Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

On ne vit qu'une fois


Par : Pronche
Genre : Action, Fantastique
Statut : C'est compliqué



Chapitre 10


Publié le 15/04/2012 à 11:58:20 par Pronche

(petite musique d'ambiance)
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La troupe avançait lentement sur la Route 5, celle qui menait à Carmin-sur-Mer en passant par la capitale économique et politique de la région : Safrania. Aux abords de cette ville se trouvaient des péages, 4 plus précisément dont un à chaque point cardinal, leur but premier était de réguler la circulation et d’arrêter les personnes suspectes. Un petit bâtiment fait en briques rouges se distinguait près du péage nord. Celui-ci cachait l’entrée menant au souterrain et donc à la Route 6 et Carmin-sur-mer, la prochaine destination du groupe malgré les récents évènements. La disparition du Champion de la ville n’avait pas entaché l’envie d’Alex de s’y rendre, prétextant qu’ils pouvaient se permettre de faire un peu de tourisme et de se reposer quelques jours quand ils seront arrivés à la ville-port.

La journée s’annonçait comme étant l’une des plus belles du mois de Mai. Aujourd’hui, aucun nuage n’entachait le magnifique ciel bleu azur qui était resté pur de toute trace blanche depuis l’aube. Les rayons de l’astre solaire frappaient comme jamais, forçant le jeune Savarin à enlever sa veste pour la mettre dans son sac, le laissant seulement vêtu de son t-shirt blanc.

Le vent passait à travers les arbres à un rythme lent, permettant au groupe de se rafraichir un peu lorsque le souffle passait sur leurs visages et leurs vêtements.

— Ça fait du bien de reprendre la route, j’ai un peu de mal à l’admettre mais ça m’avait manqué, dit Alex avec enthousiasme.

La phrase fut suivie par des hochements de tête positifs et une réponse mentale de Latias. Depuis la veille, les deux jeunes gens n’étaient plus en froid, ce qui n’était pas pour déplaire au dresseur même s’il concentrait son attention sur Evoli, continuant à lui apprendre les subtilités de sa langue maternelle. Alex était tout simplement stupéfait par la rapidité à laquelle le renard mémorisait ses nouvelles connaissances.

La créature arrivait maintenant à faire des phrases certes courtes mais dites de façon normale et avec peu d’hésitation sur le vocabulaire employé ou de rares bégaiement. Les deux autres compagnons ne voyaient pas ça d’un mauvais œil même s’ils étaient un peu jaloux que leur ami ne s’occupe uniquement que du renard, surtout un certain volatile. Typhlosion (qui avait évolué lors de leur session d’entraînement) ne s’occupait pas vraiment de ce qui se passait sous ses yeux, préférant observer le décor ambiant en rêvassant.

Quand l’heure du repas arriva, Alex et ses amis se posèrent sous un magnifique chêne, à l’ombre du soleil et commencèrent à grignoter leur repas. Personne ne parlait, les seuls bruits qu’on entendait étaient ceux des feuilles dans les arbres lorsque le vent passait et les cris des Pokémons volants qui se déplaçaient gracieusement dans les airs.

Une lueur passa dans les yeux d’Heledelle tandis qu’il observait ce spectacle, une envie plus précisément. L’oiseau voulait voler, il en mourrait d’envie mais il ne voulait pas faire seul. Soudainement, il tourna son regard vers son dresseur et ami, un sourire malicieux fendit son visage alors qu’une ingénieuse idée venait de germer dans son esprit. Le volatile s’approcha d’Evoli et se mit à lui parler, ce dernier lui répondit dans sa langue maternelle et retourna vers l’adolescent.

— Alex, Heledelle veut faire un tour d-dans le ciel.

Le concerné croqua un bout dans son sandwich et porta son regard vers le renard.

— Aucun souci, tant qu’il ne s’éloigne pas trop.

— Non, je veux dire que…il veut voler avec toi.

En entendant ça, la légendaire et Typhlosion s’arrêtèrent subitement de manger et lancèrent un regard étonné vers l’oiseau qui était trop occupé à observer la lueur de peur qui était née dans les yeux d’Alex.

