Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Les Royaumes de Déra


Par : Sevelith
Genre : Fantastique, Action
Statut : C'est compliqué



Chapitre 3 : Premières Missions


Publié le 23/11/2014 à 10:16:00 par Sevelith

Après avoir été accepté membre de l'association d'Unukor, Brad a un peu découvert les lieux. Il a été mené à une chambre où il a dormi seul. Helmut aurait voulu rester avec lui, mais son statut de lieutenant fait qu'il possède une chambre un peu plus luxueuse. Ce dernier s'est réveillé après les premières lueurs du Soleil afin de faire lever son petit frère.

Helmut : Aujourd'hui, c'est ta première mission, Brad. Et je veux être avec toi pour cet évènement. Allons-y !

La pièce principale de l'association est surtout un lieu de rencontre et de détente. La deuxième pièce la plus remplie est située après un long couloir : c'est la pièce où les responsables se chargent de donner les missions à ceux qui veulent en avoir une ce jour-là. Helmut mène Brad vers cette pièce, et une dizaine de responsables se chargent de confier des papiers où les consignes des missions sont écrites.

Brad : Waouh ! Il y a beaucoup de types de missions ! Capture d'un criminel, Aider un patrouilleur, Missions de patrouilles, Chasse et Traque, je n'en vois pas le bout !

Helmut : Je vais tâcher de trouver une mission pas trop difficile pour toi.

Le lieutenant jette un coup d'oeil. Sur les murs, quelques missions sont affichées, ce sont les missions qui sont accessibles pour tous sans passer par un responsable.

Helmut : Ce serait bien d'aller voir là. Ces missions sont vite prises pour leur simplicité, mais depuis le temps que je suis là, je connais la technique, il suffit de se lever assez tôt pour qu'elles soient encore là. Jetons un coup d'oeil.

Les deux frères se dirigent vers ce mur. Là, il y a un guerrier blond équipé d'une armure de fer qui tient un papier de missions, ainsi qu'un archer vêtu de vêtements simple, avec un arc sur lui et des flèches en fer dans un carquois accroché à sa ceinture. Il est équipé également d'une petite dague. Helmut les connait, donc il les interpelle.

Helmut : Ah, mon duo favori ! Augred le guerrier et Lantan l'archer.

Augred : Un guerrier et un archer parmi tant d'autres, nous faisons juste des missions à deux car c'est plus simple et plus efficace.

Helmut : Oui mais depuis que vous êtes arrivés, il y a deux ans, vous ne faites des missions pratiquement qu'à vous deux. Vous pouvez faire équipe avec d'autres personnes.

Lantan : Le truc, c'est que nous nous connaissions déjà avant de venir ici. Nous sommes complémentaires.

Helmut : Alors je suppose que ça ne vous dérangerait pas de prendre un nouveau pour sa première mission ?

Un homme : Je ne suis pas d'accord.

Un guerrier s'approche du petit groupe. Il possède en armure moyennement lourde, imberbe, les cheveux courts et noirs, et est équipé de deux petites épées. Helmut le reconnaît immédiatement.

Helmut : Percedon !

Brad : C'est qui Helmut, tu le connais ?

Percedon : Je m'appelle Percedon Ermedes, j'ai 26 ans. Sans modestie, je suis l'un des guerriers les plus forts de l'association. Je suis arrivé un an après ton frère. Brad, ton arrivée ici a fait beaucoup de bruits. Je suis sûr que Helmut voudrait t'accompagner pour ta première mission, mais son devoir de lieutenant passe avant tout. En revanche, je suis un de ses meilleurs amis et tu peux m'accompagner pour ma mission d'aujourd'hui !

Helmut : Oh, Percedon, ce serait un honneur pour lui, j'en suis sûr ! Quelle type de missions fais-tu ?

Percedon donne son papier de mission à son ami.

Helmut : "Mission d'enquête au sud de Adroder. Un fermier local a perdu un de ses cochons et souhaite que l'on envoie l'association d'Unukor enquêter." Bon, ce genre de missions, je ne me souviens pas en avoir fait, mais ce sera idéal pour Brad ! Pas très dangereux, juste une bête mission de recherche.

Percedon : J'ai pensé à lui. J'étais sûr que tu accepterais. Je vais veiller sur lui.

Brad : Je te suis, Percedon !

