Je suis enfin Moi
Par : ItsMorphinTime
Genre : Nawak
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 10
Formalité administrative
Publié le 20/09/11 à 01:12:10 par ItsMorphinTime
Jeudi 3 novembre.
Après les vacances de la Toussaint, les cours reprennent en douceur, puisque la journée se termine à 14 heures.
Pendant que les autres élèves rentrent chez eux, Llore et moi nous dirigeons vers le bureau du proviseur, monsieur Tierrat.
Je me demande comment Llore a obtenu un entretien avec lui aussi rapidement. A mon avis, elle a encore abusé de son sourire.
Monsieur Tierrat nous fait entrer et nous invite à nous asseoir.
Llore engage le dialogue :
"Monsieur Tierrat, je serai brève : nous voulons créer un nouveau club au sein du lycée, et nous avons besoin de votre attestation.
- Un nouveau club ? Mais il y en a déjà des dizaines. Le club informatique, le club robotique, les club linguistiques (russe, chinois, arabe, ...), le club littérature, le club mangas, le club arts plastiques, et tous les clubs sportifs ou musicaux. Pourquoi en créer un nouveau ?
- Parce que nous souhaitons apporter quelque chose de vraiment différent : une néo-éducation.
- Je vous demande pardon ?
- Néo-éducation. Une forme d'éducation alternative et novatrice. Vous êtes bien placé pour savoir que le système éducatif actuel est défectueux sous tous ses aspects, mais qu'il faudrait des années pour le changer en profondeur. Alors nous voulons proposer une néo-éducation pour combler les lacunes du système et ainsi aider chaque élève à s'en sortir convenablement.
Le professeur fronce les sourcils :
"Si vous cherchez à créer un club d'anarchistes, vous perdez votre temps.
- Loin de moi cette idée. Comme je vous l'ai dit, il s'agit finalement d'un club de soutien scolaire, avec des méthodes particulières mais efficaces, je vous le garantis.
- Navré jeune fille, mais je ne peux pas vous laisser monter ce club dans mon établissement.
- Oh, mais vous n'avez pas vraiment le choix. Nell, peux-tu rappeler à notre cher proviseur l'article du règlement intérieur sur la création de clubs au sein du lycée ?"
Je sors le manuel complet du règlement intérieur et je cite le passage correspondant :
"Tout élève en classe de Première ou de Terminale est en droit de fonder un club, tant que celui-ci est ouvert à tous et que ses actvités restent conformes au règlement. Pour ce faire, il doit déclarer son club à l'administration pour recevoir l'attestation du proviseur, et pour demander un local si nécessaire."
Le proviseur commence à s'énerver :
- Eh bien voila, il vous faut mon attestation, et je ne vous la donne pas !
Llore reste sûre d'elle :
- Vous n'avez pas compris, monsieur Tierrat : votre attestation signifie juste que vous avez pris connaissance de la création du club. Il ne s'agit pas d'une "permission" ou d'une "autorisation". Si vous refusez de donner votre attestation alors que notre club est en règle, c'est que vous ne faites pas votre travail, et nous devrons alors vous attaquer pour refus arbitraire injustifié, abus de pouvoir, lenteur dans la procédure, etc.
Le proviseur sait qu'il ne peut plus nous dire non, mais il persiste :
- De toute façon il ne reste plus un seul local de libre ! Toutes les salles disponibles sont déjà occupées par deux ou trois clubs sur tous les créneaux de la semaine !
- Faux : il reste le local de l'ancien club de Physique-Chimie Avancée.
- Mais ce local est condamné depuis 5 ans ! Les chimistes ont fait exploser une roquette dans cette salle, il y a eu des blessés et le plafond menace toujours s'écrouler !
- Sauf que comme vous vouliez à tout prix éviter que l'affaire ne s'ébruite et mette en cause votre responsabilité dans cette affaire (produits dangereux non déclarés, entre autres), vous n'avez pas demandé d'expertise pour vérifier si le plafond menace de s'écrouler ou non. Donc le local est disponible. Maintenant veuillez nous donner votre attestation.
Llore lui tend la feuille, et le proviseur y dépose son tampon d'une main tremblante.
Elle range la feuille dans son sac puis se lève :
- Bien. Allons récupérer les clés du local chez l'intendant.
Nous sortons, et nous entendons le proviseur qui s'écrie :
- Vous ne vous en tirerez pas comme ça !
Je pensais que Llore laisserait passer cette remarque, comme on laisse aboyer les chiens.
Mais elle fait demi-tour et nous retournons dans le bureau.
Je referme la porte derrière nous et Llore s'explique avec le proviseur :
- Que les choses soient bien claires : nous allons créer notre club, nous en ferons ce que bon nous semble, et vous ne ferez rien pour nous en empêcher.
- Petite insolente ! Tu oses venir me donner des ordres dans mon propre bureau !? Dans mon propre lycée !?
- Oui, et il va falloir vous y faire.
Le proviseur se lève et tape du poing sur la table :
- Espèce d'effrontée ! Tu ne sais pas à qui tu t'adresses ! Je vais te briser ! Tu peux dire adieu à ton bac, et à toutes les écoles dans un rayon de 500 kilomètres !! Je vais ... !
