. Ils eurent peine à se relever, mais mes autres missiles fusaient déjà sur eux. Je n'ai pas put lancer le quatrième novice, il avait eut la présence d'esprit de s'écarter. Je pris d'autres fruits pour les lancer, mais un bras stoppa mon geste.

-T'as finis de saccager le repaire? Me demanda calmement une personne en habits de vagabond qui portait un bâton et des boucles grises.
-Laisse moi, papy, il a dépassé les bornes.
-Ronald, pitié fait le entendre raison! gémissais le sujet de ma course poursuite.
-Du calme. Que c'est il passé? S'enquit il.
-Et bien je..., commença l'insupportable personnage, mais que j'interrompis sèchement:
-Tes paroles n'ont aucune valeurs dans ce cadre. Il a commencé par ces railleries habituel, mais il s'est mis à blasphémer comme quoi ma religion était stupide, puis il s'est vanté que ces protégés étaient plus expérimentés que les miens, mais ce qui me fit sortir de mes gonds fut quand il s'est raillé de ma personne et de mon attitude.
-J'ai juste dit que tu resteras... inexpérimenté avec les femmes si tu reste si froid...

J'essayais de lui lancer la pomme que j'avais dans la main, mais la poigne du vieux était ferme.

-Vous me fatiguez le dos avec vos conneries, excuse toi Nicolaï, et vite, ordonna le pacifiste.
-Excuse moi, ô grand...
-Et sans stupidités, ajouta Ronald.
-... Pardon
-Satisfait? M'interrogea-t-il du visage.

Je mis mes muscles au repos. Il soupira avec satisfaction et me lâcha le bras. Je baissai mon bras également. Soulagé, l'idiot du village voulut prendre la parole, mais je lui lançai ma pomme en pleine face. L'abrutit tomba par terre, et avant que le bienfaiteur n'ait le temps de me reprocher quelque chose, je sortis par là où j'étais rentré.

-Il n'y va pas de main morte avec toi, remarqua l'ancien. T'es vraiment allez loin cette fois.
-Tu crois? Moi je trouve que j'ai connue pire.
-Il a faillis te tuer. Tu peut pas te comporter de façon plus mature? C'est plus comme il y a quinze ans. Il a vieilli et changé.
-Je le connais, malgré son regard impassible, il y cache une grande sensibilité.

Je n'avais rien à lui lancer, dommage. Je poursuivis mon chemin. Sensible moi? Et pour lui? Peuh!

-Á te voir on te prendrai vraiment pas pour un maître-Assassin. Sois digne de ton rang!
-Bof... Ce n'est rien de plus qu'un titre.
-Qui signifie que tu fait partie de l'élite de notre confrérie.

Je n'écoutai pas plus longtemps et je repartis.

J'ai oublié de préciser que le bouffon précédemment coursé était un mon ancien mentor et, actuellement, un «membre de l'élite». J'ai peine à y croire, mais bon, il à fait de moi ce que je suis aujourd'hui, donc malgré ses attitudes frivoles et naïves, il est bon professeur. En fait, sa technique est de vous énerver, puis vous humilier. Ainsi, la rage monte et on s'auto-stimule pour s'améliorer. Ou peut être est-ce un débile finis... Quand j'y pense, ça me paraît plus plausible.

Bref, c'est après avoir versé deux milles francs suite au saccage de la salle d'arme que je partis (le tableau coutait cher à ce qu'il paraît). Je passai chez un armurier pour reprendre les munitions que j'avais perdu. Franchement, l'argent m'intéresse peu. J'en reçoit beaucoup suite à mes missions, mais je ne l'utilise que pour réparer les dégâts que je cause suite à une rencontre avec mon ancien maître ou pour acheter de l'équipement neuf. Je mange rarement chez moi, la confrérie à mis en place un système qui consiste à payer dix milles francs et on était inscrit sur une liste. Après quoi on pouvait manger quand on voulait (avec le prix aussi...). Après il y a d'autre système si on a pas assez d'argent, mais c'est trop long à expliquer et, à mes yeux, inutile. Sinon, lorsque malgré tout cela il me reste de l'argent, j'en fais dons à l'église ou je la distribue aux pauvres des quartiers défavorisé de Paris.

Il était 14h et je décidai d'exécuter une de mes missions de la semaine. En fait, on peut choisir soit de fonctionner en allant chercher ses missions à son repaire ou au repaire principale, soit de prendre une liste de missions qu'on doit exécuter pour la semaine. Il faut de l'organisation pour appliquer la deuxième méthode. Moi je peut le faire car je n'ai jamais laissé une mission qu'on m'a attribué inachevée. Je sortis le papier enroulé en rouleau de ma ceinture et commençai à feuilleter les missions que je devais accomplir.

