Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Past Is Prologue


Par : Pronche
Genre : Science-Fiction, Action
Statut : Terminée



Chapitre 7


Publié le 10/10/2012 à 19:01:45 par Pronche

Ethan était assis sur le bord d’un lit, dans l’infirmerie da la frégate. Les dernières heures avaient plutôt été riches en informations. Anthony avait fait un débriefing auprès de l’Amiral Blanco et le bleu y avait assisté.
Ce qu’il en ressortit était pour le moins intéressant : Les terroristes avaient observés la progression des soldats dans le bâtiment grâce à des caméras bien dissimulées et la bombe était prévue pour être déclenchée dès que l’escouade atteignait les niveaux inférieurs du complexe. Les personnes détenues n’étaient qu’un simple appât, dans le but d’attirer des soldats de l’Alliance pour tout faire sauter et pour que tout cela ne ressemble pas à un simple piège, il fallait que des hommes restent sur place et opposent une résistance (même si elle s’est révélée être quasi-nulle). Les documents récupérés en étaient la trace écrite. Toute cette opération avait été commanditée par un groupe du nom de ‘Purity’. Cette mystérieuse organisation luttait activement contre les relations humains-Keidran. Des milliers de cas de kidnapping et de meurtres leur on été imputés. Jusqu’à maintenant, ils s’en prenaient uniquement à des Keidran isolés ou en petit groupe, toujours dans la discrétion la plus absolue. Mais depuis aujourd’hui, les règles du jeu avaient changées. Ces gens venaient de passer à un cran supérieur, enfermer des innocents comme s’ils étaient de simples animaux de laboratoire et s’attaquer ainsi à l’armée…il s’agissait là d’un acte grave. Higgs avait lu les papiers plus en détails une fois qu’ils étaient rentrés et avait découvert que ‘Purity’ se lançait aussi dans la création d’armement chimique et nucléaire. Ce qui étonna le trio était le fait qu’ils avaient volontairement laissés les documents en évidence, pensant que rien ne survivrait à l’explosion. C’est ainsi que la discussion entre les trois hommes se termina.
Ethan était ensuite allé voir Saranova à l’infirmerie, sans oublier de passer par l’armurerie pour donner sa combinaison au gérant. L’homme prit l’équipement, promettant qu’il ferait son possible mais que ce n’était pas certain qu’il puisse ravoir ses affaires dans son état premier. Ensuite, il expliqua à la doctoresse ce qui s’était passé (sa synchronisation avec l’équipement de l’armure) avant de passer quelques tests. Le médecin se tourna vers lui avec un petit sourire.
— Je ne vois aucune anomalie dans le fonctionnement de ton implant ou sa réactivité. Tu peux disposer.
C’est ainsi que le jeune homme quitta la pièce et arpenta les couloirs, à la recherche du quartier d’habitation. Après s’être perdu à plusieurs reprises et avoir demandé au moins deux fois son chemin, il arriva finalement à destination. Cette partie du vaisseau était bien spécifique car répartie sur 3 étages avec une longue rangée de portes de chaque côté. Derrière chacune d’entre elles, se trouvait une simple chambre avec un lit, une télévision et une salle de bain. Le tout réparti sur 12m². Ethan avança jusqu’à la porte n°317 et pressa son pouce droit sur le scanner d’empreinte. Ce dernier s’illumina de vert au bout de quelques secondes et la porte monta, disparaissant dans le mur. Alors qu’il allait entrer, une voix familière l’interpella.
Passant la tête dans l’ouverture entre la porte et la chambranle, il remarqua une sorte de renard blanc sur deux pattes aux yeux ambre et avec une queue soyeuse qui s’approchait, venant de la chambre d’en face. En entendant sa voix, le garçon l’avait reconnue comme étant celle de Yuki.
— Y-yuki, c-c’est toi ?
Elle lâcha un petit rire avant de s’arrêter devant lui, à quelques centimètres de son visage. Le souffle chaud qui sortait de son museau caressa le cou d’Ethan, ce qui lui provoqua une sueur dans le dos.
— Bien sûr. Qui veux-tu que ce soit d’autre, idiot, répondit-elle sur un ton joyeux, presque…enfantin.
— Non mais c’est juste que…enfin, je m’attendais pas à…
—…à que je sois une Keidran ? C’est vrai que c’est un choc en soi, surtout quand on se rencontre en mission, sous le feu de l’action.
Le jeune homme fit un signe de tête pour confirmer.
— Qu’est-ce qui t’amène ?
— Deux fois rien, j’allais déjeuner lorsque je t’ai vu donc je me suis dit : pourquoi ne pas aller manger ensemble ?
Ethan avala sa salive et se gratta la joue droite avec son index tandis qu’une goutte de sueur perla le long de sa tempe.
— Eh bien, je m’apprêtais à aller faire une petite sieste mais pourquoi après tout. Ça doit bien faire plus de huit heures que je ne me suis pas mis quelque chose dans l’estomac. Je te laisse m’y guider car… j’ai pas vraiment eu le temps de faire le tour du proprio.
C’est ainsi que le duo repartit en direction du réfectoire. Ils discutèrent tout le long du trajet, enfin, plutôt du passé de la jeune femme. Celle-ci avait suivie un cursus normal (collège, lycée) et elle possédait un certain engouement pour les armes à feu et les lieux inconnus. Elle s’engagea ensuite dans l’armée, effectua sa période de formation de six mois avant d’être prise à bord de l’Orion, cinq ans plus tôt. Au moment même où elle finit son récit, ils étaient arrivés à destination. La cafétéria était située sur deux étages, accessibles à l’aide d’un élévateur rectangulaire, assez grand pour qu’une dizaine de personne puisse monter dessus en même temps. Les murs avaient une couleur blanc nacré ainsi que le sol alors que le plafond arborait un gris métallique. Les tables se répartissaient de façon parallèle. Leur teinture bleue foncé contrastait fortement avec l’environnement qui les entourait.
Après s’être installé à une table vide, la renarde reprit la conversation :
— J’ai parlé de moi pendant au moins un quart d’heure mais tu ne m’a rien dit sur toi.
— Eh bien…tout comme toi, j’ai suivi des études normales avant de faire mineur dans une grosse compagnie d’exploitation de cobalt. J’ai été engagé pour travailler sur un chantier sur Mars, le 1er du genre et depuis, un gros trou noir jusqu’à il y a six mois où je me suis engagé dans l’armée, tu connais la suite, dit Ethan sur un ton quelque peu hésitant.
— C’est impossible. Plus personne n’a mis le pied sur cette planète depuis des lustres. A quand remonte ton expédition ?
Le bleu hésita un instant.
— Je dirais… vers la fin mai 2031.
Yuki s’arrêta dans son mouvement et fit tomber ses couverts sur son plateau. Dans ses yeux, on pouvait clairement lire l’incompréhension et la stupeur. Le jeune homme laissa échapper un lourd soupir.
— M-mais…tu ne peux pas…, dit-elle.
— Ecoute. J’ai moi aussi énormément de mal à croire à tout ça mais je te prierai de ne rien dire à qui que ce soit. En dehors de moi, Claire, Anthony et l’Amiral, personne n’est au courant.
Yuki fit un signe de tête en signe de compréhension. Elle allait lui répondre lorsqu’elle fut subitement interrompue.
— A peine arrivé à bord et ça drague déjà, tu commences plutôt bien Ethan, lança une voix dans son dos avant qu’un poing ne se frotte contre son crâne, mettant la pagaille dans ses cheveux gris.
— C’est…c’est pas du tout ce que tu crois Anthony, on faisait que discuter !
Tout en parlant, le jeune homme mit ses mains devant lui et les agita pour réfuter l’accusation. Le colosse s’installa à côté de lui, fit un clin d’œil à la renarde et poussa légèrement son ami avant de lâcher un rire assez bref.
— Regarde ta tête, mec ! Aussi rouge qu’une tomate ! Tu sais très bien que je dis ça pour rire. Mais si tu veux mon avis, je pense que tu devrais trouver quelqu’un. Ça ne pourra que te faire du bien d’avoir quelqu’un d’autre à qui parler, autre que moi ou Claire.
— Ça tombe bien, je suis libre donc si tu veux…, dit Yuki, suspendant volontairement sa phrase avant qu’un sourire n’apparaisse aux coins de ses lèvres et qu’elle fasse un clin d’œil quelque peu…séducteur au bleu qui baissa la tête, complètement rouge et honteux. Les deux autres membres du trio riaient de bon cœur en voyant la réaction de leur malheureuse victime.
— Tu dis ça pour déconner ou t’es complètement sérieuse ?
Elle se tourna vers lui.
— Non, je le suis vraiment. J’ai quitté mon ex, il y a quatre mois de cela. Je commence à me sentir un peu seule. Donc honnêtement, ça ne me dérangerais pas de sortir avec toi Ethan. Au moins, on fera plus ample connaissance.
— Heu…je sais pas vraiment, laisse-moi quelques jours pour réfléchir, d’accord ?
— Ok, fais-moi signe quand ça sera bon…mais ne tarde pas trop.
C’est ainsi que leur amie se leva, emportant son plateau avec elle. Contournant la table, la jeune femme déposa un baiser sur la joue droite du soldat avant de glousser et de partir. Higgs regardait la recrue avec un sourire franc, montant jusqu’aux oreilles.
— Tu sais ce que ça veux dire ça ? Que t’a une touche mon pote ! Et je t’interdis de la laisser filer !
Ethan soupira, incertain de ce qu’il devait faire.
— Je viens juste d’arriver et tu veux déjà me caser. Et puis, c’est jamais bon une relation professionnelle.
— C’est pas faux ! Mais en tout cas, décide-toi et vite car je suis sûr qu’une occasion pareille, ça se représentera pas tous les jours.
— On verra.
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Quelques jours plus tard…