— C-c-c-comment ça…voler avec lui !? Moi, monter sur son dos et aller dans les cieux ?, lança l’adolescent tandis que son teint devenait de plus en plus livide à chaque mot qui sortait de sa bouche.

— Oui.

Le garçon recula de quelques pas et voyant cela, Heledelle se jeta en avant. Son corps écrasait celui d’Alex qui tentait tant bien que mal de se dégager mais en vain. Leurs regards se rencontrèrent et le jeune homme cessa de se débattre. Il pouvait y lire toutes les émotions qui habitaient le volatile à ce moment-là : Colère, jalousie et tristesse. Ces sentiments là n’avaient que deux sources bien précises : Evoli et Alex. L’oiseau était jaloux du premier pour toute l’attention dont il disposait. La tristesse et la colère étaient pour Alex, Heledelle lui en voulait de ne pas lui prêter plus attention que ça, ne s’occupant pas de son bien-être.

Certes, Alex s’occupait plus du renard car celui-ci avait été blessé mais ce n’était pas une raison pour zapper les autres membres de son équipe. Pour soutenir le geste de l’avien, Typhlosion s’approcha et lança un regard meurtrier.

Le jeune Savarin soupira et roula les yeux.

— C’est bon, j’ai compris. On va s’envoler, rien que toi et moi.

La créature pressa une de ses pattes que le torse du garçon tandis que la légendaire regardait la scène avec un petit sourire.

— Okay, okay, on va le faire maintenant.

Heledelle reculait tandis qu’Alex se relevait, Latias lui donnant quelques conseil sur l’attitude à avoir en vol et les dangers qui y résidaient. Une dernière respiration s’échappa des narines du dresseur juste avant qu’il ne monte sur le dos de l’oiseau et ne trouve une position confortable. En effet, la seule solution viable pour qu’il puisse ne pas être désarçonné était de se tenir sur ses genoux, penché en avant et serrant les plumes qui se trouvaient à l’arrière du crâne de l’avien, prévues à cet effet.

— Prêt ?, demanda Evoli.

Alex soupira avant de répondre.

— Non, mais allons-y.

L’oiseau ne se fit pas prier et s’envola rapidement, très rapidement. Le jeune homme n’eut pas d’autres choix que de lâcher un cri de peur en voyant le sol s’éloigner de lui à grande vitesse. Sa prise sur la nuque d’Heledelle se resserra au moment où ils passèrent les premiers nuages.

Alex se détendit rapidement en voyant que la créature volait désormais à un rythme de croisière, laissant à son passager le plaisir d’admirer la vue qui s’étendait devant eux. Le vol de l’avien était à la fois stable et fluide, preuve qu’il volait depuis pas mal de temps déjà. Il se retourna vers son dresseur et remarqua le sourire béat de ce dernier. Son bec s’étira légèrement, fier de voir que son ami commençait à apprécier l’aventure. Finalement, l’oiseau décida de grimper plus haut, aussi loin que ses ailes pourraient le porter.

Il s’arrêta lorsqu’il vit que le bout de ses ailes commençait à geler et que sa respiration se saccadait, ainsi que celle d’Alex. Ce dernier était complètement frigorifié, son t-shirt ne le protégeant en rien contre la faible température qui régnait dans la haute atmosphère.

— Il faut…qu’on re-redescende, trop…froid ici.

L’avien approuva d’un signe de tête et commença sa descente lorsqu’il fut happé par un trou d’air. Son corps tourna sur lui-même assez rapidement, il lui fallu plusieurs secondes avant de retrouver sa stabilité. Soudainement, un cri déchira l’air.