Je ne me rappelle pas de chacune d'elles, mais comme à chaque fois j'ai dus rouspéter et sélectionner les missions que je ferai et celles que j'attribuerai aux Assassins que je dirigeai. J'ai peut être oublié de le préciser, mais je suis aussi un maître-Assassin. En même temps, je n'aurai pas pus faire fuir mon mentor qui a ce même grade si j'étais de rang inférieur. Quoi que... même les femmes arrivent à le faire s'enfuir. Mouais, en fait c'est vraiment un incapable. Je l'ai jamais vue se battre, je suis sur qu'il a été promu grâce à un pari gagné contre mon mentor, ou quelque chose du même style.

Revenons à la liste. On était jeudi et je me étais surement attribué une mission pour la semaine de sorte à ce que je n'en fasse qu'une par jour, et je dus laissé le reste à mes douze apprentis. Car oui, la liste que reçoivent les maîtres-Assassin contient des tâches supplémentaire pour les recrues, et contrairement aux officiers, on peut ne faire aucune des missions inscrites et tout refiler à nos apprenties, même si cette technique n'est que rarement utilisé puisqu'il y à toujours des missions galère qu'aucun n'est capable d'accomplir.

Je ne me rappelle que d'une mission: celle du samedi. Elle consistait à retrouver un trafiquant d'armes qui devait surement fournir les Templiers. Je m'en rappelle parce que on m'avait dit que le trafiquant se trouvait quelque part (j'ai oublié le nom de la ville) et que après deux heures de recherche, on me prévient qu'en fait c'est à huit miles de là bas. Mais le moment le plus précis de ma mémoire fut quand je participai à un rendez-vous dans un entrepôt.

*
* *

Je regardai la battisse de loin. Il y avait quatre gardes à l'entré, à l'une des entré pour être précis, et cinq-six archers sur le toit. J'avais ma tenue blanche d'Assassin, je ne pense pas que venir en prêtre aurait changé quelque chose. L'entrepôt donnait sur la campagne d'un coté et sur la ville de l'autre. Inutile de passer par derrière, m'étais-je dis, l'entré était elle aussi surement gardée, et cela aurait été une perte de temps. Je décidai de grimper sur le toit adjacent. Il n'était pas gardé, le trafiquant pensait qu'il était plus efficace de concentrer ses effectifs au même endroit. Ingénieux. Mais inutile contre un membre de ma confrérie haut gradé.
Une fois arrivé sur le toit, j'examinai ma position en restant accroupi, car le blanc la nuit... (je n'ai d'ailleurs jamais pourquoi la tenue traditionnelle des Assassins était le blanc alors que le plus discret, c'est le noir). Il devait bien y avoir quatre mètres entre les deux toits. Une distance franchissable mais qui alerterait l'attention. Les archers étaient trop loin pour que mes couteaux puissent les atteindre à coup sûr, et je ne pouvais pas tenter de les décimer à l'arbalète, cela aurai fait échouer l'infiltration. Cependant, il y avait un fenêtre en contre bas, à deux mètres à partir du rebord opposé. Mais à moins de l'atteindre en sautant directement de là ou j'étais, il n'y avais pas d'autre moyens, car elle se situait à cinq mètres du sol. Il fallait donc sauter, sachant que si je me ratais, j'allais surement me casser la jambe. Bah, c'est la vie après tout. J'attendis de discerner le moment où le moins de surveillants regardaient en ma direction, puis je priai Dieu de m'aider, pris mon élan et sautai.

Je m'accrochai à la corniche, la partie facile était achevé. J'inspirai profondément et lâchai prise. Ma chute ne dura qu'un instant, mais c'est dans cet instant que ma tension était à son paroxysme. Je regardai fixement le bord auquel je devais me rattraper. Et le moment venu, je plaçai mes mains de façon à me rattraper. Je les avais tendues vers le bas, aussi agrippai-je le rebord avant que mes bras aient besoin de soutenir mon poids. Le soulagement m'envahit, je n'avait pas loupé ma trajectoire de descente. Mais à l'instant où mes membres ressentir mon poids, mon soulagement se mua en visage crispé par la douleur et l'effort. Je tentai de tenir le choc, mais histoire de m'aider dans mon épreuve, ma main gauche glissa. Je ne pendais plus que par un bras.
Beaucoup de personnes à ma place auraient paniqués, mais pas moi. Mon sang froid était l'un de mes principales atouts, je connaissais mes forces et avais foi en elles. Mais surtout, Dieu était avec moi.

Ma position était telle que je faisais dos au mur avec mon bras droit tordu. Mon membre m'élançait, mais je pris sur moi, j'inspirai puis agis. Je plaçai la plante de mes pieds sur le mur puis me propulsai pour me retourner. Je m'agrippai fermement tout en élançant ma main qui pendouillait vers la corniche. Finalement, je me hissai sur le bord de la fenêtre. Je pris une position qui m'assurai de l'équilibre puis observai par delà la vitre. Enfin j'essayai. Elle était presque opaque. Je fis jaillir la lame de mon bracelet et «découpai» l'un des carreaux. Avec dextérité, je rattrapai le verre qui tombai de l'autre coté. J'ouvris ensuite la fenêtre sans bruits et me faufilai à l'intérieur. J'étais sur une poutre en bois. Elle était plutôt grosse, mais elle risquai de grincer, il fallait avancer avec délicatesse.