Percedon : Ca ne sera pas très long, d'après le papier le fermier habite à peine à la sortie de la ville. Il faudra commencer en l'interrogeant. Allons-y, Brad !

La petite équipe ainsi formée s'en va pour accomplir cette mission. Pendant ce temps, Lantan et Augred sont eux aussi partis. Helmut reste un peu sur place, regardant ses amis prendre une mission. Il aperçoit Athalnir collé au mur derrière lui et va l'interpeller.

Helmut : Que fais-tu ?

Athalnir : J'attends Regnak, il m'a dit d'attendre aujourd'hui pour qu'il réfléchisse s'il fait sa mission ou non.

A ce moment-là, Regnak ouvre la porte menant au couloir puis rejoint Athalnir.

Athalnir : Salut, Rek ! Alors, tu acceptes de partir avec moi ?

Regnak : Pour te faire plaisir, et parce qu'un combat me fait toujours du bien. Et ça sera toujours ça de fait.

Athalnir : Ne perdons pas de temps alors, allons-y !

Regnak : Je te suis !

Les deux coéquipiers s'en vont à leur tour pour faire leur mission ensembles. Helmut est content de voir que des duos se forment. Un autre individu ouvre la porte du couloir, il s'agit d'Elrond. Après être entré, il regarde un peu les missions puis décide d'aller voir un responsable.

Elrond : Je pense qu'aujourd'hui je vais faire une mission de capture d'un criminel. Ca rapporte bien, je rends service au peuple, c'est de mon niveau, personne n'en demande encore et c'est une femme qui donne les missions.

L'archer se dirige alors vers la responsable qui s'occupe des missions de capture.

Elrond : Bonjour mademoiselle, je viens pour une mission de capture.

La responsable : Bien évidemment, sinon tu ne serais pas ici.

Elrond : Oui, hum, puis-je recevoir une mission de mon niveau ?

La responsable : Bien, depuis deux ans que tu es là, je pense que tu es capable de faire celle-ci.

La femme donne le papier de mission à Elrond, ce dernier le lit rapidement.

Elrond : "Un homme a poignardé il y a deux jours Claude Victus, un célèbre noble de l'est d'Adroder. Actuellement en fuite dans la capitale, les seigneurs requierent l'intervention de l'association." Hum...j'ai demandé de participer à la capture d'un criminel, pas d'un meurtrier !

La responsable : Un meurtrier est un criminel.

Elrond : L'inverse n'est pas forcément vrai.

La responsable. Bon, tu la prends cette mission, oui ou non ?

Elrond : Juste une question. Un homme comme celui-ci ne mériterait pas d'être tué.

La responsable : Ce n'est pas à toi d'en juger. Nous, on le capture, et le gouvernement décide de son sort. Les seigneurs parlent d'abolir la peine de mort justement, mais je suppose que la politique ne t'intéresse pas.

Elrond : Je ne veux pas d'un homme sanguinaire à notre sous-sol !

La responsable : Bon, déjà, un homme qui tue n'est pas forcément sanguinaire, parce que nos membres tuent quand ils le doivent. Ensuite, les prisonniers qui sont enfermés à notre sous-sol sont uniquement ceux qui ont des peines légères et qui se conduisent bien en prison, les autres vont dans la prison d'Adroder, non loin du château des seigneurs, tu n'as donc rien à craindre.

Elrond : Va pour cette mission, je vais vous montrer à quel point je suis fort !

La responsable : Encore heureusement. Sinon tu nous montreras juste à quel point tu es mort. Voici les menottes pour le capturer une fois que tu l'auras mis hors d'état de nuire. Conduis-le ensuite à la prison d'Adroder. Bonne chance.

Elrond : C'est entendu. Merci.

Elrond prend les menottes et les accroche à sa ceinture, il range ensuite le papier dans sa poche et se dirige vers sa mission.

Helmut : Bien, je pense que je vais aller voir Elena maintenant. Je n'ai pas grand chose d'autre à faire, je me demande ce qu'elle fait.

Pendant ce temps, à l'association d'Haeli, Ragnarok débute son travail. Rejoignant ses collègues dans la salle des missions, il jette un oeil à quelques quêtes.

Ragnarok : Beaucoup de missions d’assassinats par ici. C'est vrai qu'Haeli est réputé pour sa justice implacable.

Un responsable : Eh toi ! C'est toi le nouveau ? Tu pourrais t'occuper de donner les missions "Traque et chasse" là-bas.