Ethan se réveilla en sursaut, sorti de son sommeil par une sonnerie aigüe, celle de son oreillette faisant office de téléphone. Gardant les yeux fermés et lâchant un grognement de désagrément, il porta une main en direction de sa table de chevet et tâtonna d’une façon hasardeuse jusqu’à ce qu’il tombe sur l’objet recherché et le porte à son oreille droite. Il pressa un petit bouton et la sonnerie s’arrêta.
— Allô ?
— Ethan ? C’est James à l’appareil, répondit une voix masculine.
Il ouvrit les yeux, les cligna rapidement et fronça les sourcils, essayant de se souvenir où est-ce qu’il avait entendu ce nom. Il fallu plusieurs secondes à son cerveau pour s’éveiller et que la mémoire lui revienne…il s’agissait de l’armurier.
— Ah oui, James. Qu’est-ce qui t’arrive pour que tu me réveille à…4h du matin ?
— J’ai quelque chose qui devrait te plaire. Enfile tes chaussures et rejoins-moi à l’armurerie.
Le réserviste n’eut qu’un grognement comme réponse avant que la communication ne soit coupée. Le jeune homme repoussa les couvertures de son lit 1 place, mit son tee-shirt bleu marine et ses bottes avant de quitter sa chambre, laissant la porte se verrouiller automatiquement derrière lui avant de quitter le quartier d’habitation.


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