Nous sommes leur pire cauchemar
Par : Conan
Genre : Action
Status : Terminée
Note :
Chapitre 11
Bastille's Smash
Publié le 19/08/13 à 01:14:01 par Conan
Je n'ai pas l'habitude de mettre des chansons dans mes fics, mais j'ai trouvé que celle-ci allait assez bien avec l'ambiance de cette partie.
J'suis mal à l'aise, les gens me regardent comme un putain de paria, et moi je baisse les yeux, au lieu de me la jouer punk tendance connard. Au lieu d'étendre mes jambes et de m'allumer une clope en plein wagon je suis assis sur mon strapontin et je regarde la ville défiler sous la pluie. Fait chier ces missions à la con, j'espère qu'après celle là ils vont me lâcher la grappe... Pff, qu'est-ce que je raconte, ils ne me lâcheront jamais, je suis mort bordel, Conan Sauvant est mort!
Et si je me foutais en l'air, si je sautais d'un toit? Avant j'écrirais une lettre où je déballe tout, je l'enverrais à toutes les agences de presse du coin, ça les foutra bien dans la merde, les Letour, les Ciskovitch, les Ministres... N'importe quoi, avec la censure jamais ça ne sera diffusé. Quel État de merde, quel pays dégénéré, quelle République dégueulasse. Ha, elle est belle leur putain de République, elle est belle leur putain de liberté. Si ça se trouve cette bande de dingues m'ont foutu une puce derrière l'oreille pour me pister par GPS, ils m'ont peut-être filé des medocs pour me faire crever à petit feu, ou pour me maintenir sous leur coupe.
Tiens, Bastille, je suis arrivé. Je descends en m'allumant une clope. Je marche en regardant tout le monde haineusement. Pour ça j'ai pas besoin d'entrainement. Regardez moi cette bande de lopettes qui baissent les yeux, qui passent en regardant mes godasses. Si je passais par là je me serais foutu une bonne paire de pains dans la gueule.
Dans les longs couloir de la station de métro, je croise un groupe de trois skins, l'un d'entre eux à "Iron Skull" tatoué sur le front. Ils me dévisagent salement. Je marche vers eux. Le plus grand, qui me dépasse d'une tête, se met face à moi.
-Alors le keupon, on cherche les embrouilles? Tu veux peut être connaître le goût de mes rangers?
Je lui mets un coup de poing dans le ventre. Il recule et ses deux amis viennent pour me taper dessus. J'en esquive un que je jette contre un mur puis me retourne pour emmancher l'autre mais il cogne en premier et me voilà par terre. J'ai à peine le temps de me relever que le mastard me soulève pour me lancer quelques mètres plus loin. Les trois se mettent à me tabasser. Je me mets en boule et attends en espérant qu'ils ne tapent pas trop longtemps.
Soudain, un cri. Cinq punks arrivent en courant derrière les skins et une baston générale commence en plein milieu des autres usagers outrés. Malgré leur nombre, les skins arrivent à tenir face aux crêtus. J'agrippe la grande perche et le met au sol avec un étouffement. Les autres, après s'être pris quelques coups, se retournent contre moi et me jettent au sol. Ils récupèrent leur ami et partent en courant sous les jets de bouteille et de canettes des mes "sauveurs". Il m'aident à me relever alors que je suis encore dans les vapes.
-Hé mec, tu vas bien? T'es malade de t'être pris à ces mecs tout seul! Me crie un sac d'os dont je n'arrive pas à bien distinguer le visage tant il a de piercings.
Une gonzesse maquillée outrageusement et teinte en rose se retourne vers les trois autres punks :
-Hé vous avez vu? Il a foutu Pitbull par terre!
-Pitbull? C'est qui lui? Demandé-je candidement en m'essuyant les lèvres.
-C'est le chef des Cranes de Fer mec! 2 mètres 10 pour 115 kilos! Et tu l'a foutu à terre! Tu débarques où quoi?
Il me faut vite trouver un prétexte. Je réponds avec un accent guttural et une voix cassée :
-Bah euh ouais, j'arrive euuuh du train. Je suis pas de euuh Paris.
-Mais qu'est ce que tu viens faire à Paris? Me demande un gros chauve avec une veste en jean sans manches.