Ragnarok : Pourquoi pas ? J'y vais.

Le vieil homme se dirige vers l'endroit que l'autre responsable l'a donné. Il jette un autre oeil sur le type de missions qu'il donnera. Enfin, un jeune homme, équipé d'une arbalète s'avance vers lui.

L’arbalétrier : Je cherche une mission de mon niveau et...tu dois être le nouveau, bien qu'on pourrait penser que ce soit le contraire.

Ragnarok : Oui, je mappelle Ragnarok. Et toi, quel est ton nom ?

L'arbalétrier : Tu souhaites faire connaissance ? C'est sûrement un truc de nouveau, sympathiser avec les gens qu'on rencontre. Alors soit, y'a certains que tu devras connaître. Je m'appelle Pascal, et je fais partie du groupe des six archers de l'association.

Ragnarok : Ils ont des arcs eux ? Parce que bon, une arbalète c'est plutôt rare, et je comprends pourquoi, ces armes sont longues à recharger.

Pascal : Mais les carreaux font plus mal que les flèches ! Oui, mes compagnons ont tous des arcs, et nous faisons des missions ensembles. Mais aujourd'hui, nous préférons faire des missions seuls. D'ailleurs, pour le corps à corps, j'ai toujours une dague bien tranchante.

Ragnarok : Si tu le dis, je vais te chercher une mission.

Ragnarok regarde quelques papiers de missions et en donne un à Pascal. Ce dernier le regarde un peu, avant de donner sa confirmation.

Pascal : Traque et chasse de mercenaires au sud de Keinnor ? Je devrais me débrouiller. En tout cas, tu m'as l'air sympa, j'espère que nous nous reverrons. Par contre, évite de te taper la discute avec tout le monde, ça prend trop de temps et ça gène les autres qui voudraient avoir leur mission et basta. A bientôt !

Ragnarok : A bientôt, Pascal.

Pascal s'en va rapidement, après avoir remis la mission dans sa poche, il quitte le bâtiment. Un autre homme vient, il s'agit de Soerid.

Ragnarok : Tiens, salut Soerid.

Soerid : Ragnarok ! Déjà au boulot à ce que je vois !

Ragnarok : Ma meilleure façon de m'intégrer ici, je pense. Je suppose que tu veux une mission bien difficile.

Soerid : Tout juste. Je vais continuer à me faire remarquer, pour que le maître me remarque enfin et me laisse prendre la place de Sylvia !

Ragnarok : Mais ce n'est pas le seul lieutenant ici, pourquoi spécialement elle ?

Soerid : Oui, il y en a d'autres. Ils sont tous en mission. Cependant, elle, elle ne mérite pas sa place !

Ragnarok : Pourquoi tu penses ça ?

Soerid : Pour plusieurs raisons. D'abord, je suis sûr que Galao l'a prise pour se donner bonne conscience, pour qu'il y ait une femme parmi les lieutenants. Ensuite, il est vrai qu'elle s'est montrée très efficace ces derniers temps, en récoltant des informations contre les deux autres royaumes. Et enfin, il faut avouer qu'elle a de l'autorité et de l'assurance, et pour ça, elle méritait d'être gradée.

Ragnarok : En fait, d'après ce que tu racontes, elle mérite sa place.

Soerid : Peut-être, ouais, mais je la mérite mieux qu'elle. Je suis là depuis plus longtemps qu'elle, j'ai plus d'expériences, j'ai fait au moins le double de ses missions. Cette place me revient de droit.

Ragnarok : Bah écoute, ça ne me concerne pas, je vais voir une mission qui te convient.

Le vieil homme jette à nouveau un oeil dans ses papiers et en confie un au berserker.

Soerid : "Fram Kirto. C'est le meneur d'un dangereux cartel de mercenaires qui s'est rendu coupable de beaucoup de crimes contre l'humanité : assassinats, trafics d'objets illégales, braquages d'objets de grande valeur, viols, etc..., actuellement, il se trouverait car il a l'intention d'assassiner le fils du seigneur avec tous ces hommes. Nous conseillons d'envoyer plusieurs hommes pour cette mission excessivement dangereuse". Ca me plaît.

Ragnarok : Tu penses que tu es prêt ?

Soerid : Et comment ! Je vais leur montrer à tous de quoi je suis capable ! Avec cette mission, je suis sûr de monter enfin en grade !

Ragnarok : Bonne chance. Ca ne va pas être facile.

