Je suis enfin Moi
Par : ItsMorphinTime
Genre : Nawak
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 13
Il fait froid...
Publié le 13/10/11 à 22:45:44 par ItsMorphinTime
Jeudi 5 Janvier 2012.
Il fait froid...
Le brouillard est tellement épais que j'ai l'impression qu'il rentre par mes oreilles pour embrumer mon cerveau.
Il fait froid...
Je crois que je vais m'endormir...
Ce n'est pas normal...
Un sentiment très désagréable me pèse depuis un moment...
Il me manque quelque chose, et je n'arrive pas à savoir de quoi il s'agit...
J'ai du mal à atterrir...
Je suis assise sur un banc, dans la cour du lycée, après la pause déjeuner, en attendant que les cours reprennent...
Llore est assise à côté de moi, elle tient ma main dans la poche de son manteau...
Et elle ne sourit pas...
Quelques flocons de neige tombent lentement, et je crois que ça fait plusieurs jours qu'il neige...
Les cours n'ont repris que depuis ce matin, car ils ont enfin écarté la neige qui bloquait les routes...
Pourquoi tout est confus dans mon esprit...
Ce n'est pas normal...
Llore me transmet par pensée :
"Il est l'heure d'aller en cours. Je ne vais pas pouvoir t'accompagner, j'ai une affaire urgente à régler. On se retrouve ce soir à l'hôtel."
Elle libère ma main puis se téléporte je ne sais où.
Le froid me parait encore plus intense.
Je me rends en cours de philosophie, et pour la première fois depuis plusieurs mois, Llore n'est pas à mes côtés.
Le prof commence son cours, et l'ennui me gagne.
Tous les élèves sont silencieux. Le froid semble avoir engourdi toute la classe.
Pour me distraire, je tente de lire dans les pensées de mes camarades, mais je n'y arrive pas.
Ce n'est pas normal...
Ce n'est pas normal !!!
Ça y est, je suis réveillée.
* * *
Ah oui, je me souviens : Llore m'avait dit que nous devions être proches l'une de l'autre pour que nos pouvoirs soient actifs.
Ça veut donc dire qu'elle s'est téléportée loin, très loin... mais où ??
Et d'ailleurs, qu'est-ce qu'elle est partie faire ??
Pourquoi est-elle partie sans moi ??
Non. Elle va revenir. Je n'ai aucun doute là-dessus. Elle ne me laissera jamais tomber, c'est une certitude inébranlable.
Ce qui m'inquiète pour le moment, c'est comment je vais survivre à un cours de 2 heures de philo sans Llore et sans mes pouvoirs...
Je dois rester calme.
Voyons, qu'est-ce que je faisais l'an dernier quand les cours de Français m'ennuyaient ?
Ah oui ! Je dessinais sur le verso des feuilles de textes que la prof nous donnait.
En plus c'était cool parce que en Français j'étais assise à côté d'Hélène. On faisait des dessins à deux, et on rigolait beaucoup.
Hélène... A l'époque, je l'aimais en secret.
Mais maintenant que je suis avec Llore, je m'aperçois que seule Llore peut me rendre aussi heureuse.
Pourtant, Hélène était sympa, et elle fait donc partie de mes "anciens amis" que je suis contente de compter parmi les membres de l'Atome.
Je me souviens même qu'en sport, je m'étais retrouvé dans son groupe au trimestre "Gymnastique", et nous avions eu 18/20, meilleure note de la classe. Il faudra que je pense à la remercier.
Le cours de philosophie est vraiment rasoir...
Je retourne donc mon texte de Merleau Ponty et je sors mon crayon HB pour dessiner.
Mes camarades sont toujours silencieux et immobiles, j'en profite donc pour chercher un profil intéressant aux alentours.
David. Un de mes potes de l'an dernier, qui arrive à dormir les yeux ouverts pendant les cours. Ce sera parfait.
* * *
Je suis assez fière de moi. Le portrait est plus vrai que nature.
Et là, forcément, je n'ai pas vu le prof arriver vers moi pendant qu'il passait dans les rangs.
Il saisit ma feuille pour mieux la regarder :
"Oh c'est très joli ! C'est qui ??"
Les élèves se réveillent enfin et commencent à rire :
- Qui c'est qu'a dessiné ça ??
- C'est Nell, depuis tout à l'heure elle notait rien en fait elle dessinait !
- Monsieur ! Faites nous voir le dessin s'il vous plait !!
- Attendez, je vais l'afficher au tableau pour que tout le monde en profite.