Le volatile regarda dans son dos et vit que l’adolescent n’était plus là, surement désarçonné lors de l’entrée dans le trou d’air. En observant vers le sol, l’oiseau vit son ami qui chutait rapidement, se dirigeant vers une mort certaine. Sans aucune hésitation, Heledelle replia ses ailes contre son corps et plongea en piqué vers l’adolescent, espérant pouvoir le récupérer avant qu’il ne soit trop tard. Le décor autour de l’avien était devenu flou, seul la vue qu’il avait face à lui n’avait pas changée. La résistance autour de son corps s’accentua tandis qu’il prenait de plus en plus de vitesse jusqu’à ce qu’un ‘bang’ ne retentisse dans les airs et qu’un cercle blanc ne se forme autour de l’oiseau, preuve qu’il venait de passer le mur du son.

Alex, qui avait vu toute la scène, regarda la créature s’approcher dangereusement de lui, avant que celle-ci ne sorte ses griffes et attrape le garçon par le col de son vêtement. Aussitôt, le jeune Savarin s’agrippa aux plumes de son ami et remonta sur son dos, non sans une certaine difficulté. Alors que les deux compagnons se rapprochaient rapidement de la terre ferme, Alex tira sur la crête de son ami qui souleva son corps vers l’arrière et déploya ses ailes, essayant de ralentir autant que possible leur chute.

Une énorme forêt couverte par le brouillard se dressa devant eux, ainsi que de grands arbres. En voyant cela, les yeux du dresseur s’écarquillèrent. Instinctivement, l’adolescent et Heledelle se penchèrent sur le côté pour éviter le premier obstacle, d’une manière parfaitement synchronisée. Ils en firent de même avec les autres, frôlant certains arbres de quelques centimètres. L’avien passa entre deux obstacles en repliant ses ailes et en effectuant un tonneau. Lorsqu’ils sortirent de cet endroit, Alex relâcha toute prise sur l’oiseau et écarta grandement ses bras.

— OUAIS !, hurla le jeune homme, content d’avoir échappé à un destin tragique.

Le cri de joie d’Heledelle se mêla au sien. L’adrénaline cessa peu à peu de circuler dans leurs veines tandis que toute tension s’évacuait de leur corps, les laissant encore sous le choc de l’évènement.
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Un peu plus tard…

Heledelle et Alex avaient finalement retrouvés Latias, Typhlosion et Evoli. Ces derniers avaient profités de la balade de l’avien et de l’humain pour continuer leur progression vers Carmin-sur-Mer. En à peine quelques heures, le petit groupe se trouvait aux abords de la capitale, à une centaine de mètres de l’accès nord du souterrain.

Ils avaient décidés de passer une dernière nuit dehors avant de rentrer dans le long souterrain qui les mènerait à leur destination, deux jours plus tard.

L’adolescent faisait cuire leur repas (simplement composé de nouilles et de quelques légumes découpés en tranches, le tout dans une casserole remplie d’eau bouillante sur un petit feu dont les flammes léchaient le cul de l’objet en métal) tandis que la légendaire s’occupait de sortir les sacs de couchage. Un doux parfum embauma l’air ambiant, rendant ainsi l’attente du repas plus pressante.

Les trois Pokémon étaient collés les uns aux autres, observant silencieusement la source de lumière et de chaleur avec un air pensif.

‘Le repas est bientôt prêt ?’, demanda Latias en finissant sa tâche.

— Je pense que ça devrait être bon.

Tout en parlant, le jeune homme sortit plusieurs bols et baguettes de son sac. Il disposa le tout devant sa petite marmite avant de déposer son contenu dans les récipients.

— C’est prêt !

Alex huma l’alléchante odeur du bouillon avant de se jeter sur son bol et le dévora en moins d’une trentaine de secondes. Ces nouilles étaient absolument délicieuses malgré le fait qu’il les ait achetés en magasin au lieu de les faire lui-même.

‘C’est vraiment très bon, tu te débrouilles plutôt bien comme cuisinier’

— Deux fois rien, j’ai juste découpé les légumes et ajouté quelques herbes ainsi que des épices mais content que ça te plaise.

Par pur réflexe, le jeune Savarin porta sa main gauche à sa nuque et gratta nerveusement, il accepta le compliment même si au fond de lui, Alex ne méritait pas telle attention vu qu’il n’avait fourni qu’une infime partie du travail. La modestie avait toujours été sa qualité première et c’est ainsi que ses parents le qualifiaient lorsqu’ils parlaient de lui aux autres même s’il arrivait à l’adolescent d’être un peu vaniteux, comme tout le monde.

