Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Dead Space: L'artefact d'origine


Par : Spyko
Genre : Action, Science-Fiction
Statut : C'est compliqué



Chapitre 38 : Epilogue.


Publié le 21/02/2012 à 19:41:11 par Spyko

Le directeur d'une base américaine fixait d'un air ébahi l'écran de contrôle en face de lui. Depuis deux jours, ils étaient censés avoir reçu un colis depuis un QG militaire français, mais il n'était pas arrivé. L'homme avait la réponse à cette interrogation sous les yeux, depuis que l'une des tours de communication lui avait transmis une vidéo de surveillance, envoyée selon les normes de sécurité en guise de SOS. Cela expliquait pourquoi elle avait mis tant de temps à arriver ; elle avait été relayée un peu partout dans le monde jusqu'à son destinataire.
Mais maintenant, le contenu de cette bande d'enregistrement le fit vaciller sur son siège. On y voyait clairement deux hommes atteindre un vaisseau posé sur une aire d'atterrissage, et charger une structure noire. L'un d'eux décolla pendant que l'autre faisait une manœuvre pour piéger une gigantesque créature. Une quinzaine de minutes plus tard, on voyait le vaisseau entrer en collision avec des citernes géantes, entrainant une explosion surpuissante et la destruction de la caméra.
Lorsque l'écran redevint noir, le directeur était livide. L'une de ses mains moites alla machinalement effleurer un pendentif torsadé.

« Impossible... »

*

L'hélicoptère de journalisme arriva rapidement en vue de ce qu'il restait d'une base militaire. Un cratère noirci avait été formé, jonché de tous les débris calcinés des bâtiments. Au centre de ce chaos se dressait quatre cylindres déchiquetés. Et au milieu, on distinguait la carcasse carbonisée d'une gigantesque créature.
La jeune femme et son caméraman restèrent bouche bée, tout comme le pilote et les assistants. L'appareil piqua du nez pour se rapprocher un peu du carnage, et la journaliste, malgré l'émotion, entama sa petite présentation en direct. Bien sur, certaines parties du monde avaient été bouleversées par l'attaque de créature étranges, et la France avait été le premier pays touché, mais cela dépassait tous ces évènements.
La femme commençai à se dire qu'il vaudrait mieux rentrer au bercail quand elle repéra une petite forme, une tâche sombre à une trentaine de mètres de la base. En s'approchant encore plus, ils découvrirent le cadavre carbonisé d'un homme, qui se détachait sur l'herbe brûlée.
Alors que tous avaient les yeux rivés sur cette silhouette, plusieurs ombres se précipitèrent sur l'appareil depuis les nuages, et les seuls chocs qui eurent lieux détruisirent complètement le cockpit et ses occupant.
Alors que l'engin tombait en tournoyant, un hurlement de terreur s'en échappa et raisonna dans les environs vides.

*

Dans un laboratoire situé en Asie, un homme en blouse blanche se tenait devant un tube transparent, les mains croisées derrière le dos. A l'intérieur du tube, un cadavre flottait dans un liquide épais et translucide. Derrière lui, sur la table, on distinguait un carton déballé et quelques bocaux, qui contenaient des échantillons d'une bactérie. D'autres tubes s'alignaient le long du mur, mais un seul contenait un sujet dans un état aussi avancé.
Le scientifique contemplait son œuvre avec un sourire satisfait. Il savait que dans quelques heures, le cadavre aurait fini de muter. Déjà, on voyait que le corps avait considérablement changé, et que deux puissantes lames remplaçaient ses mains. Deux autres personnes installèrent un nouveau cadavre dans l'un des tubes, qui se remplit du même liquide que celui en face du scientifique.
Il savait déjà pourquoi il faisait ça, et ce que sa création ferait de lui après.

« Il est parfait... »

*

Au sommet d'un gratte-ciel, à New York, un homme regardait sa famille et d'autres habitants du bâtiment grelotter sur le béton. La porte qui menait au toit tremblait sous les coups répétés des créatures qui venaient d'attaquer la cité tout entière. Partout, de la fumée s'élevait et des bâtiments s'effondraient. Les rues étaient jonchées de cadavre et traversées sans répit par des monstres tout droit sortis d'un film d'horreur.
Deux monstrueuse créatures arpentaient la ville, toutes deux de la taille d'un immeuble. Les échos des structures qui s'écroulaient résonnaient dans les rues, ainsi que ceux des milliers de personnes qui hurlaient devant leurs bourreaux. Au loin, sur les autre gratte-ciel, on pouvait distinguer les silhouettes des survivants venus se réfugier dans les hauteurs.
Tout le bâtiment trembla brutalement, projetant l'homme à terre. Derrière le bord, le sommet d'un crâne et deux énormes yeux de la taille d'une table apparurent, paralysant tout le groupe de son regard rouge et pénétrant. Dans le même temps, la porte céda et s'effondra dans un craquement, laissant une horde de créatures de cauchemar se jeter sur les rescapés.

*

Quelque part, à quelques centaines de kilomètres, un jeune homme était affalé dans un canapé, les yeux rivés sur les nouvelles qui parvenaient du monde entier. Il supporta difficilement les images provenant de France, dans laquelle l'hélicoptère de journalisme s'écrasa aux environs d'une base détruite, puis celles provenant d'un autre groupe, qui volaient dans New York. Tout n'était que désolation.
Les images furent brouillées, et un homme richement habillé avec un pendentif brillant apparut.

« Mes amis, ces évènements marquent le début d'une ère nouvelle. L'espèce humaine, jusqu'à présent imparfaite, va bientôt subir une ultime transformation, qui l'amènera à une existence extraordinaire ! Nous, pauvres humains, sommes perdus, mais ces créatures représentent notre avenir! Ne les craignez pas, elle vous montrent ce que... »

L'écran s'éteignit brutalement, ainsi que toutes les lumières de la maison. Le petit garçon poussa un gémissement affolé avant d'aller se réfugier dans les bras de sa mère, qui demanda alors à son mari d'aller voir les voisins. Le jeune homme se leva et se dirigea vers la porte d'entrée.
A l'extérieur, c'était le chaos. Les habitants sortaient de leur maisons, regardaient un point précis d'un air terrifié et s'enfuyaient en hurlant. Une camionnette s'écrasa sur l'un de ces groupes, provoquant un sursaut chez l'homme.
Une ombre difforme s'étala à ses pieds. Il tourna instinctivement la tête vers son origine, et une lueur d'effroi lui emplit le regard.
Un jet de sang s'écrasa sur la porte d'entrée.

L'homme, l'unitologue à la télévision, avait raison.
L'espèce humaine était perdue.
A jamais.


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