Nous sommes leur pire cauchemar
Par : Conan
Genre : Action
Status : Terminée
Note :
Chapitre 8
S.O.S.C
Publié le 19/08/13 à 01:14:01 par Conan
Après avoir accepté la proposition de Letour, j'ai pu me doucher et troquer mon t-shirt "Mercenaries", mon treillis et mes Pataugas pour une chemise, un pantalon à pinces et une veste de costume.
Letour a tenu à me conduire dans sa voiture professionnelle, une C6 pas dégueulasse, avec chauffeur et tout le tintouin. Nous sommes tous deux assis à l'arrière. Je regarde mélancoliquement Paris. Comment cette ville que je déteste en temps normal, que j'ai vomi tant de fois, pouvait-elle me manquer. Je serais presque heureux de rentrer en France. J'en avais marre de jouer les aventuriers en Afrique.
-Vous ne voulez pas savoir où l'on va? Me demande Letour, ce qui me tire de mes pensées.
-Si, bien sur.
Il ricane :
-Justement, c'est top secret.
Sur le coup j'ai eu envie de lui claquer le beignet dans la vitre.
Le chauffeur se gare devant une sorte de bâtiment d'aspect assez moderne quand une pluie fine commence à tomber. Où peut-on bien être? Je suis Letour dans l'immeuble. Il sonne à un interphone et s'annonce. La porte d'entrée en verre blindé s'ouvre automatiquement et nous arrivons au beau milieu d'un grand hall blanc. Je lève les yeux vers le plafond en partie fait de verre qui doit se trouver à au moins vingt mètres au dessus de nos têtes. Les étages sont accessibles par deux ascenseurs situés au milieu de la grande surface d'entrée et par des escaliers sur les cotés qui desservent les plateformes qui font office d'étages.
Letour avance vers l'un des ascenseurs et passe une carte dans une borne située à coté. La porte s'ouvre automatiquement. Nous entrons dans la cabine et Letour introduit une clé dans le tableau de sélection des étages avant d'appuyer sur le bouton menant au troisième sous-sol.
La descente est rapide. Les murs de verre laissent place à de lourds blocs de béton armé et de métal. Arrivé à notre sous-sol, nous sortons de l'ascenseur et traversons un long et étroit couloir éclairé par des néons blancs. Le bruit de nos chaussures sur le sol ainsi que le système d'aération sont les uniques sons qui viennent troubler le silence ambiant.
Letour ouvre une porte sur la droite, toujours avec sa clé. Nous voilà dans une petite pièce ressemblant à une salle de garde, avec une table sur laquelle sont posées une cafetière et plusieurs tasses. Trois types semblent nous attendre dans cette salle, dont l'un d'eux porte un casque, relié à une radio posée sur un plan de travail. Le plus âgé des gars, le plus petit aussi, s'avance vers nous et serre la main de Letour.
-Monsieur, nous vous attendions. C'est le nouvel élément?
-Bonjour, monsieur Ciskovitch. Effectivement, je vous présente Conan Sauvant.
Ciskovitch me dévisage longuement. Je croise les bras et le regarde droit dans les yeux. Qu'est ce qu'ils me veulent cette bande d'enfoirés?
-T'es un dur toi, hein? Sourit Ciskovitch.
-Toi t'as surtout l'ai mou, puis tes cheveux dégarnis là, autant faire comme moi et les raser, parce que t'as franchement l'air con.
Son sourire s'efface.
-Qui t'a permis de me tutoyer?
-Ai-je des ordres à recevoir de quiconque se trouve dans cette pièce?
Ciskovitch me tord le poignet et, avant que je n'aie le temps de faire quoi que ce soit, me plaque contre la table.
-Sombre petite merde, c'est pas parce que t'es allé faire la chasse aux singes en Afrique que je dois te respecter. T'es rien ici, tu comprends? Que dalle! T'es même plus un être humain, tu es ma chose, tu es la chose de l'État, tu appartient au gouvernement, et si t'es pas content je me ferais un plaisir de t'expédier moi même en enfer. Alors maintenant, tu fermes ta grande gueule, tu t'assoies, et tu écoutes! C'est clair?