Soerid : Je n'ai pas besoin de chance. Je suis armé.

Soerid s'en va avec sa mission et Ragnarok continue de donner les missions. Malgré quelques missions dangereuse, l'association d'Haeli semble se porter pour le mieux. C'est aussi le cas pour l'association de Graef. Tôt le matin, Amroth s'en va voir Cabain, l'un des lieutenants.

Amroth : Cabain, ça va ? Maria et toi, vous n'avez pas l'air d'être bien depuis hier. Que se passe-t-il ?

Cabain : Le frère du maître est mort. C'est lui-même qui nous l'a appris.

Amroth : Ah ! Toutes mes condoléances...Mais pourquoi êtes-vous les seuls au courant ? Comment est-il mort ?

Cabain : Nous ne l'avons dit à personne, à part à toi à l'instant. Nous ne voulons pas que cela s'ébruite et après tout, le frère du maître était un mage indépendant. Quelqu'un qui meurt en utilisant la magie oubliée, il ne vaut mieux pas que cela se sache.

Amroth : Qu...quoi ? Il a osé essayer cette magie ? Mais combien sont morts en essayant ? Le maître ne doit pas aller bien je suppose...

Cabain : C'est ça le pire dans l'histoire. Maître Ibytrem veut lui aussi essayer cette magie. Dès le retour du second, il va partir à Dagoni. Le second va donc prendre sa place.

Amroth : Il veut mourir lui aussi ? Il faut l'empêcher de faire ça !

Cabain : Il ne faut pas contester les décisions du maître. J'espère juste qu'il sait ce qu'il fait.

Amroth : Tu comptes rester passif et laisser les choses faire ?

Cabain : Nous n'avons pas le choix. Oublions cela pour le moment. En parlant d'hier, tu as fait une sublime démonstration aux élèves hier. Je suis sûr qu'ils meurent d'envie de t'avoir comme professeur aujourd'hui. Ca ne te dérange pas ?

Amroth : Non, mais, Maria et toi, vous allez faire quoi ?

Cabain : Qu'importe. Ils doivent t'attendre à la salle d'entraînement. Vas-y.

Amroth : D'accord.

Les deux amis se séparent. Amroth se dirige vers la salle où les cinq élèves, en tenue de mage, les attendent. Il reconnaît le même jeune couple qu'il a vu le jour d'avant, à côté l'un de l'autre. Il se place devant eux et commence à parler.

Amroth : Bonjour à tous. Aujourd'hui, nous allons poursuivre la leçon d'hier. Les lieutenants Cabain et Maria sont pris par d'autres tâches, mais comme vous avez vu hier, je suis aussi doué qu'eux pour la magie. Je serai votre professeur. Je m'appelle Amroth Melwasùl. Bien, avant de commencer, vous connaissez mon nom, mais j'aimerais savoir le vôtre.

De gauche à droite, chacun des jeunes mages dit son nom.

Le premier mage : Gorvelin

La deuxième mage : Carcia.

La troisième mage : Mellissa

Le quatrième mage : Sollen.

Le cinquième mage : Odos.

Amroth : De jolis prénoms, à ce que j'entends ! Cabain et Maria vous ont montré quelques sorts hier, je suppose ?

Sollen : Bien sûr. Vous étiez même là.

Amroth : Je le sais mieux que quiconque. Il vous a montré comment réaliser ses sorts ?

Odos : Oui. Nous savons comment les maîtriser.

Amroth : Ah, je vois. Comme tu sais les maîtriser, Odos, viens un peu ici les montrer à tes camarades.

Odos : Oui, professeur.

Odos quitte la ligne formé avec les autres élèves et se place à côté d'Amroth, à une distance suffisante pour lui lancer un sort.

Amroth : Envoie-moi un sort. Pas un sort d'attaque si possible, tu comprendras pourquoi.

Odos tend sa main droite et exécute un mouvement de bas en haut. Amroth se met à flotter à un mètre du sol.

Amroth : C'est bien, tu peux me reposer maintenant, Odos.


Odos : Euh...comment on fait ?

Amroth : C'est simple, tu fais le mouvement inverse.

Odos : Hum...compris.

Odos obéit à son professeur et exécute le mouvement inverse. Mais il fait tellement brusquement que le mage tombe d'un coup par terre et doit se reprendre quelques secondes avant de se relever. Les quatre autres mages se mettent à rire.