En voyant qu'il tend sa main comme pour donner une giffle, je l'interromps en le foudroyant du regard :
- Asseyez-vous.
Il hésite un instant en me regardant :
- ...Non mais pour qui vous vous prenez !? C'est pas deux gamines dans votre genre qui vont faire la loi dans...
- Je vous le répète une dernière fois : asseyez-vous.
Le proviseur se tait, et finit par se rasseoir.
Llore reprend :
- Maintenant, très cher monsier Tierrat, vous allez arrêter de nous ennuyer, vous allez vous occuper de vos affaires, et tout ira bien pour vous. Mais si jamais je découvre que vous tentez de nous mettre des bâtons dans les roues ou si j'entends la moindre remarque désagréable de votre part, je vais demander à ma copine ici présente de couper vos bras, vos jambes, votre langue, vos parties génitales, et de crever vos yeux et vos tympans. Donc si vous ne voulez pas finir comme une souche d'arbre, vous avez intérêt à vous tenir tranquille. Il n'y aura pas d'autre avertissement. Sommes-nous bien d'accord ?
Le proviseur se contente de hocher la tête rapidement, puis nous quittons son bureau pour de bon.
En nous rendant chez l'intendant pour récupérer les clés du local de notre futur club, je demande à Llore :
- On était obligées d'être aussi directes avec le proviseur ?
- Oui, parce qu'on va encore avoir besoin de ses services très bientôt.
- Ah ? Pourquoi ?
- Des dispenses de cours en grande quantité. C'est pour ça que j'aime autant l'avoir en laisse dès le départ. Ça évite de se prendre la tête à chaque fois.
- C'est dommage, j'aime te voir démolir quelqu'un verbalement de temps en temps.
Elle me prend par la main :
- Rassure-toi, on risque de se mettre à dos pas mal de profs dans les semaines à venir.
Elle remarque que je rougis, et se met à rire :
- Haha ! Ça te gêne toujours que je te tienne la main en public ? T'as peur du regard des autres ou quoi ?
- Non, le regard des autres je m'en fous. Tu le sais bien.
- Alors ça ne t'ennuie pas si je t'embrasse, là, maintenant ?
- Hein ??
L'intendant ouvre sa porte :
- Vous vouliez me voir ?
Llore lui tend la feuille attestée par le proviseur :
- Oui, nous venons chercher les clés du local pour notre nouveau club.
- Entrez, je vous en prie.
Llore me chuchote par télépathie :
"Tu ne perds rien pour attendre..."
Après les vacances de la Toussaint, les cours reprennent en douceur, puisque la journée se termine à 14 heures.
Pendant que les autres élèves rentrent chez eux, Llore et moi nous dirigeons vers le bureau du proviseur, monsieur Tierrat.
Je me demande comment Llore a obtenu un entretien avec lui aussi rapidement. A mon avis, elle a encore abusé de son sourire.
Monsieur Tierrat nous fait entrer et nous invite à nous asseoir.
Llore engage le dialogue :
"Monsieur Tierrat, je serai brève : nous voulons créer un nouveau club au sein du lycée, et nous avons besoin de votre attestation.
- Un nouveau club ? Mais il y en a déjà des dizaines. Le club informatique, le club robotique, les club linguistiques (russe, chinois, arabe, ...), le club littérature, le club mangas, le club arts plastiques, et tous les clubs sportifs ou musicaux. Pourquoi en créer un nouveau ?
- Parce que nous souhaitons apporter quelque chose de vraiment différent : une néo-éducation.
- Je vous demande pardon ?
- Néo-éducation. Une forme d'éducation alternative et novatrice. Vous êtes bien placé pour savoir que le système éducatif actuel est défectueux sous tous ses aspects, mais qu'il faudrait des années pour le changer en profondeur. Alors nous voulons proposer une néo-éducation pour combler les lacunes du système et ainsi aider chaque élève à s'en sortir convenablement.
Le professeur fronce les sourcils :
"Si vous cherchez à créer un club d'anarchistes, vous perdez votre temps.
- Loin de moi cette idée. Comme je vous l'ai dit, il s'agit finalement d'un club de soutien scolaire, avec des méthodes particulières mais efficaces, je vous le garantis.
- Navré jeune fille, mais je ne peux pas vous laisser monter ce club dans mon établissement.
- Oh, mais vous n'avez pas vraiment le choix. Nell, peux-tu rappeler à notre cher proviseur l'article du règlement intérieur sur la création de clubs au sein du lycée ?"
Je sors le manuel complet du règlement intérieur et je cite le passage correspondant :
"Tout élève en classe de Première ou de Terminale est en droit de fonder un club, tant que celui-ci est ouvert à tous et que ses actvités restent conformes au règlement. Pour ce faire, il doit déclarer son club à l'administration pour recevoir l'attestation du proviseur, et pour demander un local si nécessaire."
Le proviseur commence à s'énerver :
- Eh bien voila, il vous faut mon attestation, et je ne vous la donne pas !