Le reste du repas se déroula en silence, comme à l’accoutumée. Il s’agissait là d’une habitude qui s’était peu à peu imposée. Bavarder pendant qu’on mangeait ne figurait pas dans la routine du garçon. Finalement, après avoir remballés le matériel pour la cuisson des aliments ainsi que ces derniers, le groupe alla se coucher mais fut interrompu par un bruissement de feuilles provoqué par le mouvement d’un gros buisson. Alex se mit immédiatement en position, prêt à se battre si nécessaire tandis qu’Evoli, Typhlosion et Heledelle s’étaient levés et regardaient la masse de feuilles et de branches avec méfiance. Ce qui en sorti surpris tout le monde et les laissa pantois.

Face à eux se dressait une créature humanoïde aussi grande qu’un humain de taille moyenne. La moitié supérieure de sa robe était de couleur verte qui s'étendait à ses bras et couvrait la plupart de son torse. En plein milieu de celui-ci, se dressait une sorte de gemme rouge qui sortait à la fois de ce côté et dans le dos. Sa peau était pâle, presque égale à sa robe blanche. Ses cheveux étaient couleur émeraude et ses grands yeux correspondaient à ceux d’un rubis. On pouvait distinguer de nombreuses coupures sur ses avant-bras ainsi que des déchirures dans sa robe. Cette figure n’était autre que celle d’un Gardevoir.

Malgré la fatigue que se lisait dans ses yeux et les cernes qui s’accumulaient sous celles-ci, Alex y distinguait aussi un certain soulagement. Quelque soit son état physique, le petit groupe restait méfiant. Qui sait ? Peut-être s’agissait-il d’un espion envoyé par la Team Rocket pour les surveiller ou les capturer mais le jeune homme en doutait. Il espérait sincèrement que le chef de l’organisation croit à sa mort, ce qui lui permettrait peut-être de respirer un peu et de pouvoir dormir sans garder un œil ouvert.

L’évènement qui suivit prit le groupe au dépourvu, s’attendant à tout sauf…ça. La grande créature avança de quelques pas avant de disparaitre brièvement pour finalement se retrouver collée au garçon, les bras autour de sa taille et la tête contre son torse. Aussitôt, Alex lança un ‘au secours !’ muet en dardant un regard suppliant à la légendaire. Celle-ci observa la scène pendant quelques secondes avant de se ressaisir et de se diriger vers les deux personnes mais s’arrêta en chemin, son regard était désormais vide de toute émotion.

— Heu…je peux savoir ce qui t’arrive Latias ?, demanda Alex avec une pointe d’inquiétude et d’hésitation dans la voix.

L’Eon regagna rapidement son état normal et regarda le jeune homme d’un air effrayée et apeurée.

‘J’ai…j’ai communiquée avec elle et…j’ai eu accès à ses souvenirs’

— Et alors ?

‘Alors ?’, reprit-elle, ‘Le…le monstre qui lui sert de dresseur a abusé d’elle’

Le jeune Savarin lui lança un regard choqué, comme s’il refusait d’accepter ce qu’il venait d’entendre.

— Abuser ? De la façon à laquelle je pense ?

Latias inspira longuement avant de reprendre.

‘Malheureusement, oui. Tous les soirs depuis plusieurs mois déjà. Il en profitait aussi pour la torturer et la faire souffrir de toutes les façons existantes, cet homme est loin d’avoir toute sa tête’

Quelque chose de froid, mouillé et sombre avait prit place sur le vêtement blanc du garçon, formant un cercle qui s’agrandissait. Il ne s’agissait de rien d’autre que de larmes, larmes qui coulaient le long des joues de la psychique. En voyant cela et après ce qu’il avait entendu, Alex bouillonnait intérieurement de rage. Se permettre de violenter quelqu’un de physiquement plus faible pour son simple plaisir répugnait le jeune homme au plus haut point, il du même se retenir de renarder son récent repas. Malgré cela, une question restait en suspens dans son esprit.