Odos : Désolé...

Amroth : Ce n'est pas grave, on apprend tous un jour ! Tu peux retourner à ta place.

Le jeune mage retourne à sa place initiale, tout à droite de la ligne.

Amroth : Il me faut une autre démonstration de vos pouvoirs. Mellissa, Sollen, venez ici s'il vous plaît.

Mellissa : Mais...pourquoi nous deux, Amroth ?

Amroth : Parce qu'il paraît que l'amour renforce l'efficacité de la magie. Je veux voir ça.

Solenn : Hein ? Mais que racontez-vous ?

Amroth : Ah, vous le cachez ? Mais vous savez, se tenir la main, s'embrasser...je vous vois depuis un moment comme ça. Je sais bien que vous sortez ensemble, et il n'y a aucune honte à avoir ! Profitez de votre jeunesse tant qu'il en est encore temps ! Allez, venez ici, s'il vous plaît.

Les deux jeunes gens s'avance et se placent côte à côte en face de leur professeur.

Amroth : Je veux voir votre véritable pouvoir. Je vous ai montré comment éjecter quelqu'un, hier. Montrez-moi comment vous le faites ensembles.

Mellissa : Vous êtes sûr ? C'est assez violent, tout de même...

Amroth : Ne vous retenez pas. Un sort combiné est difficile à réaliser, mais ça peut être très utile et ça libère votre véritable pouvoir !

Solenn : Entendu.

Les deux mages commencent à préparer leur sort : ils se tiennent la main, respirent vite, détendent leurs bras avant de les tendre exactement en même temps. Le sort arrive très rapidement vers Amroth qui est éjecté à une vitesse fulgurante et qui se cogne contre le mur. Le bruit du choc résonne à travers toute la pièce, de tel sorte à ce que Maria arrive le plus rapidement possible.

Maria : Bon sang, que s'est-il passé ici ?

Amroth, un peu sonné à la tête, se relève doucement pendant que le jeune couple se sent un peu gêné de ce qu'il a fait.

Amroth : Solenn et Mellissa m'ont fait une démonstration d'un sort combiné ! Et je peux vous dire, vous avez été fantastiques ! Je suis sûr que vous allez devenir de grands mages !

Solenn et Mellissa : Merci, mais...

Maria : Attends un peu, tu leur as demandé de faire des sorts ?

Amroth : Bien sûr. Ils étaient fin prêts, c'est moi qui te le dis !

Maria : Mais ils t'ont blessé ! Ils ne se contrôlent pas !

Amroth : Je leur ai demandé d'y mettre du leur. Ils ne m'ont pas déçu du tout.

Maria : Mais enfin, regarde ton état !

Amroth : Bah, un peu de repos et demain je suis en pleine forme ! Jeunes gens, merci pour vos prouesses aujourd'hui ! Gorvelin, Carcia, entraînez-vous de votre côté, je ne donne pas des leçons tous les jours. Les autres, c'était super, vous êtes sur la bonne voie ! Les premières missions vous seront bientôt accessibles ! A la prochaine !

Maria : Bien. J'espère que tu as retenu la leçon. Les cours de ce genre, ça ne s'improvise pas.

Amroth : Ils m'ont montré leur potentiel. Je suis suffisamment content !

Les élèves saluent Amroth et s'en vont. Le professeur s'en va de son côté avec Maria. Pendant ce temps, Brad et Percedon se sont dirigés vers le sud d'Adroder et visitent les champs à l'extérieur de la ville à la recherche du fermier.

Percedon : C'est ici, d'après le papier. Le fermier doit être chez lui.

Brad : Allons lui parler.

Percedon et Brad se dirigent vers la maison, juste devant les champs d'agriculture et d'élevage, et le premier arrivé frappe à la porte. Quelques secondes s'écoulent avant qu'un vieux fermier, visiblement pauvre car maigre, leur ouvre la porte.

Le vieux fermier : Crévindiou ! Qu'êtes-vous, jeun'gens ?

Percedon : Je suis Percedon de l'association d'Unukor. Pour preuve, j'ai le sigle de cette guilde sur mon épaule droite. Et voici Brad, un nouveau qui n'a pas encore le sigle et qui m'accompagne.

Brad : Quelle est cette histoire de sigle ?

Percedon : Je t'expliquerai plus tard.