Je tente de me débattre mais il ne fait que serrer un peu plus sa clé. Rien à faire.
-Ok, c'est bon. Lâche moi.
-Tu n'a aucun ordre à me donner. Demande, implore, supplie.
-Tu peux me lâcher?
-Et le vouvoiement?
-Hmmpf... Pouvez vous cesser de triturer mon poignet, monsieur Ciskovitch?
-Hé ben voilà.
Il lâche sa prise. Je me frotte l'avant bras en m'asseyant sur une chaise.
-Sauvant... C'est pas génial comme nom ça. A partir de maintenant, tu t'appelleras Francis Mermont.
-Pourquoi?
-Parce que JE l'ai décidé, et parce que TU es officiellement mort en Afrique ce matin à 9 heures, heure locale, et parce que TU as tout intérêt à collaborer si tu ne veux pas que la version officielle ne devienne réalité. Voilà pourquoi. Je te présente Vernon et Bertrand.
Les deux types, jusqu'à présent en retrait, viennent me serrer la main comme si de rien était. Vernon est grand, mince, la petite trentaine et des cheveux bruns frisés. Bertrand doit avoir 40 ans, peut-être plus. Des cheveux blonds dégarnis et une grosse moustache.
-Vernon était en train d'écouter ce qu'il se passait chez Samy Benaïfa grâce aux micros que Bertrand à posés chez lui il y a deux semaines. Tu tombes à pic pour le grand jour.
-Quoi, on va le serrer?
Les trois hommes retiennent un rire.
-T'as pas très bien compris je crois. Ici, dans le 3ème putain de sous-sol, t'es dans les locaux de la SOSC, la Section des Opérations Secrètes et Confidentielles, dont Letour est le grand manitou, et moi le salopard qui gère les opérations sur le terrain. Et la particularité du SOSC, c'est qu'il est pas là pour faire des prisonniers. Tu t'attendais à quoi? Défiler pour le 14 juillet aussi? Bertrand, explique lui la situation.
Letour a tenu à me conduire dans sa voiture professionnelle, une C6 pas dégueulasse, avec chauffeur et tout le tintouin. Nous sommes tous deux assis à l'arrière. Je regarde mélancoliquement Paris. Comment cette ville que je déteste en temps normal, que j'ai vomi tant de fois, pouvait-elle me manquer. Je serais presque heureux de rentrer en France. J'en avais marre de jouer les aventuriers en Afrique.
-Vous ne voulez pas savoir où l'on va? Me demande Letour, ce qui me tire de mes pensées.
-Si, bien sur.
Il ricane :
-Justement, c'est top secret.
Sur le coup j'ai eu envie de lui claquer le beignet dans la vitre.
Le chauffeur se gare devant une sorte de bâtiment d'aspect assez moderne quand une pluie fine commence à tomber. Où peut-on bien être? Je suis Letour dans l'immeuble. Il sonne à un interphone et s'annonce. La porte d'entrée en verre blindé s'ouvre automatiquement et nous arrivons au beau milieu d'un grand hall blanc. Je lève les yeux vers le plafond en partie fait de verre qui doit se trouver à au moins vingt mètres au dessus de nos têtes. Les étages sont accessibles par deux ascenseurs situés au milieu de la grande surface d'entrée et par des escaliers sur les cotés qui desservent les plateformes qui font office d'étages.
Letour avance vers l'un des ascenseurs et passe une carte dans une borne située à coté. La porte s'ouvre automatiquement. Nous entrons dans la cabine et Letour introduit une clé dans le tableau de sélection des étages avant d'appuyer sur le bouton menant au troisième sous-sol.