A l'intérieur, un homme dont je ne distinguai pas les traits faisait les cents pas. Une dizaine, que dis-je, un vingtaine de caisses étaient empilées à coté de lui. Quatre gardes surveillaient ceux-ci. Ils étaient différent de ceux qui gardaient l'entrée. Ceux-ci avaient des armures jaunes et une hache d'arme à deux cotés ou une épée saillait à leur ceinture, tandis que les autres avaient juste une épée rudimentaire et un béret rouge.

Je glissai sur la poutre, apparemment sans bruit, et observai la scène caché par un grosse poutre de bois verticale. Je dus attendre cinq bonne minutes avant que des hommes habillés de blancs et possédant une croix rouge sur leur torse débarquent dans l'endroit abandonné. Ils avaient tous une épée à leurs ceinture, et ce n'était pas de la camelote. Une dizaine de Templier se tenait debout, et celui qui devait être le chef engagea la conversation:

-Elles sont toutes là? s'enquit-il
-Cela dépend si vous avez tous les francs que je vous ai demandé. Il y aura d'ailleurs un extra pour m'avoir fait attendre, répliqua l'homme trapue qui gardait la cargaison.
-Sont elles toutes là? insista le chef Templier.
-Oui, bon, donnez moi l'argent. Je ne vois pas les sacs d'ailleurs. Où sont ils?

Je crus voir un sourire narquois naître sur les lèvres de l'acheteur.

-Nous n'avons pas l'argent. Mais je pense que c'est gratuit pour cette fois.

Le vendeur voulut protester, mais on entendit un bruit de canon qui se charge, et il se retint en le voyant pointer son arme à feu sur lui. Il était en danger, c'était sûr qu'il allait faire une idiotie. Et la question était là. Allai-je attendre qu'ils s'entretuent pour ensuite agir ou devais-je intervenir pour éviter un massacre? Après tout, se retrouver entre deux fronts était un bon moyen de risquer sa vie, et tous avaient surement fait des actes que Dieu a proscrit. Mais était-ce suffisant pour laisser des hommes mourir?
Les Templiers commençaient à se diriger vers les caisses. Les gardes tenaient fermement la poignée de leur arme, attendant le premier signe de leur employeur. Je sentais que le marchand ne se laisserait pas faire. J'agis vite: j'empoignai mon arbalète non chargée, pris un carreau pour l'armée, et tout en visant, je pris une bombe fumigène de ma sacoche que je portais près de ma fesse gauche.

Les Templiers se baissèrent pour ramasser les objets du conflit, et ce fut ce moment que les gardes choisirent pour passer à l'attaque. Le chef Templier qui visait le contrebandier dut lâcher son pistolet, un carreau s'étant malencontreusement fiché dans le bras qui tenait son arme mortelle. De la fumée éclata au milieu de la mêlée, empêchant les hommes de se battre. L'arnaqué voulut profiter de cet instant pour fuir, mais une homme vêtu de blanc l'avait fait chuter en lui lançant un couteau dans sa jambe droite.
Je retombai près du blessé de l'arnaqueur, l'empoignai par le col et le trainai là ou c'était effondré le commerçant. J'agrippai celui-ci au même endroit, puis je me retournai face aux subordonnés. Ceux qui montaient la garde étaient venus en renfort, et j'entendais le toit s'agiter. Je mis mes otages à genoux.

-Arrêtez! Ou leurs vie prendra fin, annonçai-je froidement.

Tous arrêtèrent de bouger, pour l'instant.

-Cette transaction n'aura pas lieu. Vous, les mercenaires, personne ne vous paiera si cet homme meurt, alors sortez. Pareil pour les Templiers, sans la cargaison.

Ils se regardèrent tous, hésitant. Ils n'étaient pas habitués à réfléchir d'eux mêmes, mais à agir. Les archers ne faisaient du bruits qu'à l'extrémité du bâtiment, il fallait que je me dépêche.

-Maintenant! Ordonnai-je
-Ne l'écoutez pas, tuez les t...

Une lame l'avait empêché de terminer sa phrase. Sa bouche voulait encore parler, mais ses cordes vocale sectionnées devaient peut-être l'en empêcher. Les Templiers avaient engagés le combat suite à la mort de leurs capitaines. Les gardes qui arrivaient en renforts s'organisèrent: un groupe vint aidé ceux aux prises de les guerriers portant une croix rouge, l'autre vint à ma rencontre. Quatre adversaires. Le plus embêtant c'est qui si je les tuais, tout ce que j'avais fait n'aurai servi à rien. Je devais donc mettre à terre quatre hommes sans les estropier ou les tuer.

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