Le vieux fermier : 'Fin z'ont envoyé de l'aide ! J'en avais b'zoin ! J'ai perdu un d'mes cochons hier, p'tain !

Percedon : Vous êtes sûr ? Parce que bon, à votre âge, on peut avoir des problèmes de mémoire et des problèmes pour compter...

Le vieux fermier : Mais oui j'suis sûr ! J'vais vous montrer !

Le vieux fermier quitte sa maison et guide les deux membres vers sa ferme où il garde ses animaux. Ils arrivent à l'enclos des cochons.

Le vieux fermier : Y'en avait six pas plus tard qu'y'a deux jours ! Et hier, y'en a qui a disparu ! R'gardez vous-même, en a plus que cinq !

Percedon regarde les cochons manger de l'herbe et se rouler dans la boue. Un peu avec dégoût, car selon lui, ce milieu ne lui correspond pas.

Percedon : Je vois...avant de nous prévenir, n'y a-t-il pas un de vos voisins qui aurait vu un cochon se balader dans les environs ?

Le vieux fermier : Mais j'avais fermé l'enclos ! Il peut pas s'être échappé !

Brad : Votre histoire est un peu bizarre, monsieur...

Percedon jette un nouveau coup d'oeil dans l'enclos. Le dos tourné, le vieux fermier sort alors une dague qui était caché dans sa veste et tente d'assassiner Percedon. Mais Brad le voit juste à temps et il plonge sur son compagnon pour le sauver. Ils tombent tous les deux à terre.

Brad : Mais que faites-vous ?

Le vieux fermier : Nom de...j'ai failli réussir mon coup !

Brad : Vous avez essayé de tuer Percedon !

Le vieux fermier : J'vous ai attiré ici pour vous tuer, vous croyiez quoi ? J'ai toujours eu cinq cochons ! Et vous croyez que ça m'plaît d'travailler pour les autres ! Les seigneurs, les nobles, ils ne font rien ! Moi j'me crève à la tâche et tout ça pour les nourrir ? J'aurais pu avoir une femme et des gosses, mais j'suis seul, à m'occuper de mes animaux et d'voir les tuer pour de la viande !

Percedon : C'est comme ça que ça marche depuis longtemps. Vous croyez qu'un système égalitaire fonctionnerait ? Et puis, nous ne sommes pas responsables de votre malheur, tous les deux !

Le vieux fermier : Personne n'est innocent ! J'voulais faire passer un message à ces sales riches, pour qu'ils pensent un peu à ceux qui travaillent et qui n'ont rien !

Percedon : Nous tuer fera juste de vous un criminel. Vous vous attirerez les foudres de notre association et de nos seigneurs. Vous serez traqué, capturé, et vous aurez soit la prison à perpétuité, soit la peine de mort !

Le vieux fermier : Ah ! Mourrez, bande d'chiens !

Le fermier s'élance sur Percedon et l'attaque avec sa dague. Ce dernier riposte en bloquant le coup de son épée gauche et en le transperçant de son épée droite. Il rengaine ensuite ses deux lames et regarde le fermier mourir. Brad est un peu choqué par la scène et intervient immédiatement par les mots.

Brad : Tu l'as tué...

Percedon : C'était lui ou moi. Pure légitime défense, je n'avais rien contre lui. Mais je pense qu'il était désespéré et qu'il voulait mourir. Il n'avait tout bonnement aucune chance face à moi, s'il voulait vraiment nous tuer, il t'aurait attaqué.

Brad : En tout cas, ça s'est mal passé...

Percedon : Je le crains. J'aurais voulu que ta première mission se passe mieux que ça, mais il faut faire avec les imprévus. Je suis désolé.

Brad : Qu'allons-nous faire à présent ?

Percedon : Nous allons emmener son corps et expliquer ce qui s'est passé aux hauts placés d'Adroder. Ensuite, nous ferons notre rapport et rentrerons à la base.

Percedon ramasse le corps du fermier tout en conservant la dague et avec Brad, se dirige vers la capitale pour y retourner.
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Posté le 23 août 2013 à 16:35:51 Avertir un administrateur
A Keinnor, la journée s'avance et Ragnarok continue d'accomplir son travail. Ce n'est qu'au coucher du Soleil qu'il n'a plus de demandes et qu'il peut enfin se reposer. Il quitte alors la pièce et rejoint la pièce principale, il trouve Sylvia assez rapidement.

Sylvia : Alors, pas trop difficile ta première journée ?