— Comment ?, demanda-t-il, avec une voix cassée et à l’attention de la jeune femme. Comment-a-t-il fait pour la forcer ? Normalement, elle aurait pu se défendre avec l’aide de ses pouvoirs.

‘Il semblerait qu’il lui ait forcé à porter en permanence un collier qui limite ses capacités psychiques. C’est de cette façon qu’il a pu commettre ses méfaits sans qu’elle ne puisse rien faire’

Alex ouvrit la bouche en grand, visiblement étonné par la réponse et porta sa main au niveau du cou de la Gardevoir pour y déceler la présence d’un objet circulaire en caoutchouc. Aussitôt, il sortit un couteau de la poche arrière de son jean et coupa le collier, libérant la créature de son entrave. Le jeune homme jeta l’objet au loin.

— Un collier anti-psy ? J’aurais jamais cru qu’un truc pareil existerait, faut vraiment être malsain pour créer ça.

L’adolescent fut arraché de ses pensées par une voix inconnue.

— Hé toi, rends-moi ma putain de Gardevoir !

Se retournant instantanément vers l’origine du son, Alex se retrouva face à un homme aux cheveux noirs. Il était plus large qu’Alex mais le jeune Savarin le dépassait de quelques centimètres. Ses yeux étaient d'un bleu perçant, froid, le genre qui à insinuer la peur dans le cœur de chaque personne. Il portait des vêtements similaires à ceux du garçon sauf au niveau du T-shirt qui lui, était d’un rouge vif.

— T’a entendu ce que j’ai dit ?, dit l’homme sur un ton menaçant. Donne la moi, maintenant !

A partir de ce moment, l’adolescent s’était complètement coupé du monde extérieur. Son visage devenait de plus en plus rouge à chaque seconde qui passait, toutes les extrémités de son corps tremblaient. Elles ne tremblaient pas de peur mais de colère. Il fallu à l’adolescent tous les efforts du monde pour ne pas sauter à la gorge de cette enflure et l’étriper vivant. Ses doigts se replièrent pour former deux poings. Il baissa les yeux pour rencontrer le regard de la créature. Celle-ci le regardait avec de grands yeux emplis de tristesse et avec un air suppliant, de petites larmes commençant à se reformer sur le coin des yeux. Ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase.

— Non, elle reste avec moi, dit Alex sur un ton aussi neutre que possible, au prix de grands efforts. Il brisa l’étreinte de la psychique sur lui et lui fit un signe de la tête en direction de Latias. La Gardevoir comprit immédiatement et alla rejoindre la légendaire, les Pokémon du garçon se postèrent à leur côtés, prêts à les défendre coûte que coûte.

Désormais libéré d’un poids, Alex souffla un bon coup avant de partir comme une flèche vers l’inconnu, poing gauche en arrière et prêt à frapper. Mais une surprise de taille attendait le jeune Savarin à l’arrivée, en effet, l’homme avait vu le coup venir et avait sorti un révolver de son dos, plus précisément au niveau des reins. La balle partit aussitôt, embrasant l’air ambiant d’un bruit semblable à la foudre. Alex ne s’arrêta pas pour autant et décocha un magnifique crochet qui fit perdre l’équilibre au tireur et envoya l’arme valdinguer plus loin, disparaissant dans les hautes herbes.

Le temps semblait s’être arrêté l’espace de quelques secondes avant que le jeune homme ne fasse plusieurs pas en arrière, peu sûr de sa démarche. Du sang coulait le long de son bras gauche et de son torse. Un petit trou avait fait son apparition en plein milieu de sa clavicule, là où la balle était entrée. Un sourire arborait le visage du dresseur en voyant que l’homme gisait désormais au sol, inconscient.

Son sourire s’effaça juste après en réalisant qu’il avait froid et que sa vision se floutait rapidement. La dernière chose qu’il entendit était une personne qui criait son nom sur un ton empli de peur avant de s’évanouir.


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