Le prof affiche mon dessin, provoquant l'hilarité générale quand David est reconnu, en train de dormir.
Tandis que les regards se sont tournés vers lui, une élève continue de me fixer : Hélène.
Merde. A tous les coups, elle a reconnu mon style de dessin.
Non. La dernière fois que j'ai dessiné avec elle, c'était il y a près d'un an. Elle ne peut pas s'en souvenir.
Pourtant, elle me fixe.
Si je détourne le regard, elle pensera que j'ai peur qu'elle me reconnaisse.
Mais si je continue de la fixer, elle pensera que j'évite volontairement de détourner le regard.
Privée de mes pouvoirs, j'ai du mal à réfléchir efficacement.
Heureusement, assis derrière moi, Arnaud me tape sur l'épaule :
- Dis-donc, tu nous avais caché que tu savais dessiner !
Je prends un sourire mystérieux :
- Si je te disais tout ce que je sais faire, tu aurais du mal à dormir.
* * *
Le cours se termine enfin.
Je prends mon sac et je sors de la salle, puis Hélène me rattrape :
- Nell, je peux te parler ?
- Rapidement alors, je suis assez pressée.
- On n'a qu'à parler en marchant alors.
- Ça roule. Je t'écoute.
- Tu te souviens quand on dessinait à deux ?
Elle a fait le rapprochement.
Elle veut me piéger.
Elle observe ma réaction.
- Quand on quoi ?
Je me penche légèrement pour être à sa hauteur comme pour dire "j'ai pas bien entendu tu peux répéter ?", tout en continuant de marcher.
Elle attaque aussitôt sur un autre front :
- Llore et toi, vous étiez dans quel lycée avant ?
Je récite ma "couverture" :
- Bah en fait avant on était en Suisse, on est arrivées en France l'été dernier.
Elle enchaine :
- Il s'appelait comment votre lycée en Suisse ?
Et là, privée de mes pouvoirs, je suis victime d'un trou de mémoire. Pas moyen de me rappeler le nom du lycée en question, qui faisait pourtant partie de la couverture élaborée par Llore. J'esquive donc la question :
- Pourquoi tu veux savoir tout ça ?
- Simple curiosité. Alors ? C'était quoi le nom exact ?
Je lui donne le nom de la ville :
- Sion.
Elle note le nom dans son portable :
- Merci, c'est tout ce que je voulais savoir ! J'arrête de t'embêter.
Elle a l'intention de faire des recherches sur moi sur Internet. Je ne peux pas la laisser faire.
Je crois me souvenir qu'elle prend le Tramway pour rentrer chez elle, alors je la suis.
Elle s'aperçoit que je continue de marcher à ses côtés au lieu de me diriger vers le parking et me demande :
- Tu ne vas pas à ta voiture ?
- Non. Comme il y avait de la neige, j'ai préféré venir en Tramway.
Si j'avais mes pouvoirs, j'aurais utilisé le dernier que Llore m'a appris : effacer une partie de la mémoire de quelqu'un.
Mais mes pouvoirs sont temporairement bloqués, et je vais donc devoir trouver une autre solution rapidement.
Nous montons dans le Tramway, et je m'assois exprès à côté d'elle.
Elle me demande où je descends, et je lui réponds le nom de son arrêt.
Je crois qu'elle commence à avoir peur de moi.
Et moi, je n'ai toujours pas d'idée pour la dissuader de fouiller dans mon passé.
Elle engage alors la conversation :
- L'an dernier, dans notre classe, il y avait un garçon qui s'appelait Hervé.
- Ah oui ?
- Cette année, personne ne sait ce qu'il est devenu, ni où il poursuit ses études. Personne n'a plus de nouvelles.
- Vraiment ?
Elle se tourne vers moi :
- C'est toi, n'est-ce pas ?
- Pardon ?
- Allez, avoue que c'est toi. Je ne sais pas comment t'as fait pour changer d'apparence à ce point, mais je sais que c'est toi.
- Mais qu'est-ce que tu racontes !?
- Tu essayes de me faire passer pour une folle, mais je sais que j'ai raison ! Tu es Hervé ! Et tu nous as tous trompés depuis le début de l'année ! Comment tu peux faire ça !? Mentir à tous tes anciens amis et renoncer à tous les bons moments passés ensemble !?
- Mais c'est quoi ton délire !? C'est quoi la blague ?? Tu parles à qui !?
Elle saisit mon visage entre ses mains et tente de m'embrasser, mais je l'en empêche en la tenant par les épaules.