Ragnarok : Le travail de responsable n'est pas trop difficile. J'ai pu notamment faire connaissance avec certains membres.

Sylvia : Comme Pascal. Il est rentré de sa mission justement. Il est en train de se vanter auprès de ses copains archers de sa réussite. Je ne le prends pas pour un prétentieux pour autant, c'est rare quand il fait des missions tout seul.

Ragnarok : Oh, tu as entendu quand je lui ai donné sa mission ?

Sylvia : Les murs ont des oreilles.

Ragnarok : Tu as donc aussi entendu quand j'étais avec Soerid ?

Sylvia : Oh que oui ! Il croyait que je ne l'entendais pas, celui-là ? En tout cas, je peux te dire une chose sur lui, c'est que s'il n'était pas aussi hautain, il aurait peut-être ce poste qu'il convoite tant. En attendant, il reste un membre de seconde zone.

Ragnarok : Ca risque de changer, vu la mission qu'il a pris.

Sylvia : En attendant, il n'est pas encore présenté. De plus, je trouve ça louche. Pourquoi un grand mercenaire comme Fram Kirto annoncerait publiquement qu'il compte assassiner le fils des seigneurs ? Il est connu pour ses crimes, mais il sait rester discret. En tout cas, si Soerid réussi à le tuer, il m'aura impressionné.

Ragnarok : Certaines missions prennent plusieurs jours, comme j'en ai entendu parler. Je ne l'attends pas avant après-demain minimum.

Sylvia : Un dernier conseil : il ne vaut mieux pas trop t'attacher aux gens ici. On meurt facilement, si tu vois ce que je veux dire.

Ragnarok : Je sais que c'est dangereux, mais certains sont ici depuis longtemps. Où veux-tu en venir ?

Sylvia : Les rumeurs courent ici que je suis une femme froid dépourvue de sentiments. Ce ne fut pas toujours le cas. Fut un temps où j'avais un fiancé ici, un homme fort et très charmant, un très bon guerrier de l'association. Il y a un peu plus d'un an de cela, il a été tué.

Ragnarok : Ah, désolé, je n'étais pas au courant. Qui l'a tué ?

Sylvia : Tu n'as pas à le savoir.

Un peu froissée d'avoir révélé une partie de sa vie à quelqu'un qu'elle connaissait à peine, Sylvia s'en va.

C'est le coucher du Soleil aussi au royaume de Graef, et dans une taverne quelque part dans ce même royaume, une bande de mercenaires semble avoir pris les lieux, de tel sorte à ce que personne d'autre ne puissent entrer. Buvant diverses boissons alcoolisées, ils discutent entre eux de leurs plans.

Un mercenaire : Eh, chef ! C'était quand même un coup de génie ! Faire croire que vous alliez tuer le fils des seigneurs d'Haeli alors que vous en avez après ceux de Graef !

Leur chef, Fram Kirto, est assis sur une table et boit de l'hydromel en bouteille, accompagné de ses meilleurs compagnons. Il semble avoir la cinquantaine et être un puissant guerrier : il possède deux haches de guerre.

Fram : Je ne dis jamais ce que je vais faire en public ! Les rumeurs, ça va vite ! Je suis sûr que ces cons de l'association d'Haeli se sont déjà lancés à ma poursuite, alors que je n'ai laissé que quelques mercenaires sur place et que je suis déjà ici, à des centaines de kilomètres de là ! D'ici quelques jours, les seigneurs de Graef auront une belle surpise !

Fram lève sa bouteille pour prendre une grand gorgée, quand soudain, la porte d'entrée de la taverne valse, arrachée par le coup de pied d'un homme qui rentre. Il est vêtu de vêtements légers, a les cheveux noirs assez longs, les yeux bruns, et est presque imberbe, il a juste un petit bouc au niveau du menton.

Un mercenaire : T'es qui, toi ?

L'homme : Lequel d'entre vous s'appelle Fram Kirto ?

Fram, reconnaissant son nom, pose sa bouteille et se lève de sa chaise. ll se rapproche de l'homme qui vient d'entrer.

L'homme : Ah, c'est probablement toi, vu que tu t'es levé. Ca tombe bien, tu es à l'endroit où j'espérais te trouver. Je te cherchais.

Fram : Et tu me veux quoi, gamin ?

L'homme : J'ai 29 ans, je vous signale. Vous faites le malin parce que vous êtes un vieux un peu plus musclé que la moyenne ?