La descente est rapide. Les murs de verre laissent place à de lourds blocs de béton armé et de métal. Arrivé à notre sous-sol, nous sortons de l'ascenseur et traversons un long et étroit couloir éclairé par des néons blancs. Le bruit de nos chaussures sur le sol ainsi que le système d'aération sont les uniques sons qui viennent troubler le silence ambiant.
Letour ouvre une porte sur la droite, toujours avec sa clé. Nous voilà dans une petite pièce ressemblant à une salle de garde, avec une table sur laquelle sont posées une cafetière et plusieurs tasses. Trois types semblent nous attendre dans cette salle, dont l'un d'eux porte un casque, relié à une radio posée sur un plan de travail. Le plus âgé des gars, le plus petit aussi, s'avance vers nous et serre la main de Letour.
-Monsieur, nous vous attendions. C'est le nouvel élément?
-Bonjour, monsieur Ciskovitch. Effectivement, je vous présente Conan Sauvant.
Ciskovitch me dévisage longuement. Je croise les bras et le regarde droit dans les yeux. Qu'est ce qu'ils me veulent cette bande d'enfoirés?
-T'es un dur toi, hein? Sourit Ciskovitch.
-Toi t'as surtout l'ai mou, puis tes cheveux dégarnis là, autant faire comme moi et les raser, parce que t'as franchement l'air con.
Son sourire s'efface.
-Qui t'a permis de me tutoyer?
-Ai-je des ordres à recevoir de quiconque se trouve dans cette pièce?
Ciskovitch me tord le poignet et, avant que je n'aie le temps de faire quoi que ce soit, me plaque contre la table.
-Sombre petite merde, c'est pas parce que t'es allé faire la chasse aux singes en Afrique que je dois te respecter. T'es rien ici, tu comprends? Que dalle! T'es même plus un être humain, tu es ma chose, tu es la chose de l'État, tu appartient au gouvernement, et si t'es pas content je me ferais un plaisir de t'expédier moi même en enfer. Alors maintenant, tu fermes ta grande gueule, tu t'assoies, et tu écoutes! C'est clair?
Je tente de me débattre mais il ne fait que serrer un peu plus sa clé. Rien à faire.
-Ok, c'est bon. Lâche moi.
-Tu n'a aucun ordre à me donner. Demande, implore, supplie.
-Tu peux me lâcher?
-Et le vouvoiement?
-Hmmpf... Pouvez vous cesser de triturer mon poignet, monsieur Ciskovitch?
-Hé ben voilà.
Il lâche sa prise. Je me frotte l'avant bras en m'asseyant sur une chaise.
-Sauvant... C'est pas génial comme nom ça. A partir de maintenant, tu t'appelleras Francis Mermont.
-Pourquoi?
-Parce que JE l'ai décidé, et parce que TU es officiellement mort en Afrique ce matin à 9 heures, heure locale, et parce que TU as tout intérêt à collaborer si tu ne veux pas que la version officielle ne devienne réalité. Voilà pourquoi. Je te présente Vernon et Bertrand.
Les deux types, jusqu'à présent en retrait, viennent me serrer la main comme si de rien était. Vernon est grand, mince, la petite trentaine et des cheveux bruns frisés. Bertrand doit avoir 40 ans, peut-être plus. Des cheveux blonds dégarnis et une grosse moustache.
-Vernon était en train d'écouter ce qu'il se passait chez Samy Benaïfa grâce aux micros que Bertrand à posés chez lui il y a deux semaines. Tu tombes à pic pour le grand jour.
-Quoi, on va le serrer?
Les trois hommes retiennent un rire.
-T'as pas très bien compris je crois. Ici, dans le 3ème putain de sous-sol, t'es dans les locaux de la SOSC, la Section des Opérations Secrètes et Confidentielles, dont Letour est le grand manitou, et moi le salopard qui gère les opérations sur le terrain. Et la particularité du SOSC, c'est qu'il est pas là pour faire des prisonniers. Tu t'attendais à quoi? Défiler pour le 14 juillet aussi? Bertrand, explique lui la situation.
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