Je la rassois sur son siège et je lui déclare :
- Hélène, je ne sais pas ce que tu as fait de tes vacances, mais tu as dû oublier de te reposer...
Elle s'essuie les yeux et retrouve son calme :
- Excuse-moi Nell, pendant un moment, j'ai vraiment cru que tu étais lui. Mais tu viens de me prouver que j'avais tort.
- Ah ? Comment ça ?
- Si j'avais essayé d'embrasser Hervé, il n'aurait jamais pu me repousser. Bien au contraire.
- Vous sortiez ensemble ??
- Non. Je crois que je lui plaisais, mais lui ne m'attirait pas spécialement.
Voila donc son erreur : croire que je suis "déguisé" en Nell mais que je reste Hervé, alors qu'en réalité, c'est exactement l'inverse : j'étais déguisée en Hervé, mais j'ai toujours été Nell.
Soudain, j'entends ses pensées :
"Comment j'ai pu croire que Nell pouvait être Hervé... Je viens de passer pour une conne..."
Ça y est, j'ai récupéré mes pouvoirs.
Ça veut dire que Llore est de retour.
Le Tramway s'arrête et je me lève de mon siège.
Hélène me demande :
- Tu descends déjà ?
- Oui, je viens de me souvenir que j'ai quelques courses à faire en ville. A demain, et repose-toi bien !
- D'accord. A demain.
Je m'apprête à descendre, puis je lui adresse une dernière phrase en souriant :
- Oh, et pendant que j'y pense, merci pour le 18 en Gym !
Je descends du Tramway, et à travers la vitre, je vois son visage se décomposer alors qu'elle réalise qu'elle avait raison : Hervé, c'était moi.
Et moi, je lui souris.
Au moment où les portes du Tramway se referment, j'ai déjà effacé tous ses souvenirs concernant Hervé.
En regardant le Tramway partir, je ne peux m'empêcher de ressentir un léger pincement au coeur.
Je viens de perdre une amie.
* * *
Les flocons continuent de tomber, lentement.
J'ai récupéré mes pouvoirs.
Il est temps pour moi de rentrer à l'hôtel.
Je me rends dans une ruelle sombre et non fréquentée, puis je me téléporte.
En arrivant dans la chambre, je découvre avec effroi que Llore est allongée sur le lit, inconsciente, et couverte de sang...
Il fait froid...
Le brouillard est tellement épais que j'ai l'impression qu'il rentre par mes oreilles pour embrumer mon cerveau.
Il fait froid...
Je crois que je vais m'endormir...
Ce n'est pas normal...
Un sentiment très désagréable me pèse depuis un moment...
Il me manque quelque chose, et je n'arrive pas à savoir de quoi il s'agit...
J'ai du mal à atterrir...
Je suis assise sur un banc, dans la cour du lycée, après la pause déjeuner, en attendant que les cours reprennent...
Llore est assise à côté de moi, elle tient ma main dans la poche de son manteau...
Et elle ne sourit pas...
Quelques flocons de neige tombent lentement, et je crois que ça fait plusieurs jours qu'il neige...
Les cours n'ont repris que depuis ce matin, car ils ont enfin écarté la neige qui bloquait les routes...
Pourquoi tout est confus dans mon esprit...
Ce n'est pas normal...
Llore me transmet par pensée :
"Il est l'heure d'aller en cours. Je ne vais pas pouvoir t'accompagner, j'ai une affaire urgente à régler. On se retrouve ce soir à l'hôtel."
Elle libère ma main puis se téléporte je ne sais où.
Le froid me parait encore plus intense.
Je me rends en cours de philosophie, et pour la première fois depuis plusieurs mois, Llore n'est pas à mes côtés.
Le prof commence son cours, et l'ennui me gagne.
Tous les élèves sont silencieux. Le froid semble avoir engourdi toute la classe.
Pour me distraire, je tente de lire dans les pensées de mes camarades, mais je n'y arrive pas.
Ce n'est pas normal...
Ce n'est pas normal !!!
Ça y est, je suis réveillée.
* * *
Ah oui, je me souviens : Llore m'avait dit que nous devions être proches l'une de l'autre pour que nos pouvoirs soient actifs.
Ça veut donc dire qu'elle s'est téléportée loin, très loin... mais où ??
Et d'ailleurs, qu'est-ce qu'elle est partie faire ??
Pourquoi est-elle partie sans moi ??
Non. Elle va revenir. Je n'ai aucun doute là-dessus. Elle ne me laissera jamais tomber, c'est une certitude inébranlable.
