Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Dead Space: L'artefact d'origine


Par : Spyko
Genre : Action, Science-Fiction
Statut : C'est compliqué



Chapitre 14


Publié le 09/02/2012 à 19:47:12 par Spyko

Nous nous engageâmes dans l'étroit tunnel qui se penchait peu à peu vers le bâtiment en cours d'effondrement. Mike et Dave couraient devant moi aussi vite qu'ils le pouvaient, tandis que la passerelle poursuivait sa descente.
Soudainement, les supports de l'extrémité lâchèrent. Le tunnel chuta et s'écrasa sur le sol, nous laissant à une inclinaison très largement diagonale. Nous perdîmes l'équilibre, et je dus m'agripper au grillage du sol pour ne pas tomber à la renverse. Mike n'eut pas le même réflexe et dégringola avant de s'accrocher à ma jambe valide, m'arrachant un cri de surprise. Lorsqu'il lâcha prise pour s'aider du grillage, j'entendis des grognements en bas.
En jetant un rapide coup d'oeil, je m'aperçus rapidement qu'une petite horde de nécromorphs s'étaient regroupés en bas et nous fixaient avidemment. Quelques uns d'entre eux commencèrent également une escalade laborieuse pour avoir leur panier-repas les premiers.

« Merde...allez Matt, accélère un peu, j'ai pas envie de crever juste parce que j'étais derrière toi... »
« Fallait pas tomber aussi... »

Néanmoins, je passai à la vitesse supérieure, permettant à Mike de reprendre un peu d'avance sur les créatures. L'ascension était compliquée, mais le fait que le tunnel ne soit pas complètement à la verticale permettait malgré tout une progression plus rapide.
Finalement, j'atteins l'autre extrémité, et, à l'aide de David, j'attrapai notre coéquipier pour le faire franchir le dernier cap. Une explosion nous projeta à terre et rompit les derniers supports du tunnel, qui vacilla un instant avant de s'écraser pour de bon. La déflagration venant de notre ancien bâtiment, j'en conclus que les citernes de gaz avaient finies par rendre l'âme. L'avantage, c'était que les nécromorphs ne pouvaient plus escalader la passerelle.
Nous fîmes donc demi-tour pour rejoindre les escaliers et entreprendre de monter rejoindre notre proie. Contrairement aux autres que nous avions eus l'occasion de visiter, les couloirs étaient étonnamment propres. Nous arrivâmes finalement dans la cage d'escalier, et nous commençâmes à monter.
A peine arrivé trois étages plus haut, une voix brisa le silence au-dessus de nous.

« Pas question! »

Et un baril d'explosif nous fila sous le nez.
L'explosion brisa les marches, et Dave, qui était derrière, dégringola deux paliers plus bas.

« Eh! Ca va en bas? »
« Ouais... J'ai connu pire en tout cas... »
« Bon écoutes, c'est surement lui qui nous a balancé ça, alors essaie de trouver un autre chemin, on va essayer de le rattraper. »
« Vous en faites pas pour moi. »

Sur ces mots, Mike repris l'ascension, moi juste derrière. Il déboula dans le couloir au sommet peu de temps après, et s'élança à l'intérieur alors que je n'étais même pas encore arrivé. Une porte se verrouilla tout au fond et je vit Mike déjà à mi-chemin, alors que je venais juste sortir des escaliers.
Je l'appelai désespérément, un peu essoufflé, mais il m'ignora délibérément et commença à marteler le panneau métallique.
Il explosa littéralement la commande d'ouverture et la porte s'ouvrit. Il y rentra, arme levée, dirigée vers quelque chose que je ne voyais pas. J'atteignis finalement la salle avec un point de côté, et vis le scientifique dos à nous, appuyé à une console. En face de lui se trouvait une sorte d'aquarium dans lequel s'agitait une sorte de chauve-souris que j'avais déjà vu plus tôt, dans son bocal avant la libération de ces monstres.
Elle aussi avait considérablement changée depuis la première fois. Toute la surface du dessus de sa peau était entièrement recouverte de piquant blancs minuscules mais apparemment accérés. Je remarquai également qu'elle avait quasiment doublé de taille, ce qui était assez impressionant. Quant à la trompe... elle en avait maintenant trois! L'une d'elle laissait échapper un liquide jaunâtre qui avait l'air d'être assez acide à en juger par les traces sur le sol de cage. La seconde était en fait terminée par une fine aiguille qui semblait encore plus tranchante que celles des autres nécromorphs. La troisième ne semblait pas avoir d'utilité spécifique.
Voyant que Mike tenait toujours l'homme en joue, je levai mon poignard improvisé pour essayer de paraître intimidant.