Fram : Tu me provoques ? Tu sais qui je suis ? Des petites frappes comme toi, j'en ai tué à la pelle !

L'homme : Mais je suis pas une petite frappe. Je suis Pilan Cale, le second de l'association de Graef.

Fram : Tu es un de ces mages de cette association qui fait soit-disant la justice et la loi ? Ne me fais pas rire ! Les mecs qui font de la magie font des tapettes. Tu veux que je te dise un truc ? La magie, c'est bon pour les femmes ! Les mages n'ont pas le temps de charger un sort qu'ils ont déjà une hache dans le crâne !

Pilan : Moi, je suis différent.

Fram : Voyons cela ! T'étais pas encore né que j'étais déjà un mercenaire spécialisé dans le crime !

Pilan : Oh, ils disent tous ça. C'est d'un pitoyable ! Bref, tu vas répondre de tes crimes, Fram !

Fram : De mes crimes ? Quels crimes ? En quoi est-ce un crime de tuer des gens qui méritent pas de vivre ? En quoi est-ce un crime de voler les richesses de glandeurs qui ne le méritent pas ? En quoi est-ce de se satisfaire en violant des hommes et des femmes non consentants ? Les lois ne sont pas faites pour l'homme. Je crois en une seule chose, la liberté, car elle est faite pour l'homme, c'est ainsi que nous sommes. Nous n'aurons pas dû bâtir une société comme celle-ci !

Pilan : Faire des choses immorales et anéantir la liberté d'autrui, je n'appelle pas ça la vraie liberté. Tes plans ont échoué, Fram, car j'étais à Dagoni au moment où tu as prévu ton plan, et là, tout s'entend.

Fram : Très bien. Qu'est-ce que tu attends ? Capture-moi !

Pilan : Te capturer ? Tu es bien trop dangereux. J'ai pour mission de te tuer.

Pilan se concentre et ferme les yeux. Il tend ses deux mains et plie ses dix doigts en même temps. Il a probablement lancé un sort, mais après quelques secondes, rien ne se passe. Les mercenaires se mettent à rire.

Fram : Voilà pourquoi je déteste la magie ! C'est d'un pitoyable !

Pilan : Il faut attendre avant que le sort ne se déclenche.

Fram : D'ici là, je t'aurai tué !

Fram attaque Pilan avec ses deux haches de guerre, mais le jeune homme esquive l'attaque en effectuant un salto arrière, il retombe sur ses deux pieds à terre quelques mètres plus loin.

Fram : Mais...que...

Le chef mercenaire veut poursuivre le jeune homme, mais il s'arrête net et commence à avoir du mal à respirer.

Fram : Ah...ah...

Un mercenaire : Chef ! Qu'est-ce qui vous arrive ?

Pilan : C'est une magie bien plus subtile, car elle te détruit de l'intérieur. C'est propre et efficace. En l’occurrence, tes poumons viennent d'exploser et tu ne peux donc plus respirer. Pas de chance !

Fram : Orgh...ah...

Pilan : Maintenant, c'est ton coeur qui explose.

Fram tombe à terre et attrape des convulsions. Il s'étouffe et du sang s'échappe de sa bouche.

Pilan : Ca, c'est rien à côté de ce que t'as fait subir à tous ceux que tu as tué, bâtard.

Au bout d'une trentaine de secondes de souffrance, Fram meurt. Les mercenaires sont pris de panique.

Pilan : Mission accomplie. Le monde va maintenant mieux se porter.

Un mercenaire : Mais que...c'était quoi cette magie, bordel ? Je n'ai jamais vu ça !

Pilan : Eh bien, être le second de l'association m'a permis d'avoir des relations avec des mages puissants. Je parle bien sûr du frère de mon maître, avec qui j'ai appris la magie oubliée. Il est allé trop loin avec celle-ci, ce qui l'a tué. En revanche, je suis différent. Moi, je la maîtrise. Je suis encore plus puissant qu'avant et rien ne peut m'arrêter. Vous tous, vous êtes autant responsables de crimes que lui, mais si vous vous séparez tous et que vous vous faites oublier, vous ne subirez pas le même sort que Fram. Sur ce, je vous laisse, je dois renter à Jeoreg !

Pilan quitte la taverne et le second plus puissant membre de l'association de Graef s'apprête à retourner dans sa base.


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