-Bah j'habitais à la campagne et euuuh je voulais m'installer euuuh à Paris parce que les flics ont serré tous mes potes et je sais plus quoi faire maintenant que j'ai plus d'endroit où pioncer.
-T'es venu à Paris pour ça?! Me demande le maigre piercé.
-Ben ouais, je suis tricard chez moi.
-Tu sais où dormir c'te nuit? Me demande la gonzesse.
-Bah non.
Un type, jusqu'à présent resté à l'écart, s'approche de moi. Je lis dans son regard plus d'intelligence que dans celui des veaux qui me questionnent et m'épient comme une bête sauvage. Une grande crête rouge surplombe sa tête meurtrie et pansée.
-Comment tu t'appelles?
-Franckie.
-Moi c'est Doc. Viens squatter avec nous si tu veux.
-Mais on le connait pas, on sait pas qui s'est! S'exclame un ahuri d'un mètre soixante.
-La Gerbe, ferme ta gueule. T'as jamais été foutu de mettre un coup de poing une fois dans ta vie et lui il a couché Pitbull. Viens Franckie, j'te paye une mousse.
Nous marchons sur la place de la Bastille, croisant plusieurs groupes de punks que nous saluons.
-Ici, c'est notre territoire, celui des Bastille Smash. Les skins comme tous les autres évitent de mettre les pieds ici.
-Et les flics?
-Les flics? Les flics ont affaire à plus d'une centaine de mecs, tu crois vraiment qu'ils veulent une guerre civile en plein Paris?
Nous arrivons devant un immeuble d'apparence ordinaire. Il s'agit en fait d'un des nombreux squats du secteur. Dans les huit étages que compte le bâtiment, personne ne fait quelque chose de sain. Ça partouze ici, ça ce pique là, ça picole ici, ça dégueule là. Le tout sur fond de punk rock fort à s'en faire exploser les tympans. Au cinquième étage, Doc me montre un matelas vide.
-Tiens, celui-là est libre, t'as qu'a pioncer ici le temps que tu voudras. Pour bouffer, trouver de la came ou autre chose tu viens me voir, si tu veux je te guiderais dans Paris le temps que tu prennes tes marques.
Je sens que cette mission va être casse couilles.
J'suis mal à l'aise, les gens me regardent comme un putain de paria, et moi je baisse les yeux, au lieu de me la jouer punk tendance connard. Au lieu d'étendre mes jambes et de m'allumer une clope en plein wagon je suis assis sur mon strapontin et je regarde la ville défiler sous la pluie. Fait chier ces missions à la con, j'espère qu'après celle là ils vont me lâcher la grappe... Pff, qu'est-ce que je raconte, ils ne me lâcheront jamais, je suis mort bordel, Conan Sauvant est mort!
Et si je me foutais en l'air, si je sautais d'un toit? Avant j'écrirais une lettre où je déballe tout, je l'enverrais à toutes les agences de presse du coin, ça les foutra bien dans la merde, les Letour, les Ciskovitch, les Ministres... N'importe quoi, avec la censure jamais ça ne sera diffusé. Quel État de merde, quel pays dégénéré, quelle République dégueulasse. Ha, elle est belle leur putain de République, elle est belle leur putain de liberté. Si ça se trouve cette bande de dingues m'ont foutu une puce derrière l'oreille pour me pister par GPS, ils m'ont peut-être filé des medocs pour me faire crever à petit feu, ou pour me maintenir sous leur coupe.
Tiens, Bastille, je suis arrivé. Je descends en m'allumant une clope. Je marche en regardant tout le monde haineusement. Pour ça j'ai pas besoin d'entrainement. Regardez moi cette bande de lopettes qui baissent les yeux, qui passent en regardant mes godasses. Si je passais par là je me serais foutu une bonne paire de pains dans la gueule.
Dans les longs couloir de la station de métro, je croise un groupe de trois skins, l'un d'entre eux à "Iron Skull" tatoué sur le front. Ils me dévisagent salement. Je marche vers eux. Le plus grand, qui me dépasse d'une tête, se met face à moi.