« Allez-y, tirez. De toute manière, elle s'occupera de moi après..., commença le scientifique d'une voix à travers laquelle perçait un soupçon de jubilation. »

Sur ces mots, il pressa un interrupteur et, à ma grande horreur, la partie supérieure de la cage s'ouvrit lentement. Mike baissa légèrement son arme sous le coup de la surprise. A peine eut-il exécuté ce geste que le scientifique se retournai avec une arme de poing et lui tirait dessus.
U hurlement éclata dans la salle, mais c'est seulement en voyant mon coéquipier s'effondrer que je me rendis compte que c'était moi qui avait crié. Avant que l'homme n'ai pu braquer son arme vers moi, je lui avait déjà bondis dessus, le faisant basculer sur la console. Il enclencha accidentellement une commande, qui stoppa l'ouverture de la cage. Son pistolet vola plus loin, et je le jetai au sol, la dent tranchante levée au-dessus de sa tête. Suite à mon action totalement inattendue et un brin stupide, il fut complètement sonné et ne réagis pas tout de suite.
Cependant, en voyant le couteau suspendu à quelques centimètres de son crâne, il ne fit rien d'autre que rire.

« Je vous l'ai déjà dit, vous n'avez qu'à me tuer, ça ne l'empêchera pas de m'emporter. »
« Mais de quoi vous parlez bon sang? »
« Vous croyez vraiment que je vais vous le dire?, cracha t-il. »

L'homme continuant à se moquer de moi ouvertement, je changeai de technique. D'un geste brutal, je plantai la dent dans sa main droite, et le fis pivoter lentement, avant de remonter le long de l'avant-bras. Il hurla de douleur.

« Et maintenant, tu veux toujours te taire?, criais-je pour couvrir le son de ses gémissements. »
« Arrêtez! Arrêtez! »
« Et pourquoi donc? Vous l'avez tué, je vous tuerai, mais j'ai tout mon temps maintenant... »

Dans la cage de l'autre côté de la vitre, la créature tentait de se faufiler par l'ouverture qu'avait laissé la paroi en s'ouvrant légèrement, malgré sa taille imposante. Bon, peut-être pas tout mon temps.
En la regardant s'agiter pour tenter d'exécuter les ordres de son maitre, une idée me parvins.

« Le monolithe? Où est-il? Répondez! »
« Il est déjà trop tard... Ils l'ont transportés au QG militaire avec des échantillons de la bactérie »
« Où! »
« A deux cent kilomètres au sud, mais vous ne pouvez plus rien faire... Ah! »

Je retirai la lame tranchante, et l'enfonçai immédiatement dans l'autre main, recommençant le même manège. L'homme semblait au bord de l'évanouissement, mais il était encore conscient. Sa résistance était impressionante.
La chose commençait maintenant à asperger le portail qui la retenait prisonnière d'acide, qui faisait lentement effet.

« Qu'est-ce que vous avez fait!? »
« Nos unitologues la-bas... ils vont libérer la bactérie... dans la base... Ca fera la même chose qu'ici, en pire... »
« Pire...?, répondis-je d'une voix étouffée. »
« Oui... Lorsque nos nécromorphs s'échapperont d'ici, ils se dirigeront vers le QG... »
« Impossible, ils ne peuvent pas sortir d'ici. »
« C'est ce que vous croyez... mais elle grandit... toujours... plus... »

L'homme s'affaissa. Il était encore en vie, mais la douleur avait fait son effet. Son sang s'écoulait lentement sur l'acier brillant, auréolant ses deux mains d'un halo rougeâtre. Avant d'avoir pris conscience de ce que je faisais, le poignard s'abattit, brisant son crâne dans un craquement qui retentit comme un coup de feu. Je relevai l'arme, avant de la faire descendre encore une fois. Puis une autre.
A chaque coup, j'arrachai des lambeaux de chair au cadavre, jusqu'à ce qu'il ne soit plus qu'un amas sanglant vaguement humain.
La vitre éclata dans mon dos, et une ombre recouvrit la lumière. En me retournant, je vis la sorte de chauve-souris accrochée au spot, ses trois trompes s'agitant nerveusement. Puis elle se jeta sur le cadavre de Mike. Celle qui m'avait semblé inutile se planta dans son crâne, et un liquide commença à s'écouler vers le cadavre. De petits tentacules soulevèrent le corps pour le maintenir contre le nécromorph, et une épaisse membrane opaque recouvrit l'homme petit à petit.
Pétrifié, je ne pus que regarder la scène, ma dent tremblotant légèrement dans ma paume, me demandant ce qu'il se passait.
Puis, une lame noire perça la membrane, et cette dernière s'ouvrit peu à peu, laissant tomber au sol l'un des nécromorphs basiques, mais en version modifiée. Il se releva en s'appuyant sur ses lames et chancela un instant, l'autre créature s'étant retirée dans un coin de la pièce.
Il ne m'en fallu pas plus pour me réveiller. J'attrapai vite fait une des deux armes qui gisaient sur le sol et m'élançai dans le couloir pendant que la chose agitait légèrement ses lames, comme pour les tester. Arrivé à l'escalier, le souvenir des marches brisées explosa dans mon crâne. Puis je dus me rendre à l'évidence.
La seule issue était derrière moi.


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