Ce qui m'inquiète pour le moment, c'est comment je vais survivre à un cours de 2 heures de philo sans Llore et sans mes pouvoirs...
Je dois rester calme.
Voyons, qu'est-ce que je faisais l'an dernier quand les cours de Français m'ennuyaient ?
Ah oui ! Je dessinais sur le verso des feuilles de textes que la prof nous donnait.
En plus c'était cool parce que en Français j'étais assise à côté d'Hélène. On faisait des dessins à deux, et on rigolait beaucoup.
Hélène... A l'époque, je l'aimais en secret.
Mais maintenant que je suis avec Llore, je m'aperçois que seule Llore peut me rendre aussi heureuse.
Pourtant, Hélène était sympa, et elle fait donc partie de mes "anciens amis" que je suis contente de compter parmi les membres de l'Atome.
Je me souviens même qu'en sport, je m'étais retrouvé dans son groupe au trimestre "Gymnastique", et nous avions eu 18/20, meilleure note de la classe. Il faudra que je pense à la remercier.
Le cours de philosophie est vraiment rasoir...
Je retourne donc mon texte de Merleau Ponty et je sors mon crayon HB pour dessiner.
Mes camarades sont toujours silencieux et immobiles, j'en profite donc pour chercher un profil intéressant aux alentours.
David. Un de mes potes de l'an dernier, qui arrive à dormir les yeux ouverts pendant les cours. Ce sera parfait.
* * *
Je suis assez fière de moi. Le portrait est plus vrai que nature.
Et là, forcément, je n'ai pas vu le prof arriver vers moi pendant qu'il passait dans les rangs.
Il saisit ma feuille pour mieux la regarder :
"Oh c'est très joli ! C'est qui ??"
Les élèves se réveillent enfin et commencent à rire :
- Qui c'est qu'a dessiné ça ??
- C'est Nell, depuis tout à l'heure elle notait rien en fait elle dessinait !
- Monsieur ! Faites nous voir le dessin s'il vous plait !!
- Attendez, je vais l'afficher au tableau pour que tout le monde en profite.
Le prof affiche mon dessin, provoquant l'hilarité générale quand David est reconnu, en train de dormir.
Tandis que les regards se sont tournés vers lui, une élève continue de me fixer : Hélène.
Merde. A tous les coups, elle a reconnu mon style de dessin.
Non. La dernière fois que j'ai dessiné avec elle, c'était il y a près d'un an. Elle ne peut pas s'en souvenir.
Pourtant, elle me fixe.
Si je détourne le regard, elle pensera que j'ai peur qu'elle me reconnaisse.
Mais si je continue de la fixer, elle pensera que j'évite volontairement de détourner le regard.
Privée de mes pouvoirs, j'ai du mal à réfléchir efficacement.
Heureusement, assis derrière moi, Arnaud me tape sur l'épaule :
- Dis-donc, tu nous avais caché que tu savais dessiner !
Je prends un sourire mystérieux :
- Si je te disais tout ce que je sais faire, tu aurais du mal à dormir.
* * *
Le cours se termine enfin.
Je prends mon sac et je sors de la salle, puis Hélène me rattrape :
- Nell, je peux te parler ?
- Rapidement alors, je suis assez pressée.
- On n'a qu'à parler en marchant alors.
- Ça roule. Je t'écoute.
- Tu te souviens quand on dessinait à deux ?
Elle a fait le rapprochement.
Elle veut me piéger.
Elle observe ma réaction.
- Quand on quoi ?
Je me penche légèrement pour être à sa hauteur comme pour dire "j'ai pas bien entendu tu peux répéter ?", tout en continuant de marcher.
Elle attaque aussitôt sur un autre front :
- Llore et toi, vous étiez dans quel lycée avant ?
Je récite ma "couverture" :
- Bah en fait avant on était en Suisse, on est arrivées en France l'été dernier.
Elle enchaine :
- Il s'appelait comment votre lycée en Suisse ?
Et là, privée de mes pouvoirs, je suis victime d'un trou de mémoire. Pas moyen de me rappeler le nom du lycée en question, qui faisait pourtant partie de la couverture élaborée par Llore. J'esquive donc la question :
- Pourquoi tu veux savoir tout ça ?
- Simple curiosité. Alors ? C'était quoi le nom exact ?
Je lui donne le nom de la ville :
- Sion.
Elle note le nom dans son portable :
- Merci, c'est tout ce que je voulais savoir ! J'arrête de t'embêter.