Llore reste sûre d'elle :
- Vous n'avez pas compris, monsieur Tierrat : votre attestation signifie juste que vous avez pris connaissance de la création du club. Il ne s'agit pas d'une "permission" ou d'une "autorisation". Si vous refusez de donner votre attestation alors que notre club est en règle, c'est que vous ne faites pas votre travail, et nous devrons alors vous attaquer pour refus arbitraire injustifié, abus de pouvoir, lenteur dans la procédure, etc.
Le proviseur sait qu'il ne peut plus nous dire non, mais il persiste :
- De toute façon il ne reste plus un seul local de libre ! Toutes les salles disponibles sont déjà occupées par deux ou trois clubs sur tous les créneaux de la semaine !
- Faux : il reste le local de l'ancien club de Physique-Chimie Avancée.
- Mais ce local est condamné depuis 5 ans ! Les chimistes ont fait exploser une roquette dans cette salle, il y a eu des blessés et le plafond menace toujours s'écrouler !
- Sauf que comme vous vouliez à tout prix éviter que l'affaire ne s'ébruite et mette en cause votre responsabilité dans cette affaire (produits dangereux non déclarés, entre autres), vous n'avez pas demandé d'expertise pour vérifier si le plafond menace de s'écrouler ou non. Donc le local est disponible. Maintenant veuillez nous donner votre attestation.
Llore lui tend la feuille, et le proviseur y dépose son tampon d'une main tremblante.
Elle range la feuille dans son sac puis se lève :
- Bien. Allons récupérer les clés du local chez l'intendant.
Nous sortons, et nous entendons le proviseur qui s'écrie :
- Vous ne vous en tirerez pas comme ça !
Je pensais que Llore laisserait passer cette remarque, comme on laisse aboyer les chiens.
Mais elle fait demi-tour et nous retournons dans le bureau.
Je referme la porte derrière nous et Llore s'explique avec le proviseur :
- Que les choses soient bien claires : nous allons créer notre club, nous en ferons ce que bon nous semble, et vous ne ferez rien pour nous en empêcher.
- Petite insolente ! Tu oses venir me donner des ordres dans mon propre bureau !? Dans mon propre lycée !?
- Oui, et il va falloir vous y faire.
Le proviseur se lève et tape du poing sur la table :
- Espèce d'effrontée ! Tu ne sais pas à qui tu t'adresses ! Je vais te briser ! Tu peux dire adieu à ton bac, et à toutes les écoles dans un rayon de 500 kilomètres !! Je vais ... !
En voyant qu'il tend sa main comme pour donner une giffle, je l'interromps en le foudroyant du regard :
- Asseyez-vous.
Il hésite un instant en me regardant :
- ...Non mais pour qui vous vous prenez !? C'est pas deux gamines dans votre genre qui vont faire la loi dans...
- Je vous le répète une dernière fois : asseyez-vous.
Le proviseur se tait, et finit par se rasseoir.
Llore reprend :
- Maintenant, très cher monsier Tierrat, vous allez arrêter de nous ennuyer, vous allez vous occuper de vos affaires, et tout ira bien pour vous. Mais si jamais je découvre que vous tentez de nous mettre des bâtons dans les roues ou si j'entends la moindre remarque désagréable de votre part, je vais demander à ma copine ici présente de couper vos bras, vos jambes, votre langue, vos parties génitales, et de crever vos yeux et vos tympans. Donc si vous ne voulez pas finir comme une souche d'arbre, vous avez intérêt à vous tenir tranquille. Il n'y aura pas d'autre avertissement. Sommes-nous bien d'accord ?
Le proviseur se contente de hocher la tête rapidement, puis nous quittons son bureau pour de bon.
En nous rendant chez l'intendant pour récupérer les clés du local de notre futur club, je demande à Llore :
- On était obligées d'être aussi directes avec le proviseur ?
- Oui, parce qu'on va encore avoir besoin de ses services très bientôt.
- Ah ? Pourquoi ?
- Des dispenses de cours en grande quantité. C'est pour ça que j'aime autant l'avoir en laisse dès le départ. Ça évite de se prendre la tête à chaque fois.
- C'est dommage, j'aime te voir démolir quelqu'un verbalement de temps en temps.
Elle me prend par la main :
- Rassure-toi, on risque de se mettre à dos pas mal de profs dans les semaines à venir.
Elle remarque que je rougis, et se met à rire :
- Haha ! Ça te gêne toujours que je te tienne la main en public ? T'as peur du regard des autres ou quoi ?
- Non, le regard des autres je m'en fous. Tu le sais bien.
- Alors ça ne t'ennuie pas si je t'embrasse, là, maintenant ?
- Hein ??
L'intendant ouvre sa porte :
- Vous vouliez me voir ?
Llore lui tend la feuille attestée par le proviseur :
- Oui, nous venons chercher les clés du local pour notre nouveau club.
- Entrez, je vous en prie.
Llore me chuchote par télépathie :
"Tu ne perds rien pour attendre..."
21/09/11 à 15:04:42
Owii ItsMorphinTime excellente fic
Ah quand sur la 15-18 radio ?
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