-Alors le keupon, on cherche les embrouilles? Tu veux peut être connaître le goût de mes rangers?
Je lui mets un coup de poing dans le ventre. Il recule et ses deux amis viennent pour me taper dessus. J'en esquive un que je jette contre un mur puis me retourne pour emmancher l'autre mais il cogne en premier et me voilà par terre. J'ai à peine le temps de me relever que le mastard me soulève pour me lancer quelques mètres plus loin. Les trois se mettent à me tabasser. Je me mets en boule et attends en espérant qu'ils ne tapent pas trop longtemps.
Soudain, un cri. Cinq punks arrivent en courant derrière les skins et une baston générale commence en plein milieu des autres usagers outrés. Malgré leur nombre, les skins arrivent à tenir face aux crêtus. J'agrippe la grande perche et le met au sol avec un étouffement. Les autres, après s'être pris quelques coups, se retournent contre moi et me jettent au sol. Ils récupèrent leur ami et partent en courant sous les jets de bouteille et de canettes des mes "sauveurs". Il m'aident à me relever alors que je suis encore dans les vapes.
-Hé mec, tu vas bien? T'es malade de t'être pris à ces mecs tout seul! Me crie un sac d'os dont je n'arrive pas à bien distinguer le visage tant il a de piercings.
Une gonzesse maquillée outrageusement et teinte en rose se retourne vers les trois autres punks :
-Hé vous avez vu? Il a foutu Pitbull par terre!
-Pitbull? C'est qui lui? Demandé-je candidement en m'essuyant les lèvres.
-C'est le chef des Cranes de Fer mec! 2 mètres 10 pour 115 kilos! Et tu l'a foutu à terre! Tu débarques où quoi?
Il me faut vite trouver un prétexte. Je réponds avec un accent guttural et une voix cassée :
-Bah euh ouais, j'arrive euuuh du train. Je suis pas de euuh Paris.
-Mais qu'est ce que tu viens faire à Paris? Me demande un gros chauve avec une veste en jean sans manches.
-Bah j'habitais à la campagne et euuuh je voulais m'installer euuuh à Paris parce que les flics ont serré tous mes potes et je sais plus quoi faire maintenant que j'ai plus d'endroit où pioncer.
-T'es venu à Paris pour ça?! Me demande le maigre piercé.
-Ben ouais, je suis tricard chez moi.
-Tu sais où dormir c'te nuit? Me demande la gonzesse.
-Bah non.
Un type, jusqu'à présent resté à l'écart, s'approche de moi. Je lis dans son regard plus d'intelligence que dans celui des veaux qui me questionnent et m'épient comme une bête sauvage. Une grande crête rouge surplombe sa tête meurtrie et pansée.
-Comment tu t'appelles?
-Franckie.
-Moi c'est Doc. Viens squatter avec nous si tu veux.
-Mais on le connait pas, on sait pas qui s'est! S'exclame un ahuri d'un mètre soixante.
-La Gerbe, ferme ta gueule. T'as jamais été foutu de mettre un coup de poing une fois dans ta vie et lui il a couché Pitbull. Viens Franckie, j'te paye une mousse.
Nous marchons sur la place de la Bastille, croisant plusieurs groupes de punks que nous saluons.
-Ici, c'est notre territoire, celui des Bastille Smash. Les skins comme tous les autres évitent de mettre les pieds ici.
-Et les flics?
-Les flics? Les flics ont affaire à plus d'une centaine de mecs, tu crois vraiment qu'ils veulent une guerre civile en plein Paris?
Nous arrivons devant un immeuble d'apparence ordinaire. Il s'agit en fait d'un des nombreux squats du secteur. Dans les huit étages que compte le bâtiment, personne ne fait quelque chose de sain. Ça partouze ici, ça ce pique là, ça picole ici, ça dégueule là. Le tout sur fond de punk rock fort à s'en faire exploser les tympans. Au cinquième étage, Doc me montre un matelas vide.
-Tiens, celui-là est libre, t'as qu'a pioncer ici le temps que tu voudras. Pour bouffer, trouver de la came ou autre chose tu viens me voir, si tu veux je te guiderais dans Paris le temps que tu prennes tes marques.
Je sens que cette mission va être casse couilles.
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