Elle a l'intention de faire des recherches sur moi sur Internet. Je ne peux pas la laisser faire.
Je crois me souvenir qu'elle prend le Tramway pour rentrer chez elle, alors je la suis.
Elle s'aperçoit que je continue de marcher à ses côtés au lieu de me diriger vers le parking et me demande :
- Tu ne vas pas à ta voiture ?
- Non. Comme il y avait de la neige, j'ai préféré venir en Tramway.
Si j'avais mes pouvoirs, j'aurais utilisé le dernier que Llore m'a appris : effacer une partie de la mémoire de quelqu'un.
Mais mes pouvoirs sont temporairement bloqués, et je vais donc devoir trouver une autre solution rapidement.
Nous montons dans le Tramway, et je m'assois exprès à côté d'elle.
Elle me demande où je descends, et je lui réponds le nom de son arrêt.
Je crois qu'elle commence à avoir peur de moi.
Et moi, je n'ai toujours pas d'idée pour la dissuader de fouiller dans mon passé.
Elle engage alors la conversation :
- L'an dernier, dans notre classe, il y avait un garçon qui s'appelait Hervé.
- Ah oui ?
- Cette année, personne ne sait ce qu'il est devenu, ni où il poursuit ses études. Personne n'a plus de nouvelles.
- Vraiment ?
Elle se tourne vers moi :
- C'est toi, n'est-ce pas ?
- Pardon ?
- Allez, avoue que c'est toi. Je ne sais pas comment t'as fait pour changer d'apparence à ce point, mais je sais que c'est toi.
- Mais qu'est-ce que tu racontes !?
- Tu essayes de me faire passer pour une folle, mais je sais que j'ai raison ! Tu es Hervé ! Et tu nous as tous trompés depuis le début de l'année ! Comment tu peux faire ça !? Mentir à tous tes anciens amis et renoncer à tous les bons moments passés ensemble !?
- Mais c'est quoi ton délire !? C'est quoi la blague ?? Tu parles à qui !?
Elle saisit mon visage entre ses mains et tente de m'embrasser, mais je l'en empêche en la tenant par les épaules.
Je la rassois sur son siège et je lui déclare :
- Hélène, je ne sais pas ce que tu as fait de tes vacances, mais tu as dû oublier de te reposer...
Elle s'essuie les yeux et retrouve son calme :
- Excuse-moi Nell, pendant un moment, j'ai vraiment cru que tu étais lui. Mais tu viens de me prouver que j'avais tort.
- Ah ? Comment ça ?
- Si j'avais essayé d'embrasser Hervé, il n'aurait jamais pu me repousser. Bien au contraire.
- Vous sortiez ensemble ??
- Non. Je crois que je lui plaisais, mais lui ne m'attirait pas spécialement.
Voila donc son erreur : croire que je suis "déguisé" en Nell mais que je reste Hervé, alors qu'en réalité, c'est exactement l'inverse : j'étais déguisée en Hervé, mais j'ai toujours été Nell.
Soudain, j'entends ses pensées :
"Comment j'ai pu croire que Nell pouvait être Hervé... Je viens de passer pour une conne..."
Ça y est, j'ai récupéré mes pouvoirs.
Ça veut dire que Llore est de retour.
Le Tramway s'arrête et je me lève de mon siège.
Hélène me demande :
- Tu descends déjà ?
- Oui, je viens de me souvenir que j'ai quelques courses à faire en ville. A demain, et repose-toi bien !
- D'accord. A demain.
Je m'apprête à descendre, puis je lui adresse une dernière phrase en souriant :
- Oh, et pendant que j'y pense, merci pour le 18 en Gym !
Je descends du Tramway, et à travers la vitre, je vois son visage se décomposer alors qu'elle réalise qu'elle avait raison : Hervé, c'était moi.
Et moi, je lui souris.
Au moment où les portes du Tramway se referment, j'ai déjà effacé tous ses souvenirs concernant Hervé.
En regardant le Tramway partir, je ne peux m'empêcher de ressentir un léger pincement au coeur.
Je viens de perdre une amie.
* * *
Les flocons continuent de tomber, lentement.
J'ai récupéré mes pouvoirs.
Il est temps pour moi de rentrer à l'hôtel.
Je me rends dans une ruelle sombre et non fréquentée, puis je me téléporte.
En arrivant dans la chambre, je découvre avec effroi que Llore est allongée sur le lit, inconsciente, et couverte de sang...
15/10/11 à 09:30:15
FUUUUUUU,
T'aurais du lui laisser ses souvenir
Sinon a quand la suite
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